Le cycle patrimonial, c’est l’évolution de votre patrimoine et de vos objectifs en fonction de votre avancée dans la vie :
Entre 30 et 45 ans, on construit les fondations du patrimoine.
Entre 30 et 45 ans, on construit les fondations. On s’endette pour investir dans l’immobilier ; On crée une entreprise ; On prend des risques. Ce premier élément du cycle patrimonial va de pair avec l’installation dans la vie. C’est typiquement une période de la vie pendant laquelle les couples se forment, les familles s’agrandissent ou se recomposent (cf. « Comment protéger son conjoint ? Quelles stratégies à 30 ans, 40 ans ou 60 ans. »)
Entre 30 et 45 ans, l’effort de constitution du patrimoine est tourné vers l’objectif de construction du foyer et souvent l’acquisition d’une résidence principale. L’investissement immobilier et l’achat de la résidence principale est souvent l’investissement marquant de ce premier élément du cycle de vie patrimonial. Parfois considéré comme « hasbeen » par toute une jeunesse qui prétend préférer la jouissance à la propriété, la résidence principale reste tout de même un passage obligé pour tous ceux capable de se projeter à moyen terme dans leur vie.
Plus vite vous serez pleinement propriétaire de votre résidence principale, c’est-à-dire que vous aurez remboursé vos crédits immobiliers, plus vite pour pourrez envisager d’investir et de vous constituer un patrimoine générateur de revenu et de liberté. En effet, il est compliqué de se créer un patrimoine lorsque l’on est locataire sauf à disposer d’un niveau de revenu confortable dès le début de carrière.
Nombreux sont les jeunes générations qui considèrent ces propos conservateurs comme ceux d’un boomer dépassé par la nouvelle modernité. Ils sont âgés entre 28 et 35 ans, jeune, célibataire, sans enfant et ils font fi de ce réalisme en choisissant d’investir dans l’immobilier locatif, de s’endetter parfois massivement. Ils oublient simplement que dans 5 à 10 ans, ils voudront construire leur foyer, acheter leur résidence principale, mais ils pourraient ne pas en avoir les moyens. N’oubliez pas qu’il faut que tout change pour que rien ne change ; Je crains qu’ils soient en train d’hypothéquer leurs projets futurs.
Entre 45 ans et 65 ans, on utilise les fruits des premiers investissements pour accélérer la valorisation de votre patrimoine.
Entre 45 et 65 ans, le crédit immobilier sur la résidence principale est remboursé. Vous avez probablement changé un ou deux fois de résidence, mais au final, vous êtes propriétaire. Vous n’avez plus de loyer à payer ; Vos enfants grandissent ; Votre carrière professionnelle est ascendante, vous êtes bientôt au summum de vos revenus professionnels.
Néanmoins, vos enfants grandissent, ils entament les études longues et vous êtes heureux d’avoir fini de payer le crédit de votre résidence principale pour financer les études.
Bref, vous avez un fort pouvoir d’achat et le dynamisme qui vous permet d’investir sereinement dans la valorisation de votre patrimoine.
Classiquement, vous réalisez un premier investissement immobilier locatif et peut-être même un second ou un troisième, tout en ayant les moyens d’épargner et d’investir en actions via votre PEA ou les plans d’épargne salariale proposé par votre entreprise.
L’investissement immobilier pourra être réalisé sous de multiples formes :
- La Loi PINEL pour ceux qui veulent investir dans l’immobilier, mais qui ne veulent pas consacrer trop de temps et d’énergie dans leur investissement (cf. « Loi PINEL : Quel taux de rendement pour un investissement immobilier PINEL ?« ) ;
- L’investissement dans l’ancien pour profiter du régime fiscal du déficit foncier pour ceux qui ont l’âme du bricoleur et aime les travaux (qu’ils réaliseront pour partie par eux-même, et qu’ils devront superviser) (Cf. « La révolution écologique de l’investissement immobilier. Vive l’immobilier neuf ou rénové ! »)
- ou encore la location meublée, colocation et autres location saisonnière pour ceux qui voudraient considérer leur investissement immobilier comme une mini entreprise et s’y investir personnellement au quotidien.
