Comment placer son argent dans ce nouveau paradigme de l’assurance vie induite par les taux d’intérêt réels négatifs (ou du moins proche de zéro) ?
Nous sommes constants depuis de nombreuses années et particulièrement insistants depuis quelques mois avec l’accélération des événements :
L’assurance vie et plus particulièrement les fonds euros des contrats d’assurance vie sont condamnés à brève échéance :
– La faiblesse des taux d’intérêt de permet plus l’espérance de rendements attrayants (digne d’une épargne de long terme) dans les prochaines années ;
– Les taux d’intérêt réels négatifs (c’est à dire lorsque le niveau d’inflation sera supérieur au taux de rendement de l’épargne (et notamment du fonds euros) finiront pas détruire l’épargne des assurés en fonds euros(l’inflation grignotera le capital plus vite que le rendement ne permettra de la rémunérer) ; C’est la répression financière et l’objectif des banques centrales : Favoriser les emprunteurs au détriment des épargnants créanciers. Nous sommes dans un monde en excès d’épargne, il faut détruire l’épargne et encourager l’investissement;
– Une augmentation des taux d’intérêt pourrait être à l’origine de la faillite des compagnies d’assurance vie menacée par la constatation de très fortes moins-values dans un portefeuille de produits dont ils assurent une garantie aux assurés ; Dans telle situation, l’épargne des Français serait probablement bloquée par les nouvelles dispositions de la loi SAPIN 2 que le rapporteur de la commissions des finances confirme comme étant une disposition importante votée à l’unanimité ou quasi-unanimité (cf »Art 21 bis – SAPIN 2 : La commission des finances adopte le texte après une discussion passionnante« ) ;
Bref, la situation devient de plus en plus délicate et il est maintenant urgent de trouver des alternatives aux fonds euros (et plus généralement à l’assurance vie qui sans ce support essentiel n’apporte plus grand chose). Nous nous attarderons à la recherche d’alternative financière et oublions sciemment l’investissement immobilier et tous les autres supports de l’investissement réels même s’ils constituent dans certaines conditions d’excellentes solutions.
Pour trouver une alternative au fonds euros et à l’assurance vie, il faut avant tout connaître ses besoins et ses attentes de rendement.
Que les choses soient claires : Le rendement sans risque n’existe pas ! Tout rendement, même seulement supérieur à 1%, induit un risque. Il ne faut surtout pas tomber dans le piège des placements pseudo miracles qui ne baissent jamais et rapportent toujours plus !
L’assurance vie étant utilisée pour satisfaire de nombreux objectifs et parfois bien éloignés des objectifs initiaux liés à une épargne de long terme, il convient de trouver des alternatives pour chacun de ces objectifs :
– Quel placement pour une épargne disponible de court moyen terme et de précaution ? ;
– Quel placement pour une valorisation à long terme de l’épargne avec une garantie intégrale du capital ?
– Quel placement pour une valorisation à long terme pour l’épargnant qui a conscience que rendement et risque sont indissociables et qui accepte une volatilité de la valeur de son capital pour rechercher un rendement supérieur ?
– ….
Quelle alternative pour le fonds euros et l’assurance vie utilisée comme épargne disponible pour des projets courts – moyen terme (2 à 4 ans) ou pour une épargne de précaution ?
Malheureusement, l’épargnant qui considère son contrat d’assurance vie comme le placement idéal pour son épargne de précaution et pour bien rémunérer son épargne de court terme fait une erreur importante.
En effet, avec ce risque manifeste de blocage des capitaux, notamment en cas de hausse des taux d’intérêt non maîtrisée par les banques centrales, l’épargne pourrait bien ne plus être disponible le jour ou l’épargnant en aura besoin. C’est l’hypothèse centrale qui a conduit le gouvernement à insérer précipitamment l’article 21 bis dans la loi SAPIN 2 !
Cet épargnant doit donc retrouver le bon sens et sérieusement envisager de procéder à un rachat partiel de son contrat d’assurance vie afin de placer son épargne de précaution sur les supports adéquats. Il pourrait d’agir des livrets A, LDD, CEL et même du PEL pour la partie de l’épargne qui a une visibilité proche de 4 ans.
