Cela fait maintenant 10 ans que nous vous mettons en garde contre les risques de l’assurance-vie en fonds euros. 10 ans que nous vous expliquons que l’assurance-vie est le meilleur placement sans risque, jusqu’au jour ou on s’apercevra que ce n’est plus vrai (et ce sera trop tard).
Le mécanisme est simple et Patrick ARTUS nous l’explique à nouveau aujourd’hui dans une analyse publiée sous le titre « Le pire scénario pour l’assurance-vie »
Extrait :
« Le pire scénario pour l’assurance-vie européenne, qui risque bien de se réaliser, a les composantes suivantes :
– Des taux d’intérêt à long terme qui restent très bas pendant quelques années (avec les politiques monétaires expansionnistes, avec l’excès d’épargne mondial) puis qui augmentent rapidement avec le retour de l’inflation à moyen terme. Cela maintiendrait un rendement très bas plusieurs années du fonds en euros, avant de faire apparaître d’importantes moins-values en capital ;
– Des hausses rapides des prix des actifs (actions, immobilier) qui poussent les épargnants vers les actifs dont les prix montent rapidement, alors que le rendement de l’assurance-vie reste faible, suivies par une explosion des bulles qui aggrave alors les pertes en capital.
L’assurance-vie européenne détient essentiellement des obligations avec des spreads qui vont aujourd’hui être assez stables.
À court terme, le maintien de taux d’intérêt à long terme très bas va continuer à faire baisser le rendement du fonds en euros.
Il y aura donc un problème de compétitivité de l’assurance-vie par rapport aux autres placements, surtout avec la hausse rapide des prix des actifs (actions,immobilier).
À moyen terme, la remontée importante des taux d’intérêt à long terme fera apparaître des moins-values en capital importantes dans les portefeuilles d’assureurs. L’assurance-vie européenne va donc avoir un problème de rendement de ses actifs, et de compétitivité aussi bien à court terme qu’à moyen terme.
Le pire scénario pour l’assurance-vie
Tout y est. Il n’y a rien à redire. Le risque est important pour les épargnants sur le fonds euros des contrats d’assurance-vie et plus généralement pour la solvabilité des compagnies d’assurance-vie.
Si un tel scénario devait se confirmer, les épargnants pourraient être découragés de retirer leur épargne ou peut être même bloqués en application de la loi SAPIN 2 voté en 2016 (cf »Assurance vie : le gouvernement pourra suspendre, retarder ou limiter les rachats, arbitrages, ou avances grâce à la loi SAPIN 2« ).
L’hypothèse d’une faillite des compagnies d’assurance-vie ne semble pas crédible tant l’effet serait destructeur pour la stabilité du système financier.
En revanche, vous pourriez devoir assumer de manière forcée un rendement médiocre pendant de très longues années avec pour conséquence une destruction de la valeur d’une épargne grignotée par l’inflation (cf « Assurance-vie : Des rendements inférieurs à 1% dès 2021 ! C’est l’euthanasie des épargnants » et « Assurance-vie : Le fonds euros est source d’appauvrissement. Vous devez investir votre épargne dans l’économie réelle« ).
Comme nous vous l’expliquons dans cet article « cf »Assurance-vie : Sortir du fonds euros au rendement trop faible, mais où investir ? » ou encore à l’occasion de nos consultations d’assistance et bilan patrimonial, vous n’avez plus le choix : Vous devez investir votre épargne dans l’économie pour espérer limiter les conséquences de l’euthanasie des épargnants.
Bref, bougez vous !
Bonjour,
Que voulez vous dire par investir dans l’économie ? Investir en action via un compte titre ou un PEA ?
Bien à vous
Il y a de multiples manières d’investir dans l’économie, mais effectivement, investir dans le capital des entreprises et dans l’immobilier sont deux solutions accessibles.
Sûr il faut sortir des obligations, d’État (surtout)
Tout au plus en garder un peu comme du cash.
Cela fait bon nombre de fois que je le répète sur le blog !!
