Éternelle question. Est ce le bon moment pour acheter des actions ? Les cours de bourse ne sont ils pas trop élevés ? Et surtout que penser des risques considérables auxquels nos sociétés seront confrontés dans les prochaines années ? Et cela sans évoquer l’effondrement qui suivra inévitablement le réchauffement climatique (il ne reste que 3 ans selon le dernier rapport du GIEC… tic tac tic tac …sic!)
En réalité, je ne sais pas. Je n’ai même aucune idée de l’évolution future des cours de bourse. Est ce que le CAC40 atteindra 10 000 points en 2025 ou au contraire allons nous vers un effondrement à 3500 points. AUCUNE IDÉE.
Personne n’en sait rien. Il faut l’accepter et ceux qui affirment le contraire sont, soit des menteurs, soit des pratiquants des arts divinatoires. C’est comme ça et ça a toujours été ainsi.
Lorsque l’on prend un peu de recul, on s’aperçoit qu’il y a toujours une bonne raison pour ne pas investir. Il est vain d’espérer le moment parfait, c’est à dire cette période pendant laquelle les risques n’existent pas, pendant laquelle chacun pourra raisonnablement croire dans la perspective d’une économie dynamique, sans frein ou obstacle, et d’un quotidien rempli d’amour et d’eau fraîche.
Le risque est permanent. Souvenez vous :
- 1987 : Krach boursier en Octobre 1987 ; Le Dow Jones perd 22,8 p. 100 en une seule journée, entraînant dans son sillage l’ensemble des grandes Bourses mondiales ;
- 1989 : Bulle spéculative Japonaise.
- 1990/1991 : Guerre du golfe ;
- 1992 : Crise du système monétaire européen (SME) à l’occasion du référendum français sur le traité de Maastricht
- 1994 : Krach obligataire ;
- 1996/2000 : Crise économique et financière asiatique.
- 1998 : Défaut de la Russie.
- 2000/2003 : Bulle boursière de l’économie de l’internet.
- 2001 : Attentat du world trade center.
- 2006/2008 : Crise des subprimes ;
- 2010/2014 : Crise de la zone Euro – La zone euro va t’elle survivre ?
- 2020 : Covid-19 ;
- 2022 : Guerre en Russie.
Bref, les risques sont permanents. Le monde sans risque n’existe pas. Pourtant, sur cette même période (1987-2022) de 35 ans, l’investissement en actions a été particulièrement rentable pour l’investisseur paresseux (cf. « Découvrez l’investissement des paresseux (Lazy investment) pour épargner dans votre PER ou Assurance-vie. »)
Voici le graphique de l’évolution du CAC40 dividendes réinvestis depuis 1987 :
Sur les 35 dernières années, malgré une succession incroyable de crises qui pouvaient faire craindre le pire, le CAC40 dividendes réinvestis est passé de 1000 points à 19201 points, soit 8.81% par an pendant 35 ans.
L’investisseur paresseux qui aurait investi 100 000€ en 1987 serait aujourd’hui à la tête d’un patrimoine de 1 920 000€. Sans rien faire, sans gérer, sans prendre aucune décision, simplement en restant investi sur l’indice CAC40 dividendes réinvestis.
Pas mal du tout.
Mais alors, comment savoir si c’est le bon moment pour investir ?
En théorie, celui qui aurait beaucoup de temps devant lui (> 25 ans) doit pouvoir investir sans se soucier de savoir s’il s’agit du bon moment ou non. Le temps long permettra d’absorber l’erreur qui aurait consisté à investir au pire moment.
En deux mots : Le meilleur moment pour investir, c’était il y a 20 ans ; Le second meilleur moment pour investir, c’est maintenant.
Ainsi, une première réponse théorique pourrait être « C’est toujours le bon moment ».
Pourtant, il pourrait s’agir d’une erreur d’appréciation pratique. En pratique je crois que l’on peut essayer d’optimiser la période d’investissement en retenant ces quelques idées :
- Qu’il faut toujours être investi (lorsque l’on détient déjà un portefeuille) et investir en permanence (pour celui qui souhaite continuer à investir) ;
- Qu’il faut éviter d’investir massivement au pire moment, c’est à dire lorsque les cours sont au plus haut. ==> Lorsque les cours sont élevés, il faut impérativement investir progressivement en répartissant le capital que vous souhaitez investir sur le marché en tranche que vous investirez tranquillement pendant 2, 3 ou même 5 ans si les cours sont vraiment haut (plus le cours est jugé élevé, plus l’investissement progressif devra être réalisé sur un temps long) ;
- Qu’il faut être opportuniste est investir massivement après de fortes baisses ==> Lors que les cours de bourse sont faibles (c’est à dire après une baisse, il faut investir massivement afin de réduire la durée d’investissement progressif initialement prévue.
