Certaines compagnies d’assurance vie interdisent l’investissement à 100% dans un fonds euros et obligent à l’investissement en unité de compte.
Les choses se précisent petit à petit sur la mort annoncée du fonds Euros. Voici le mail que je viens de recevoir de la compagnie d’assurance vie APICIL :
« Cher Partenaire,
Dans une communication en date du 27/06/2016, le Groupe APICIL a annoncé sa décision de limiter l’accès à son fonds en €uros APICIL Euro Garanti à 70% maximum pour les nouvelles souscriptions sur les contrats d’assurance vie assurés par APICIL Assurances.
Désormais, cette limitation s’applique à toutes les opérations d’investissement : souscription, versement complémentaire ou arbitrage. Cette mesure est à effet immédiat.
Toute demande d’investissement dont la part allouée sur le fonds en €uros APICIL Euro Garanti excède cette limite, se verra donc refusée.
Pour l’application de cette mesure, les équipes d’APICIL ont mis en place un dispositif d’accompagnement afin d’aider vos clients à s’orienter vers des solutions en unités de compte qui correspondent à leur profil de risque.
Vous trouverez au cœur de ce dispositif un nouveau service de gestion pilotée adapté à des profils prudent et équilibré, ainsi qu’une très large sélection de supports d’investissement en gestion libre :
- Les produits structurés en cours de commercialisation
- Notre large offre immobilière : OPCI et SCPI (100% des loyers distribués)
- La liste de tous les supports d’investissement éligibles à nos contrats »
Une compagnie d’assurance vie qui interdit l’investissement en fonds euros ne fait plus son métier d’assureur !
Quel cynisme d’une compagnie d’assurance vie qui m’expliquait il y a quelques mois qu’elle ne proposerait pas d’Euro-croissance à ses clients, car ce n’était dans l’intérêt de ces derniers.
Il n’est donc plus possible d’épargner dans cette compagnie d’assurance vie de manière sécuritaire !
Les clients n’ont pas d’autres choix que de prendre des risques, investir sur les marchés financiers et mettre en risque leur épargne. Cette démarche m’apparaît totalement scandaleuse et irresponsable de la part d’une compagnie d’assurance vie dont le métier originelle est la gestion des risques ! Quel mauvais signal pour les épargnants !
Imaginez demain, votre compagnie d’assurance auprès de laquelle vous avez assuré votre voiture vous expliquer que le vol est assuré sauf entre 20h et 6h du matin. C’est là, exactement la même chose ! APICIL (et toutes les autres compagnies qui tiennent le même discours) ne fait pas son métier d’assureur en refusant d’assurer le capital de son client et ce dédouanement vers les unités de compte interroge sur la solidité de ce groupe ! (et de tous les autres qui ont la même politique).
Ce triple discours n’est plus possible ! Cette hypocrisie est insupportable ! On ne peut plus dire :
– Le fonds euros est mort, les épargnants ne peuvent plus y investir ;
– Refuser le lancement de l’euro-croissance sous couvert d’épargnants qui ne seraient pas en attente d’un tel support ;
– Interdire l’investissement à 100% en fonds Euros pour obliger les épargnants à prendre des risques ;
Ne pas céder au chantage des unités de compte et renoncer purement et simplement à investir en assurance vie.
Ce chantage au fonds euros est scandaleux ! Au delà de la question du devoir de conseil et de l’adaptation d’une allocation d’actif au regard de l’aversion au risque des épargnants, le chantage et l’obligation faites d’investir en unité de compte est intolérable !
Vous ne devez pas abandonner la garantie de votre capital parce que votre assureur vous oblige à investir en unité de compte. La seule solution : Renoncer à investir dans le contrat d’assurance vie et préférez un bon vieux PEL et un CAT ou dirigez vous vers une compagnie qui proposera une solution adaptée à la conjoncture des taux bas :
– Soit un fonds euros dont le rendement sera extrêmement faible (car la compagnie aura été prudente et non engagée dans une politique d’affichage d’un taux de rendement toujours plus haut malgré les risques inhérents). Le rendement sera médiocre, mais le capital toujours garanti.