L’Assurance Vie ce n’est pas que du fonds euros : la diversification fonds euro-croissances, des OPCI, des SCPI, des FCPR…
Oui que des trucs bloqués quoi…
Les SCPI OPCI ect logé dans un contrat d’AV garde la même liquidité que le fond en euro
Je ne crois pas : La liquidité des SCPI dans un contrat d’assurance-vie est elle vraiment assurée depuis la loi SAPIN 2 ? https://www.leblogpatrimoine.com/assurance-vie/la-liquidite-des-scpi-dans-un-contrat-dassurance-vie-est-elle-vraiment-assuree-depuis-la-loi-sapin-2.html
pourquoi mon conseiller financier veux me faire vendre mes OPCI, SCPI et compte titre?
Peut être est il effrayé quant à l’avenir de l’immobilier de bureaux et des commerces après le COVID-19.
Qui dit investir dans l’économie réelle, ne signifie pas non plus faire n’importe quoi … VOici ce que nous écrivions en mai 2020 : Le télétravail, un tsunami qui va bouleverser l’immobilier de bureaux et l’investissement en SCPI ? https://www.leblogpatrimoine.com/immobilier/scpi/le-teletravail-un-tsunami-qui-va-bouleverser-limmobilier-de-bureaux-et-linvestissement-en-scpi.html
Sauf que l’on voit bien qu’il n’y aura aucun tsunami tant les gens ne veulent pas du télétravail de manière perenne…
Le DRH de Bouygues vient d’annoncer que post Covid, ils tablent sur 20 à 25 % de télétravailleurs…
Aux USA, le rendement des obligations repart à la hausse. La BCE pourra-t-elle continuer longtemps une politique de faible rémunération des emprunts ?
Tout repart à la hausse aux USA.
La croissance et l’inflation seront nettement supérieures à l’Europe.
le problème reste surtout la croissance.
Cela ne jouera pas sur les taux de rendements des emprunts d’État en Europe, en tous cas pour l’avenir prévisible.
Par contre les taux 10 ans US à 2 ou peu être 3% d’ici 2/3 ans feront monter les taux d’emprunts immobilier chez nous.
Mais qui voudra des emprunts à 0% d’une Allemagne anémique quand l’Amérique en pleine croissance offrira du 2-3% ?
Cher Guilaume,
Vous avez tout à fait raison.
Ceci dit, votre conseil « investir votre épargne dans l’économie pour espérer limiter les conséquences de l’euthanasie des épargnants » me fait sourire car votre prochain article portera sur la bulle immobilière sur le point d’exploser, et le suivant titrera : » les actions, ces actifs à risque et surpayés et en décalage avec la croissance ». Donc que faire ? Tout est à risque désormais. La politique du quantitative easing depuis des années, a provoqué un excès d’argent au niveau macroéconomie, au point que les marchés (bourse, immobilier, …) ne savent plus ou placer toutes ces liquidités.
Personnellement, le fait que certains investisseurs puissent acheter de la dette d’état à taux négatif a été un révélateur pour moi.
Moi qui croyais pourtant avoir travaillé la nuance depuis quelques mois. Cet article n’en est il pas la preuve : https://www.leblogpatrimoine.com/bourse/meteo-du-patrimoine-2021-investir-et-gerer-son-patrimoine-dans-un-monde-post-covid.html
Je crois avoir relativement bien saisit le changement de momentum tant pour le marché immobilier (Juillet 2015) que pour le marché action (Mars 2020). (Avant 2015, vous aviez raison, mais pas depuis les taux négatifs qui ont provoqué un bouleversement dans mes analyses)
N’êtes vous pas d’accord ?
Pas faux… seule solution la diversification de son patrimoine (immobilier, financier…).car ne rien faire en attendant un événement incertain n’est pas non plus la bonne solution
Croyez-vous Patrick ARTUS crédible ? reformulerai-je personnellement.
Cf. son brillant papier du 22/03/2007:
« Les corrections successives des marchés d’actions en février-mars 2007 sont liées à une série de craintes des marchés : •la liquidité va se raréfier (fin du « carry trade ») ;
•l’économie chinoise va fortement ralentir ;
•il peut y avoir une récession aux Etats-Unis ;
•la profitabilité va se retourner à la baisse ;
•la crise du crédit immobilier « subprime » (et des crédits à taux variables, ARMs) aux Etats-Unis va déclencher une crise bancaire et financière.