L’épargne que l’épargnant souhaite disponible à court terme n’a pas sa place dans le fonds euros du contrat d’assurance vie, les alternatives ne sont pas nombreuses, et ne pourront apporter aucune satisfaction en terme de rendement !
L’épargnant qui dispose de 5 ans devant lui et souhaite percevoir un revenu régulier pourra envisager l’investissement dans l’usufruit de parts de SCPI (cf »Achat de l’usufruit de parts de SCPI : intérêt et simulation d’investissement. » et « Acheter l’usufruit de SCPI pour se protéger contre la baisse des prix de l’immobilier d’entreprise.« ). Acheter l’usufruit de parts de SCPI, c’est acheter le revenu distribuer par les SCPI sans assumer le risque sur le capital et la baisse inévitable des prix de l’immobilier d’entreprise si les taux d’intérêt augmentent. Cette stratégie peut avoir du sens pour celui qui recherche un revenu complémentaire sans investir dans un actif dont la valeur paraît suspendue au niveau des taux d’intérêt.
Quel placement pour une valorisation à long terme de l’épargne avec une garantie intégrale du capital ?
L’épargnant capable de se projeter et d’abandonner l’exigence d’une disponibilité garantie de l’épargne à tout moment pourra poursuivre son aventure en assurance vie. Mais attention tout de même à la répression financière (Cf « La répression financière indispensable pour sauver le système ?« , un article toujours plus d’actualité mais publié en 2013) qui va avoir pour conséquence les taux d’intérêt réels négatifs et la baisse de la valeur de votre épargne au gré d’une inflation plus forte que le rendement de votre capital.
L’assurance vie peut toujours être une solution pertinente à condition d’y apporter quelques aménagements en envisager l’arbitrage vers l’euro-croissance.
Pour ce faire et lutter contre cette destruction (lente et discrète) de votre capital, vous devrez abandonner le fonds euros (dont la promesse d’une disponibilité à tout moment, empêche un rendement attrayant) pour vous diriger vers les nouveaux supports euro-croissance dont les perspectives de rendement à long terme s’annoncent meilleures tout en conservant la garantie intégrale du capital.
L’épargnant qui est capable de se projeter et de déterminer la part de son capital qu’il affecte à une épargne de long terme ne doit plus sa satisfaire du fonds euros et envisager un arbitrage vers l’euro-croissance. Cela semble une décision de bon sens !
Pourquoi pénaliser le rendement de l’épargne par une liquidité et une disponibilité dont l’épargnant n’a pas besoin ?
Attention, il serait totalement illusoire de considérer l’investissement dans des produits financiers tels que les SCPI comme des produits garantis ! Le risque en capital est important et surtout les moins-values certaines en cas de hausse des taux d’intérêt.
Quel placement pour une valorisation à long terme pour l’épargnant qui a conscience que rendement et risque sont indissociables et qui accepte une volatilité de la valeur de son capital pour rechercher un rendement supérieur ?
Les marchés financiers et la bourse pour l’épargnant de long terme à condition de gérer les frais de gestion… dans un PEA pour profiter d’un droit de propriété direct.
C’est l’épargnant préféré des compagnies d’assurance vie, l’épargnant qui accepte de prendre un risque sur son capital pour espérer un meilleur rendement à long terme.
Et oui, bien loin de la médiocrité du CAC40 traditionnellement médiatisée, le CAC40 dividendes réinvestis affiche un niveau de rendement très attrayant. Depuis 1987, le taux de rendement annuel est supérieur à 8.25% / an / 29 ans. C’est plutôt pas mal non ?!.
Pour profiter de ce niveau de performance passé, il suffisait à l’épargnant d’investir dans une unité de compte CAC40, de percevoir les dividendes versés puis de les réinvestir automatiquement.
N’est pas une solution attrayante, même s’il faut bien garder en mémoire que les performances passées ne sauraient préjuger des performances futures.
