Depuis presque un an, l’épargne s’accumule entre les mains de ceux d’entre nous qui avons la chance de ne pas être touchés par les conséquences financières de la crise du Covid-19.
Les retraités, les fonctionnaires, les télétravailleurs des secteurs non concernés par la crise, … Nous sommes nombreux à continuer de travailler, parfois même beaucoup plus grâce aux gains de productivité importants rendus possibles par le télétravail et les nouvelles habitudes de vie, et donc à continuer d’être rémunérés alors même qu’il nous est quasi-impossible de dépenser.
Au final, l’argent s’accumule sur les comptes chèques de ceux qui ont cette chance de ne pas être touchés, mais également pour ceux qui, concernés par l’arrêt de leur secteur d’activité, sont payés par la collectivité grâce au chômage partiel et aux différentes aides.
Le « quoiqu’il en coûte » est en partie sur les comptes courant des Français.
Selon une étude de la société d’assurance-crédit française, Euler Hermes, l’épargne accumulée en Europe a atteint 450 milliards d’euros en fin d’année et probablement 200 milliards de plus à la fin du premier semestre 2021 quand, enfin, nous pourrons retrouver un mode de vie quasi normale.
Pourtant, force est de constater que les épargnants n’ont pas utilisé cette épargne abondante pour effectuer des versements sur les contrats d’assurance-vie. Le dernier rapport de la Fédération Française des Assurances fait état d’une collecte nette de -+ 1 milliards sur le mois de Mars 2021, soit presque deux fois moins que pour le même mars 2019.
Comment interpréter cette mauvaise collecte de l’assurance-vie depuis mars 2020 alors que l’épargne est abondante ?
Le sujet est important. Deux analyses sont envisageables :
1 – L’assurance-vie n’attire plus les épargnants ; les rendements trop faibles du fonds euros et l’exigence d’une part toujours plus importante en unité de compte découragent les épargnants ;
2 – Les épargnants sont figés par la crise sanitaire et n’arrivent pas à prendre des décisions d’investissement à long terme. L’épargne abondante depuis mars 2020 est avant tout une épargne de précaution qui attend la fin de la crise sanitaire pour s’investir, pour être dépensée et tout simplement pour être utilisée. Pour le moment, les épargnants accumulent et attendent que la crise sanitaire soit derrière nous pour décider de ce qu’il feront de cet argent.
Et vous, que faites vous de cette épargne qui s’accumule depuis 1 an ?
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A suivre.
1/ Peut-être que la poule aux œufs d’or française que représente l’encours des assurances vie est trop dans le viseur de l’Etat. (surtout qu’elle l’était déjà avant la crise : souvenez-vous : on voulait taxer les gros contrats (>500k€)).
2/ Concernant le déblocage et la fiscalité, l’assurance vie est intéressante pour peu que le contrat soit âgée d’au moins huit ans. Ouvrir un contrat aujourd’hui pour prendre date ok, mais ouvrir aujourd’hui et y déposer un gros capital est plus délicat s’il s’agit d’argent dont on est susceptible d’avoir besoin avant 8 ans.
Il manque une option a votre sondage, ce qui le rend biaisé :
« Depuis un an, j’épargne beaucoup. Pendant le confinement/Avec le déconfinement, je vais l’utiliser pour investir autre que dans une assurance vie ou dans l’immobilier. »
Trop d’incertitudes pour l’instant. En attendant, je place mon épargne en assurance vie, fonds euros et 10% UC
Je pense aussi que l’assurance vie manque de pédagogie. Trop de personnes pensent encore que leur argent reste « bloquée » pendant 8 ans, et c’est bien dommage.
L’intérêt des particuliers pour la bourse depuis un an a dû aussi faire concurrence à l’assurance vie.
La bourse n’est pas contradictoire avec l’assurance-vie. Les UC actions sont de la bourse, avec unh risque moindre puisqu’on investit sur un paquet d’avtions variées.
Avec des frais d’entrée, de gestion, de sortie, des règles rigides sur les arbitrages. Au final les UC c’est souvent de l’arnaque quand on sait qu’on peut investir sur un ETF monde à 0.2% de frais de gestion sans frais d’entrée ni de sortie.
Bizarre , car l’assurance vie n’est qu’une enveloppe fiscale. On n’est pas obligé d’y mettre seulement du fond euro. On y met de l’immobilier des actions des obligations.
La grande majorité des épargnants aiment l’assurance-vie uniquement pour son fonds euros
Je suis assez d’accord avec Guillaume. Les clients des assurances vie prennent des UC, rarement de leur propre initiative. Soit leurs banquiers les y incitent, soit les assureurs les y obligent. Pas le meilleur moyen de leur faire aimer le produit
Oui mais c’est bien le problème, car ils font une erreur d’appréciation. Il n’y a pas que d’un côté les fonds euro et de l’autre la bourse casino ( réservée aux traders pro). Et dans le cadre d’un investissement en action long terme l’AV permet de mixer les investissements et offre une meilleure fiscalité.
