Les rendements 2024 des fonds euros sont mauvais. Les compagnies essaient de brouiller le discours en proposant des taux bonifiés selon le niveau d’unité de compte, mais ne soyons pas dupes.

Les rendements sont catastrophiques pour ceux d’entre vous qui ne veulent pas prendre de risque et qui ne souhaitent pas placer une partie de leur contrat d’assurance-vie en UC.

Bref, il est urgent de se poser la seule question qui vaille : Quelle alternative au fonds euros ? Comment apprendre à investir ailleurs que dans le fonds euros ?

Il faut trouver des solutions.

Certains pourront faire le choix de conserver l’enveloppe fiscale « Assurance-vie », d’autres préféreront récupérer leur argent pour l’investir dans le cadre d’un simple compte titres ordinaire (CTO). Comme je vous l’explique régulièrement, il ne faut pas fantasmer l’avantage fiscal de l’assurance-vie (Cf. « Oubliez l’assurance-vie, vive le Compte Titre Ordinaire (CTO)« ).

La grande majorité d’entre vous pourrait préférer récupérer son argent pour l’investir directement dans un compte titre ordinaire tant les frais de gestion attachés aux contrats d’assurance-vie limitent radicalement toutes les perspectives de performances.

Les frais de gestion qui viendraient à s’appliquer aux UC obligataires seront probablement trop élevés pour permettre de générer un rendement suffisant.

L’option rachat du contrat d’assurance-vie doit être sérieusement envisagée.

Les obligations ou l’alternative naturelle au fonds euros ?

Investir en obligation apparaît comme l’alternative naturelle au fonds euros. Des obligations dans lesquelles vous pourriez investir via des ETF ou des OPCVM.

Des obligations qui profiteront pleinement du niveau actuel des taux d’intérêt long terme.

Des fonds obligataires qui pourront vous verser un revenu ou capitaliser selon votre situation patrimoniale.

Un portefeuille obligataire qui pourrait être majoritairement composé d’obligations d’entreprises « investment grade » à risque faible à modéré et de manière accessoire en obligations d’entreprise « high yield » à risque élevé pour rechercher un peu de rendement.

Ce portefeuille type me semble de nature à vous apporter satisfaction pour une durée de placement de moyen terme de 5 à 10 ans :

  • 40% obligations d’entreprises « Investment grade » ;
  • 30% d’obligations d’État (US et Zone Euro)
  • 20% d’obligations d’entreprises « High Yield »
  • 10% obligations d’entreprises court terme.

Une telle répartition devrait vous apporter un rendement satisfaisant avec un niveau de risque acceptable.

Quelques définitions :

  • Rendement : Taux de coupon moyen distribué ou capitalisé ;
  • Duration : La duration d’une obligation ou d’un portefeuille obligataire, exprimée en nombre d’années, correspond à la durée de vie moyenne actualisée de l’ensemble des flux (intérêt et capital). Toutes choses étant égales par ailleurs, plus la duration est élevée, plus le risque est grand.
  • Sensibilité : La sensibilité est un indicateur qui mesure le pourcentage de variation, à la hausse comme à la baisse, du prix d’une obligation ou de la valeur liquidative d’un OPC, induite par une fluctuation de 1 % des taux d’intérêt du marché. Par exemple, la valeur liquidative d’un fonds de sensibilité 3 passera de 100 à 103 lorsque les taux baissent de 1 %, et inversement de 100 à 97 lorsqu’ils augmentent de 1 %.
  • Maturité : La maturité d’un titre financier est le temps qui reste à courir jusqu’à son échéance finale. Par exemple, une obligation venant à échéance en janvier 2028 a une maturité de 7 ans en janvier 2011.
  • Notation : Un rating est une notation financière qui mesure la solvabilité d’un emprunteur (Entreprise ou Etat). Il se concrétise par des notes qui mesurent le risque de défaillance d’un émetteur. Ces notes sont attribuées par des agences de notation comme Moody’s, Standard & Poor’s, ou Fitch Ratings. La qualité de la note obtenue détermine le niveau du taux d’intérêt auquel empruntera un émetteur : un bon rating permet des taux faibles tandis qu’un mauvais rating engendre un taux élevé en raison du risque important présenté par l’émetteur.
    • Échelle de notation de Standard & Poor’s pour les obligations à long terme :
      • Haute qualité : de AAA à AA-
      • Qualité moyenne : de A+ à BBB-
      • Spéculatif : de BB+ à B-
      • Risque élevé : de CCC+ à C
      • Défaut : D
  • Investment Grade / High Yield : Cette notation s’échelonne de la note la plus basse D qui correspond à une situation de cessation de paiement (ou faillite) à AAA qui correspond à la meilleure solvabilité possible. Les catégories inférieures à BBB- (exclu) sont considérées par le marché comme spéculatives (High Yield) et traduisent un fort risque d’insolvabilité de l’émetteur, alors que les émetteurs notés de AAA à BBB- sont classées « Investment grade » et correspondent à un niveau de risque faible.

Voici quelques exemples d’ETF qui pourraient remplacer le fonds euros :

  • Obligations d’entreprises « High Yield » :Amundi Euro High Yield Bond ESG UCITS ETF Acc (Pour ceux qui souhaitent prêter de l’argent à des entreprises plus risquées pour rechercher plus de rendement – Il s’agit d’une poche de diversification qui ne devra pas dépasser 20% de vos encours)

À suivre.

PS : Ceux qui ne voudraient pas s’embêter avec les obligations pourraient être séduit par les perspectives de rendement des nouveaux fonds euros ou même pourraient préférer retirer leur épargne pour l’investir dans l’immobilier.

PS : Quoi qu’il en soit, il faut se poser les bonnes questions. Il n’est plus possible d’accepter la médiocrité de ces fonds euros ;

PS : Un bon CAT 5 ans pourrait tout à fait faire l’affaire. On trouve encore des CAT à 2.80% sur 5 ans.

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