Or, toutes ces affirmations sont fausses. La crédulité et l’absence de sang froid des marchés financiers sont donc remarquables. »
Source: http://h16free.com/wp-content/uploads/2010/11/Natixis_flash_marches.pdf
Wikipedia évoque également le sujet.
En effet, dans les 18 mois, comme NE l’indiquait PAS Mr ARTUS (lorsqu’il taclait au passage « la crédulité » des marchés, lui étant donc omniscient ?) il y a eu l’inverse de ses prévisions :
– un problème de liquidité ayant nécessité des injections massives de la part des BC occidentales,
– les USA sont entrés en récession en décembre 2007,
– il y a eu une crise bancaire et financière (cf. Lehman Brothers et autres recapitalisations massives en 2008)
…
Mais en effet, il est LA référence économique en FRANCE (tout du moins sur les divers plateaux TV, dans les diverses revues économiques, dans les quotidiens nationaux…) avec quelques autres, témoignant de ce monolithisme de la pensée.
Fonder ses analyses et prospectives sur les commentaires et observations de ce seul Mr peut être particulièrement hasardeux de mon point de vue. Au contraire, il est nécessaire de lire d’autres analyses pour arriver à se faire une opinion personnelle.
Quelles sont ces autres lectures que vous nous suggérez ?
Et surtout quelles sont vos conclusions pratiques après ces lectures ?
Sur les lectures:
Tout comme l’allocation de son patrimoine, les lectures doivent être diversifiées à bon escient !
Il y donc des financiers comme Carmignac, Comgest et autres sociétés de gestion que j’ai retenues au vu de leurs analyses, de leurs performances et de leurs analyses, d’une certaine cohérence intellectuelle et aussi d’une humilité (par exemple, Mr ARTUS est un tantinet péremptoire tant dans ses écrits que dans ses interventions radiophoniques : ce n’est pas parce que je l’estime peu crédible que je ne lis/n’écoute strictement plus). J’en ai écarté d’autres également suite à des échanges avec des gérants et observations comparées de leurs performances.
Sur cette même fréquence régulière, la lecture de blogs tels que le vôtre, celui de Michel SANTI, de Bruno BERTEZ…
La lecture de livres en lien avec l’économie de P. de JEAN OLIVI à Tomas SEDLACEK
Il y a aussi et surtout et majoritairement des ouvrages pour ne pas être monomaniaque sur le matériel (cela va de J. ELLUL à St Bernard en passant par G. BERNANOS, un peu de SF d’A. HUXLEY, à E.M. FORSTER en passant par R. BARJAVEL) et veiller à ma vie spirituelle plutôt que de n’être acteur (réel ou illusoire?) que de ma vie matérielle (sans nier cette dernière évidemment!).
Sur les conclusions pratiques:
Celles-ci sont je pense très proches des vôtres je pense avec:
1) évidemment l’absence de formulation toute faite, car la gestion et l’allocation d’un patrimoine dépend de la substance de celui-ci et des motivations, objectifs et contraintes de ses détenteurs (exemple: cela ne me dérange pas que des clients de 80 ans soient ultra majoritairement sur le support en € plutôt que d’être exposés à H2O AM)
2) sur la poche des actifs financiers plus spécifiquement, là aussi, tout dépend des risques pesant sur le patrimoine et des moyens à mettre en oeuvre pour ne pas les subir trop violemment en cas de survenance de ceux-ci avec la distinction entre risques probables (exemple: krach boursier) et ceux certains (exemple: le décès). Faire des allocations à 100% en UC ne me pose de problème dès lors que la construction apporte des réponses à ces risques (exemple avec un mix entre actions monde, actions France, entre fonds monétaires libellés dans d’autres devises – USD et CHF – à la marge en taux, des fonds métaux précieux…avec l’analyse des fonds retenus durant l’année 2008 par exemple et surtout la manière dont la performance est générée en écartant par exemple les fonds qui pour 100 confiés spéculent avec 400…soit donc une lecture des reportings mensuels, DICI et autres). Cela peut donc être au travers de PEA, de compte-titres dans sociétés à l’IS, soit donc non exclusivement et impérativement au travers de contrats d’assurance-vie.
