Avertissement : le « Défi 6 % » est une initiative pédagogique qui vise à montrer qu’une prise de risque maîtrisée permet d’obtenir un rendement supérieur à celui des placements sans risque. Le défi 6 % ne fournit aucun conseil ou recommandation d’investissement. – Le defi6% est une initiative d’Arnaud SYLVAIN, conseiller en investissement financier indépendant.
Rappel des faits : Qu’est ce que le défi 6%
4 000 euros ont été investis sur un contrat d’assurance vie. L’objectif est de montrer qu’une prise de risque maîtrisée permet d’obtenir un rendement supérieur à celui des placements sans risque.
Le défi 6 % vise une rentabilité annuelle moyenne de 6 % et une volatilité maximale de 10 %.
Pour en savoir plus sur cette initiative, vous pouvez consulter les articles suivants :
- Assurance vie : Comment obtenir un rendement annuel moyen de 6 % ?
- 6% de rendement avec un contrat d’assurance-vie : la méthode du #défi6 %
- Défi 6 % : Comment choisir le bon contrat d’assurance vie ?
- Défi 6 % : C’est parti ! Souscription du contrat d’assurance vie et sélection des fonds en unité de compte
Et aussi le reporting d’octobre 2020 : «Bourse : La prudence s’impose pour le défi6%… mais ne paye pas.«
Vie du contrat d’assurance-vie support du défi6%.
4 000 euros ont été versés initialement sur le fonds en euros en juin 2018, puis deux versements trimestriels de 500 euros ont été effectués. Un investissement progressif a été mis en place pour basculer chaque mois et pendant 5 mois 600 euros du fonds en euros vers des unités de compte.
Cet investissement progressif devait permettre de converger progressivement vers l’allocation cible. La baisse des marchés a contrarié cet objectif et plusieurs arbitrages ont été réalisés pour aboutir à fin décembre 2018 à une allocation plus prudente. Alors que l’allocation cible comporte 90 % d’unités de compte et 10 % de fonds en euros, une répartition avec 30 % d’unités de compte et 70 % de fonds en euros a été privilégiée.
En juin 2019, l’orientation prudente du portefeuille a encore été renforcée. Les fonds les plus volatils (actions États-Unis, obligations internationales, fonds flexible) ont été cédés et les sommes réinvesties sur le fonds en euros.
Depuis janvier 2019, des versements mensuels ont été mis en place, pour un montant de 167 euros chaque mois. Ils correspondent aux versements trimestriels de 500 euros par mois prévus initialement. Depuis juillet 2019, ces versements sont composés à 100 % d’unités de compte, actions comme obligations.
En janvier et février 2020, 150 euros ont été basculés du fonds en euros vers des unités de compte afin d’accélérer la convergence vers la cible. En mars et avril, compte tenu de la baisse des marchés, ce sont 300 euros qui ont été arbitrés vers les unités de compte. En prévision d’une baisse des marchés qui pourrait durer, seuls 200 euros ont été arbitrés en mai.
En juin, à la suite de la forte hausse observée, la part des unités de compte a été réduite à 40 %. La crainte d’une rechute des marchés explique cet arbitrage.
En juillet, août et septembre, le versement programmé en unités de compte a été maintenu. Aucun arbitrage supplémentaire n’a été réalisé.
En septembre, les versements programmés ont été modifiés. Leur montant global reste identique mais les fonds sont réorganisés. Ainsi, les fonds H2O Multibonds, M&G Lux Optimal Income et R Valor sont sortis des versements programmés au profit de Varenne Global, Axa International Obligations, et Lyxor Nasdaq 100 ETF. Cette modification décidée en août répond à plusieurs préoccupations :
- Accroître le poids des actions US dans le portefeuille car il reste très éloigné de sa cible (7 % actuellement pour une cible à 20 %).Pourquoi le Nasdaq ? Parce que cet indice affiche des performances impressionnantes depuis plusieurs années et que sa volatilité pourra être atténuée par des versements réguliers. II a néanmoins fortement chuté depuis que les versements programmés ont été modifiés.
- Remplacer H2O Multibonds par un véritable fonds obligataire, moins rentable mais moins volatil. Au vu des derniers déboires des fonds H2O, cette décision semble judicieuse.
- R Valor est remplacé par Varenne Global, moins volatil.
Versement mensuel du 8 novembre 2020