L’investissement en action devra être réalisé dans une perspective d’investissement à long terme dans le capital d’une entreprise et la tentation de la spéculation sera le principal ennemi de l’apprenti investisseur qui se croit plus fort que le hasard (car l’expérience et le temps lui prouveront le contraire) – cf. « Bourse : Le plus compliqué pour l’investisseur est de réussir à ne rien faire !« )
La souscription d’un contrat d’assurance-vie pourra attendre un peu. L’intérêt principal de l’assurance-vie étant la transmission dans un cadre fiscal favorable, on pourra attendre 65 à 69 pour souscrire un contrat (cf. « Souscrire un contrat d’assurance-vie avant 69 ans n’a pas beaucoup d’intérêt. »)
D’autres achèteront leur résidence secondaire pour préparer leur retraite à la mer ou à la montagne (Cf. « Acheter une résidence secondaire, un investissement au rendement non financier inestimable« )
Vos parents sont alors âgés de 65 à 90 ans. C’est la période de la vie pendant laquelle vous héritez, soit par donation, soit par succession. Ces héritages vous permettent d’accélérer vos investissements et la valorisation de votre patrimoine.
Entre 60 et 70 ans, on organise la transmission de son patrimoine.
Vous avez réussi votre vie. Beau patrimoine, beaux revenus, beaux enfants, bref, belle vie. Votre vie financière est assurée. Vous n’êtes pas inquiet pour votre avenir. Vous avez fait le job. Bravo !
Cette sérénité vous autorise à envisager une transmission à vos enfants. Ils sont en âge d’investir et ils beaucoup d’idées pour utiliser ce patrimoine. C’est le bon moment pour leur transmettre une partie du patrimoine dont vous n’aurez pas besoin pour vous (cf. « Succession : Quand faire une donation à ses enfants ? Quelles conditions pour ne pas le regretter ?« )
C’est le bon moment pour accompagner vos enfants dans la création de leur patrimoine. Ce sont vos héritiers, vous devez leur apprendre à gérer et investir pour qu’ils poursuivent votre travail.
Avant 70 ans, la souscription d’un contrat d’assurance-vie devient un sujet prioritaire pour ceux dont le patrimoine important aurait à subir des droits de succession ou lorsque vous avez besoin de déroger au code civil pour améliorer le protection du conjoint par exemple (cf. « Protection du conjoint : quel héritage pour le conjoint survivant ? » et « Famille recomposée et succession : Protéger le conjoint sans déshériter les enfants du premier mariage. »)
Après 65 ans, on profite du patrimoine accumulé.
Après 65 ans, on profite du patrimoine pour se constituer un complément de revenu ou un apport en capital qui permettra d’assurer une retraite paisible et financièrement heureuse.
Entre 65 ans et 70 ans, vous dépensez le patrimoine et profitez de vos revenus. Voiture neuve, travaux de rénovation dans la maison, voyage, … Bref, vous vous faites plaisir et vous avez bien raison.
À partir de 70/75 ans, vous êtes plus fatigué. Vous avez moins d’envie. Vos besoins baissent et vous vous sentez faiblir. Vous n’avez plus envie de gérer votre patrimoine. La question de l’accélération de la transmission à vos enfants doit se poser. En effet, si vous ne savez plus comment investir ou n’en avez plus l’envie, vos enfants sont encore dans l’âge d’avoir pleins de projets.
À 90 ans, c’est malheureusement la fin du cycle, mais la vie du patrimoine se poursuit entre les mains des héritiers qui poursuivront votre travail même si la réelle transmission est déjà faite depuis longtemps.
Tout au long de votre vie vous avez formé vos héritiers, vous leur avez appris à gérer le patrimoine que vous avez construit. Transmettre n’est pas qu’une question de moyen ou d’argent, c’est surtout une question de savoir-être et d’éducation.
Bonjour Guillaume,
Je suis d’accord avec vos propos, mais vous êtes un peu normatif : tout le monde ne fait pas d’enfants, tout le monde n’a pas d’héritiers.
On peut très bien ne pas avoir d’enfants (c’est mon cas), mais investir et de se projeter vers l’avenir.
Donc le but de tout investissement n’est pas uniquement de transmettre, mais pour certains purement un mélange de plaisir intellectuel et de maximisation de la liberté (pour soit-même pendant sa vie).
Évidemment. Pardon pour cette caricature. Je suis d’accord avec vous, la liberté est selon moi le seul véritable objectif !
