La question de la diversification du patrimoine et de l’investissement en bourse est un sujet important pour les épargnants. Sans jamais proposer une répartition idéale de votre patrimoine (cf article : Quelle répartition idéale pour votre patrimoine (Immobilier, action, obligation) ?), l’épargnant devra néanmoins se résoudre à investir sur les marchés financiers pour espérer s’enrichir et valoriser son capital.
La répression financière (cf article : La répression financière indispensable pour sauver le système ?) actuellement en vigueur oblige à diversifier son épargne et à investir sur les marchés actions. Cette diversification sur les marchés actions ne devra pas être réalisée à tout prix et seule une parfaite maîtrise des risques permettra de tirer profit de cette diversification.
La maîtrise de la date d’entrée sur les marchés actions doit être une priorité.
La première mesure importante avant d’investir est de porter toute votre attention sur la date d’entrée sur les marchés. Pour espérer gagner en bourse, il faut investir à la bonne date, ou du moins, pour les investisseurs non initiés (c’est à dire nous tous, épargnants particuliers), il ne faut pas investir au mauvais moment.
A défaut d’investir au meilleur moment, essayons de ne pas investir juste avant une période de turbulence. Facile à dire, compliqué à mettre en œuvre faute de posséder une boule de cristal performante.
Afin de maitriser la date d’entrée sur les marchés actions, l’épargnant ne devra pas investir progressivement en bourse. Il est important d’y investir progressivement.
La solution idéale est d’y investir de manière régulière sur une période comprise entre 6 mois, pour les plus optimistes, et 24 mois, pour l’épargnant craintif devant une conjoncture médiocre.
Cet investissement progressif sur les marchés actions permettra à l’épargnant d’éviter d’investir massivement à la mauvaise période. L’investissement progressif permet de lisser le niveau d’entrée sur les marchés.
L’épargnant disposant d’un capital à investir pourra utiliser les options de gestion de son contrat d’assurance vie. L’investissement sera réalisé sur le fonds euros du contrat d’assurance vie et mensuellement, à date fixe, un arbitrage automatique vers une OPCVM action permettra d’investir progressivement en bourse.
Les stop loss relatif devront être mis en place pour couper les positions en cas de forte baisse des marchés.
Ensuite, un fois la diversification effectuée, l’épargnant devra mettre en place l’option « stop loss relatif ». Cette option, également disponible dans les contrats d’assurance vie les plus performants. Il s’agit d’une option de vente « automatique » de l’investissement en unité de compte (en bourse) à la moindre baisse des marchés.
L’épargnant fixe un seuil en deçà duquel la vente des positions est automatique. Ce seuil n’est pas exprimé en fonction de capital investi mais en fonction de la plus haute valeur atteinte par le portefeuille.
Par exemple, en choisissant un seuil à -5% par rapport à la plus haute valeur liquidative atteinte, l’épargnant est connait à l’avance son niveau de perte maximale à 5% de la plus haute valeur de son contrat.
Prenons un exemple pour comprendre la pertinence de cette option :
Avec une telle option, l’épargnant aurait protégé son patrimoine de la forte baisse de 2008. Ensuite, une fois le capital sécurisé, libre à l’épargnant d’investir à nouveau, lorsque les marchés sont moins chers (et nous retombons dans le premier conseil de la gestion de la date d’entrée sur les marchés). Bref, le stop loss relatif est indispensable pour sécuriser l’investissement en unité de compte.
Confier son épargne à des gérants de conviction, disposant d’un mandat flexible et diversifié.
La dernière condition pour optimiser votre investissement en unité de compte au sein de votre contrat d’assurance vie (ou même dans votre PEA), est dans le choix de l’unité de compte.
Comme nous le présentions dans notre article « Diversifier votre contrat d’assurance vie pour obtenir un meilleur rendement que le fonds euros.« ,
- Les fonds flexibles sont des SICAV ou FCP dont le gérant aura une grande latitude dans son exposition sur les marchés actions : selon les anticipations d’évolution des marchés, le gérant exposera ou non son portefeuille aux marchés actions. Ce qui devrait sembler normal pour tous n’est en fait qu’exception. En effet, la grande majorité des fonds d’investissement ont pour objectif de gérer un portefeuille d’action sur les marchés mais JAMAIS se poser la question de gérer l’exposition ou non à ces marchés : le gérant a pour objectif de faire mieux que son indice de référence (CAC 40 par exemple) mais ne se posera pas la question de l’opportunité d’investir ou non sur l’indice en question. La gestion flexible a pour objectif de répondre à cette imperfection des fonds d’investissements traditionnels.
- La gestion diversifiés est la manière ultime de déléguer la gestion de votre épargne. Confier son épargne à un gérant « diversifié » c’est faire confiance aux gérants pour qu’il investisse dans les actifs plus plus rentables, sans limite. Le gérant pourra investir au gré de ces anticipations dans les actions, les obligations et le monétaire. Il pourra même investir sans limite géographique afin de privilégier les pays émergents le cas échéant.Le gérant dispose d’une grande liberté lui permettant de servir un rendement régulier et sans corrélation avec les cycles économiques.
Conclusion
Vous disposez maintenant de tous les outils pour partir en vacances l’esprit tranquille et optimiser la diversification de votre contrat d’assurance vie.
Bonjour,
1) Petite coquille à corriger, qui ne remet pas en cause l’article bien sûr : « …investir progressivement… ».
2) les options stop loss permettent de sauvegarder les capitaux de ceux qui ne suivent la bourse que de très loin, mais pour ceux qui suivent un peu, il est quelquefois préférable je pense de faire soi-même les arbitrages, vu le coût des options stop loss. Chaque contrat est différent, mais j’ai déjà vu des contrats avec des options qui coûtaient 1% du montant arbitré. C’est beaucoup, surtout pour un service automatique car informatisé, et peut considérablement diminuer le rendement quand l’option s’active plusieurs fois par an.
Pour éviter des frais lourds dus à de nombreuses réalisation de cette option, il ne faut pas prendre un delta de variation trop faible.
Bien entendu, il faut voir si les arbitrages sont gratuits ou payants aussi, et combien.
Enfin, c’est mon avis.
Cordialement
le stop loss est un outil de trader et pas d’investisseur.
D’ailleur pourquoi 5% et pas 3%. La volatilité du fond est aussi à prendre en compte pour déterminer le niveau de stop loss!
bonjour,
votre article pose la question de la gestion dynamique d’un portefeuille, indispensable pour améliorer sa performance.
Modestement, je mets en oeuvre ce type de gestion basée sur l’analyse graphique pour les assurance vie.
Le principe consiste à identifier les tendances et agir sur changement de tendance voire un peu avant.
Les moyennes mobiles constituent un outils simple de décision particulièrement efficace.
je vous incite a regarder mon suivi/conseil sur mon blog tradinglicoudedou
je suis plutôt un adepte du stop loss manuel car le stop loss automatique peut être actionné plus souvent que le manuel sur faux signal.
il s’agit aussi de bien choisir son contrat avec frais d’entre et d’arbitrage gratuits…puis des délais courts d’exécution des ordres (sur VL à J+1)
merci encore à Guillaume pour ouvrir de telles questions