Mais, comment investir aujourd’hui avec la Guerre en Ukraine, la hausse des taux, les élections ?
Pour répondre à cette question, rien ne vaut l’expertise d’hiboo.expert (et profitez d’un mois d’abonnement gratuit)
Hier soir, l’équipe hiboo.expert nous a proposé un live, normalement dédié aux abonnés mais exceptionnellement ouvert à nous tous pour mieux démontrer leur valeur ajoutée :
A suivre.
Bonjour,
Il me semble que l’investisseur passif qui aurait investi en 1987 sur les 40 entreprises du Cac 40 et n’aurait ensuite rien fait du tout ne serait pas aujourd’hui en si bonne position. A l’époque les ETF repliquant les indices n’étaient pas commercialisés et sur les 40 entreprises du Cac en 1987, il n’en reste aujourd’hui que 16, bon nombre des 24 autres ont connu de grosses difficultés.
C’est facile pour le Cac de progresser, il enlève chaque année les « derniers de la classe » pour les remplacer par des sociétés en plein essor.
Bonjour
J’ai vu un article sur le fait que time in market rapporte plus que le market timing … à réfléchir.
Il n’y avait pas d’ETF, certes, mais tous les banques ont (ou avaient) des OPCVM répliquant le CAC. Comme CM-AM France RC, du Crédit Mutuel, créé fin 1985. Mais avec des frais (2% à l’entrée, plus 0,5 à 1,9% de frais de gestion) bien plus élevés qu’un ETF (0,2 à 0,7%).
Oui, mais avec des performances qui restent acceptables par rapport à l’indice.
source : https://www.quantalys.com/Fonds/Performances/9473
ps : L’indice n’est pas le CAC40, mais MSCI zone Euro dividendes réinvetis; c’est très proche
Question pratique :
En investissant en DCA mensuellement, quel somme, par rapport à l investissement déjà réalisé, doit on garder dans le portefeuille pour se placer sur les fortes baisses ?
« En investissant en DCA mensuellement »
Les achats programmés permettent en principe une meilleure répartition du coût des achats dans le temps, et une possibilité de rendement en cas de baisse effective des prix mais……. à la seule condition que les cours remontent à un niveau espéré, ce qui n’est pas une évidence quels que soient les marchés considérés.(Les cycles économiques peuvent s’étaler sur un grand nombre d’années).
Ne jamais perdre de vue que les notions de « haut » et de « bas » sont toujours très relatives…….
Pour les investissements boursiers relevant de données concrètes, à contrario des marchés des cryptos souvent abordés dans ce blog, une répartition de 40 % en liquidités et 60 % investis en permanence semble un bon compromis, mais ce n’est qu’un avis personnel.
Bonjour
Good Evening !
Good times ahead !
Merci pour cet article, il est super ! Un travail de qualité comme d’habitude 🙂 Investir lors des baisses et en effet très puissant ! On a eu quelques exemples ces dernières années. Par contre il faut être blindé émotionnellement et pour ça, être sur de ce que l’on fait et avoir confiance en soit. Pour moi ça passe par un apprentissage solide des fondamentaux et des statistiques ^^
Tout à fait d’accord avec Softy.
Les performances du CAC sur le long terme, c’est un peu comme les performances des portefeuilles types du journal Investir.
Pour éviter l’écueil des performances » en trompe l’œil », le moyen le plus simple est de s’informer régulièrement à partir de statistiques avérées.(Le flux important des informations en temps réels le permet facilement)
Les mathématiques ne laissent que peu de place aux émotions et traduisent le plus souvent des résultats concrets dans bien des domaines, car l’univers dans son entier est mathématique.
Pour autant les sciences dites « molles » ne doivent pas être ignorées car la Science doit être considérée comme unique et conditionne nos vies.
« Avec le recul, il est évident que l’étude de l’histoire et de la philosophie était une bien meilleure préparation à la bourse que les statistiques, par exemple. Investir est un art et non une science, et ceux qui ont été formés à tout quantifier ont un grand désavantage. Si la sélection de titres pouvait être quantifiée, vous pourriez louer un super-ordinateur et devenir riche. »
Peter Lynch, gérant du fonds Magellan
🙂
👍👍👍👍
« Ce qu’il faut c’est faire une meilleure place à l’intuition et aux connaissances ordinaires à l’intérieur des disciplines »
https://www.techno-science.net/definition/2896.html