Vous avez 500€ / mois à épargner ou investir et vous recherchez la meilleure solution pour vous constituer un patrimoine dans les 20 prochaines années. Je vous propose d’analyser quelques stratégies d’investissement ou de placement qui vous sont offertes :
- Ne rien faire et vous contenter d’accumuler cette épargne sur votre compte chèque. C’est une première hypothèse qui n’est pas réaliste qui permet de mettre en avant le capital épargné sur la période ;
- Utiliser vos 500€ / mois d’épargne pour les placer sur le fonds euros d’un contrat d’assurance vie ou sur un placement disponible à tout moment dont le rendement moyen pourrait être proche de 1.5% (S’agissant d’une épargne disponible à tout moment, son rendement doit être relativement proche du niveau de l’inflation) ;
- Utiliser vos 500€ / mois d’épargne pour les placer sur les marchés financiers via un PEA ou les Unités de compte d’un contrat d’assurance vie.
- Souscrire un crédit immobilier pour profiter d’un effet de levier et investir dans un bien immobilier. Nous analyserons respectivement 3 investissements (Vous pourrez comprendre et approfondir ces investissements dans notre dernier livre « Investir dans l’immobilier » dont les ventes sont exceptionnelles) :
- Un investissement dans un bien immobilier neuf afin de bénéficier de la loi PINEL ;
- Un investissement dans un bien immobilier neuf ou ancien que vous exploiterez sous le régime de la location meublée.
Nous traiterons les trois premiers points dans cet article et l’investissement immobilier dans un second article. (et je suis ouvert à toutes proposition pour ajouter d’autres simulations…)
Épargner 500€ / mois pendant 20 ans, c’est épargner 120 000€ sur la période.
120 000€ sera notre chiffre de référence ! Ne rien faire et se contenter de laisser l’argent s’accumuler sur votre compte chèque, c’est posséder 120 000€ dans 20 ans.
Ces deux chiffres sont intéressants.
En effet, épargner 500€ / mois, c’est épargner une somme importante comparée aux revenus médians et moyens des Français. Épargner 500€ / mois, c’est épargner 1/2 SMIC par mois pendant 20 ans, et presque 1/3 du revenu médian des Français – cf « Statistiques : Qui paye l’impôt sur le revenu ? Combien ? Quelles inégalités selon les tranches de revenus ».
Mais 120 000€ semble une somme très faible au regard de l’importance de l’effort d’épargne.
La mise en parallèle de ces deux chiffres ne permet elle pas de comprendre la mutation d’une société dans laquelle les revenus du travail ne permettent plus à chacun de se construire un patrimoine ?
120 000€ sera le chiffre qui nous permettra d’apprécier l’intérêt ou non des stratégies d’investissement ou de placement que nous détaillerons dans la suite de ces articles. Il sera néanmoins plus rigoureux d’utiliser le taux de rendement actuariel (TRI) pour « classer » les stratégies.
120 000€ est donc le capital que vous obtiendrez si vous ne prenez aucun risque ! Les autres stratégies comprenant toutes une prise de risque plus ou moins grande, elles devront apporter un rendement supérieur à la hauteur du risque pris.
Épargner 500€ / mois sur un placement dont le rendement est proche de l’inflation , c’est épargner 140 000€ sur la période.
140 000€ sera donc la somme que vous pourrez espérer détenir en épargnant 500€ / mois / 20 ans sur un placement dont le rendement est de 1.50%. Le montant des intérêts ne sera donc que de 20 000€ !!!
Wouah ! Tout ça pour ça… S’engager à épargner 500€ / mois pendant 20 ans dans un placement … pour ne gagner que 20 000€ ! Quelle belle affaire ! Ce n’est pas avec ce genre de stratégie que vous allez vous préparer une belle retraite ! (cf « Assurance vie : Le fonds euros est un mauvais placement mais vous n’avez pas beaucoup d’autres choix…).
Cette épargne, illustre parfaitement l’illusion de la capitalisation dans un monde sans rendement ! L’illusion de la retraite par retraite par capitalisation Vs la retraite par répartition (cf « L’avenir de la retraite n’est pas la capitalisation. Il faut sauver la retraite par répartition »).