Mais je crois quand même que le coté « transmission » n’est pas in-intéressant à creuser, même pour ceux qui n’ont pas d’enfants, car la transmission répond je crois à un deuxième besoin fondamental (en plus de celui de la liberté), et qui est besoin d’ordre : la transmission répond à un besoin d’ordre (en l’occurrence là il s’agit d’ordre après la mort).
Je crois que lorsqu’on dit « après la mort je m’en fiche », ce n’est pas tout à fait vrai. On souhaite qu’à minima les biens accumulés soient respectés et détenus par des gens biens. C’est une sorte de besoin d’ordre après la mort.
C’est peut-être d’ailleurs une des raisons pur beaucoup de gens de faire une famille. On fait des enfants ente-autre pour transmettre des valeurs, pour conserver un semblant d’ordre et de justice (ie après la mort).
La vision de biens occupés et/ou utilisés par des gens grossiers est un peu une vision d’horreur (vu que justement on passe sa vie à mettre des choses en ordre).
C’est une petite réflexion de quelqu’un qui n’est pas sur du tout de faire des enfants, mais qui prépare la possibilité de ne pas en avoir.
Tout rebond de la part des lecteurs avisés m’intéressent.
Bonjour,Nam
L’expression courante « Faire des enfants »rappelle une supposée automaticité qui me paraît en l’occurrence un peu inappropriée.
La confiance en l’avenir et les choix personnels présentent la plus grande importance, car il est du devoir de tout parent de contribuer au plus grand bonheur de ses enfants, en gardant à l’esprit que l’ensemble de ce qui fait une vie humaine n’est pas toujours maîtrisable.
Dans mon cas, c’est parce-que je suis trop attaché à mon célibat chéri.
Ce qui ne m’empêche pas d’investir fortement depuis 15/20 ans (avec des résultats au-delà de mes espérances).
Mais ça me perturbe de savoir que si je continue, je n’aurai pas d’héritiers (cela perturbe mon sens de l’ordre : que va devenir tout cela après ma mort).
La notion relative de »vie réussie »,à laquelle tout le monde est personnellement attaché,n’empêche en rien le célibat très enrichissant s’il est bien vécu.
Ce qui compte le plus en général n’est-il pas de vivre au mieux psychologiquement les activités d’une vie ?
Être « Célib » c’est être libre de choisir seul son mode de vie, y compris le devenir à long terme de son patrimoine, ce qui ne semble pas à priori un but plus difficile à atteindre que d’espérer le constituer patiemment à force de volonté et travail…….
Vous avez peut-être des neveux et nièces, un filleul, …
@adnstep
Je répondais à Nam adepte du célibat…
La notion » de vie réussie »est différente selon les individus en fonction de valeurs personnelles.
j’ai choisi pour ma part la valeur famille, trop souvent remise en cause,mais qui ne saurait être considérée cependant comme condition unique d’une » vie réussie ».
Mais au fait : qu’est-ce qu’une vie « réussie » ? (Vous avez 2 Heures!)😉
« Faire des enfants » est pour moi inapproprié.
Je dirai plutôt avoir des enfants.
Leur origine peuvent être diverses entre les familles recomposés, les adoptions, ….
Mais la finalité originale d’avoir des enfants est souvent de perpétuer une lignée familiale au travers de son patrimoine, de son éducation, parfois de son métier.
Le séquençage, certes un peu stéréotypé, proposé par Guillaume est très réaliste.
En effet, des variations sont possibles du fait de la profession (mobilité de certaines carrières), de choix mobilier (pas de résidence « principale » mais une résidence secondaire en vue de la retraite), …
Un autre élément de variation, la réalisation des carrières au sein du couple qui se traduit par des mariages et des filiations de plus en plus tardifs. Ceci se traduit parfois par l’effet d’investissement immobilier de chaque côté avant la résidence principale familiale.
Tout est question de projet de vie.
En revanche, Nam, quel intérêt de capitaliser plus que ce besoins futurs sans transmission ?
Autant ce faire plaisir, en assurant les moyens de son trains de vie.
Je reste toujours surpris de voir des gens décéder riche en s’étant privé toute leur vie.
On peut aussi transmettre aux neveus et nièces, etc. Il est désolant que la fiscalité soit encore plus confiscatoire que pour les enfants.
Bonjour et merci pour votre article,
Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi il faut acheter sa résidence principale ?
Dans beaucoup de grandes villes, cela veut dire vivre dans un appartement beaucoup plus petit et/ou inconfortable que ce l’on pourrait louer.