– Soit un support Euro-croissance, nouvelle génération de support qui permet de conserver garantie du capital et espérance de rendement.
Interdire l’accès au fonds Euros n’est pas le signe d’une compagnie d’assurance vie qui respecte ses épargnants et qui oeuvre au quotidien pour répondre à leurs attentes.
L’interdiction d’investir dans un support garanti, c’est l’arrêt de mort de l’assurance vie !
Les assurés ne peuvent accepter ce chantage et doivent se détourner massivement de ce support dont les inconvénients (blocage des capitaux depuis la loi SAPIN 2, rendement médiocre et même rapidement inférieur à 1%, risque majeur en cas d’augmentation des taux d’intérêt, …) tendent à dépasser les quelques avantages fiscaux !
PS : Au delà d’APICIL, qui n’est évidemment pas la seule à se lancer dans les restrictions à l’investissement en fonds euros :
– SPIRICA (filiale du crédit agricole), oblige à 25% d’Unité de compte depuis le 01/09/2016 pour tous les versements jusqu’à 2 000 000€ puis 50% d’UC au delà de 2 000 000€ ;
– Toutes les compagnies restreignent l’investissement dans les fonds euros dynamique (fonds euros pierre par exeple) en l’absence d’UC (mais laissent toujours la possibilité d’investir 100% de l’épargne dans un fonds euros ou fonds général traditionnel) ;
– … Si vous avez d’autres noms de compagnies d’assurance vie qui interdisent l’investissement en fonds euros, n’hésitez pas à partager l’information dans les commentaires.
Prenons le problème à l’envers: si la compagnie d’assurance continue à accepter des versements sur son fonds en Euros alors elle s’oblige à acheter des obligations qui ne rapportent rien (parfois même pas assez pour compenser les frais de gestion). In fine cela accélère la chute du rendement du fonds en Euros et pénalise donc les « anciens clients » de l’assureur, alors que ceux-ci n’ont pas demandé à l’assureur de collecter l’épargne de « nouveaux clients ».
Bref je pense, tout au contraire de vous, que c’est plutôt une décision sage de l’assureur. Et rien n’oblige les épargnants qui ne sont pas prêts à assumer des risques en capital (la majorité certes) à verser de l’argent chez cet assureur.
C’est donc pénalisant pour ceux qui voudraient verser de l’argent, mais protecteur pour ceux qui ont déjà de l’argent chez APICIL.
APICIL fait son métier d’assureur: elle protège les avoirs de ses clients actuels.
PS. Je suis surpris que vous receviez ce type de communication à priori réservé aux partenaires d’Apicil alors que vous ne l’êtes pas il me semble (plus inscrit à l’ORIAS).
N’était il alors pas plus raisonnable de ne pas faire la course au rendement et proposer un rendement moins marketing, permettant de ralentir la collecte naturellement…
Un assureur qui refuse d’assumer le risque n’est pas un assureur !
Est-ce l’intérêt des assurés que l’assureur donne un rendement plus bas ? NON
Est-ce pénalisant pour les assurés actuels que l’assureur mette des freins à la collecte sur le fonds en Euros ? NON. Sauf évidemment s’ils envisagent d’effectuer un versement complémentaire.
Je maintiens mon avis: l’assureur protège les avoirs actuels de ses clients (qui sont sous sa responsabilité contrairement aux avoirs que placeraient éventuellement des futurs clients ou aux avoirs que pourraient placer en supplément les clients actuels), et à ce titre j’estime qu’il fait bien son travail d’assureur.
Evidemment je préférerais, comme tout le monde, qu’il puisse faire autrement car ça n’est pas bon ni pour mes clients ni pour moi (CGPI). Mais si vous avez une solution miracle pour gérer un fonds en Euros avec des taux d’emprunt (Etat ou Corporate) qui ne couvrent pas les frais de gestion d’un assureur je serais ravi de la lire.
Vous cherchez un scandale là où il n’y a pas.
PS. Vous ne répondez pas à mon précédent PS. Ca m’intrigue pourtant.