L’épargnant capable de se projeter à très long terme et qui ne souhaite pas bénéficier d’une garantie contractuelle sur son capital pourra légitimement conserver son contrat d’assurance vie pour y investir en unité de comte et profiter ainsi de la performance des marchés actions à très long terme. Aujourd’hui, considérant les frais comme un obstacle important à la performance, il conviendra de donner la priorité aux ETF et autre SICAV indicielles dont les frais sont quasi-absents (cf »Trackers ETF ou OPCVM ? Comprendre pourquoi vous devriez investir en Trackers ETF.« )
Pour autant, il convient de garder en mémoire que l’assuré d’un contrat d’assurance vie est un simple créancier de la compagnie d’assurance vie. Dans l’hypothèse ou la solvabilité de cette dernière pourrait être remise en question lors d’une éventuelle augmentation des taux d’intérêt, il ne semble pas totalement absurde de fuir ce droit de créance pour préférer un droit de propriété direct.
A ce titre, la détention d’un ETF physique (Les ETF physiques reposent essentiellement sur des titres individuels tels que des actions ou des obligations pour mettre en œuvre une stratégie d’investissement. Les ETF synthétiques reposent essentiellement sur des dérivés tels que des swaps pour mettre en œuvre une stratégie d’investissement) ou même de titre d’entreprise cotée au sein d’un PEA doit avoir un intérêt certain pour l’épargnant. Il s’agira bien évidemment à chaque fois d’un investissement très long terme !
Contrairement à l’assurance vie, la détention en directe dans un PEA permet un droit de propriété direct sur le titre, et non seulement une créance sur une compagnie d’assurance vie indexée sur le sous-jacent (action ou ETF).
Bien évidemment, en dehors des titres éligibles au PEA, la détention en directe via un compte titre pourra être envisagée même si le coût fiscal pourra être un frein important.
Les SCPI … mais aux risques d’un marché en haut de cycle très dépendant du niveau général des taux d’intérêt.
Je ne rentre pas plus dans le détail, et vous encourage seulement la lecture de ces articles « Une bulle sur l’immobilier d’entreprise et les SCPI ? Une surévaluation comprise entre 15% à 30% selon le HCSF et SCPI, une collecte massive dans un marché peu porteur détruit le rendement futur de la SCPI ou encore SCPI : Les 4 risques qui pourraient faire baisser la valeur de l’immobilier d’entreprise.
Et vous, quelles sont vos autres alternatives à l’assurance vie et aux fonds euros ?
Car au global, je crois les alternatives nombreuses … il suffit de bien définir son besoin… A quoi sert mon épargne ? Une épargne de précaution qui peut me servir au cas ou ? Une épargne de long terme qui doit être garantie en capital ? Peut importe la garantie du capital… l’objectif de rendement oblige à prendre des risque de volatilité à court terme.
Une fois le besoin identifié, il est facile de remplir les cases 😉
Comme d’habitude, il n’y a pas qu’une solution alternative. La diversification, toujours. Personnellement j’ai opté, et je continue à faire des arbitrages dans ce sens, pour: du LMNP en coeur de ville, des SCPI mixtes, des parkings, des FIA, des SICAV sur des matières premières et l’or, et de l’immo neuf en bord de mer.
« il faut détruire l’épargne et encourager l’investissement »
A moitié bravo! J’aurais dit Décourager les placements et encourager l’Investissement. 🙂
Je ne suis par contre pas d’accord pour mélanger les torchons et les serviettes! Comme alternative à l’AV, qui est un placement, vous ne pouvez pas envisager par exemple du locatif qui est un Investissement.
Enfin, je maintiens ma position sur le « rendement » d’un placement qui ne peut être supérieur à la richesse produite sauf si les épargnants acceptent de spolier une partie de la Population mondiale.
Guillaume,
Quel retournement de stratégie … nous qui vous disions depuis des mois, que dis-je des années, que l’AV était devenue inintéressante voire dangereuse pour l’épargnant et vous qui a longueur de blog n’arrêtiez pas de la défendre. Serait-ce « la voie haute » qui commence à vous habiter (LOL) ?