3) à titre personnel, je n’ai pas de contrat d’assurance-vie (donc pas de support en €), sur mes actifs financiers je privilégie a) une épargne de précaution sans risque et sans rendement (ce n’est pas ce que je demande à cette épargne, mais d’être liquide et sans exposition du nominal aux variations des marchés de capitaux), b) une épargne en titres vifs au travers du PEA (contrepartie physique, sélection de sociétés en lien avec mes valeurs, arbitrages, recherche de performance), et c) une épargne en-dehors du système bancaire et financier (sans crypto-assets).
C’est bien parce que je connaissais la réponse, que j’ai posé la question.
Je voulais, au travers cette question, vous faire dire que malgré des écrits très défensifs, vous étiez investis malgré tout dans le réel et l’économie.
Contrairement à beaucoup trop de lecteurs/épargnants/commentateurs vous avez réussi à dépasser l’intellectualisme et à investir dans la société malgré toutes vos réticences liées aux évolutions actuelles.
Bravo. Vous êtes une espèce rare 😉 (et c’est sincèrement un compliment).
Merci…….enfin un peu de bon sens
Merci, cela fait plusieurs années que Bercy veut forcer les Français à déplacer leurs fonds euros vers le monde productif.
Alors avec l’aide du médiatique Arthuis, why not.
Sinon, quel lecteur de ce blog a de grosses sommes en fonds euros?
» quel lecteur de ce blog a de grosses sommes en fonds euros? »
La majorité.
Qu’appelez-vous « grosses sommes » ?
Plus de 50% de son patrimoine ?
Il faudra expliquer que l’AV devient et doit etre essentiellement une epargne de long terme et qu’il faudrait que les épargnants limitent leurs rachats partiels ou les reportent. Il faudra expliquer que la loi Sapin protège les épargnants. Il faudra expliquer pourquoi une hausse des taux diminue la valeur faciale des obligations. Les assureurs et courtiers ont du pain sur la planche car ils devront se mobiliser pour expliquer et expliquer encore…
« Vous devez investir votre épargne dans l’économie pour espérer limiter les conséquences de l’euthanasie des épargnants. »
Oui, c’est évident, il faut investir.
Guillaume parle d’une expérience de 5 ans.
Depuis plus de 50 ans je le crie, y compris ici depuis quelques années.
L’assurance-vie n’est pas un investissement mais un placement.
Que disent ceux qui n’y voyaient que de la sémantique?
Et ceux qui voulaient valoriser leurs placements plus que les investissements, hier faisaient de l’argent sur la tête des autres (un placement qui rapporte plus que la richesse produite tient d’une escroquerie), aujourd’hui avec les taux négatifs …….
C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt! 🙂
Guillaume, vous restez muet? :_)
Alors je vais enfoncer le clou 😉
Oui, je sais, Patrick Artus parle de « rendement », on ne peut être parfait n’est-ce pas Monsieur Artus? Et dans sa phrase, cette notion peut être vue de façon générale et non mathématique, ce qui l’excuse à moitié.
Mais il dit surtout: « Il y aura donc un problème de compétitivité de l’assurance-vie par rapport aux autres placements, surtout avec la hausse rapide des prix des actifs (actions, immobilier). »
Désolé de vous le redire depuis mon arrivée sur ce forum, et même depuis des lustres, l’assurance-vie est un placement et non un investissement, et ça change tout!
Bonne continuation
Ankou
Je suis muet car je me prosterne devant vous 😉
Vous êtes l’un de mes plus ancien lecteur. Je vous dois bien cela…
Vous savez mon attitude envers la Langue Française, la plus complète et précise du monde disait Ustinov qui en connaissait des dizaines.
J’apprécie donc que vous ayez eu la gentillesse de mettre « ancien », vous auriez pu tout à fait mettre « vieux » ce qui m’aurait quelque peu chagriné! 🙂 et n’aurait pas été correct (rien à voir avec l’exactitude, mais avec une certaine conformité aux bons usages)
Guillaume, avouez donc que depuis mes premiers messages, je n’ai pas beaucoup varié, ce qui pour certains est un défaut en Économie, et pour d’autres que j’approuve en Politique!
