Nous essayons de vous sensibiliser à la question des frais prélevés dans les contrats d’assurance-vie et plus généralement sur vos placements financiers depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, c’est l’AMF qui vient confirmer notre analyse une infographie très intéressante.
Après avoir détaillé l’origine des frais de gestion et autres frais d’entrée, l’AMF calcule que l’ensemble de ces frais représente jusqu’à 54% du rendement brut auquel l’épargnant pourrait espérer prétendre au regard du risque pris. C’est là un niveau de frais insupportable qui interdit toutes perspectives d’enrichissement pour les épargnants.

Ainsi, l’AMF détaille les trois principales sources de frais qui détruisent les espoirs de rendement pour l’épargnant :
- Les frais d’entrée qui sont prélevés lors du versement sur un contrat d’assurance-vie (même si la concurrence d’internet tend à les réduire drastiquement), mais aussi les frais d’entrée sur un OPCVM acheté en direct dans un compte titre ou un PEA qui sont là rarement négociés ;
- Les frais de gestion de l’enveloppe Assurance-vie ou PER lorsque l’épargne est logée dans un contrat d’assurance-vie. Ces frais de gestion, compris entre 0.60% et 1%, sont payés annuellement sur le montant de l’épargne.
- Les frais courants payés par l’unité de compte ou l’OPCVM. Il s’agit des frais de rémunération de la société de gestion et des vendeurs de placements financiers qui sont « cachés » puisque la performance annuelle publiée est nette de ces frais ;

- Et comme tout cela n’était pas suffisant, la mode du moment est d’ajouter des frais de gestion sous mandat ou autre gestion pilotée qui détruisent encore davantage les espoirs de rendement (cf »La gestion pilotée : Arnaque marketing ou stratégie pertinente pour valoriser son épargne ?« ).
Selon les calculs de l’AMF, l’ensemble de ces frais représente 54% de la performance brute.

Une telle structure de frais est tellement pénalisante pour l’épargnant que la diversification en unités de compte ne peut être rentable.
Il convient alors de trouver une stratégie plus efficace pour espérer capter le dynamisme de la création de valeur des entreprises cotées. En réalité, il faut revenir aux fondamentaux de l’investissement de long terme :
- Investir dans une entreprise, c’est devenir actionnaire de long terme et accompagner durablement l’entreprise dans sa capacité à générer des bénéfices à long terme ; cf « Vous devez investir en bourse comme vous investissez dans l’immobilier !«
- Investir, c’est comprendre que la bourse ne représente pas la valeur d’une entreprise, mais simplement le prix payé par ceux qui veulent « acheter » ou « vendre » une action à un instant donné ; Cf « Profiter de la bourse casino pour investir à long terme dans le capital d’entreprises solides.«
- Le piège est de se croire plus fort que la hasard et tomber dans le piège de la bourse casino et de la spéculation (Cf. « Bourse : Le plus compliqué pour l’investisseur est de réussir à ne rien faire !).
A suivre.
Assurance vie et pinel même combat? Le legislateur crée des zones « d’accalmie » fiscale ( je n’ose pas dire pas dire des niches) pour permettre non pas au citoyen de s’enrichir mais à tout un ecosystème d’en vivre.
Enfin, l’AMF fait de la pédagogie, elle pourrait aussi faire de la régulation, mais ne demandons pas trop.
Dans son exemple elle prend un placement avec un rendement de 5% l’an pendant 10 ans, mais les taux de l’emprunt d’état Français 10 ans sont aujourd’hui à -0.31% on est bien loin de son exemple.
Prenez un fond diversifié Equilibre avec 50% d’obligations et 50% d’actions, votre probabilité de faire 5% l’an en moyenne est très faible vous allez plus faire avec un bon gestionnaire 3% l’an et ce sera probablement un bon rendement avec le niveau des taux.
Dans l’exemple de l’AMF un fond diversifié à 1.6% de frais annuel courant comme un fond action ! Le total de vos frais après 10 ans ne représentera pas 54% de votre rendement brut mais 87% ! C’est une rémunération catastrophique du risque pour l’épargnant….
Alors vendez, fuyez les fonds diversifiées Equilibre, Prudent… dans l’Assurance Vie ou le PER. En fonction de son profil de risque, l’épargnant doit plutôt faire une allocation fonds Euro et ETF actions.
Bonjour Mr FONTENEAU
Je me souviens d’une époque pas si lointaine où vous conseilliez d’investir dans les unités de compte pour contrer le mauvais rendement des fonds euros. Je ne critique pas car cela paraissait logique avec les éléments connus de l’époque. Mais les frais étaient les mêmes qu’aujourd’hui et cette réflexion sur les frais excessifs auraient pu être faite aussi.
Enfin les rendements étaient différents et cela change tout.