Pourquoi ne pas louer et ne pas se constituer son « patrimoine initial » en locatif ? Si j’investis 100 et que je loue 10 par mois, quelle différence avec habiter et acheter 100, et que ça me coute 15 par mois ?
Merci !
Parce que vous ne pourrez pas emprunter. Le taux d’endettement tien compte du loyer que vous avez à payer.
Exemple :
revenu = 4000€ / mois.
Loyer à payer = 1000€ / mois
Taux d’endettement = 25%. Il reste peu de marge pour s’endetter de faire du locatif dès lors que le taux d’endettement ne peut dépasser 33%.
OK merci – je comprends bien.
Cela étant, je peux toujours dire que je suis logé à titre gratuit.
J’ai très peur d’acheter ma résidence principale, dans la mesure ou je ne sais pas ou j’ai envie de vivre dans ne serait-ce que six mois. Acheter une residence principale, c’est déjà 10% de perdu directement entre le notaire et les frais d’agence…
« je peux toujours dire que je suis logé à titre gratuit. » ==> Cela ne semble pas une perspective éternelle. Tanguy n’est pas viable ;
« J’ai très peur d’acheter ma résidence principale, dans la mesure ou je ne sais pas ou j’ai envie de vivre dans ne serait-ce que six mois » => Ce n’est effectivement pas le moment d’acheter votre résidence principale. Il faut pouvoir avoir de la visibilité pour acheter sa RP.
Bonjour Guillaume,
Permettez moi de rebondir à propos d’un terme clé en économie: « visibilité »
-Ne doit-on pas craindre que la « flexibilité », présentée aujourd’hui comme élément déterminant pour une vie professionnelle réussie,ne permette que difficilement la construction d’un patrimoine à long terme,exigeant par nature un minimum de stabilité personnelle et de revenus pérennes, devenus pour certains »hasbeen »mais par seule nécessité ?
Le projet de transmission du patrimoine des générations antérieures devrait donc relever de la plus haute importance, en considérant tout particulièrement les futurs effets de la crise actuelle pour les nouvelles générations.
Au delà de tout vœux pieux,il serait souhaitable que la prochaine réforme concernant les droits de successions préserve ceux des nouveaux héritiers……. en toute « logique économique » ?
https://www.strategie.gouv.fr/publications/20172027-reformer-fiscalite-successions-actions-critiques
L’augmentation de la taxation de la transmission n’est pas nécessairement une logique économique car elle pourrait dilapider le patrimoine.
Je trouve la vision décrite dans l’article de France Stratégie simpliste. Si certains héritent de beaucoup et qu’ils ne sont pas éduquer pour gérer cet héritage, il y a de grandes chances qu’ils le détruise, à moins d’en déléguer la gestion.
La constitution du patrimoine et sa gestion représente également un certain travail, au moins pour ne pas se faire spolier par les multiples conseillers existants.
Bonsoir François,
Tout à fait d’accord avec vous,c’est la raison pour laquelle j’avais ouvert des guillemets pour « logique économique »,(j’ai écrit rapidement mon commentaire),car il est surtout ILLOGIQUE qu’un héritage,fruit d’une vie de travail acharné d’une famille, soit amputé par un surcroît de taxes déjà bien lourdes.
Cette réforme qui est envisagée laisse la porte ouverte à bien des inquiétudes pour l’ensemble des épargnants et investisseurs en raison des circonstances économiques actuelles.
@FRANÇOIS,
PS. : L’Article de » France Stratégie » était simplement à titre informatif
Dire que tu es logee a titre gratuit est une option mais la banque va regarder 6mois de tes releves de compte et normalement, si tu payes un loyer, ca se verra…
Il suffit de dire à son banquier qu’on investit dans sa résidence principale pour commencer. Un petit mensonge qui permet de démarrer dans l’investissement locatif même avec des revenus modestes. Beaucoup ont commencé comme cela. Et ensuite, on peut commencer à enchainer si les résultats sont bons. La première opération est très importante.
L’investissement dans la résidence principale génère une économie de loyer équivalente à un revenu locatif net d’impôt.
Autant en profiter au maximum en s’endettant sur 20-30 ans vu le niveau actuel des taux. C’est une protection contre l’inflation.
Et je dirais aussi une protection contre la pauvreté à l’heure de la retraite.