Suis je pessimiste sur les perspectives de rendement de cette épargne sans risque et disponible ? Voici des résultats alternatifs qui ne changent pas grand chose aux conclusions :
- Si le rendement est de 1%, alors le capital obtenu sera de 133000€ ;
- Si le rendement est de 1.50%%, alors le capital obtenu sera de 140000€ ;
- Si le rendement est de 2%, alors le capital obtenu sera de 147000€ ;
- Si le rendement est de 2.50%, alors le capital obtenu sera de 155000€ ;
Épargner 500€ / mois sur un placement dont le rendement est fonction des marchés financiers, c’est espérer une épargne plus importante pour un aléa supérieur.
Pour estimer précisément le rendement de votre épargne investie sur les marchés financiers ou en SCPI, il faudrait connaître aujourd’hui la valeur future des ces actifs par nature aléatoire. Nous n’avons pas d’autres alternatives que de faire des hypothèses, plus ou moins optimistes ou pessimistes. Il ne me semble pas pertinent de projeter les performances passées comme indicateur des performances futures. Cela ne me semble pas cohérent, ni raisonnable.
Poursuivons nos simulations sur l’espoir de rendement d’une épargne de 500€ / mois / 20 ans sur les marchés financier dont la valeur va évoluer à la hausse comme à la baisse sur la période. Voici un tableau de synthèse du rendement théorique d’un placement sur le CAC40. De manière hasardeuse et non fondée, nous avons repris les performances annuelles du CAC40 depuis 20 ans. Les 20 prochaines années auront des performances par nature différente … mais quelles seront elles ? Plus favorables ? Moins favorables ? Aucune idée…
Calcul du rendement d’une épargne sur les marchés financiers (avec les données du CAC40 entre 1998 et 2018) | |||
Taux de rendement moyen du marché | Taux de rendement moyen du capital épargné | ||
3,16% | 2,76% | ||
Année 1 | 6 000,00 € | 37,31% | 8 238,60 € |
Année 2 | 14 238,60 € | 51,12% | 21 517,37 € |
Année 3 | 27 517,37 € | -0,54% | 27 368,78 € |
Année 4 | 33 368,78 € | -21,97% | 26 037,66 € |
Année 5 | 32 037,66 € | -33,75% | 21 224,95 € |
Année 6 | 27 224,95 € | 16,12% | 31 613,61 € |
Année 7 | 37 613,61 € | 7,40% | 40 397,02 € |
Année 8 | 46 397,02 € | 23,40% | 57 253,92 € |
Année 9 | 63 253,92 € | 17,53% | 74 342,33 € |
Année 10 | 80 342,33 € | 1,31% | 81 394,82 € |
Année 11 | 87 394,82 € | -42,68% | 50 094,71 € |
Année 12 | 56 094,71 € | 22,32% | 68 615,05 € |
Année 13 | 74 615,05 € | -3,34% | 72 122,90 € |
Année 14 | 78 122,90 € | -16,95% | 64 881,07 € |
Année 15 | 70 881,07 € | 15,23% | 81 676,26 € |
Année 16 | 87 676,26 € | 17,99% | 103 449,22 € |
Année 17 | 109 449,22 € | -0,54% | 108 858,19 € |
Année 18 | 114 858,19 € | 8,53% | 124 655,60 € |
Année 19 | 130 655,60 € | 4,86% | 137 005,46 € |
Année 20 | 143 005,46 € | 10,00% | 157 306,00 € |
Ainsi, un épargnant qui aurait épargné 500€ / mois pendant 20 ans sur un marché financier dont le rendement aurait été celui du CAC40 entre 1998 et 2018 aurait épargné 157 000€, soit un taux de rendement actuariel de 2.76%
Bref, il est clair que le rendement n’est pas à la hauteur du risque pris ! Est ce que cela sera différent pour les 20 prochaines années ? Est ce que le rendement du marché sera meilleur ? Aucune idée. Une seule certitude, les performances des 20 dernières années ne démontre pas le modèle. Lorsque l’on reprend les données des 30 dernières années, c’est à dire depuis 1987, le rendement d’un tel placement de 500€ / mois aurait autorisée une épargne de 261 000€ (pour 30 ans d’épargne et non seulement 20 ans) et un rendement moyen actuariel de 7.57%.
Sur 30 ans, le risque est bien rémunéré ! Quel sera l’avenir ? Vous comprenez mieux la question de l’aléa ..
A suivre … demain avec l’article dédié à l’investissement immobilier pour 500€ / mois.