Relisons bien le communiqué :
« Dans une communication en date du 27/06/2016, le Groupe APICIL a annoncé sa décision de limiter l’accès à son fonds en €uros APICIL Euro Garanti à 70% maximum pour les nouvelles souscriptions sur les contrats d’assurance vie assurés par APICIL Assurances.
Désormais, cette limitation s’applique à toutes les opérations d’investissement : souscription, versement complémentaire ou arbitrage. Cette mesure est à effet immédiat. »
Toutes les opérations sont concernées, y compris les arbitrages pour les anciens clients.
Imaginez vous, un épargnant lucide sur la proximité certaine d’une crise financière. Son appétence au risque se réduit et il souhaite sécuriser l’intégralité de son patrimoine afin d’attendre « au chaud » la baisse des marchés.
Comment fait il ? Il conserve 30% en UC et attend de se faire « tondre » ? Quel devoir de conseil ? Comment répondre à cette nécessité de sécuriser l’épargne ?
Non, je continue de croire qu’il s’agit d’une décision qui n’est pas digne d’un assureur !
L’assureur est là pour assurer un risque sur la vie… (du moins selon la définition qui a été faite par la Haute Cour, définition que je ne partage pas car ces contrats ne sont en rien des contrats d’assurance)
Il n’est pas là pour assurer un risque sur les rendements! Dans un univers où le taux sans risque est quasiment nul, je trouve que continuer faire croire qu’il est possible d’obtenir un rendement de 3% avec une garantie en capital et une liquidité à tout moment ça n’est pas rendre service aux clients et encore moins à population en général (car en cas de faillite et de crise financière grave, ce sont bien tous les contribuables qui seront touchés).
Bref, une fois n’est pas coutume, je ne comprends pas bien l’objectif de votre article car Apicil est une entreprise privé et elle est bien dans son droit de vendre les produits qu’elle désire (et d’être plus responsable que les autres mon sens). Si son choix est mauvais, les clients iront chez les concurrents.
Ceci dit, je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait que seuls les contrats euros-croissance peuvent permettre de délivrer un rendement positif à terme avec un très faible risque de perte pour l’assureur (et donc indirectement pour l’épargnant en cas de faillite de l’assureur). Mais je pense que les épargnant français n’ont pas une culture économique suffisante pour que cela se développe… (on leur a toujours dit que l’on pouvait gagner beaucoup sans prendre de risque)
Assurance sur la vie certes, mais aussi sur le montant de la prestation, c’est à dire sur le montant du capital assuré. N’est il pas aussi du métier de l’assureur que d’assumer le risque sur le capital.
Demain, trouveriez vous concevable une assurance décès (assurance à fonds perdus) dont le montant de la prestation en cas de décès serait fonction des marchés financiers ?
Merci pour cette précision.
Du coup vous êtes…. journaliste ? blogueur ? Vous vivez de la publicité si je comprends bien ?
Mais je ne cache jamais rien ! Au fait, c’est quoi leblogpatrimoine ?
Au plaisir,
Guillaume
Merci pour ce blog !
Le travail, c’est le lecteur qui le fait, et s’il a besoin d’ aide, il a donc le choix entre:
– des CGPI ( pas chers en apparence) la plupart rémunérés à la com, membre de réseaux qui vendent untl ou untel qui les commissionne.
– du conseil payant ( la voie étroite notée par Guillaume)= chez les très riches, on a sans doute des avocats, des notaires » intéressés » dans les investissements, des relations elles même riches qui ont besoin d’ un partenaire pour faire affaire ou augmenter leur capacité d’ investissement.
Le pékin moyen, mais averti qui lit ce blog n’ a, à priori, que peu ou pas confiance dans la première catégorie,
Il n’ a pas forcément les moyens ou l’ envie de se payer du conseil de qualité, car comment trouver ce conseil REELLEMENT indépendant.
Il peut se former, commettre des erreurs en s’ inscrivant à des « formations pour s’enrichir » pas forcément adaptées. Cela a un coût non négligeable, mais peut donner une indépendance et le recul pour gérer son propre patrimoine.