Reconfinement vs. vaccin en vue : que faire ?
Face à l’aggravation de la situation sanitaire un reconfinement de 4 semaines a été annoncé fin octobre. Celui-ci est néanmoins moins strict que le premier et l’activité économique devrait être moins impactée. Ainsi d’après le ministre de l’économie, l’activité devrait se contracter de -15 % pendant le reconfinement, contre -30 % lors du premier confinement. La récession devrait néanmoins être plus forte que prévu en 2020 et pourrait atteindre -11 %.
Dans ce contexte peu favorable, l’annonce d’un vaccin a revigoré les marchés. Le CAC 40 a ainsi bondi de +8 % le 9 novembre et s’établit à de nouveaux plus hauts depuis mi-mars.

La perspective d’un vaccin laisse espérer la fin de la crise sanitaire, peut-être dès le premier semestre 2021. Sera-ce pour autant la fin de la crise ? Non, car la crise sanitaire aura vraisemblablement des conséquences économiques et sociales importantes.
Néanmoins, les banques centrales veillent et elles n’hésiteront pas à venir au secours des États. C’est d’autant plus probable que c’est une question de survie pour la BCE. En l’absence de transferts budgétaires massifs entre les États, il n’y a que la politique monétaire non conventionnelle de la BCE qui peut maintenir la cohésion de la zone euro. Si cette cohésion fait défaut, c’est la désagrégation de la zone Euro et c’en est fini de la BCE.
Les indicateurs économiques vont très certainement se dégrader dans les prochains mois (le chômage augmentera significativement et la croissance restera incertaine) mais la mise au point d’un vaccin pourrait enclencher une reprise robuste de l’activité.
Dans ce contexte, j’ai décidé d’augmenter (dès maintenant) progressivement la part des unités de compte dans le contrat jusqu’à obtenir une volatilité attendue de 10 %, qui correspond à la limite à ne pas dépasser dans le cadre du défi 6 %. Cet investissement progressif permettra de lisser les fluctuations des marchés qui ne devraient pas manquer d’être observées sur les trois à six prochains mois.
La perspective d’un vaccin agit comme une piqûre de rappel sur le défi 6 % : Pour atteindre l’objectif d’un rendement annuel moyen de 6 %, il faut prendre des risques. Il faut les prendre dès maintenant car lorsqu’un ou plusieurs vaccins auront été mis au point et que les vaccinations de masse débuteront, il sera trop tard. Il faut néanmoins éviter de se précipiter car une rechute des marchés reste possible.
En conséquence, en plus du versement mensuel en unités de compte, la part des fonds en euros a été ramenée à 50 %. Il est prévu de la réduire encore pour qu’elle se situe aux alentours de 40 % début 2021 et de 30 % à la fin du premier trimestre.
Arbitrage ponctuel du 10 novembre 2020

En raison des performances mitigées du fonds flexible prudent M&G (Lux) Optimal Income, j’ai opté pour un investissement en Obligations convertibles dans l’arbitrage ponctuel. Le fonds retenu, Lazard convertible global, présente des performances intéressantes. Cela ira-t-il au-delà d’un effet de mode ? À voir.
Lazard convertible global

Situation du contrat au 13 novembre 2020

Le contrat est désormais composé majoritairement d’unités de compte. Le niveau de risque s’est accru en conséquence, de 3 à 4 sur une échelle de 7 (SRRI).

Performances du défi 6%

Performances globales
Le portefeuille a profité de la folle journée du 9 novembre, au cours de laquelle les indices se sont affolés à la suite de l’annonce d’un vaccin contre le covid-19 efficace à 90 %. Au 13 novembre 2020, le portefeuille affiche une plus-value de +370 euros, soit plus 4,18 % depuis sa création. Le défi 6 % retrouve mi-novembre son niveau de début d’année.
Performances comparées
Les actions ont progressé depuis le mois dernier, à l’exception des États-Unis. Les fonds obligataires se tassent, à l’exception de H2O Multibonds FCP.