Les calculs relatifs à la bourse sembles erronées dand la mesure où ne sont pas pris en compte les dividendes et que ceux ci sont une réalités. Une indexion sur le CAC40 GR aurait été plus pertinente.
Oui il manque l’impact dividende qui n’est pas neutre a mon avis et de loin pas
Oui, l’impact dividende lorsque vous investissez en direct … mais pas quand vous investissez via FCP ou SICAV. Seuls les ETF permettraient cette comparaison, mais ils sont encore minime dans les UC proposées aux épargnants.
Effectivement et vu que les fcp/sicav/opcvm font de manière générale moins bien que le marché la performance a de bonne probabilité d’être inférieure aux chiffres mentionnés. D’où l’explosion (relative) des etf.
Par contre sur un PEA on peut tout à fait investir sur des ETF.
Avec le réinvestissement du dividende, on doit atteindre un TRI entre 5 et 6% sur 20 ans.
les investissements financiers sont multiples, leurs modalités variables; et on pourra en discuter à l’infini.
le plus réaliste pour la comparaison avec les différents schémas financiers, c’est en fonction des résultats immobiliers que vous proposerez, à chacun de se positionner en fonction de son expérience et de ses propres résultats.
Guillaume, il me semble que vous commencez votre série d’articles avec ce qui me parait etre 2 grosses erreurs factuelles (et d’ailleurs, c’est étonnant):
1) vous effectuez le calcul du rendement de l’investissement en Bourse sur la base du CAC40, qui est l’un des seuls (voire le seul) grand indice qui ne tient pas compte des dividendes. Refaites le calcul avec le CAC40 Net Return (div réinvestis) et… Le résultat est complètement différent. Personnellement, mon style d’investisseur étant plutôt ‘value’,les div comptent pour 60% dans la perf. D’autre part le fait même de prendre le CAC comme étalon est criticable, ce n’est qu’un indice parmi d’autres (il suppose de n’investir exlusivement qu’en France ce qui me paraît réellement peu pertinent, il y a des marchés bien plus dynamiques et l’un des gros avantages de l’investissement au capital d’entreprises c’est précisement de pouvoir diversifier son aire d’allocation), et fortement biaisé (surpondération en financieres par exemple). Prendre un indice large ‘net return’ comme un MSCI (Europe ou Monde) me paraît bien plus pertinent et proche de la réalité.
2) Les SCPI (on sait que vous ne les appréciez guère) c’est de l’immobilier, rien à
voir avec la Bourse : ce ne sont pas des produits de plus-value mais de rendement. Acheter de l’immobilier en comptant sur une plus-value me paraît dangereux, c’est comme les vendeurs de Pinel qui vous font des ‘simulations’ avec des revalorisations de 1% par an (évidemment, sans cela, le TRI est ridicule…). Ce sont les loyers dont il faut majoritairement tenir compte dans l’analyse de rendement.
Non, non et non
Les SCPI, c’est du papier, du placement, ça n’a strictement rien à voir avec l’Immobilier, ou peanuts
Révisez vos fondamentaux !
Le dividende joue aussi sur les performances des opcvm! Ce ne doit pas être un prétexte pour ne pas le compter de toute façon.
Par ailleurs il y a pas mal de travaux académiques sur les perfs de la bourse. De mémoire, pas le temps de vérifier désolé, Robert Schiller trouve 6,5% au dessus de l’inflation sur très longue période (plus de 150 ans). Si on découpe en une multitude de périodes de 10 ans on trouve des résultats qui peuvent être très éloignés, favorablement ou défavorablement. Par contre sur 30 ans on est généralement très proche de ce résultat de 6,5% +inflation.
J’avais étudié ça avant de me lancer dans l’investissement en actions il y a un peu plus de 10 ans, c’est vieux et j’espère que ma mémoire ne me trahit pas..
Depuis, malgré ce bouillon mémorable en 2008 et un autre plongeon en 2011, j’ai fait un peu plus de 6% annualisé. A l’inflation près j’ai confirmé Schiller ;), sauf qu’il y a généralement eu aussi un peu d’obligations dans mon allocation.
Je ne sais pas ce que réserve l’article de demain. Mais investir dans l’immobilier avec 500 €/mois me parait peu réaliste, et surtout pas avec effet de levier car sauf à avoir un profil de cigale, il est assez probable que votre TMI soit basse.
Donc à part le PEA géré en direct ou avec des ETF, je vois pas vraiment d’option valable.