Cela ne suffit pas, faire appel à d’autres avis, gratuits ( comme sur ce blog) ou rémunérés deviendra un recours indispensable.
Cher Guillaume
Quid des taux négatifs ? Comment garantir capital et liquidité avec des taux négatifs ?
Oui, c’est la raison pour laquelle des supports type Euro-croissance sont inévitables à terme (la liquidité est trop onéreuse pour se permettre de la proposer dans un contexte de rendement 0, ou alors il faut que le rendement du fonds euros soit proche du rendement réel, soit proche de 0).
Ce qui me met hors de moi, c’est ce double discours :
1- L’euro-croissance n’intéresse pas nos clients donc nous le commercialisons pas ;
2 Le fonds euros est mort, donc forçons nos clients à investir sur les marchés financiers et prendre des risques sur le capital, malgré leur aversion au risque.
Cette hypocrisie est inacceptable !
Benjamin a l’air bien motivé pour savoir de quoi vous vivez ? Guillaume vous n’avez pas le droit de critiquer 😉 je propose à Benjamin une reconversion contrôleur fiscal 🙂
Bonne journée à tous
Pour le fond euro il en est de meme chez Primonial dont le fond euros etait base sur de la pierre et qui oblige ses clients a investir 50% de ses fonds en uc
Mais il reste possible d’invertir sur un fonds général traditionnel non ? Seul l’accès au fonds euro immobilier SERENIPIERRE est limité ?
Me le confirmez vous ?
Bonjour, je peux vous le confirmer Guillaume.
Primonial vous propose un 2nd fonds si vous ne remplissez pas le quotas de 50% d’UC sur versement.
Cependant je n’ai pas trouvé pour ce fonds les taux passés sur leur documentation commerciale, et ils ne semblent pas être publiés sur l’argus.
Donc pas de soucis, l’épargnant à toujours la possibilité d’épargner sur un support garanti et sans risque sur un fonds euros dont le rendement sera certes médiocre (on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre 😉
Merci pour cette confirmation !
Je ne partage pas votre analyse sur les Compagnies qui limitent l’accès au Fonds Euro. Il s’agit dans les circonstances actuelles d’une mesure de protection des clients ayant déjà en portefeuille le fonds Euro de la dite Compagnie.
Par contre je vous rejoins sur le fait que les Compagnie ont pendant des années joué un jeu toxique en gonflant les performances des fonds € pour attirer la collecte, au détriment des réserves et provisions. A mon sens, la véritable mesure qui permettrait de régulariser ces dysfonctionnements serait de permettre la transférabilité des contrats d’assurances vie (transferts des provisions mathématiques) entre compagnies. Cette disposition à la quelle s’est toujours opposé le lobby des assureurs imposerait une véritable règle de bonne conduite. Les cadeaux faits aux nouveaux souscripteurs ne pourraient plus se justifier, car la compagnie qui fait de la gonflette ponctuelle verrait ses nouveaux clients repartir rapidement.
Sauf que la mesure proposée par APICIL concerce également les arbitrages et donc les anciens clients ! A terme, la répartition de votre contrat sera au minimum de 70% fonds euros et 30% UC … et cela malgré votre aversion au risque ! et quelque soit votre ancienneté !
FAUX !
Si j’ai aujourd’hui 100 % de fonds Euro, la compagnie ne peut pas me forcer à bouger. Rien ne m’empêche donc de rester à 100 % fonds Euro, jusqu’à ce que JE décide qu’il doit en être autrement.
Oui, vous avez raison, sauf que le jour ou vous sortez du fonds euros… vous ne pourrez plus y rentrer à nouveau à 100%
Benjamin, il est inutile d’essayer d’aller sur un autre terrain que le fond de l’article pour discréditer le propos.
Je suis pour ma part CGPI comme vous, CIF, courtier… et je souscrits totalement aux propos de l’article.
Je suis également directement concerné car partenaire d’APICIL et SPIRICA notamment.