Patrick D Il me semble que la solution la plus cohérente reste l’investissement 100% dans le fonds en euros pour la sécurité, (Quand sa compagnie d’assurance le permet ! , pour la sécurité : jusqu’à quand ? mais cette question concerne TOUT investissement financier ! ),et une prise de risque avec un investissement direct en titres vifs, en ETF,Trackers,etc… de préférence sur un PEA,en fonction d’une répartition bien définie de ses actifs, de son appétence aux risques, son âge,bref de son profil personnel.
Cette prise de risque est ainsi pleinement assumée « en toute transparence »
Il suffit pour chaque investisseur de bien s’informer sur le fonctionnement des marchés avant tout investissement, et de consacrer un minimum de temps en investissant par exemple sur des TRACKERS.
Je suis d’accord avec vous. Sans oublier un peu d’immobilier
Je reste très méfiant vis à vis des SCI avec lesquelles l’on peut rester « collé » …….
Rectificatif : SCPI, veuillez m’excuser !
Je pensai à de l’immobilier détenu en direct. Mais nous sommes alors sur un gros investissement personnel et temps passé.
Patrick D Je préfère de loin l’immobilier coté en bourse qui offre une visibilité nettement supérieure, (C.F. : KLEPIERRE : 54,28% de hausse en un mois !)
Évidemment il ne faut pas oublier de choisir soigneusement ses points d’entrées et retenir aussi le rendement, car la volatilité sur certaines valeurs s’est fortement accentuée avec la crise du COVID.
Je vous accorde que la gestion immobilière en direct est lourde pour le simple particulier.
Elle représente en effet beaucoup de temps passé,un bon niveau de connaissances pour les questions juridiques et fiscales,et de gestion de copropriété, pour un rendement finalement médiocre,sauf,à gérer professionnellement plusieurs biens de qualité situés dans certaines zones géographiques déterminées.
Dans ce cas la donne est différente puisque les rendements peuvent dépasser les 2 % ou 3% habituels, (qui ne sont pas forcément acquis),car la fiscalité de plus en plus importante est alors lissée en raison d’une meilleure cote.
Je gère de l’immobilier en direct et je reconnais que vous avez raison. Même si l’immobilier en bourse reste de la bourse avec ses dangers (Plus limités en immo)
Désolé Chris, comme exemple de visibilité, Klépierre est vraiment mal choisi!
C’est de la pure spéculation sur un marché (centres commerciaux) en perte de vitesse…
Faut choisir de l’immobilier qui marche en Bourse principalement entrepôts, résidences de soins et habitation.
Malheureusement, en France, c’est le désert…Une seule valeur et minuscule capitalisation: Argan.
A comparer à WDP Belgique grosse capi et cours multiplié par 6 en 10 ans
Idem pour l’habitation en Allemagne.
Oui vous avez raison philou, le terme « visibilité » était mal choisi,mais sachez que je suis très défavorable pour une gestion de l’immobilier en direct que je trouve chronophage et in fine peu rentable.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi un peu trop vite ce terme inapproprié pour Klépierre qui est en effet une valeur spéculative qu’il faut surveiller au niveau technique.
Avec tous mes remerciements pour vos conseils avisés.
Les meilleures assurances vie sont :
– sans frais d’entrée,
– sans frais d’arbitrage,
– avec des frais de gestion en unités de compte de seulement 0,5-0,6 %/an.
Vous couplez cela avec un fonds indiciel MSCI World et/ou des SCPI pour les amateurs d’immobilier et vous avez là un excellent outil pour faire fructifier votre capital à long terme, en bénéficiant d’une fiscalité très avantageuse (et une optimisation de la fiscalité des successions).
Tiens, Avenue des investisseurs ici!
J’ai arrêté de suivre votre site à cause de vos publi-communiqués lourdaux sur les bienfaits de l’AV. Le PEA passe à la trappe chez vous, vous ne faites qu’encencer les UC de l’AV.
Je trouve vraiment ridicules ces articles sur les frais. Quels sont les « frais » sur une baguette ? Quels sont les frais sur une voiture neuve ? Quels sont les frais sur votre facture d’eau ? Quels sont les frais sur votre bouteille de vin achetée 7 € par le restaurateur et proposée à 40 € ? On peut décomposer en frais de tous les produits et services à ce jeu ! Et l’assurance-vie n’aurait pas du tout à rougir par rapport à beaucoup de biens et services consommés couramment…
Dupont ,Les produits financiers sont librement choisis et répondent à d’autres critères totalement différents : ils ne sont pas des biens de consommation courante que les consommateurs doivent obligatoirement acheter de façon plus ou moins passive, la traçabilité des produits étant souvent très difficile.
Travaillant dans la gestion de patrimoine, je trouve ça également ridicule de se focaliser systématiquement sur les frais. Les frais n’ont d’ailleurs pas vraiment augmenté ces dernières décennies, bien au contraire. Ils ont surtout tendance à ressortir parce que la performance brute des actifs diminue, dans un environnement de taux bas, d’inflation inexistante, les investisseurs se rendent simplement compte que sans prise de risque, point de rendement.