Je suis ravi en tout cas de voir que le bon sens l’emporte…. même si certaines des alternatives que vous proposez n’emportent pas mon adhésion, je pense notamment à l’euro-croissance, le livret A, LDD, etc… qui à mon sens sont grevées des mêmes défauts ou quasi-défauts que les AV; c’est comme vous l’avez si bien dit la répression financière qui inexorablement doit s’appliquer !!! et seuls les actifs « TANGIBLES » auront peut-être une chance d’y échapper (jusqu’à minima la fin de cette crise créée et gérée par des imbéciles).
Bien cordialement
Michel,
Pourriez vous s’il vous plait me donner les liens vers les articles dans lequel je dis que l’assurance vie est sans risque ?
Je suis l’un des premiers à écrire et dire que le fonds euros est une placement risqué en cas de remontée des taux d’intérêt et cela depuis 2011 : Faut il encore faire confiance aux fonds euros ? et l’un des premiers à vous avoir prévenu de la modification du code monétaire et financier en 2010 pour autorisez le blocage des capitaux.
« Il pourrait d’agir des livrets A, LDD, CEL et même du PEL »
On ne peut se corriger sur ce blog, j’aurais bien rajouté que toutes ces choses ne sont que des créances sur les Banques, et qu’à ce titre vous n’avez aucune sécurité de pouvoir récupérer cet argent déjà dépensé et qui ne vous appartient plus.
Une simple ligne d’opération qui s’efface informatiquement très facilement!
Bonjour,
Encore l’alarmisme concernant les fonds euros.
Perso, je n’ai pas ce sentiment de mort proche de nos chers fonds euros.
Chaque période a son placement fétiche.
J’ai connu les heures de gloire des sicav monétaires, dans les années 90.
Elles ont ensuite décliné. Baisse des taux oblige, les obligations les ont remplacées. Vive les fonds euros de l’assurance vie.
Depuis au moins 7 ou 8 ans, les sicav monétaires ne rapportent plus rien et pourtant, il y a toujours des sommes importantes investies dessus.
Au point que le Gvt autorise la sortie de ce placement sans fiscalisation si les sommes partent vers le PEA PME.
« Nous sommes dans un monde en excès d’épargne… »
Et pour cause:
Vieillissement de la population, inégalités, mondialisation, besoin de financer sa retraite, sa santé… Donc nécessité d’épargner.!
Des facteurs qui pèsent sur l’activité, sur les salaires… Donc sur l’inflation, ce qui modère l’évolution des taux d’intérêts.
Et, à mon avis, ça va durer longtemps, très longtemps.
« Bref, la situation devient de plus en plus délicate »
Même avec un rendement des fonds euros qui va baisser au rythme de 0,2 à 0,3% par an : sans inflation, dans 10 ans rien n’aura vraiment changé.!!
Il n’y a que le clash : guerre ou catastrophe géopolitique qui pourraient remettre en cause cette lente évolution.
# Patrick
Là où vus faites erreur, c’est que les si lucratives sicav monétaires des 90’s permettaient d’entrer et sortir à loisir.
Le problème n’est donc pas l’affaissement du rendement fonds euros car avec le Sapin, l’interdit peut arriver, suivi éventuellement de la spoliation des assvie.
Il faut aussi noter que ce blocage ne concerna pas que les fonds euros, mais AUSSI les autres supports.
Voici une loi exhaustivement bien faite dans le sens qui nous est évidemment défavorable !!
Oui, j’ai bien compris qu’il peut y avoir blocage..
Blocage qui ne sera pas éternel.
La majorité des gens ne s’en rendront même pas compte parce qu’ils ne bougeront pas.
Tout comme avec les sicav monétaires qui ne rapportent plus rien et sur lesquelles dorment de l’argent depuis 10 ans.
Les seuls qui se feront avoir, ce sont ceux qui utilisent l’AV comme un super livret A pour gérer leur épargne de très court terme.
Mais je suis bien d’accord avec vous, l’épargnant est le dindon de la farce.. Merci M Sapin d’avoir ainsi œuvré en catimini contre l’intérêt du citoyen.
et quel événement pourrait lever le blocage ?