Il faudrait faire un comparatif de ce que coute le poste habitation dans chaque cas. Suis pas sûr que le fait d’acheter sa résidence principale soit favorable.
http://asi77.free.fr/
Cher Alexandre,
Acheter jeune sa résidence Principale présente de nombreux avantages :
1) vous savez pourquoi vous payez chaque mois et il devrait en rester quelque chose au bout car c’est une charge d’investissement, contrairement à un loyer qui est une charge de fonctionnement « perdue ».
2) c’est une épargne forcée qu’il est bien difficile de réaliser si on y est pas contraint; surtout entre 25 et 50 ans, années pendant lesquelles, si on est pas « fils à papa », héritier ou lotogagneur, on d’autre dépenses plus motivantes à assumer.
3) être chez soi procure une confiance qui peu irradier, plus ou moins, tous les compartiments de la vie privée comme professionnelle.
4) être chez soi permet aussi d’améliorer son intérieur, aménager sa cuisine ou sdb, percer une fenêtre, tomber une cloison, poser des étagères… sans risquer l’obstruction du propriétaire, et d’en conserver le bénéfice.
Il est certain qu’investir dans sa RP nécessite un minimum de stabilité, de visibilité car pierre qui roule n’amasse pas mousse ! Cependant avec une stabilité de ±5 ans, je conseillerais certainement de s’engager dans une acquisition de sa RP plutôt que la location. Au delà, au pire, si on doit bouger, le bien peut être céder pour rebondir ailleurs ou dans un bien plus adapté.
Merci à tous pour vos réponses ! Malheureusement je ne sais même pas où je serai dans six mois, donc je pense qu’il vaut mieux utiliser ma capacité d’endettement en locatif, le temps de me fixer.
Surtout que je compte partir à l’étranger et que ma capacité d’endettement en France ne me sera d’aucune utilité pour une RP à l’étranger.
Mais merci à tous pour vos conseils !
Salut Guillaume,
Merci pour cet article. C’est un bon point de repère pour se positionner.
Mais est-il obligatoire de suivre ce modèle ?
Perso, je suis actuellement en construction de mon patrimoine pour me construire ma liberté en 10 ans.
Est ce possible d’après vous ?
Qu’entendez vous pas « construire ma liberté en 10 ans ». Quel âge avez vous ? Quels sont vos besoins ? Quel est votre train de vie ?
Mon objectif est de construire un patrimoine suffisant pour en vivre sans travailler. Devenir rentier en gros. Le but n’est pas forcément d’arrêter de travailler mais de choisir mes projets et de de profiter de la vie.
Dans 10 ans, lorsque vous aurez atteint votre objectif d’aujourd’hui (arrêter de travailler par exemple, sans être pauvre), vous voudrez encore plus (arrêter de travailler mais en étant assez riche).
Je dis ça parce-que je pensais la même chose que vous il y a 15 ans. Aujourd’hui à 42 ans j’ai cumulé un patrimoine honnête qui permettrait d’arrêter de travailler et d’aller vivre sur les iles.
Mais finalement j’aime trop l’argent, qui donne plus de liberté que d’etre en vacances permanente. Pas envie de perdre un seul centime.
Je te suis parfaitement Nam.
En attendant, je vais faire mon propre chemin. J’en suis au début.
Ca veut dire quoi être libre. Dans mon esprit, cela signifie être libre d’assumer mes choix, y compris de travailler énormément.
chacun a sa propre définition de la liberté je pense.
Mais on risque d’entrer dans un débat philosophique.
Ce qui est sur c’est qu’il faut donner du sens à son patrimoine sinon ce n’est que de l’accumulation de chiffre …
Tout à fait d’accord avec vous Mikael : ce qui prime est bien le rapport psychologique vis à vis des biens matériels et de l’argent, lequel n’a pas vocation à dormir indéfiniment au fond d’une cassette !
Je suis toujours scié de lire ce genre de commentaire.
Comment peut-on raisonnablement penser qu’on peut se construire une situation de rentier en 10 ans ?
Ou bien on considère une personne au RSA comme une rentière, auquel cas on peut le devenir en deux rdv pôle emploi.