Tout à fait d’accord sur le fait que le vrai benchmark, c’est le CAC 40 avec dividendes réinvestis, ce qui donne des résultats très différents. A noter que dans le cadre d’un PEA, l’avoir fiscal jusqu’en 2004 était en plus remboursé, ce qui dopait de 50% les dividendes.
Mais déjà les gestionnaires d’OPCVM ont du mal à battre le CAC 40 ex-dividendes alors ils ne se risquent guère à se comparer avec un CAC40 avec dividendes!
qui est schiller ?
Un économiste spécialiste des valorisations de marché qui avait alerté sur la bulle immobilière américaine selon les indicateurs qu’il à mis au point. Prix « Nobel » d’économie en 2013.
Il me semble que la gestion passive d’un portefeuille boursier de type « permanent portofolio » offre un rendement bien supérieur à celui annoncé ici.
De plus vos calculs de rendement se semblent pas tenir compte des intérêts composés induits par le réinvestissement du capital généré chaque année.
en ne retenant q’un seul indice, qui plus est dividendes non réinvestis, vous commettez de graves erreurs:
celle d’un banquier qui, une fois le placement finalisé ne proposera jamais de vérifier l’adéquation profil/risque portefeuille/qualité de gestion
celle d’un français qui pense encore qu’il n’y a que la France pour investir
celle d’un débutant qui oublie que marché financier n’est pas uniquement signe d’actions, qu’il y a bien évidemment d’autres classes d’actifs
celle de penser comme les banquiers que seule une gestion indicielle qui plus est sur les grandes capi française reste le meilleurs moyens de gagner de l’argent
Bref, de grands jours devant nous, véritable CGP engagé dans nos stratégies actives!
Connaissez vous beaucoup d’épargnants qui ont profité d’une valorisation de leur portefeuille au même rythme que le CAC40 GR ?
Oui: Par exemple, ceux qui ont acheté un ETF CAC 40 GR dans une enveloppe fiscale comme le PEA dans un établissement low cost comme Boursorama.
Oui, nous sommes d’accord… mais il s’agit là d’un sujet d’initié qui tend à se démocratiser. Dans la vraie vie, le petit épargnant qui n’y connait rien se fait plumer !
Désolé, mais l’épargnant qui ne peut épargner que 500 € par mois et qui n’y connait rien n’a d’autres choix que de se faire plumer à la banque postale ou la caisse d’épargne.
Il ne va ni intéresser la banque Lazard ni les CGP rémunérés à la com’ ou non.
Mieux vaut être riche, intelligent et en bonne santé que pauvre, con et malade!
oui c’est sur
Et bien, il faudrait taxer les riches intelligents et en bonne santé qui spéculent sur le dos des comme moi pauvres cons et pas malades 🙂
Trop tard, ils sont déjà non-résidents! 😉
Bonjour à tous
Je rejoins les remarques de Solvinz et Polaris
Guillaume chacun a son domaine de préférence Vous êtes plus a l’aise sur l’immobilier que sur le domaine mobilier ( Bourse /Trading )
Maitriser les deux semble difficile
jJe connais d’ailleurs un excellent trader et aussi formateur dans son domaine qui se lance sur l’immobilier avec beaucoup de difficulté bla bla bla …………….
Un investissement boursier ne se fait sur un seul actif mais comme le dit très justement Solvinz a travers un portfolio avec quatre groupes d’actifs décorellés et notamment des ETF .
Comme pour l’immobilier la durée est sur le très long terme 30 voir 40 ans et transgénérationnel !!!!!! nous ne sommes pas dans le domaine du scalp ou swing trading .
Comme pour l’immobilier mieux vaut le faire personnellement que par délégation , bien sur dans les deux cas cela demande de se retrousser les manches , de se former et de ne pas rêver
Je suis ( DU verbe suivre ) d’ailleurs avec beaucoup de plaisir et d’intérêt votre blog
Nous sommes bien d’accord, je n’ai aucunement la compétence d’un gestionnaire d’actif. Mais, je me mets à la place des épargnants qui n’ont pas non plus ses compétences. Qui les assistent ? Qui réalise leur gestion financière ? Que faites vous alors de vos 500€ / mois à investir sur les marchés ?
A qui les confiez vous ?
