Les compagnies d’assurance-vie se frottent les mains. Enfin, les épargnants ont compris que le fonds euros n’était plus une solution efficace pour valoriser durablement leur capital financier.
Le discours des commerciaux est bien rodé et les arbitrages vers les unités de compte font le bonheur des compagnies d’assurance vie et plus généralement de l’industrie de la finance.
Après avoir insisté sur la médiocrité des rendements actuels du fonds euros, votre banquier vous explique que la seule alternative est d’investir en action ou sur les marchés financiers.
Vous n’avez plus le choix, il faut accepter la volatilité des marchés actions et diversifier votre épargne pour espérer maintenir la valeur de votre patrimoine et ne pas vous appauvrir.
Pourtant, votre banquier ou votre conseiller financier à raison. La faiblesse durable des taux d’intérêt condamne durablement le fonds euros. Nous nous le répétons ici sans cesse depuis des années (Cf. « Assurance-vie : Sortir du fonds euros au rendement trop faible, mais où investir ? » ou encore « Pourquoi vous ne devriez pas avoir autant d’épargne« ).
Vous devez sortir du fonds euros de votre contrat d’assurance-vie pour investir votre argent dans l’économie.
C’est alors que l’évidence de l’investissement dans le capital des entreprises s’impose.
En effet, pour investir dans l’économie, les particuliers n’ont que deux alternatives relativement accessibles :
- Investir dans l’immobilier (locatif ou même une résidence principale ou secondaire) dont la valeur à long terme tend à suivre le dynamisme de l’économie ;
- Investir à long terme dans le capital des entreprises via le marché actions ;
Investir dans le capital des entreprises, c’est utiliser le marché actions et la bourse pour investir durablement dans la capacité des entreprises à s’adapter à l’évolution de la conjoncture pour créer toujours plus de bénéfices à long terme.
Comme nous vous l’expliquons dans cet article « Vous devez investir en bourse comme vous investissez dans l’immobilier !« , la bourse n’est pas une fin, c’est un moyen, un lieu de confrontation entre les acheteurs d’actions et les vendeurs.
Certains épargnants font l’erreur de croire qu’investir en bourse consiste à spéculer sur le marché actions, c’est à dire jouer à la devinette et essayer d’anticiper les mouvements aléatoires de la bourse à court terme. Cela ne fonctionne jamais.
Cela fait bientôt 20 ans que je conseille les épargnants et rares sont ceux qui ont durablement valorisé leur épargne en jouant avec le hasard. Certains auront de la chance une fois… mais qui ne se renouvellera pas (cf. « Bourse : Pourquoi l’investissement en actions n’est pas aussi rentable qu’en théorie« ). Bref, la spéculation et les arts divinatoires ne permettent pas de profiter de la capacité des entreprises à créer de la valeur à long terme.
D’autres épargnants, beaucoup plus rares, ont compris que la bourse n’était qu’un moyen.
L’investisseur de long terme investit à long terme dans le capital d’une entreprise qu’il juge capable de créer de la valeur à long terme. Il ne fait rien. Il ne regarde pas ses actions tous les jours ; Il laisse l’entreprise s’adapter, avancer, créer et part à la pêche pour profiter de son temps (cf. « Investir en actions, c’est investir dans un système complexe qui s’adapte en permanence pour générer des bénéfices« ).
Bref, c’est évidemment dans l’état d’esprit de l’investisseur de long terme qu’il faut concevoir l’investissement en action et la diversification de votre contrat d’assurance-vie vers les unités de compte.
Dans quelles conditions l’investissement en unités de compte sera rentable pour l’épargnant ?
Rentrons dans le cœur du sujet. En effet, après cette belle narration sur la nécessité d’investir à long terme dans le capital des entreprises, la question fondamentale est dans la manière de le faire.
Dans de très nombreuses situations, les performances ne seront pas à la hauteur des espérances. Les rendements ne sont malheureusement pas souvent au rendez-vous.
La raison est simple : Les compagnies d’assurance-vie prélèvent des frais de gestion tellement élevés qu’il est quasi-impossible d’espérer profiter de la performance des marchés actions.