Les seules personnes que j’ai pu voir « cesser de travailler » (tout est relatif, à vrai dire c’est plutôt lever le pied) assez jeunes sont soit des entrepreneurs ayant réussi leurs affaires avant de les céder ou de les faire tourner toutes seules, soit des cadres sup+ avec des rémunérations annuelles à 6 chiffres amassées pendant des années. Mais dans les deux cas ça a nécessité un investissement conséquent pendant bien plus de 10 ans pour y parvenir.
En tout cas jamais des gens avec du locatif ou du boursicotage, qui au demeurant prend énormément de temps et d’énergie pour rester sur de bons rails, et nécessite par ailleurs de mobiliser des moyens en permanence.
Sauf à considérer que c’est une première étape avant de vendre avec une culbute pour se créer des fonds propres et se lancer dans une activité de marchand de biens ou de promoteur pour faire boule de neige, mais c’est plus de 10 ans qu’il faut viser ici et on retombe davantage dans l’idée d’entrepreneurs qui devront réussir en affaires que dans celle de rentier.
Après si vous en connaissez qui ont réussi dans ce délai à vivre uniquement de revenus passifs sans être obligés d’animer des séminaires/formations payantes par ailleurs pour étaler leur insolente réussite mais aussi et surtout faire chauffer la marmite, je suis preneur d’exemples.
Cédric,
Les supposées situations de rentier sont souvent illusoires car assurer la pérennité de ses revenus est incontournable au risque de régresser.
Il est en effet impératif de continuer à prendre les meilleures décisions en fonction de situations économiques évolutives, ce qui peut représenter un lourd travail à temps complet que d’aucuns ont peine à imaginer.
Par ailleurs les situations de rentiers sont fort diverses.
Vivre sans travailler, avec de l’argent facile « à volonté », relève la plupart du temps du domaine du rêve !
Comme c’est bien résumé 🙂.
La plupart des 28-35 ans sont dans l’optique de tout louer: le logement, la voiture, les films, et même désormais l’électroménager. Sous prétexte de rester libres, ils restent en fait pauvres en patrimoine matériel. Ajoutez à ça une dose d’anxiété par rapport à l’avenir, et vous avez tous les ingrédients de la paupérisation d’une génération, au profit des bailleurs actuels.
…leur femme
leurs enfants
leur mari !
Commentaire incompréhensible
Bonjour,
ici encore, chacun son tempérament.
il n’y a pas de règle générale sauf pour ceux qui estiment que acquérir, développer et transmettre un patrimoine est un devoir envers soi même et ses enfants.
Dans ce cas, Guillaume l’explique très bien, le travail consiste aussi à éduquer les enfants à faire de même, pour eux, mais aussi pour leurs propres enfants, car un capital trans générationnel de disperse beaucoup plus vite qu’il ne se construit.
Mais tout cela n’est pas simple, car outre les enfants il y aussi les pièces rapportées….
Mais tout commence par gagner de l’argent bien sur, le plus possible, donc se montrer intelligent et travailleur.. Car il est difficile de gagner beaucoup de sous, sinon tout le monde le ferait, n’est ce pas ???
Ensuite, il faut bien placer l’argent gagné. Et en ce domaine, je m’aperçois, que si j’avais été éduqué, si javais maîtrisé les règles économiques comme je sais le faire aujourd’hui, j’aurais un capital nettement plus important.
Et ceux qui sont censés vous donner des conseils, en général les donnent pour leur intérêt personnel. méfiance. (sauf sur le blogpatrimoine bien sûr!!)
Un dernière chose : envisager de prendre sa retraite tôt sur un île, est une mauvaise idée. D’une part en général on s’y ennuie ferme, et d’autre part ce sont les dernières années de vie professionnelles qui sont toujours les plus profitables.
L’assurance vie était considérée, il y a encore peu, comme la panacée pour assurer une retraite pérenne !
La situation actuelle prouve à l’évidence qu’en matière d’investissements financiers il serait hasardeux de croire l’avenir coulé dans le marbre…
L’acquisition de sa résidence principale reste évidemment incontournable.
À l’instar de l’AV il n’est cependant pas certain que l’investissement dans l’immobilier reste la meilleure solution, notamment en raison de taxes et autres frais devenus pléthoriques pour les classes » aisées », et in fine un rendement réel assez médiocre, si l’on excepte les biens situés dans les zones cotées.
L’investissement en actions, plus risqué, semble actuellement la meilleure piste pouvant laisser espérer un meilleur rendement, sous réserve d’un suivi sérieux.
je suis d’accord avec vous.
la seule chose est que nos générations seront à la retraite à 67 ans.
il me faut donc envisager de partir avant avec une décote.