Et que chaque mot a un sens.
Investir n’est pas placer, na! 🙂
Et je n’ai déontologiquement jamais placé. Ce qui me définit comme un « pauvre vieux » (je rajouterais bien ……..)
Mais beaucoup consommé.
https://www.monpetitplacement.fr/fr/blog/les-conseils-de-base-en-investissement/epargne-placement-et-investissement-quelles-differences
Depuis plusieurs années, il est clair que la meilleure stratégie patrimoniale est celle des narcotraficants : 1/3 de votre patrimoine en objets de luxe, voitures, montres, bijoux, qui offrent l’avantage de concentrer un maximum de valeur en un minimum d’espace, 1/3 investi dans des commerces qui offrent une bonne rentabilité, et 1/3 en liquidités, billets de banque, or, « au cas où ».
Bonjour
Le seul vrai risque est que les assureurs vie doivent vendre leurs obligations à perte ds le cadre d’un marché avec taux (européens, pas US) en nette hausse, à cause de rachats massifs supérieurs aux arrivées à échéance de celles ds leur portefeuille.
Mais ceux qui investissent en fonds euros n’ont pas forcément envie d’investir ds l’immobilier. Quant à investir en bourse ajd, après la hausse … c’est au printemps 2020 qu’il fallait le faire. Et encore une fois, ceux qui investissent en fonds euros n’ont pas forcément envie d’investir en bourse, bien au contraire.
Bref, la concurrence à un produit « sans risque » (j’aî mis des guillemets) est un autre produit sans risque. Donc tant que les taux à CT ne remontent pas, et ceux des sicav de trésorerie, livrets et autres du genre, les gens ne quitteront pas leurs fonds en euros. Sauf pour un nouveau fonds euros avec nouvelles obligations d’Etat SI leur taux est plus élevé. Mais la BCE ne laissera pas les taux monter et étrangler les budgets des États.
Le risque est moins évident qu’on ne l’évoque ici. La vraie forte hausse des taux malgré l’intervention de la BCE n’arrivera que si c’est la cata, avec crise de l’euro que la BCE n’arrive pas à calmer, sortie de l’Euro pour certains pays (Grèce, Italie …France ?). Auquel cas alors c’est vraiment la cata, dont la France tjrs moins bonne a tous niveaux (financiers, économiques, budgétaires, d’éducation des jeunes arrivant sur le marché … cf dégringolade depuis 10 ans) ne se remettra pas. C’est ds ces situations que les révolutions et guerres ont commencé très souvent, et la BCE inondera l’Europe d’euros pour éviter ça. Quant à l’inflation sans cesse rabâchée par certains : oui l’inflation des actifs, mais l’inflation réelle des biens de consommation et services ds ces conditions de chômage élevé et de revalorisations salariales limitées, c’est pas encore pour demain. On n’est en train d’avoir la hausse des matières premières qui vont nous rapprocher en moyenne d’une inflation globale de 2% et … c’est tout. Il faut des hausses de salaires pour avoir l’inflation des années 70. Et pour avoir des hausses de salaires fortes et régulières, il faut le plein emploi, un truc que ceux qui ont moins de 60 ans n’ont jamais connu en France, et ne connaîtront probablement jamais.
« la BCE n’arrive pas à calmer, sortie de l’Euro pour certains pays (Grèce, Italie …France ?) »
Et pourquoi ne seraient-ce pas l’Allemagne et les Pays-Bas qui partiraient les premiers ?
« Et pourquoi ne seraient-ce pas l’Allemagne et les Pays-Bas qui partiraient les premiers ? »
Pour faire cavalier seul face à la montée inexorable du bloc Asiatique ?
Ce départ de l’Allemagne ne serait pas sans conséquences pour son économie !
Quel cavalier seul ? Les pays de Visegrad suivraient dans la foulée. Et l’Allemagne n’a pas besoin de plus que de la main d’oeuvre des pays de l’est pour revendre ses voitures à la Chine qui est déjà son premier partenaire commercial. Ils laisseront les autres s’empêtrer dans les problèmes d’un euro en lente dévaluation, tandis qu’ils pourront remettre en route un mark qui bénéficiera toujours de l’aura Allemande et du rigorisme de la banque centrale Allemande.