J’ai commencé à investir sur les marchés, vers la fin des années 1990 (oui, juste avant la bulle dot.com…) avec bien moins que 500€: je crois me souvenir que j’ai commencé avec 250€ mensuels, répartis sur AV et PEA. Où trouver les infos ? Ben partout sur internet. Se former sur le fonctionnement des marchés d’actions et d’obligations (je ne touche même pas à des produits plus sophistiqués, c’est dire !) est à la porté du 1ier quidam qui veut bien un peu s’y intéresser; en fait, il faut surtout s’intéresser à l’actualité économique mondiale pour essayer de cerner les grandes tendances (je n’ai pratiquement jamais tenté de ‘faire un coup’ sur une valeur: au jeu du day trading, un petit porteur est inévitablement perdant). Et de nos jours, c’est encore plus facile que dans les années 2000, même si la profusion d’information demande bien entendu un sélection draconienne des sources. Donc un peu de temps et de jugeote. Exactement comme pour investir intelligemment en immobilier, ainsi que je l’apprends tous les jours sur ce blog.
Voila un post plein de bon sens.
Une petite capacité d’épargne n’intéressera malheureusement personne, donc pas d’autres solutions que de se former et de gérer soi-même.
Je rappelle qu’il existe quelque chose un peu passé de mode mais qui fonctionne toujours: les clubs d’investissement.
C’est une bonne formule pour se former tout en échangeant avec des investisseurs dans la même situation que vous.
Donc adhérez ou créez un club d’investissement, vous mutualiserez un portefeuille commun (Versements limités à 5500 €/foyer fiscal/an) qui vous permettra d’apprendre rapidement.
J’ai conclu par se former ,ne pas rêver
le meilleur investissement C’EST SOI MEME
ou vous tombez dans le chant des sirènes , du bitcion , des option binaires , de votre banquier ou assureur qui vous propose des unités de compte
Un assureur que je ne nommerai pas me dit par mail que ses UC ont rapporté 10,50 % en 2017 …….de quoi faire rêver et tomber dans son filet sans connaître tout la sphère environnementale de ce placement .
Merci… Nous sommes bien d’accord et le véritable problème est bien là ! On vend des UC à la ménagère qui n’y comprend rien et que ça n’intéresse pas! Et malheureusement, cette managère n’aura accès qu’aux supports qui répliqueront péniblement un indice … et ne touchera jamais en dividende qui serviront à payer la gestion
et tout dépend d’un des paramètres essentiel pour un investissement ou placement quel qu’il soit
QUEL NIVEAU DE RISQUE JE SUIS CAPABLE PSYCHOLOGIQUEMENT DE SUPPORTER
Ce qui m’ennuie un peu Guillaume, c’est que votre approche est un peu trop caricaturale. Aujourd’hui, vous avez pris l’exemple d’un ‘investisseur’ sur les marchés totalement passif et vraiment pas très futé: seul bon point, il investit progressivement, sinon sur tous les autres plans il a tout faux et/ou pas de chance: il commence à investir juste avant le crash des dot com (remarquez, ça a été aussi mon cas, ça ne m’a pas empêché sur 20 ans de réaliser un TRI raisonnable d’environ 5-6%), sur un indice unique 100% franchouillard et qui est probablement le plus mauvais des grands marchés (n’inclus pas les dividendes alors qu’à long terme les dividendes c’est 40 à 60% de la performance, notoirement trop concentré sur les financières et les technos)… Si je faisais un parallèle avec l’immobilier, ce serait un gars lambda qui a ‘investi’ dans du De Robien au milieu des années 2000 à 500km de chez lui, dans une ville ‘phare’ comme Angoulême par exemple, qui a dû diminuer le loyer de 30% pour arriver à le louer et ne pas perdre le bénéfice de la défiscalisation, et découvre 13 ans plus tard que son appartement a perdu 30% de sa valeur. Ne rigolez pas, il sont des milliers dans ce cas (et tous ne sont pas stupides loin de là, un de mes amis diplômé d’une très grande école s’est fait avoir). Pourtant, je suis persuadé que dans votre prochain billet, en comparaison de l’investissement financier objectivement médiocre réalisé par votre ‘investisseur témoin’ inculte, paresseux et malchanceux, vous allez sans doute présenter une stratégie immobilière réfléchie et sophistiquée consistant probablement à acheter de l’ancien décôté, dans une ville secondaire (car le rendement dans les très grandes agglos est devenu rédhibitoire) mais pas trop paumée non plus (ce qui suppose une longue étude du marché locatif local), avec 10% de rendement brut conquis de haute lutte après une trentaine de visites et de