Dans sa dernière newsletter, Goodvalueformoney chiffre ces frais à 2.91% par année en moyenne. Le CAC40 dividendes réinvestis, c’est -+ 8% de rendement annuel actuariel depuis 35 ans. En prélèvement 2.91% de frais de gestion sur ces -+ 8% de rendement annuel, il n’en reste plus assez pour justifier la prise de risque et la volatilité des marchés actions.
Extrait de l’analyse chiffrée de Goodvalueformoney :
Un contrat multisupport supporte annuellement au minimum les deux natures de frais suivantes qui s’empilent :
- 1- les frais de gestion du contrat d’assurance applicables aux unités de compte :
- Ces frais sont évalués par Good Value for Money à 0,90 % par an en moyenne ;
- Ils peuvent varier selon la nature des supports, notamment sur les supports immobiliers de type SCPI pour lesquels ils sont nettement plus élevés ;
- Leur prélèvement donne lieu à une réduction du nombre de parts de chacune des unités des compte détenues par le client sur son contrat ;
- 2- les frais de gestion intrinsèques aux unités de compte :
- Ces frais intègrent plusieurs éléments :
- la rémunération du gérant d’actifs pour la gestion des supports financiers (UC) dont il a la charge dans le respect du cahier des charges du support (par exemple : gestion prudente avec un tunnel de performance de + 3 % à – 3 %),
- les rétrocessions reversées par le gérant d’actifs au distributeur du contrat et/ou à la société d’assurance-vie, en sachant que l’information sur le niveau des rétrocessions ainsi retournées à la distribution sont désormais communiquées par les assureurs et leurs distributeurs,
- des éventuelles commissions de « surperformance » financière de la société de gestion, en étant conscient que la notion de « surperformance » a parfois un caractère un peu baroque,
- la marge de la société de gestion.
- Ces frais intègrent plusieurs éléments :
Les « vrais frais » supportés par l’épargnant sur ses unités de compte au sein de son contrat d’assurance-vie multisupport sont les frais de gestion courants.
Mesures de frais réalisées par Good Value for Money en 2021
Le benchmark 2021 des frais facturés au sein des supports financiers (UC) de l’assurance-vie par les sociétés de gestion d’actifs est le suivant :
- Supports Actions
- Frais de gestion fixes moyens :
- 2021 : 1,64 % (versus 0,84 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 1,61 %
- Frais de gestion courants moyens :
- 2021 : 2,01 % (versus 1,06 % pour les parts « clean share »)
- 2020 : 2,03 %
- Frais de gestion fixes moyens :
- Supports Obligataires
- Frais de gestion fixes moyens :
- 2021 : 0,95 % (versus 0,46 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 0,95 %
- Frais de gestion courants moyens :
- 2021 : 1,16 % (versus 0,56 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 1,18 %
- Frais de gestion fixes moyens :
- Gestion profilée
- Frais de gestion fixes moyens :
- 2021 : 1,40 % (versus 0,68 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 1,39 %
- Frais de gestion courants moyens :
- 2021 : 1,93 % (versus 0,95 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 1,98 %
- Frais de gestion fixes moyens :
- Gestion flexible
- Frais de gestion fixes moyens :
- 2021 : 1,67 % (versus 0,98 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 1,71 %
- 2019 : 1,79 %
- 2018 : 1,85 %
- Frais de gestion courants moyens :
- 2021 : 2,21 % (versus 1,21 % pour les parts « clean share », c’est à dire sans retro-commission pour le conseiller)
- 2020 : 2,28 %
- Frais de gestion fixes moyens :
- Gestion indicielle ou trackers – ETF
- Frais de gestion fixes moyens :
- 2021 : 0,36 %
- 2020 : 0,35 %
- Frais de gestion courants moyens :
- 2021 : 0,40 %
- 2020 : 0,37 %
- Frais de gestion fixes moyens :
CONCLUSION
Un épargnant ayant investi sur une UC Actions dans un contrat d’assurance-vie se verra donc prélever en moyenne annuellement :
- 0,90 % en moyenne au titre des frais de gestion sur UC du contrat (frais sur UC du contrat d’assurance-vie),
- 2,01 % en moyenne au titre des frais de gestion courants internes au support,
soit 2,91 % au global. Il faut donc que le gérant du support dans lequel le client a investi génère une performance d’au moins 2,9 % sur l’exercice pour que l’épargnant obtienne une performance de 0 %.