Le problème aujourd’hui est le décalage entre le taux sans risque et celui des fonds euros. Avoir un fonds euros à 1% alors que les taux sans risques sont proches de 0.2% ne serait pas scandaleux. C’est le prix de le sécurité et de la disponibilité. Les épargnants seront alors suffisamment rationnels pour savoir si aller chercher du risque ou un blocage de leur argent est opportun ou pas.
Les compagnies veulent protéger les anciens souscripteurs? Je suis sensible à votre argument mais c’est pour moi un faux débat. Si c’était le cas il suffirait aux compagnies de fermer les anciens fonds euros à la souscription et intégrer un nouveau fonds pour les futurs versements avec des rendements qui seront effectivement beaucoup plus faibles. Au moins, comme CGPI je ne suis pas pris en otage d’une contrainte qui pour moi peut aller jusqu’au défaut de conseil. La véritable raison est effectivement que les compagnies veulent afficher un taux marketé.
Exemple très concret de la semaine dernière :
Un client souhaite placer 1.1M€ avec un horizon de placement d’environ 10 ans mais avec une contrainte forte ( il y a 20% de chance que le client ai besoin de la totalité de son capital pendant 16 mois, passé ce délai plus de risque d’avoir besoin de cette somme).
J’espère que vous serez d’accord avec moi, avec un horizon comme celui-là l’assurance-vie ou le contrat de capitalisation sont des solutions adaptées lorsque l’on souhaite rester sur du financier. Mon conseil sur l’allocation d’actif est 100% sur le (les) fonds euros pendant 16 mois puis diversification ensuite en fonction du risque souhaité par le client.
Au final j’ai dû choisir les partenaires qui acceptaient le 100% fond euros. Mais il n’y en a plus beaucoup. Si toute la place applique cette règle la solution sera effectivement de ne plus aller sur ces enveloppes fiscales!
Pour terminer, j’ai été témoin récemment de discutions de confrères qui se réjouissaient de la mort des fonds euros…. à la seule motivation qu’ils allaient pouvoir augmenter leur part UC et donc leur rémunération… Je ne fais pas une généralité de ce discours mais autour le table sur 8 CGP j’étais le seul à ne pas approuver, c’est décourageant.
Merci Guillaume pour cet article. J’aime bien quand vous vous énervez, cela change le ton.
Mais je ne suis pas d’accord avec vous : nous sommes dans un marché de l’offre et la demande. Si APICIL propose le mauvais produit, elle ne le vendra pas et l’affaire s’arrêtera là. Si cela lui permet de survivre, on dira qu’elle a été visionnaire.
Je crois qu’il existe plusieurs moyens pour les compagnies d’assurance de proposer des produits qui pourraient devenir très populaires. Il faudrait seulement qu’elles fassent preuve d’un peu d’imagination et prennent quelques risques mesurés.
Oui, vous avez raison ! Mais, quid des assurés actuels sur lesquels la pression pour prendre des risques est de plus en plus forte !
Combien sont suffisamment alerte et informés pour comprendre le piège tendu par la compagnie d’assurance vie ?
Je me demande un peu si ce n’est pas déjà un débat d’arrière garde.
En effet d’une part le fond en euro est mort avec les taux zéro (le rendement devenant dérisoire) et d’autre part la garantie n’est plus assurée le jour ou les dispositions de la loi Sapin 2 sont exécutées.
Ma question est donc la suivante : Quel est donc l’intérêt de souscrire à présent un contrat d’assurance vie ou d’y faire des versements complémentaires ? De même ne vaut-il pas mieux solder sont contrat ?
Un peu en retard sur ce coup là, donc je prends la balle au bond.
Je trouve votre commentaire très sensé, sur tous les points
1 ce ne devrait plus être un débat
2 le fond € est sinon mort au moins à l’agonie, bref, ça sent le sapin
3 il faut solder ses contrats AV, ou être prêt à le faire en espérant que ce n’est pas trop tard
Et je confirme le commentaire de @J-F Cadiou, une compagnie d’assurances est une société qui agit d’abord pour ses actionnaires, il faut être bien naïf pour penser le contraire!