Ou gérer sa carrière (et son usure) pour faire en sortes d’aller au bout du marathon.
Lorsque l’on court sur une longue distance, on va moins vite que pour une course de 10 km
Dans votre cas, le plus dur sera de lâcher votre travail. Y-a-t-il vraiment des médecins qui stoppent leur carrière en « plein ciel de gloire » ? A moins de vous lancer dans une carrière politique, ou « d’influenceur » médical 🙂.
Encore une fois d’accord avec vous. Sauf pour l’île. Il y a de grandes îles où on ne s’ennuie pas 🙂.
Ce schéma me semble un peu dépassé et utopiste …
Et peut être déconnecté de la situation actuelle.
En effet le covid est passé depuis. Demain ne sera plus comme avant .On voit bien que les propriétaires bailleurs seront des vaches à « traire » (cf LMP et LMNP) pour un état défaillant . La transmission du patrimoine sera hyper taxée ,l’épargne des Français sera mise à contribution etc etc….Car il faudra bien rembourser l’argent « hélicoptère » sous peine de voir notre pays totalement decridibilise et incapable de se financer.
Il faut lire l’ouvrage d’Agnès Verdier Moulinier
Tellement annonciateur .
Il n’y a rien de plus faux que ce que les « experts » prédisent.
Juste pour illustrer, les débats d’experts sur le covid. Alors quant aux débats d’experts sur l’économie :-).
Le propre d’un économiste est d’expliquer le passé, jamais de prévoir l’avenir.
Personne ne sait ce qui va se passer et c’est tant mieux !!
?
A parler de transmission trop tôt, vous oubliez que l’espérance de vie des français est de 90 ans (pour ceux qui sont vivants à 65 ans) et que 5 années de EHPAD un peu « chic » couteront 60 K€ / an à Paris sans faire d’extra.
Je vois trop de parents d’amis qui doivent se priver lors de leur grand âge parce qu’ils ont trop donné et trop tôt, tout cela car des conseillers bien intentionnés leur ont donné mauvais conscience.
OK pour aider les enfants a acheter leur logement mais après qu’ils se débrouillent.
@annevale,
5 années en EPADH ?……. ou le double, si la personnalité et la mémoire sont affectées par quelque maladie mentale pour laquelle personne ne peut se prétendre à l’abri !
Ne pas oublier que les enfants d’aujourd’hui ont leur part de travail et autres responsabilités à assumer et ne disposent que peu de temps à consacrer à leurs parents, surtout s’ils sont dépendants.
Construire un patrimoine pour assurer ses vieux jours n’est en rien antinomique avec l’avenir de ses enfants bien au contraire !
“Quelqu’un s’assoit à l’ombre aujourd’hui parce que quelqu’un d’autre a planté un arbre il y a longtemps.” . Warren Buffet
Parti de rien et après un parcours pro conjuguant d’importants efforts tant dans le travail que dans le patrimoine locatif construit en réalisant de nombreux travaux nous mêmes, nous aspirons à de la quiétude…peut être à réaliser
un dernier investissement locatif dans le meublé de tourisme (le covid finira bien par disparaitre)pour pouvoir partir à 60 ans avec une retraite décotée sans devoir détricoter ce que nous avons eu tant de mal à construire.
Guillaume, est ce une bonne idée ou un doux rêve ?
L’équation n’est pas simple à résoudre car on est tiraillé entre la satisfaction de pouvoir être « libre » (se lever sans devoir aller au taf) et le fait de devoir puiser dans nos réserves de cash pour assumer ce choix…!
Guillaume comment voyez vous cela ? Pour ma part, quand vous dites finir cool sur un rythme de marathonien, comment est ce possible ? Je pense qu’on est on ou off mais l’entre deux me semble difficilement compatible avec un job salarié et la charge pro qui va avec.
Après la retraite, voici quelques conseils tirés de mon expérience :
1. Si on n’a pas d’enfant.
Eviter les biens immobiliers. C’est un parcours du combattant pour les curatelles que de vendre un bien immobilier, surtout s’il s’agit de la résidence principale.
Ex. vécu : une de mes connaissances est morte dans la misère (c’est sa cousine qui lui achetait les vêtements dont elle avait besoin !).