Pour faire aussi bien que le fonds en euros, il faut que le gérant performe en moyenne de 4 % par an, ce qui est élevé.
- L’épargnant qui investit dans des unités de compte en gestion active dans un contrat d’assurance-vie multisupport supporte annuellement des frais de l’ordre de 2,10 à 3,10 % selon la classe d’actifs, ce montant intégrant à la fois :
- les frais de gestion du contrat d’assurance-vie sur les unités de compte, situés en moyenne à 0.90 % par an , conduisant à une diminution du nombre de parts détenues par le client,
- les frais courants prélevés par les sociétés de gestion d’actifs au sein de chacune des unités de compte, venant eux en déduction de la valeur des parts.
- Avec des parts « clean share », l’addition baisse globalement de 0,60 % à 1,00 % par an pour l’épargnant. On se situe alors sur des montants annuels de frais totaux de l’ordre de 1,50 % à 2,10 %.
- Avec des trackers, l’addition baisse cette fois-ci de 0,80 % à 1,80 %, ce qui conduit à un total annuel de l’ordre de 1,30 %.
- La pression concurrentielle cumulée avec les obligations accrues de transparence sur les frais ont conduit les sociétés de gestion à baisser les frais de gestion courants d’environ 2 à 7 centimes selon la classe d’actifs en 2021 par rapport aux mesures réalisées par Good Value for Money dans l’édition 2020 de son benchmark.
Avec de tels frais de gestion, comme espérer profiter de la croissance des marchés actions ?
L’épargnant qui souhaite utiliser son contrat d’assurance-vie ou son PER pour investir dans le capital des entreprises et profiter de leur capacité à créer de la valeur devra être attentif aux frais de gestion de son contrat en privilégiant :
- Les supports à faibles frais, type ETF ou actions en direct ;
- Des frais de gestion du contrat au plus faibles ;
Dans ces conditions tarifaires maitrisées, la diversification en unités de compte pourra être rentable.
A suivre.
Bonjour Guillaume,
Pour rebondir sur votre dernier paragraphe:
« Avec de tels frais de gestion, comme espérer profiter de la croissance des marchés actions ? »
Il me semble que vous oubliez une réponse assez évidente :
Choisir des asset managers performants, car cela existe.
Après, si l’épargnant se sent capable de faire mieux qu’un professionnel en prenant des actions en direct comme cela est possible sur certains contrats, pourquoi pas, mais c’est rarement le cas.
On peut aller sur des ETF, mais on peut s’interroger sur certains qui proposent des ETF…avec une gestion sous mandat de ces ETF. Un non sens ! Le discours est bien rodé:
« Prenez des ETF car les frais sont réduit et que 7/10 les ETF font mieux que les gérants actifs ».
Certes, mais faire une Gestion d’allocation avec un mandat revient à faire une gestion active sur des produits passifs, cela revient au même qu’une gestion active…
On peut enfin objecter que 3 fonds /10 battent les indices et donc les ETF.
C’est à mon sens le rôle d’un bon conseiller que d’aller essayer de préconiser ces fonds.
C’est encore un autre sujet : 90% des gérants de fonds obtiennent des performances inférieurs à leur indice de référence à long terme.
Et n’espérez pas avoir le talent pour trouver les 10% juger comme les meilleurs, ce sont rarement les mêmes d’un cycle à l’autre.
La gestion passive me semble être la seule réponse viable.
Il ne me semble pas que cela soit un autre sujet, bien au contraire.
Il existe de façon récurrente, et à la condition de faire confiance à une équipe dans la durée, de belles performances: Moneta AM, Amiral Gestion, Varenne Capital, Stanwahr, Gay lussac etc…
Il faut savoir laisser du temps et faire confiance à plus fort que soi.
En ce qui concerne la différence entre gestion active et passive, il est très difficile de battre les marchés US et le chiffre que vous avancez concernent les actions internationnales.
Selon Lyxor (étude d’avril 2021), sur longue période, 34% des fonds européens battent leurs indices (et même 66% en 2020).
Comme souvent en gestion patrimoine, ce n’est pas tout blanc ou tout noir. Les ETF sont de superbes outils (attention quand même au caractère synthétique de la reproduction des sous jacents), mais occulter les gérants de fonds n’est pas forcément judicieux.