Dans l’article, on met en avant 54% de la performance consommée par des « frais », sauf que derrière ces frais, il y a des boites qui vivent, des compagnies d’assurances qui montent et gèrent des produits, des sociétés de gestion qui investissent pour le compte de particuliers, des gestionnaires de patrimoine qui accompagnent leurs clients, et pas uniquement dans la gestion financière de leur patrimoine, sans pour autant facturer cet accompagnement, c’est généralement « compris » dans ces frais de gestion, quoiqu’on en dise.
Comme dans d’autres secteurs d’activité, cette filière doit faire face à des coûts administratifs, de formation, commerciaux, informatiques etc importants, cette filière comme d’autres, met en face des moyens humains, elle évolue dans un secteur concurrentiel. Bref, les frais, c’est simplement du chiffres d’affaires pour ces entreprises.
Pour autant est-ce qu’on reproche au boulanger de prendre des « frais » pour se lever à 4h du matin pour sortir une baguette de son four?
Est ce qu’on sanctionne le boucher parce qu’il aura mis mis en avant des saucisses en promotion, sur lesquels il marge peut être 3 fois plus que l’entrecôte juste à coté, sans en informer au préalable ses clients?
Est ce qu’un vendeur de voiture affiche le taux de marge de la concession, du constructeur, de chaque sous-traitant jusqu’au prix d’achat des matières premières, dans son devis?
Non bien évidemment.
Donc arrêtons avec les frais mais parlons plutôt de résultat.
Et rien n’empêchera à l’investisseur, s’il n’est pas satisfait du service rendu, d’aller sur le net, de construire son portefeuille lui même, d’acheter des emprunts d’état en direct voire même de monter sa propre compagnie d’assurance, s’il veut s’affranchir des 0.8% de frais de gestion du contrat…
Pas d’accord .Quand les assurances vies vous servaient du 3-5 % , avoir des frais de 0.8 % apparaissait « acceptable/ cohérent » ( comme vous voulez) .Quand la même assurance vie vous sert du 1.8 % brut et du 1 % net , votre intermédiaire financier prend une part qui devient « inacceptable/ incohérente » ( comme vous voulez). Cela casse peut être vos plans mais n’importe quelle personne normalement constituée raisonne comme je le fais et a ( ses )raison(s) de le faire.
Si les fonds pilotés ne font pas mieux que l’indice qu’ils suivent, pourquoi faudrait il les payer plus cher qu’un etf?
Certes sauf que l’assureur ne voit pas ses couts baisser, bien au contraire je pense. Et il n’est nullement responsable de la baisse de rendement du taux sans risque !
C’est le prix de la « sécurité » et de la liquidité.
Libre à chacun d’aller là où bon lui semble. Si le client se sent d’attaque pour réaliser son allocation d’actif, en adéquation à son aversion au risque, de rédiger seul sa clause bénéficiaire sur mesure, et de faire face à un assureur très souvent adossé à une compagnie bancaire pour les contrats sans frais, donc très peu solide si demain un cataclysme financier venait à arriver, donc de protection de son actif « sans risque » alors libre à lui de considérer qu’il préfère cette solution bancale pour 0 frais.
Et rappelez-vous, quand c’est gratuit, c’est vous le produit.
Rick , D’accord avec vous sur le fond avec cependant un petit bémol…….
On agite souvent le risque toujours possible d’un « cataclysme financier »:
Point n’est besoin pour cette hypothèse d’être un brillant économiste pour penser que les havres de « sécurité » seront alors réduits à la portion congrue…….à supposer qu’ils existent encore !
Rick, va falloir évoluer !
Il y a des épargnants qui utilisent :
– un conseiller indépendant aux honoraires pour faire l’allocation d’actif adaptée à son aversion aux risques, la sélection des ETF dans un PEA, Assurances Vie, PER…..
– un notaire lui aussi aux honoraires pour rédiger la clause bénéficiaire.
Et ceci revient en % des actifs beaucoup moins cher que les 2.8% l’an dans l’exemple de l’AMF….
dans l’exemple, les fonds actions France sont plus chargés en frais que les actions « monde » ce devrait être l’inverse ?
Avec 2 % de frais annuel des opcvm + 1 % sur les UC il est difficile de gagner sur le long terme.
D’oû l’intéret des ETF et des titres vifs. A la limite on gagne plus, après impôt, avec un compte titres doté d’ un ETF chargé à 0,05% . Voir selection Core amundi ETF ou LYXOR. A fortiori avec un PEA.
A noter que les assureurs proposent peu d’ ETF
Suravenir ( Digital vie) 75 ETF— frais 0,6 sur opcvm et ETF
GENERALI ( Himalia) quelques rares ETF– 1 % de frais sur uc et 1,5 % sur les ETF !!!!