Contrôles des rendements et du risque
Le renforcement des unités de comptes a provoqué une légère hausse de la volatilité attendue. Celle-ci ressort à 4,63 %, contre 3,98 % le mois dernier. Elle reste encore loin de la limite de 10 %.

La hausse brutale des marchés à la suite de l’annonce d’un vaccin ainsi que l’accroissement de l’écart entre le défi 6 % et son allocation cible auront eu raison de l’approche prudente adoptée jusqu’ici.
Je crois toujours à une correction des marchés à court-moyen mais je pense que les vaccinations de masse qui devraient débuter d’ici le second semestre enclencheront une reprise robuste de l’économie mondiale. Afin de ne pas rater (comme en 2019) une forte hausse des marchés, je renforce donc dès maintenant les unités de compte.
Ce renforcement vise aussi à ne pas décrocher complètement de l’allocation cible qui elle, se rapproche de l’objectif d’un rendement annuel moyen de 6 %.
Défi 6 % et allocation cible

Au mois prochain.
Merci Arnaud pour la qualité de ton travail de reporting et pour ta transparence.
Cet exercice pédagogique démontre à quel point l’art de la spéculation est un art difficile, et peut être même impossible.
Spéculer, c’est faire des paris. Parier que la bourse va baisser, quela bourse va monter… pour au final, se rendre compte que personne n’en sais strictement rien.
Spéculer, c’est faire confiance au hasard pour valoriser son patrimoine. Ce n’est vraiment pas raisonnable.
La question est de savoir si ce type de gestion est adaptée pour les épargnants. Il est clair que non.
L’épargnant ne doit pas spéculer en jouant sur les marchés. Il doit investir…
Bonjour Guillaume,
Il apparaît quand même que ce qui fonctionne, c’est une allocation cible avec versements réguliers. 5 % de moyenne annuelle, c’est conforme à l’objectif.
Ce qui fonctionne moins, c’est la gestion « active », qui différencie le défi de son allocation cible. Pourquoi ? Parce que c’est un exercice compliqué à réserver aux investisseurs avertis et/ou à ceux qui acceptent de se tromper et d’en payer le prix (pour ma part, je suis plutôt dans la seconde catégorie). Pour l’instant, ce prix est de 4/5 % de rendement. C’est un prix que j’accepte de payer, UNIQUEMENT parce que ce sont mes fonds. Pour mes clients, je reste sur l’allocation cible que je leur ai définie.
Le défi 6 % n’est pas construit au hasard mais à partir d’une allocation de référence. Ce n’est donc pas à proprement parler un exercice spéculatif.
L’objectif du défi, c’est justement de montrer que malgré les fluctuations des marchés, il est possible de se fixer un cap, de le tenir, et d’atteindre les objectifs fixés. C’est l’allocation cible. C’est tout sauf une approche spéculative.
L’objectif du défi est aussi de montrer que le rendement et le risque sont liés et que les décisions prudentes s’accompagnent d’une baisse de rendement.
Enfin, il ne faut pas avoir une vision aussi caricaturale de la spéculation. il ne faut pas oublier que le spéculateur est là pour prendre les risques que les autres refusent. A ce titre, il est un acteur important du marché. A ce sujet, je t’invite à lire cet article :
Spéculer, est-ce si mal ?
Je terminerai (pour l’instant 🙂 ) en signalant qu’il est possible de prendre des décisions en situation d’incertitude sans pour autant être un spéculateur. Je ne crois pas que les projections de l’Insee soient faites par d’affreux spéculateurs.
Sauf qu’investir dans l’immobilier locatif est tout autant une « spéculation »: l’investisseur spécule – littéralement: il espère, il fait le pari – qu’il trouvera un locataire capable de lui verser sur le long terme un loyer conforme à ses attentes; bien souvent, et même s’il ne l’avoue pas, il espère aussi que son bien prendra de la valeur pour faire une plus-value à la revente (ou tout au moins qu’il n’en perdra pas !). Dans les grandes métropoles, la plus-value à la revente est même souvent devenus la principale source de rentabilité immobilière… Ces paris sont parfois – et même de plus en plus souvent hélas- déçus: vacance locative, impayés, dégradations, squat, moins-value à la revente parce que le quartier s’est dégradé, changement législatif, pandémie…