Payer des frais de gestion à des gérants qui performent ne me semble pas incohérent.
Après, une allocation 50% fonds euro et 50% ETF MSCI World ACI fonctionne très bien !
« Selon Lyxor (étude d’avril 2021), sur longue période, 34% des fonds européens battent leurs indices (et même 66% en 2020). »
Auriez vous une source ?
Car selon une autre étude : 90% des gérants font moins bien que leur indice de référence.
Bonjour Guillaume,
C’est un article de « Mieux Vivre votre argent d’Avril dernier » qui reprend les chiffres que j’ai évoqués.
De mon côté, j’avis en mémoire que c’était 30% qui font mieux en moyenne, mais avec une différence nette entre les USA et le reste du monde.
Encore une fois, mon propos n’est pas de d’opposer els ETF à la gestion active. Je crois qu’il y a du bon des deux côtés.
Voici ma source : Etude SPIVA, mars 2021 dont vous trouverez un excellent résumé dans ce lien : https://alphabetablog.com/spiva-2020-europe
extrait :
« Pour l’investisseur désireux de s’exposer à des véhicules libellés en euro, la messe est dite dès 3 ans (voir 1 an pour la plupart des catégories étudiées) : selon les catégories, sur cette durée, entre 64% et 100% des fonds gérés activement ont sous-performé l’indice affecté par S&P DJ à la catégorie.
Sur 5 ans, entre 73% et 100% des fonds gérés activement échouent à battre l’indice.
Et sur 10 ans, les pourcentages vont de 79% à 100%.
Vous avez intérêt à avoir de sacrés talents de sélectionneurs, et à prier pour que votre fonds miracle soit disponible dans votre enveloppe d’investissement.
Laquelle comporte généralement une couche de frais supplémentaire (assurance vie ou plan épargne retraite en France par exemple).
Sur la partie « action France », 91.53% des fonds n’ont pas réussit à battre l’indice.
Tout cela laisse rêveur. Et c’est avec ces données en tête que j’ai rédigé l’article.
suite de l’extrait :
« Il y a des gérants actifs surperformants. Il y en a toujours eu, il y en aura toujours. Par construction. Mais le gérant surperformant ne l’est pas tout le temps. En d’autres termes, les gérants surperformants ne sont pas toujours les mêmes.
Sauf à avoir le talent rare de savoir les identifier à l’avance, l’investisseur non professionnel aura tout intérêt à s’exposer au marché via un véhicule indiciel à bas coûts, surtout s’il investit dans une enveloppe comportant une couche de frais supplémentaire.
Maulien,
Ces contrats AV en UC véritables usines à gaz de frais et de taxations diverses et complexes ne doivent pas faire oublier l’essentiel :
-Le contrôle immédiat quasi impossible des points d’entrée et de sortie sur les marchés lors des souscriptions, si l’on choisi le mode de gestion libre, plutôt que celui dit « assisté »par nature aléatoire en dépit des possibilités de « Stop loss » et autres sécurisation des gains ou achats programmés.
-Point n’est besoin d’être un professionnel aguerri pour être capable d’acheter des actions en direct en temps réel, comme cela est possible sur certains contrats, en contrôlant mieux ses points d’entrées.
Dans l’hypothèse de cette option,le PEA semble mieux adapté que l’AV en UC, car il permet plus de réactivité et de visibilité pour comprendre les taxations, et offre surtout la possibilité de sortie en rente viagère défiscalisée pouvant intéresser certains investisseurs.
Ne pas oublier qu’en matière d’investissement en actions, sous quelque forme que ce soit, les notions de progression des bénéfices des entreprises dans la durée, mais aussi de réactivité conséquente quant aux transactions sur les marchés, restent cohérentes et incontournables
Bonjour REMI, je partage complètement avec vous la réactivité d’un CTO ou d’un PEA, mais le sujet avait été clairement posé:
Quid de la rentabilité des UC en assurance vie.
L’assurance vie est avant tout un outil, mais pas le seul, de la gestion et de la transmission de son patrimoine. Tout dépend des objectifs de l’épargnant.
L’assurance vie est en effet lourd et chargé sur des frais d’encours, plus les frais de gestion des UC. En contre partie, vous n’avez pas de frais de courtage, pas de frais d’entrée sur les OPC, une enveloppe fiscale intéressante etc…
Après, tout dépend encore une fois de ce que l’on recherche et de son besoin.