@ Patrick
Effectivement, le blocage n’a point besoin d’être éternel pour créer une vraie panique et une chute accentuée de la confiance générale (en reste t il ?)
Je vous trouve bien assuré de dire que les gens ne bougeront pas car quand on touche à la gamelle .. financière, le sang monte vite….
Pour la levée du blocage, ça risque d’être long, puisque la cause du blocage promet d’être pérenne.
A l’instar des impôts, qui comme les diamants, sont éternels et ne meurent jamais (musique …)
« Pour la levée du blocage, ça risque d’être long, puisque la cause du blocage promet d’être pérenne. » ==> Oui, c’est mon analyse, la sortie sera inévitablement vers la transformation forcée des fonds euros en euros-croissance… pour repousser la garantie aux calendes grecques….
extrait de l’article 21 Bis de la loi SAPIN 2 :
« Prendre les mesures conservatoires suivantes :
a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
b) Suspendre ou restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
c) Suspendre, retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
d) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une rémunération des parts sociales aux sociétaires. »
Ce qui avait été débattu à l’Assemblée nationale en Commission des finances, dont ce passage :
« Mme Marie-Christine Dalloz.
Cet amendement me terrorise. A-t-on le droit de restreindre aussi fortement le droit des contrats ? On retient de cet amendement que le Haut Conseil de stabilité financière pourrait limiter « l’acceptation de primes ou versements » et même « suspendre ou restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs », ce qui ne s’est jamais vu : un contrat doit avoir à tout moment une valeur de liquidation ! Quant à « suspendre, retarder ou limiter, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat », c’est tout aussi contraire au droit. Quelle peut être l’inspiration de cet inventaire à la Prévert ? »
Le problème étant de savoir ce que signifie « temporairement »!!
3 mois reconductibles
Apparemment sans limite du nombre de reconductions
ben voilà, tout est clair par omission textuelle…….
We are trapped, let’s move before dying….
Bonjour Guillaume
Pourquoi n’avez vous pas parlé des AV en euro-croissance dans les placements à long terme ?
Si, c’est ce que j’ai fait, mais uniquement pour les épargnants qui recherche à la fois une garantie en capital et long terme.
Tout comme j’ai lu sur un site confrère/concurrent qu’on oublie souvent pour l’assurance vie les mérites de la garantie planchée, pour le long terme je fais confiance aux unités de comte dont vous parlez.
Une garantie plancher limitée par l’âge du souscripteur pour l’intégralité du contrat (y compris le fonds euros) par un assureur pour lequel nous sommes interrogatif sur la solvabilité en cas de hausse des taux. Autant dire que cette garantie plancher est peu valable dans le scénario que l’on présente ici.
J’ai un contrat d’assurance ouvert il y a 20 ans qui me garantie 4.50 % à vie sur les versements faits à l’époque. Est-ce que la loi Sapin peut changer quelque chose à ce contrat et faire sauter cette garantie?
Cette garantie ne fonctionne plus sur les nouveaux versements mais je dois dire que j’en ai jamais faits…car j’ai juste placé en un seul versement un capital suite à une cession d’une petite entreprise.
votre garantie :non ,sauf faillite de votre assureur
mais la disponibilité de vos fonds :si!!!!
Merci Jean Claude pour cette réponse. . En admettant que la la loi Sapin II bloque la disponibilité sur une période qui ne sera que temporaire la garantie contractuelle de rendement se poursuivra donc même pendant cette éventuelle période de blocage. Faudra juste espérer que Générali ne fasse pas faillite…
Voir mon message ci-dessous: aspect faillite, oui, mais ce n’est pas le seul. Il faut tenir compte aussi de l’aspect fiscal
Eugène,
Ce n’est pas le sujet du Sapin….
Batiretraite 1 le garantit, oui, mais posez vous la question de qui vous garantit, et quelle sanction est appliquée si on n’applique plus ces 4,50 % minimum ???
Vous vous insurgerez mais ne pourrez rien faire, sauf à vous remuer… maintenant !
certaines compagnies ont cherché à arrêter ce type de contrat ancien qui leur est très défavorable mais ont été condamnées en justice
En toute honnêteté, si risque systémique grave, vous pensez que la Justice pourra y faire quelque chose?