Investir, quel que soit le support, est par essence un acte de spéculation: l’investisseur espère – il spécule donc – que son investissement va lui rapporter, en rendement et/ou en plus value (peu importe), c’est à dire qu’il va trouver un client ou une contrepartie pour louer son capital (versement d’un loyer, intérêt, coupon etc) ou le lui racheter plus cher un jour. Dans cette optique, entreprendre est tout autant une spéculation sur l’existence de clients.
Il y a bien entendu une très large palette de niveau de spéculation – que ce soit durée ou en amplitude -: personne ne met évidemment sur un pied d’égalité un investissement sur une cryptomonnaie ou dans un appartement locatif en zone rurale, cela n’a évidement rien à voir en termes d’horizon d’immobilisation du capital ni de modalité retour sur investissement… Mais je suis toujours surpris par cette propension qu’on certains investisseurs – notamment immobilier – à se considérer ‘au-dessus du lot’: « nous on ne spécule pas »… ben si, comme tous les investisseurs.
Complexe de supériorité 🙂 ? Un problème à assumer le statut de bailleur contre rémunération ? Vieux fond de culpabilité catholique vis-à-vis du prêt d’argent rémunéré ? J’avoue que je n’ai pas encore trouvé…
Qui parle d’immobilier ? Il s’agit d’investir en action.
J’avais bien compris. Mon point était de dire à quel point je suis mal à l’aise avec ce concept de « spéculation » prétendument cantonné aux actifs financiers: la spéculation est le propre de tout investisseur ou entrepreneur (un investisseur n’étant jamais qu’un entrepreneur par procuration) qui espère un bénéfice ou une plus-value sur son investissement.
bonjour,
Toujours un bel exercice.
Je pense que la baisse de croissance 2020 ne remet pas en cause son potentiel à moyen terme.
je pense même que la pandémie a modifié les modes de fonctionnement de la société et que des secteurs vont se trouver renforcés. Malheureusement certains vont souffrir s’ls ne se remettent pas en question.
Je souscris à la démarche d’augmentation du risque sur le portefeuille.
Néanmoins, il faut mettre des barrières de défense en cas de retournement brutal. Ventes Stop manuelles sur contrat d’assurance vie
Bravo à vous Mr Sylvain pour cette opération à coeur ouvert!! Le marché est vraiment compliqué depuis que le défi a été ouvert et les à coup des marchés vous malmènent.. Je vous suis agréablement sur cette file ouverte et vous tire mon chapeau.. Nous nous orientons vers un rallye de fin d’année soutenu.. Aujourd’hui Le laboratoire Moderna annonce son Vaccin COVID efficace à 95% et conservable au refrigérateur.. On peur considérer l’épidémie maitrisée.. Reste que les dégats occasionnés vont emmener une correction forte dans le debut du 1er semestre 2021. Je vais profiter de cette future période pour arbitrer mon AV bancaire et vous consulter dans la construction de mon futur portefeuille.. Votre honneté et votre courage m’ont convaincu
Bonjour,
Désolé sylvain, mais une fois de plus, je ne vois pas les choses comme vous.
Investir, c’est de toutes façons spéculer quelque soit le niveau où l’on rentre.
Vous décidez de rentrer dans le marché maintenant, mais vous vous souvenez de notre petite discussion de la fois dernière, où je disais que le CAC pouvait éventuellement descendre à 4600, et que vous, vous attendiez 4450 pour acheter.
4450 évidemment et pourquoi pas 4200 !
Conclusion, à en vouloir trop, vous n’avez pas eu votre point d’entrée. ( Guillaume nous a dit qu’il achetait Total quand le CAC était vers 4600)
Inversement vous prenez bien plus de risque en achetant à 5400 que à 4600 car rien ne nous dit que l’on ne verra pas à nouveau 4900 par exemple, et la prudence qui est la philosophie du Défi 6% n’implique pas que vous cherchiez à limiter les gains en achetant haut, au prix d’ l’application d’une politique pré-établie.
Le « ça monte donc ça va monter » c’est un raisonnement de conseiller bancaire …
il me semble que vous devriez vous poser la question suivante :