Ce sont des outils différents.
Bonjour Maulien,
Le sujet était en effet : « Quid de la rentabilité des UC en AV ? »
-Vous écrivez aussi : » L’assurance vie est avant tout un outil, mais pas le seul, de la gestion et de la transmission de son patrimoine. tout dépend des objectifs de l’épargnant ».
Je me suis permis une digression à propos du PEA qui est un excellent outil pour constituer un capital avec des règles fiscales accessibles et moins pléthoriques que celles en vigueur pour l’AV en passe de devenir une véritable usine à gaz quasiment immaîtrisable par l’investisseur lambda.
Certes,l’enveloppe PEA est plutôt limitée au marché Européen,mais l’absence de compteur de cessions fiscalement intéressante doit être soulignée.
Avant tout investissement une compréhension parfaite du produit choisi et des règles fiscales en vigueur aux fins de pouvoir espérer un rendement en fonction d’un risque assumé est incontournable.
Le changement permanent de règles fiscales pléthoriques en AV ne permet plus l’estimation d’un futur rendement, sauf peut-être à disposer d’un esprit de synthèse et d’une mémoire hors du commun !
Pour simple exemple : En vue de » tester » certaines UC sur une période probante de 10 ans,j’ai souscrit avec de faibles montants pour des supports sur des obligations convertibles connues pour amortir les fortes baisses des marchés.
Résultat pour mon AV en gestion libre : 1,5 % de rendement / An,(En raison des taxes et frais divers),loin des performances moyennes enregistrées pour ce produit, nettement supérieures(>5% !!!)
Conclusion : L’objectif premier d’un épargnant doit être la constitution d’un capital diversifié,car les besoins existent à tous les âges de la vie, et ce serait un erreur que de n’avoir que pour objectif essentiel la transmission de son patrimoine.(Ce n’est évidemment que mon modeste point de vue en fonction de mon expérience personnelle).
L’AV en Euros reste encore un outil incontournable pour la transmission en fonction de son âge et d’une partie de son patrimoine,sous réserve que » les primes versées ne soient pas exagérées »,(ne pas oublier la règle fiscale distinguant « l’abus de droit »),même si l’avenir de ces contrats reste incertain au vu de rendements tendant vers le zéro,voire négatifs.
Le CTO reste évidemment l’outil IDÉAL, permettant d’investir à l’international sous réserve d’une bonne connaissance des marchés,en dépit des taxes élevées pour ces transactions.
Les fortes hausses des indices US plaident cependant pour la plus grande prudence et rendent les ETF plus attrayants.
Même si chaque épargnant reste un cas personnel,le choix des produits d’investissement doit permettre in fine une certaine visibilité sur les rendements escomptés en fonction de risques assumés.
Bonjour REMI,
Je partage votre avis, (je n’avais pas vu votre commentaire avant de poster le miens un peu plus bas).
Hélas je ne connais pas de bon fonds « actifs » (VS passif) éligible PEA investi hors Europe.
Si vous avez en tête je suis preneur.
Des fonds de gestion active investis hors Europe éligible au PEA, cela n’est pas simple !
Le PEA c’est fait pour jouer la zone euro (même pas la Suisse, ou le UK).
Pour jouer d’autres zones que l’Europe, les ETF, par leur construction synthétique, le permettent.
Le PEA est effectivement une excellente enveloppe (peu de frais, fiscalité avantageuse, réactivité, sortie en rente possible pour ceux que ça interesse), mais il a tout de meme handicap terrible a la base : on ne peut y investir qu’en actions européennes, marché qui sous-performe constamment les autres grands marchés mondiaux (Amérique du nord, asie, émergeants) depuis plus de 30 ans. C’est tout de même embetant d’investir sur un marché intrinsèquement peu rentable (l’economie européenne etant ce qu’elle est, il y a peu de chance que cela change dans les 20 prochaines années). Il faut donc impérativement ouvrir un PEA qui offre la possibilité d’investir sur les marchés etrangers…. Mais ce sera via des ETF essentiellement (plus marginale ment via des SICAV investies a 25 % maximum hors Europe), pas au travers de titres vifs.
100% OK.