Mais des frais tellement élevés que le risque n’est plus rémunéré…
Pas d’accord , les frais d’entrée sont à zéro pour les UC et 0,5% pour les fonds euro. (Afer) et 0% pour les arbitrages.
Et les frais de gestion autour de 2% qui mangent complètement l’avantage fiscal? Un PEA avec des trackers est bcp plus intéressant!
Si vous avez un contrat avec 2% de frais de gestion il vaut mieux en changer! Arrêtons de dire n’importe quoi les frais sont en moyenne à 0.7%. De plus il faut penser à l’avantage de l’assurance vie pour la transmission…
Attention, il faut payer 2 types de frais de gestion, ceux prélevés par le gestionnaire du contrat et ceux prélevés par le gestionnaire de l’UC qui s’ajoutent. Voir articles très complets de Guillaume à ce sujet.
Assurance vie : 2.93% de frais de gestion annuels qui détruisent le rendement ! : https://www.leblogpatrimoine.com/assurance-vie/assurance-vie-2-93-de-frais-de-gestion-annuels-qui-detruisent-le-rendement.html
😉
Voici un monsieur qui paie des frais de +/-2% en plus des frais de l’assureur, sans même le savoir
Tout à fait d’accord.
Il est rare que la majorité des gens se trompent en même temps. Il serait intéressant de connaître la part UC vs fonds euros par produit. Je pense que ce sont ceux qui ont une offre limitée et transparente avec des frais peu élevés qui attirent le plus de capitaux vers les UC, pas ceux qui ne font que du marketing.
Les gens veulent donner d’avantage de sens à leur investissement… Perso, je préfère prendre du risque (limité) sur des services comme lendopolis afin de flecher l’usage de mes fonds.
Dans les contrats d’AV les UC facturent toutes entre 1,8 à 2,3% de frais , qui sont invisibles mais grèvent la rentabilité. Si vous ajoutez le 0,7% de la compagnie, …faites le calcul! Reste l’avantage succession valable pour les successions supérieures à 200000€ par bénéficiaire..personnellement je préfère le PEA et Lecompte titres où on peut choisir les actions sans forcément passer par des fonds.
à 200% d’accord avec vous.
Il fut un temps, je m’étais intéressé aux assurances vie en ligne proposant des titres vifs dans leur contrat, mais j’en suis vite revenu. En effet, non seulement le nombre de titres et de marché sont assez limités, mais les frais, et la réactivité sont également incomparables avec ceux d’un brooker en ligne (BD).
On oublie aussi qu’on peut donner des actions de son compte titre à ses enfants et remettre ainsi à zéro le compteur des plus values en profitant des 100k€ d’abattement tous les 15 ans.
Cela est intéressant lorsque l’encours des AV dépasse un certain montant (150k€), et que l’intérêt successoral décroit.
Si j’ai pris quelques assurances vie étant jeune, avec l’âge je m’en suis délesté (hormis la RMC et un maigre contrat pour récupération de cette dernière par mon épouse si je décède le premier, statistiquement probable).
Avec l’âge, hormis une épargne de précaution, j’investit en immobilier et débute en bourse (PEA).
Pour les reste plutôt que de thésauriser sur assurance vie dont la rentabilité reste à démontrer, je préfère aider mes enfants.
Avec les UC, je trouve que l’assurance vie manque de clarté et tous les intermédiaires qui m’en parlent me font l’effet de faire miroiter un miroir aux alouettes dont les principaux bénéficiaires restent les gestionnaires.
J’ai presque tendance à comparer assurance vie et bit coin.
AV = bitcoin ? N’importe quoi….
Yves, la comparaison entre les deux s’arrête au manque de clarté du concept (certainement lié à une inculture informatique du principe des block chain qui entraine une méfiance) mais pas aux produits.
Bonjour
Il manque un élément dans le sondage une partie de mon épargne est en bourse.
Perso et j’avais déjà PEA ET PEA PME, mais depuis un an mes encours en épargne bancaire ont baissé malgré de revenus plus ou moins stable ( baisse de prime) qui me permettent de mettre de l’argent de côté.
Donc j’ai pas mal investi en bourse, on verra bien!
Bonjour,
je viens de regarder pour les contrats AV AFER SFER : 0% de droits d’entrée ni d’arbitrage, et 0,475%+0,87% soit 1,335% de frais de gestion annuels.
les fonds Euros sont à risque. Les UC pourquoi pas ? Personnellement, j’ai investi dans l’immobilier il y a 6 ans et dans les cryptomonnaies il y a 18 mois. Bcp bcp bcp bcp mieux que l’AV…