En effet Sven
Lorsque j’étais étudiant j’avais un prof qui nous disait :
Il a 3 voleurs.
– Les banquiers,
– Les assureurs,
– Les notaires
Cela ne plaisait pas du tout à mon père fils de notaire.
Mais avec les années j’ai été obligé de reconnaitre que mon prof n’avait pas tord du moins sur les 2 premiers. Pour les 3èmes je préfère m’abstenir en souvenir de mon père et de mon grand père…
J’aime : Guillaume qui monte dans les tours – ça change de la soupe tiède habituelle 😉
J’aime : Benjamin en contradiction nourrissant le débat – la remise en place de Guillaume en finesse
J’aime moins : Guillaume cachant ne plus être CGPi – intervenant comme si… mais en fait blogueur
J’aime moins : Ton acerbe + double écriture avec rappel de SON statut en filigrane des propos de Benjamin… mais c’est la conséquence des hésitations de Guillaume
L’imagination au pouvoir !
Dans le fond, il suffit de repenser le métier d’assureur en offrant des produits innovants.
Par exemple Target Plus est un contrat d’assurance-vie assuré par Oradea. Son fonds en Euros innovant (Sécurité Target Euro) qui n’a pas d’équivalence sur le marché et qui semble prometteur à moyen / long terme.
En 2008 il aurait fait 0%
2009 = 8.64
2010 = 6.14
2011 = 0
2012 = 5.09
2013 = 4.76
2014 = 7.97
2015 = 4.95%
Mais voilà ce qu’on lit à l’annexe n° 1 :
» Les rachats [partiels] programmés ne sont pas autorisés :
– sur le support Euro Tremplin et sur le support Sécurité Target Euro,
– sur les supports immobiliers (SCPI, SCI …),
– sur les supports accessibles pendant une période limitée. »
=> Pour compléter sa retraite, c’est foutu…
Allez courage… Où sont-donc ces As français de la Finance ?
« Guillaume cachant ne plus être CGPi – intervenant comme si… mais en fait blogueur »…. Mais pas du tout ! Je suis conseil en gestion de patrimoine indépendant mais pas CIF, courtier en assurance, intermédiaire financier, ni agent immobilier… Je suis juste Conseil en gestion de patrimoine indépendant rémunéré par honoraire de conseil !
« rémunéré au conseil »
oui cela fit l’objet de plusieurs posts par le passé, au début du blog,j’ai toujours défendu cette…. voie étroite », pour ma part.
Pour le fonds euros, un vain débat, car la dette d’état ou corporate sera sans doute bien peu remboursée, alors….
Wiki nous dit :
» L’appellation de conseiller en gestion de patrimoine désigne en France, une activité de conseil incluant a minima une carte réglementaire :
– C.I.F. : conseiller en investissements financiers ;
– O.R.I.A.S. : Organisme centralisateur qui délivre les autorisations pour les statuts CIF, IOBSP, courtier en assurances ;
– I.O.B.S.P. : l’intermédiation en opérations de banque ;
– la carte d’agent immobilier (Carte T, délivrée par la Préfecture )
– la compétence juridique appropriée suivant les diplômes précis. »
Je suppose que les assurances légales sont assises sur de solides garanties financères. Et celles-ci ont forcément un coût…
Donc Guillaume vous exercez uniquement la CJA mais sans jamais offrir de garanties RCP propres à des missions normales… effectivement c’est trèès étroit comme sven l’a relevé.
Je comprends mieux les sous-entendus de Benjamin et sa surprise…
Reste que parler de tout et rien avec des clients sans pouvoir aller à l’essentiel, permettez mais j’ai quelques doutes… Car après tout, le notaire fait ça et gratuitement d’ailleurs si ce n’est que du blabla sans trop d’ingénierie (30 octobre 2008 – Charte du notaire conseil patrimonial).
Le notaire étant le spécialiste historique du droit patrimonial, indépendant, il ne peut pas déontologiquement fournir la palette financière d’un CIF ou intermédiation.