Certes,mais il est probable que la Chine envisagerait ensuite d’être le principal juge arbitre sur ce nouvel échiquier,et nul ne peut prédire qui sortirait bénéficiaire à long terme de cette foire d’empoigne où les luttes politico économiques d’influence passent avant tout aura ou rigorisme,fussent-ils Allemands.
Je vous accorde cependant que l’avenir de l’Europe reste bien incertain avec une crise ne cessant d’exacerber les problèmes économiques entre des nations en proie au doute et aux intérêts divergents.
Le problème, c’est que vous considérez, comme beaucoup de Français, que l’Europe a une existence politique, alors que pour les Allemands, les Hollandais, et…presque tous les autres, ce n’est qu’un marché commun.
Quant aux relations avec la Chine : https://www.google.com/amp/s/amp.lefigaro.fr/vox/monde/l-accord-commercial-entre-l-union-europeenne-et-la-chine-profitera-d-abord-a-l-allemagne-20210113
Merci adnstep pour votre lien.
L’importance géostratégique de l’Europe ne saurait pourtant être ignorée, tout comme l’héritage historique millénaire des nations qui la composent, expliquant l’absence d’une existence politique que vous soulignez justement.
Les années à venir seront sans doute décisives car les contradictions ne restent jamais coulées dans le marbre.
L’opposition pays du sud pays du nord a pu s’exacerber avec les tensions liées à la pandémie et la période du leadership Allemand semble révolue.
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/la-periode-du-leadership-allemand-sur-l-union-europeenne-est-revolue-20200401
Oui diversification
Moi perso 40% d’actions (yc UC et PEE) 30% immo (RP et locatif) 15% fonds € et 15% épargne (PEL, LDD….).
Je pense perso que pour du moins risqué le fond € est indispensable. En tout cas moi j’ai pas trouvé autre chose sachant que mes comptes épargne sont pleins.
Si les épargnants devaient être rincés l’opération se ferait comme d’habitude par surprise et à grande échelle sans états d’âmes ou distinctions de la nature des comptes, puisque le but affirmé serait justement d’apurer « l’ensemble « des comptes !
Le monde politico financier, seul maître du jeu, ne s’embarrasse jamais de demi mesures lorsque la situation l’exige,et l’utilisation inédite de l’hélicoptère monnaie est bien là pour nous le rappeler.
Il est donc important de faire fructifier et de consommer régulièrement son épargne en l’utilisant le mieux possible pour essayer de réaliser ses rêves, en ne l’estimant ni plus ni moins qu’elle ne vaut, car notre passage est vraiment trop bref !
L assurance vie euro c est depuis longtemps le pire scénario , en détournant des sommes colossales de l economie productive au profit du financement des déficits des états , la France en particulier , s enfonce dans le marasme économique. Privée décès capitaux , Incapable d’investir dans les technologies modernes biotech, …. on voit où ça nous mène irrémédiablement
Lapointe,
Avez-vous connu le krach des TNT des années 2000 qui a ruiné bon nombre d’épargnants ayant misé « trop tôt » sur l’avenir des technologies modernes et des biotechs?(Voir par exemple l’historique édifiant de Cap Gemini ayant renforcé en 2020 sa position parmi les leaders mondiaux)
« Chat échaudé craindrait-il l’eau froide »?
Une preuve si besoin était que choisir son point d’entrée sur les marchés des valeurs technologiques est primordial au regard des performances actuelles du Nasdaq !
Ne pas oublier de préciser ,pour recentrer le débat, que les fonds euros de l’AV ont été vendus des années durant en vue d’épargner pour la retraite.
Je vous laisse donc le soin de conclure…….
ERRATUM : « Ayant ruiné bon nombre d’investisseurs »et non « d’épargnants »veuillez m’excuser…….
Ceci est un test.