longues négos (compétences commerciales indispensables), assortis de travaux importants (réalisés par soi-même ou par des artisans triés sur le volet avec lesquels vous avez noué d’excellentes relations) et que vous aviez estimés avec justesse pour profiter du déficit foncier, peut-être une exploitation en meublé (ou alors un montage à base de SCI dont vous connaissez les arcanes sur le bout des doigts, vous l’avez déjà démontré), à crédit bien entendu, géré en direct pour éviter les intermédiaires (ce qui suppose des connaissances en droit pas banales et surtout beaucoup de temps)… Bref une stratégie extrêmement élaborée (et je ne suis absolument pas ironique), requérant des centaines d’heures de formation et une longue expérience dans de nombreux domaines. Et là, après des calculs eux aussi assez sophistiqués et un petit simulateur donc vous avez la spécialité (ils sont objectivement très bien faits) vos allez pouvoir annoncer triomphant – et sans aucun doute en tout exactitude -: regardez, l’investissement immo a un TRI deux (voire trois) fois supérieure à celui d’un ‘investissement sur les marchés ! Non, sans blague 🙂 ! Je serai tenté de dire: dans ces conditions, encore heureux ! Désolé Guillaume, mais ce n’est pas une comparaison équitable: quelqu’un d’instruit, qui a beaucoup travaillé et a accumulé de l’expérience dans un domaine (ce qui est incontestablement votre cas dans l’immobilier, ainsi que celui de nombreux lecteurs de ce blog) aura toujours sur le long terme de meilleurs résultats qu’un novice paresseux et peu inspiré. Ce n’est pas une affaire d’immo versus la Bourse 🙂 !
Bonjour POLARIS,
Merci pour ce commentaire d’une très grande pertinence. Oui, le propos est caricatural … mais il est à l’image de la pratique.
Investir sur les marchés est préconisé par tous les distributeurs d’épargne ! Ils encouragent massivement le desinvestissement du fonds euros vers les UC.
Bien évidemment, les épargnants sont laissés seuls face à ces placements spéculatifs dont ils ne comprennent pas les ressorts.
Quelles alternatives proposez vous à tous ces épargnants ? Que faire ? Doivent ils abandonner d’investir sur les marchés s’ils ne sont pas en capacité de suivre ?
Pour mieux comprendre la réalité du marché, il convient d’avoir deux notions en mémoire :
1- Les épargnants investissent toujours à contre-courant. Les particuliers investissent principalement après une belle hausse des marchés, c’est à dire à la veille d’une baisse.
2- 90% des gérants de fonds affichent un rendement inférieur à leur indice de référence.
Je me retrouve tellement dans les propos de Polaris !
Il y a quelques années, je me suis laissé tenter par la proposition d’une connaissance pour « investir » dans du « Scellier rénové ». J’ai acheté un bel super effort d’épargne sur 25 ans avec un taux initial de 4.6% (crédit souscrit en 2009) ! J’ai vite compris que je n’irais pas loin avec ce type d’acquisition… Heureusement pour moi, l’emplacement de choix me permettra de ne pas revendre à perte.
Depuis, j’ai essayé de comprendre, me suis documenté, formé… Toute l’information est disponible gratuitement à celui qui veut apprendre. Le payant (livre, formation,…) permet juste d’aller plus vite grâce à l’organisation des informations. Evidemment, de gros efforts et du temps sont nécessaires pour construire les bases et surtout devenir AUTONOME, dans sa pensée et sa gestion. Il n’y a pas de secrets, il faut supprimer (ou être très sélectif sur) les intermédiaires qui pensent à votre place et dont les commissions érodent votre rentabilité. Après avoir acquis les bases de la fiscalité et de l’évaluation des travaux (je ne fais plus de travaux dans mes biens), j’ai pu entamer le changement: renégociation(s) de tous mes crédits, recherche d’opportunités, investissement et diversification dans des biens qui s’autofinancent à minima en ayant bien pris en compte les charges et la fiscalité qui sont bien trop souvent oubliés dans l’équation. Ce sacro-saint cash-flow positif me permet actuellement d’enchaîner les biens jusqu’à ce que la banque me contraigne à faire une pause pour rembourser du capital. Ce seuil n’est pour l’instant pas atteint. Je suis pour ma part encore plus exigeant car le seul autofinancement ne permet pas de provisionner les travaux d’entretien. Je ne cherche donc que des projets qui me permettent de générer une trésorerie suffisante pour la gestion du « parc » sans avoir à piocher dans le budget familial.