Mais je suis de votre avis sur l’aspect légal.
Donc, comme pour le Sapin, ils trouveront une parade pour que, en toute légalité, on mette fin à ce type de contrat.
Regardez ce que le fisc a fait pour les anciens PEL beaucoup trop juteux à leur goût!
vous avez raison mais dans le cas d’un PEL c’est un produit garanti par l’état alors que dans la cas d’une assurance vie c’est purement privé.
Comme vous le dites on peut leur faire confiance pour réaugmenter la part de la csg,supprimer l’abattement annuel de 4600€ ou nous délester de la totalité de nos avoirs pour cause nationale
Nous sommes donc en phase.
J’ose encore insister pour certains lecteurs, et le rédacteur: la Garantie, accordée que ce soit par une entreprise privée, ou publique (L’État), n’engage que ceux qui y croient.
Mon âge avancé, et mon expérience, m’autorisent à n’en faire pas partie 🙁
Oui d’accord mais si d’après vous les banques, les assurances et même les gouvernements ne sont pas de confiance qu’est ce que je fais avec mon petit pactole résultant d’une dure vie de travail …je retire les sous et je les mets sous mon oreiller ??? J’avais pensé à ouvrir un contrat euro-croissance mais si demain il y a un crack boursier je n’aurais que mes yeux pour pleurer car avec les contrats euro-croissance on ne peut pas arbitrer et mettre les fonds sur une ligne sécuritaire comme les fonds euro des contrats actuels. Les fonds euro-croissance sont à mon avis un piège dans ce cas de figure. Il reste quoi ? l’immobilier ? Tous les gens que je connais et qui ont fait de l’immobilier il y a quelques années veulent maintenant en sortir car il en on marre et fiscalement il ne s’y retrouvent pas.
Je vous comprends, et malheureusement je n’ai pas de solution miracle.
J’ose espérer me tromper, mais aujourd’hui il n’y a plus de placements intéressants. Seuls les investissements peuvent prétendre à des revenus.
Et désolé d’avoir à le répéter, mais c’est un petit peu « logique » humainement que les revenus de placement ne soient pas supérieurs à la richesse produite.
Comme dit Guillaume, si vous ne perdez pas d’argent, vous ne vous en tirez pas mal.
« je retire les sous et je les mets sous mon oreiller ??? »
Les ventes de coffres-forts individuels explosent en Allemagne et en Suisse.
« Il reste quoi ? l’immobilier ? »
Oui, mais c’est un investissement lourd, d’aucuns disent une implication personnelle totale. Ceux qui se retirent traitent cet investissement comme un placement, évidemment c’est la catastrophe.
OK d’accord ce n’est pas dans le texte de Sapin. Ça me rassure. C’est un contrat AV chez Générali….C’est donc la Cie d’assurances qui assure la garantie..mais que se passera t-il en cas de crise systémique ??? Je n’en sais rien et c’est bien la question que je me pose.
« Je n’en sais rien et c’est bien la question que je me pose »
Vous faites bien de vous la poser.
Une garantie?
En cas de crise systémique grave, vous n’aurez que vos yeux pour pleurer. Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas le seul.
Car, comme l’a dit Guillaume, tous ces contrats et autres plans, ne sont que des créances sur les Banques ou autres compagnies d’assurances, avec de l’argent qu’ils ne possèdent pas ou qu’ils ont déjà placé.
Et comme toute créance, il est facile de rayer la ligne de crédit, voire la diminuer, au mieux la bloquer le temps que la crise passe.
Ad vitam æternam 🙁
c’est fou comme nos compatriotes aiment croire au Père Noël quand le blizzard souffle à 250 km/h, que la cheminée n’a pas été ramonée, que les rennes n’ont pas eu à bouffer et que le traîneau a pété un essieu….
Heureusement ils commencent à se réveiller et voient que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent et que les « garanties » peuvent craquer les unes après les autres comme autant de digues pendant la tempête Xinthya….