Je ne m’étais jamais questionné sur le statut CGPi, je vois qu’il a le cul entre deux chaises… bancales…
Les débats ont dû être animés je présume…
Bref pour résumer, vous pouvez causer mais pas conseiller ? la bonne blague…
@Duralex (sed lex, quel parfum, en ces temps de procès Cahuzesque….)
la voie étroite que je mentionne concerne la difficulté à se faire rémunérer sur du conseil, en France…..
Pour le reste, Guillaume est suffisamment disert pour s’expliquer, et c’est évidemment son droit souverain, et de souverain de ce blog…. :=))
Ca signifierait donc que Guillaume ne disposerait pas d’une assurance responsabilité civile pour ses activités de conseil ?
Pas sur non plus qu’il ait le droit de donner des conseils financiers sans être CIF.
Par le passé, des fonds euros dynamique comme Eurocit affichaient également des promesses attrayantes ! malheureusement,… les prommesses sur le passé ne se sont pas transformées en rendement pour l’avenir.
Apicil montre sa défiance vis à vis des obligations d’état , qui lui donnera tort ?
Merci pour ce blog !
Le travail, c’est le lecteur qui le fait, et s’il a besoin d’ aide, il a donc le choix entre:
– des CGPI ( pas chers en apparence) la plupart rémunérés à la com, membre de réseaux qui vendent untl ou untel qui les commissionne.
– du conseil payant ( la voie étroite notée par Guillaume)= chez les très riches, on a sans doute des avocats, des notaires » intéressés » dans les investissements, des relations elles même riches qui ont besoin d’ un partenaire pour faire affaire ou augmenter leur capacité d’ investissement.
Le pékin moyen, mais averti qui lit ce blog n’ a, à priori, que peu ou pas confiance dans la première catégorie,
Il n’ a pas forcément les moyens ou l’ envie de se payer du conseil de qualité, car comment trouver ce conseil REELLEMENT indépendant.
Il peut se former, commettre des erreurs en s’ inscrivant à des « formations pour s’enrichir » pas forcément adaptées. Cela a un coût non négligeable, mais peut donner une indépendance et le recul pour gérer son propre patrimoine.
Cela ne suffit pas, faire appel à d’autres avis, gratuits ( comme sur ce blog) ou rémunérés deviendra un recours indispensable.
Qui veut la mort de qui ? J’ai du mal à suivre. Ne serais je pas comme d’autres ici un PROFESSIONNEL ? Si non pour ceux qui doutent, quelle seraient leurs définitions ?
WIKI n’a pas raison
L’ AMF précise : Le conseil en investissement est défini comme le fait de fournir des recommandations personnalisées à un tiers, soit à sa demande, soit à l’initiative de l’entreprise qui fournit le conseil, concernant une ou plusieurs transactions portant sur des instruments financiers (art. D. 321-1 du code monétaire et financier).
je partage la position de Guillaume
Confraternellement.
@wanapatri, je suis fier d’aider le pékin moyen justement parce qu’il est le pékin et je suis fier d’aider le plus fortuné en lui proposant des solutions réfléchies, adaptées et partagées.
admirez la communication d’APICIL en préparation de patrimonia, c’est du délire : Ils continuent de vanter l’excellent rendement de leur fonds euros, comme argument principal de vente ou oubliant de dire que les assurés ne pourront plus être à 100% en fonds euros et ne pourront plus disposer d’une épargne sans risque.
Bonjour, je viens de prendre connaissance de vos échanges. Je suis cliente APICIL depuis 2010, je n’ai reçu aucune information et mon dernier versement a été refusé sur le fonds en euros, il fallait effectivement supporter un risque avec 30% en UC. j’ai tenu bon et refusé mais du coup, je ne peux plus effectuer de versements sans risque. Ce qui choque c’est l’absence de communication et surtout d’avenant aux conditions générales… Au final, la VRAIE question est : le fonds en euro est-il toujours garanti?
Bonjour,
Je suis dans le même cas que Caroline. Client d’APICIL, je n’ai reçu aucune information relative à ce changement.
C’est vraiment pas commercial.