Bonjour, on pourra tenir tous les beaux discours techniques que l’on voudra, les assureurs tiendront toujours le discours misérabiliste des taux bas et pousseront les épargnants vers la « diversification » (dont les frais d’entrée et/ou d’arbitrage ne sont pas vraiment donnés et aux frais de gestion annuels opaques et couteux)
La solution dont bien évidemment le lobby des assureurs ne veut pas c’est la transportabilité des contrats…
Tant que la transportabilité ne sera pas acquise on ne pourra pas mettre en place des clauses bénéficiaires à option, on ne pourra pas, même quand on est marié sous un régime communautaire et que l’on n’a pas un seul euro qui ne soit commun, faire transformer un contrat en co-adhésion.
Je tiens à la disposition des lecteurs de ce blog l’inénarrable réponse d’un assureur à ce sujet. C’est une merveille d’argumentation sur le mode « moi assureur je vais faire votre bonheur fiscal futur malgré vous, gros âne bâté qui risquez des requalifications… »
Nul doute que si je venais à défuncter cet assureur, qui détient aussi le contrat de mon épouse, viendrait lui présenter ses condoléances et lui suggérer de verser sur son propre contrat les capitaux issus du mien et ce quoiqu’elle ait plus de 70 ans et certainement avec des frais…
Le blog serait probablement largement soutenu par ses lecteurs et amis pour créer du lobying à ce sujet
Gendreville
Assurances vie , liquidités ou actions pour moi le risques est important et généralisé . Moindre dans l’immobilier .Nous sommes dans une société du crédit et de l’argent pas cher . Résultats , bulles immobilière , boursière monétaire et surtout bulle de la dette publique.
Le meilleur moyen de perdre de l’argent est d’en avoir … Personne ne voudra régler cette dette , peu aurons les moyens de le faire . Les politiques vont laisser filer … Cette dette se réglera avec le différentiel entre le rendement de l’épargne et l’inflation . L’euro va dévaluer doucement mais sûrement , la masse monétaire explose, inévitablement ça valeur ne peut rester que constante .
Ma stratégie , limiter au maximum mon patrimoine en euros pour ne pas être exposé à une dévaluation ou à d’enventuelles taxation de l’épargne pour sauver un système ou des banques .
Mon patrimoine , ma petite entreprise et de l’immobilier acheté à crédit aujourd’hui soldé .
Ma stratégie future , mettre mon épargne en apport personnel sur de nouveaux crédits immobiliers en veillant à ce que les remboursements soient couverts par les loyers .
Je vois le recours au crédit comme une assurance couvrant le risques de perte de valeur de la monnaie . l’immobilier va sans doute baisser mais à longue échéance c’est la stratégie la moins risquée .les euros ne sont que des chiffres sur des écrans d’ordinateur , l’immobilier est concret , les surfaces constructible ne sont pas infini . Je me trompes peut être , ce n’est que ma vision des choses .
Bref, le bon sens. Merci pour ce commentaire très pragmatique.
Ma vision des choses est que l’immobilier est intrinsèquement chronophage pour un rendement hypothétique et difficile à évaluer avec précision,tant les paramètres à considérer sont multiples,mais il ne s’agit évidemment qu’un simple point de vue…….
Mais, l’investissement en actions, principale alternative pour investir dans l’économie, n’est pas accessible à tous du fait de la difficulté, à priori, à connaître sa capacité à gérer la volatilité et l’aléa.
On ne se sait capable d’investir en actions qu’après un bon krach.
Heu, les actions c’est un investissement ou un placement ? 😁
Vous avez raison! Les 2 mon capitaine.
C’est un investissement si vous achetez directement les actions d’une société qui est la votre ou dans laquelle vous croyez et actions gardées plusieurs années, ce n’est qu’un placement dans 99% des cas quand vous « boursicotez » (sans que ce soit péjoratif) en direct ou via des intermédiaires.
Donc clairement je ne suis pas d’accord avec Guillaume quand il parle d’investir son argent en bourse.
Vous avez souhaité me voir réagir, c’est fait, et d’ailleurs je me demande si Guillaume ne le fait pas exprès.
Si non, ce serait plus grave.
réponse parfaite.
On spécule sur les marchés financiers ; On investit dans le capital des entreprises cotées.