LES UC c’est bon pour les intermédiaires, pas pour les souscripteurs !
Très amusant de constater que votre « défi 6% » dont le ratio temps/résultat est particulièrement décevant est basé sur… une assurance vie 😉
Et les rendements ne sont pas au rendez-vous. C’est une expérience pédagogique en temps réel dont les résultats décevants confirment l’article ci-dessus.
Eu égard a la jeunesse et au peu de recul de l’expérience (par ailleurs intéressante), il me semble osé et peu pertinent de citer le Defi 6 % a l’appui d’une quelconque theorie d’investissement.
Je fais ce métier depuis bientôt 20 ans. Cela fait 20 ans que j’observe et analyse la médiocrité des rendements des UC dans l’assurance-vie.
Je confirme Guillaume !!!
En matière d’UC des années de recul montrent bien une médiocrité des rendements.
La théorie est, si l’on peut dire, vérifiée par la pratique !!!
A noter que pour le DEFI 6%, l’objectif est super (trop?) ambitieux:
Générer 6% de rendement, mais avec une volatilité faible, donc ce qui suppose de ne pas être à 100% en actifs à risques.
Or, sur le long terme, les marchés financiers gagnent dividendes réinvestis 7à 8% (plutôt 7)/an.
Avec 0,9% de frais de gestion, comme le précise Guillaume (oui, certains diront que l’on peut trouver moins cher, mais prenons cette base indiquée ici), cela signifie qu’il faut faire la performance du marché action, mais sans y être totalement investi…
Cela me semble ainsi très ardu.
Après, il faut juger cette expérience sur une période de 5 ans. Donc bon courage à Sylvain pour qu’il poursuive avec abnégation son suivi et sa gestion. Et 5 ans, c’est vraiment le minimum, il faut donner le temps immobilier à l’investissement financier.
Dès qu’il y a des intermédiaires, il y a des frais… Il faut bien vivre.
l’épargnant doit donc choisir les compagnies qui en ont le moins.
Au fait….. normalement c’est aux CGP de proposer à leurs clients les meilleurs fonds ( avec les meilleurs gérants, ceux qui performent le mieux et qui ont le moins de frais) ? (pas ceux où ils ont les plus grosses commissions!!!)
Et puis d’en changer quand les gérant contre performent.
Fonds qu’ils peuvent mettre dans une AV ou pas.
Oui je sais, je suis taquin.
Et fait, l’expérience montre qu’il est très difficile, voire impossible de connaître le nom des gérants qui vont surperformer à l’avenir. Au mieux, vous vous fier aux performances passées… mais c’est trop tard, car la chance (ou la bonne lecture du marché) qui explique ces bonnes performances passées ont peu de chance de se renouveler à l’avenir.
Au final, vous courez après la performance et n’arrivez à rien 😉
La gestion passive, et donc l’absence de gestionnaire est finalement la meilleure stratégie.
Guillaume+1
OK Pour cette stratégie la moins chronophage et surtout qui a fait ses preuves !
👍👍👍
Et encore vous semblez négliger les frais d’arbitrage entre fonds.
Avec l’offre abondante de fonds, aux performantes passées alléchantes le client espère obtenir un rendement supérieur à celui de son PEA, ce qui ne se concrétise pas le plus souvent.
En cause, le « lag » dans les mouvements, les frais et beaucoup de fonds offerts qui ne répondent pas au système AV et qui s’avèrent contre-productif à l’usage. La pléthore de fonds a par contre un vrai intérêt commercial.
Je préfère utiliser les UC non pour dynamiser le portefeuille mais pour réduire le risque avec des fonds flexibles qui ont fait leurs preuves sur le long terme.
c’est un sujet très intéressant mais il ne faut pas oublier un point qui a été signalé plus haut : dès lors que l’on fait appel à des intermédiaires, et bien ils ne travaillent pas gratis… et le 2ème point est le niveau de connaissance. Pour pratiquer les deux : gestion directe de titres et gestion pilotée au sein d’une av, une me demande du temps, de l’analyse, de la surveillance pour (essayer de) saisir le bon moment pour acheter ou vendre. La deuxième me demande… aucun temps mais me coûte plus chère, certes.
Cela étant, quand je manque de temps, ma gestion personnelle reste pour le coup statique alors que la gestion pilotée continue à être gérée.