Or, elle possédait une maison qu’elle ne pouvait plus habiter et qu’il fallait vendre. Elle est morte avant la fin de la procédure entreprise par la curatelle pour obtenir le droit de vendre ce bien.
2. Si on a des enfants.
A. Préparer un lot distinct par enfant et un lot pour votre conjoint.
Mésentente, divergence de stratégie, malhonnêteté, incompétence… Ce serait bête que tout se termine devant un tribunal au terme d’une longue et coûteuse procédure, que des enfants soient ruinés par les autres, que des enfants ne puissent pas jouir d’un héritage dont ils auraient bien besoin à cause d’un de leur frère ou soeur, que votre conjoint ou vos enfants se retrouvent en difficulté…
Ex. vécu : la maison de ma voisine est en train de se dégrader alors qu’il faudrait la vendre ainsi que le terrain constructible, à cause d’une mésentente entre les enfants et les petites-filles qui ont hérité de leur défunt père. En attendant, les enfants sont obligés d’aider leur mère à payer l’EHPAD alors qu’ils ne roulent pas sur l’or…
B. Avoir leur accord si vous savez que si votre vieillesse dure longtemps, ils auront des biens dont l’entretien et la gestion sont coûteux ou chronophages. Sinon, réorganisez votre patrimoine pour leur facilité la tâche.
Ex. vécu : des enfants qui se retrouvent à soigner leur vieux père et à devoir entretenir sa résidence principale de 400 m² vétuste et non louable en l’état ainsi que des hectares de mauvaises terres agricoles dont personne ne veut… Cela pénalise leur vie professionnelle et privée.
Merci, Miss Tip pour vos excellents conseils que nous devrions méditer.
Seul problème : le temps passe très vite pour tout le monde !
Il nous emporte à grande vitesse et nous ne disposons in fine que peu de temps pour gérer l’usine à gaz des problèmes administratifs qui nécessitent une énergie diminuant au fil des ans.
Bonjour à tous,
Pour notre part, 30 ans, propriétaires de notre RP (450k valo / 280k de CRD) et de deux biens en station sous LMNP de tourisme (nous adorons le ski!) 2x110k avec 2X 100k de CRD .
L’ennui c’est que le Taux d’endettement nous limite à présent.
Des astuces pour passer outre les 38% Nous sommes à 32%? Je pense que nous pouvons faire un dernier achat en poussant un peu, car les deux biens précités s’autofinancent pour le moment.
Bonjour
Suivre
Bonjour Guillaume, c’est la fin des vacances ? 😁.
Je n’ai pas vu que l’article datait d’il y a 1 an, j’ai répondu à de vieux commentaires… Commentaires toujours aussi justes, d’ailleurs.
Je suis d’accord sur pas mal de point mais je trouve quand même ce cycle décrit vraiment déprimant.
Surtout quand vous écrivez cette phrase « Entre 65 ans et 70 ans » on profite de nos revenus avec une voiture et des voyages etc…
Donc tous ces efforts d’épargne, sacrifice, temps et stress(sur l’immobilier locatif notamment) pour en profiter à 65 ans.
Je suis peut être la fameuse caricature du jeune de 28 à 35 ans que vous décrivez mais personnellement si j’investis aujourd’hui massivement en immobilier locatif, dans ma RP (contrairement à beaucoup d’autre) et en action notamment ce n’est pas pour en profiter à 65 ans….Mais bien avant.
Et en marge de ça je n’attend pas 65 ans pour me payer un voyage.
On ne sait pas de quoi demain sera fait donc certes IL FAUT investir pour nos projets de vie mais de là a attendre 65 ans pour profiter du fruit de ses investissements non merci….
Bonjour
Le paysan vit pauvrement pour ensuite mourir riche. Ce n’est pas mon idéal mais il faut bien reconnaître que lorsqu’on est jeune et en forme on a moins d’argent pour voyager. plus agé la forme baisse alors qu’on plus de moyens pour voyager. C’est ainsi on y changera rien
Entre 35 et 65 ans, ça vous laisse tout de même 30 ans pour investir ET voyager. Entre 50 et 75 vous gagnerez moins et voyagerez plus. Ensuite, c’est selon la forme.
Je suis complétement d’accord avec votre analyse. L’objectif est de gérer son patrimoine en fonction de ses objectifs de vie. Chaque période a ses enjeux et le patrimoine doit s’adapter.