Il a fallu sortir des sentiers battus, faire parfois de l’immobilier « non conventionnel » en détectant des besoins, cibler des secteurs où les prix d’achat offrent de meilleurs rentabilités et gérer en direct (en prenant un comptable). L’avantage de gérer soi-même, c’est que l’on construit son système de gestion, ses modèles de documents/tableaux de suivi qui permettent de dupliquer l’opération de plus en plus facilement et rapidement… Aujourd’hui je m’intéresse à la bourse « semi-passive » (swing trading) pour la gestion de cette trésorerie qui commence à se constituer.
Pour en revenir au sujet, on a rien sans rien. Le niveau d’implication (temps, connaissances,…) est toujours proportionnel aux résultats. Force est de constater que ceux qui ont de petits capitaux devront mettre les mains dans le cambouis pour forcer leur destin et attendre les premiers résultats pour investir en bourse.
Les investissements comparés ici ne nécessitent pas le même niveau d’implication et ne sont pas adaptés à tous les profils. Aussi, pour bien comparer les résultats qui vont très probablement donner l’avantage à l’achat immobilier (à exploiter en meublé 😉 ), il faudrait l’inclure. Vous savez pertinemment que l’achat immobilier dont la gestion est déléguée à une agence immobilière est loin d’être un investissement passif et gage de remplissage. Je suis convaincu qu’il faut être capable de gérer soi-même la totalité de son investissement immobilier pour déléguer intelligemment la gestion qui ne devient nécessaire qu’avec plusieurs lots.
Votre comparatif ne traite que d’investissements totalement passifs à l’exception de l’ acquisition d’un bien immobilier à crédit, qui lui, n’a absolument rien de passif quelque soit le niveau de délégation choisi.
Je signale que le site Quantalys permet de connaître les performances des OPCVM depuis 1999 pour la moyenne d’une catégorie. Cela peut donner une idée de ce qu’un investisseur moyen peut obtenir en moyenne, non?
Résultat pour la moyenne de la catégorie « actions France » depuis 1999: 6,2% annualisé. (CAC 40 1,78% annualisé)
Je précise mon message précédent, un peu sec.
Le potentiel des actions est bien là et il ne faut quand même pas exagérer la difficulté à le capter en suivant quelques principes simples.
« Nous traiterons les trois premiers points dans cet article et l’investissement immobilier dans un second article. (et je suis ouvert à toutes proposition pour ajouter d’autres simulations…) »
Comme vous le proposez si gentiment Guillaume, je voudrais un article qui explique comment investir avec une capacité d’épargne de 0€ sur 20 ans (je n’ose pas dire capacité de -500€ ……)
Car c’est bien ce sujet qui me semble le plus important.
Par ailleurs dans tous les commentaires, que je ne veux pas relever, on confond de façon quasi systématique Investissement et Placement.
On aurait un vrai Président, les Placements seraient taxés de telle manière à les rendre dissuasifs.
Mais nous n’avons qu’un inféodé à la Haute Finance.
Votre différence entre placement et investissement me fait bien rire… Et oui je ne vois pas la différence un placement sert toujours à investir sur d’autre produits
Oui mais c’est ça la langue de bois du blog de GF:
– Un investissement = du fric mis dans de l’immobilier de préférence avec de l’effet de levier et si possible dans le centre-ville décrépis de Trifouilly-Les-Oies.
– Un placement: le fric mis ailleurs. Et encore du bol si ce n’est de pas de la spéculation. Pouah….
héhé…
Sentiment partagé !
L’expression du mal français de l’addiction à l’immobilier peu rentable.
C’est pour cela que le gouvernement a bien raison de taxer à mort l’immobilier. L’addiction est telle qu’ils vont brailler, pleurer et payer…
En plus ils ne vont pas vendre pour se tirer à l’étranger mais plutôt continuer à « investir » en se lamentant que « ça eût payé! »
Doublez l’IFI et passez la TVA sur le caviar et le champ’ de 20% à 5,5%!
Parler rendement action sans incorporer l’impact dividende … Dangereux sur un site grand public en quête d’information.
Pas dangereux, criminel…