C’est comme pour plein d’autres domaines : soit on fait les choses soi même (et le temps que l’on y passe a un coût aussi), soit on passe par un intermédiaire. Après, il y a la notion de plaisir à faire les choses soi même, qui elle n’a pas de prix… XD
Nous sommes bien d’accord pour payer un professionnel, mais pourquoi le payer puisque leur performance sont inférieures à l’indice de référence, c’est à dire à la performance s’il n’y avait aucune gestion ?
C’est un peu comme en médecine,le paiement d’un professionnel de la finance ne pouvant être fonction d’un résultat impossible à prévoir !
Les résultats en matière de performances financières pouvant toujours être pires que prévu, c’est bien le choix difficile du moins pire qui doit être retenu !
comme pour l’immobilier locatif : soit vous avez un rendement que vous maintenez à un niveau optimal en gérant vous même votre location (en incluant dans le calcul du rendement le temps passé), soit vous confiez la location à une agence immo qui vous prendra entre 7 et 11 % de rémunération… mais vous n’avez rien à faire.
Dans les 2 cas, rien ne vous garanti 1) que vous trouverez un locataire et que le logement ne sera pas vacant un moment=donc perte d’argent car les charges continuent
2) si vous trouvez un locataire, que celui-ci sera correct… risque d’impayé, procédure d’expulsion etc…
En présence d’un risque potentiel, qui en finance est la volatilité, quelque soit le mode de gestion (direct ou sous mandat)… et d’un rendement probable si tout va bien plus ou moins élevé, ce rendement sera amputé du prix de la tranquillité que chacun estime à son niveau.
leslie,
Le prix de la tranquillité ne saurait être envisagé à n’importe quel prix !
Le choix d’un intermédiaire ayant fait ses preuves est donc nécessaire si l’on choisi la délégation,notamment en matière d’immobilier où il est difficile d’apprécier concrètement la qualité de gestion,sauf à habiter dans la résidence des biens concernés ce qui n’est pas évident.
Comme en matière d’hôtellerie et de restauration,il convient de choisir avec soin ses intermédiaires, car tous ne se valent pas…….
Que l’on choisisse pour ses investissements la gestion libre ou la gestion assistée, une certaine VISIBILITÉ sur les rendements réels ou escomptés ne saurait passer au second plan des promesses par nature aléatoires.
Tout travail méritant salaire,il est normal que les gestionnaires soit rémunérés.
À charge pour chacun d’apprécier le rapport « qualité-prix » de ses investissements, et de prendre conscience de l’importance finale des rendements RÉELS souvent sacrifiés dans le seul but de satisfaire notre « tranquillité » in fine bien relative !
Je n’aurais pas su le formuler mieux ! On pourrait pousser l’analogie avec les SCPI, aux frais récurrents connus pour être élevés (sand entrer a nouveau dans la polémique hautement idéologique sur l’avenirde tel ou tel secteur de l’immobilier d’entreprise, et sachant qu’il existe aussi des SCPI de logement) : ces frais so t la contrepartie d’une certaine tranquillité d’esprit – mutualisation des risques locatifs, aucune gestion, travaux délégués, sécurité juridique etc -. Personnellement, je n’ai jamais eu aucun problème a abandonner 2 voire 3 points de rendement brut à un bon gestionnaire de SICAV ou de SCPI (et je maintiens qu’il y en a, j’en connais) : c’est le prix – modique – de ma tranquillité d’esprit et de mon temps de vie trop limité…
Polaris,
IDEM pour la rémunération des compagnies d’AV qui mérite d’être justement appréciée, car les performances sont bien différentes selon les gestionnaires !
Notre temps de vie est en effet très limité, et il est bien difficile d’en prendre conscience au quotidien !
Efforçons nous de le gérer le mieux possible …….
Pourquoi parlez-vous toujours de l’assurance vie et rarement du PEA ?
Une belle gestion indiciel US + titre vif UE de bonne qualité n’est-ce pas plus pertinent (a déterminer selon l’objectif/âge/etc, je sais bien) ?
Accès au Nasdaq (effet de levier en option) S&P500 voir même une partie du marché asiatique pour la diversification avec la gamme Lyxor PEA (de nombreux autre AM existent, ce n’est qu’un exemple).