D’un côté, le marché est une fin, d’au autre le marché est un moyen
adnstep,
Actions rime mieux avec investisseurs qu’avec épargnants, (qui évoque plutôt les livrets bancaires règlementés et les AV),mais l’essentiel n’est-il pas de faire fructifier au mieux son capital en évitant les gadins autant que faire se peut ? 😉
L’investissement immobilier comporte une part d’affectif beaucoup plus importante que les actions. Et c’est ce qui plait aux gens et surtout aux français.
En réalité il y a beaucoup de points communs entre les deux :
Il faut d’abord bien acheter, acheter de la qualité.
Savoir vendre à propos, avant que les immeubles ne se dégradent. ou que les entreprises ne fassent de mauvaises affaires.
Enfin, concernant l’immobilier, on ne tient pas assez compte sur la durée (parce que l’on oublie) des coûts d’entretien, de charges d’impôts, de dégradations, de mauvais locataires …. et des règles administratives de plus en plus contraignantes, et Jean Oublie.
Ce n’est donc pas aussi simple que le dit Barbesau. Surtout maintenant. (d’avantage que dans le passé)
Mais rien n’est simple, les actions non plus.
Il faut par conséquent être très sélectif, réactif, prendre les informations là ou elles sont, et s’investir personnellement dans les deux cas.
A suivre …………….
Je trouve très pessimiste cette article. Oui le fond euro limite l’intérêt mais les assurances vie investisse aussi dans des sociétés.
Nous avons une offre assurance vie avec un panier ecuponderer avec axa, orange, engie, total, BNP.
Donc on investit dans l’économie avec un taux de rentabilité de 6% ou 8% ou 12% par an contractuelle avec capital garanti-40%.
On a une autre offre sur l’immobilier en SCPI a 4,5% D’intérêt moyen.
A date j’aimerais bien connaître un autre investissement qui permet cela ?
Et on parle pas des avantages fiscaux pendant la vie ou de la succession avec une exonération qui en plus rentre pas dans la capitale de la succession (sous certaines règles bien entendu)
Bonsoir,
Ok, alors que faire de ces fonds euro?
Les marchés actions sont au plus haut alors qu’après la COVID il faudra payer la dette et que nous découvrirons beaucoup de cadavres dans les placards, une fois les aides de l’état terminées. L’immobilier devient horriblement cher et on peut se demander qui aura les moyens d’investir à, crédit ou simplement acheter cash des biens peu rentables et aux revenus fortement fiscalisés! Que faire si on ne veut pas alimenter les spéculations, ou les bulles, je pense aux SCPI qui ont collecté des sommes très importantes, accentuant la hausse des actifs immobiliers dans lesquels elles investissent elles-mêmes. Le système s’entretient, aussi bien les marchés actions, que ceux de l’immobilier..
Oui jusqu’au krach qui arrivera tôt ou tard sur une classe d’actif ou sur plusieurs
Bonjour,
tout a fait d’accord avec la majorité des commentaires et avec Guillaume. Toutefois il y a un aspect qui n’est jamais évoqué.
Dans l’intention d’investir en AV il y a souvent l’idée de transmettre en évitant 20% d’impôts.
Quand vous investissez hors AV dans l’économie réelle vous validez implicitement l’idée qu’à la fin vous « enregistrerez » (vos ayants droits en fait…) une « moins-value » de cet ordre là…
Oui Raphaël, la moins value « finale » à laquelle vous faites allusion est à considérer si l’on investi en AV,sauf que …….il va falloir s’habituer à oublier les chiffres car avec de nouvelles taxations possibles envisagées sur les successions s’ajoutant au mille feuille actuel, il sera difficile d’évaluer un rendement réel en fonction de l’inflation.
Le choix du risque d’opter pour les UC en AV, avec un résultat très hypothétique se pose désormais pleinement.
Quitte à prendre des risques par délégation, ne serait-il pas plus logique de les assumer soi même, ou simplement de les refuser ?
Les sommes impressionnantes actuelles stockées sur les voies de garage des comptes courants ne traduisent-elles pas ainsi un climat de défiance envers les placements financiers, en dépit des difficultés provisoires à pouvoir consommer normalement ?