Contrairement à l’assurance vie vous n’avez pas de frais de gestion (courtage selon ordre) et SURTOUT les dates et valeurs liquidatives son bien mieux maîtrisé (toujours nébuleux chez les assureurs) !!
Sur la fiscalité j’ai fais mon choix (qui correspond biensûr à ma situation)
La contrepartie : abandonner le 990i et le 757b.. La encore j’ai fait mon choix ! 😬
L’assurance vie est une super enveloppe qui hélas semble avoir du mal à avancer avec notre époque (et je ne parle pas de la pseudo application de SwissLife).
La question que je me pose est surtout « pourquoi parlons nous toujours de l’assurance vie (rien que le nom..) et jamais du PEA !?
Étant salarié d’une banque de réseau mes jeunes clients <30ans accroche bien plus sur le PEA plutôt que sur l’assurance vie.
NB: j’ai 26ans..
Alphi,
Tout dépend des objectifs que vous poursuivez !
A 26 ans, la transmission de votre patrimoine, ou la protection de vos enfants ne doit pas être votre premier sujet, il est donc logique que vous alliez sur des outils souples et réactifs comme le PEA/CTO.
Après, l’assurance vie vie n’est qu’un outil et qui plus est soumis à des règles qui peuvent évoluer.
Il existe d’autres stratégies patrimoniales pour transmettre et/ou protéger ses proches et sans subir une loi qui peut évoluer.
C’est l’assemblage des différents pièces qui permettent de concevoir une stratégie globale et adaptée à chacun.
Bonjour Alphi.
La réponse est très simple : Votre employeur ne gagne pas d’argent si vous vendez des ETF ou des titres vifs dans un PEA. Vous, comme toute l’industrie de la finance, êtes payé pour vendre de la gestion active et de l’assurance-vie. Ce sont des usines à frais de gestion … et donc à bénéfice, même si ce n’est vraiment pas l’intérêt de votre client.
Bienvenue dans la vraie vie.
Finalement peu de solutions trouvent grâce à vos yeux Guillaule il semblerait… pour autant le principal en gestion patrimonial n’est il pas la diversification ?
Je partage votre avis Cédric, je crois qu’il ne faut pas être catégorique et systématique.
Après, il est indiscutable que l’industrie de la finance a intérêt à vendre de la gestion active, bien plus rémunératrice.
On peu aussi pointer du doigt des pseudo fin tech qui proposent des contrats d’assurance vie à base uniquement d’ETF… mais en ajoutant une couche de gestion sous mandat (GSM)!
Ils dénoncent la piètre performance de la gestion active, mais c’est ce que proposent ces marchands: Une gestion active de supports passifs… et 0,55% de frais en plus au passage.
Après, si ils performant pourquoi pas ? mais avec quel indice de référence ?
Méfions nous juste des postures, des discours et des idées préconçues.
Il faut savoir que les ETF sont éligibles à de nombreux contrats d’assurance vie, et pas nécessaire d’aller coller une GSM dessus, sauf encore une fois, si elle démontre sa valeur ajoutée.
Personnellement, je veux bien payer 5% (ou plus !) par an pour un gérant qui bat le MSCI World NR régulièrement avec un niveau de risque similaire voir plus faible.
Nous sommes pleinement en phase. Votre conclusion était le seul objectif de l’article.
Cedric,
Le conseil pragmatique de rester « dans la vraie vie »semble essentiel pour gérer au mieux son patrimoine !
En tout cas,il trouve grâce à mes yeux !
Les ETF font toujours mieux que les opcvm SUR LE LONG TERME et sur les marchés efficients
ex USA , Europe . C’est moins evident sur les marchés peu liquides ( small caps, marchés émergents, thématiques)
Attention aux piéges des ETF sur les thémes à la mode :ex
L’etf i shares global clean energy a monté de plus de 100 % en 2020 Raison cet etf dont l’encours était monté à plus de 5 milliards de dollars en quelques mois investissait sur SEULEMENT 30 valeurs plutôt small caps dont il détenait une grande part du capital Depuis l’indice de réference a rajouté 50 valeurs. Résultat l’indice a baissé de 30 % en 2021
Marchés émergents peu liquides ? Ok pour des ETF thématiques mais la, je ne comprends pas