Pourquoi est ce que je décide d’acheter à 5400( afin de le pas rater une hausse comme en 2019) alors que j’aurais pu décider de le faire à 4600 ou 4800 ?
Il n’est pas nécessaire de chercher des explications tarabiscotées : c’est uniquement psychologique. les gens on du mal à acheter à la baisse et à vendre à la hausse.
Cela dit, si vous avez suivi nos discussions de ces derniers jours, Guillaume et moi, sommes confiants quant à la poursuite de la hausse, (essentiellement pour des raisons macroéconomiques) peut être pas tout de suite ( encore que !) mais l’année prochaine.
Défi 6% va donc gagner de l’argent.
Mais, il faudrait songer à se tourner vers l’Asie, (je n’ai pas vu si vous en avez) et se méfier des obligations, si les taux venaient à se tendre un peu en cas de reprise plus forte qu’attendue.
Bonjour Julien,
Je vois que cette hausse du 9 novembre vous a ragaillardi :).
C’est bien d’avoir des convictions mais veillez quand même à ne pas en faire trop. Votre remarque sur les conseillers bancaires est détestable.
Arnaud Sylvain
PS : Il y a 0,5 % du portefeuille investi en actions françaises. Vous comprendrez que le CAC n’est pas ma boussole, comme je vous l’ai d’ailleurs signalé lors de nos derniers échanges.
Effectivement, j’ai moi aussi commencé à désinvestir des obligations il y a environ 2 mois (au sortir de l’été), et à réinvestir assez massivement sur les marchés asiatiques – Chine, Corée, Taiwan, et même Japon – qui semblent bien contrôler l’épidémie de Covid. La croissance paraît fermement repartir de ce côté du monde; et, fait nouveau, une croissance relativement endogène, ou à tout le moins beaucoup moins dépendante des exportations vers l’Europe (heureusement pour eux !) et vers les Etats Unis. C’est pour moi une conviction forte (autrement dit: une spéculation 🙂 ). Mon PEA ne me permettant hélas pas (ou mal) d’investir en trackers Asie, reste l’AV et le contrat de Capi.
Bonjour,
Ce que je trouve le plus intéressant c’est que votre étude montre qu’un placement d’un coup sur votre allocation cible aurait été « meilleur » que votre allocation progressive, et ce bien que nous avons traversé une crise majeure sur la période.
Je vais avoir un peu d’argent à placer et m’interroge sur le fait de tout mettre d’un coup sur ma cible ou un placement progressif sur 6, 12 ou 24 mois. Le placement progressif vous a sans doutes permis de limiter la volatilité (et donc potentiellement la peur panique associée pouvant conduire à de grosses boulettes), mais il a été finalement moins efficace. Ca correspond à des études dont j’ai pu lire les conclusions sur d’autres sites qui disent que sur le long terme l’investissement d’un coup est le plus souvent le meilleur. Elle concluaient aussi qu’au delà de 6 mois le coût d’opportunité manquée devenait trop grand, et que donc 6 mois de lissage était le max à viser. C’est ce que j’ai retenu…
Bonjour Damien,
L’investissement progressif permet de réduire les risques. En conséquence, comme le rendement et le risque sont liés, moins de risque équivaut à moins de rendement. Donc oui, investir en une seule fois est en moyenne plus rentable.
Petite précision quand même, l’allocation cible est construite à partir d’un investissement progressif sur 6 mois, puis sur des versement réguliers de 500 euros par trimestre. C’est ce qui était prévu au départ, et que j’ai modifié plusieurs fois (pour obtenir plus de sécurité mais moins de rendement).
Merci pour cette précision qui a du sens ainsi que pour le partage très intéressant et instructif de votre travail.
pas sûr que Varennes va battre R-Co Valor !!
Tant que les deux progressent, ça me va 😉
Bonsoir Arnaud,
Je vois que vous n’acceptez pas facilement les vérités. il est vrai qu’elles font parfois un peu mal.
les conseillers bancaires d’après mon expérience, œuvrent bien d’avantage pour le bien de la banque que celui du client.
Mais si on ne peut en dire ce qu’on en pense, c’est que c’est peut être pour vous une référence…..
PS : depuis deux mois, j’ai dit à plusieurs reprises (vers la mi septembre) que notre objectif premier serai 5450 sur le CAC (qui faute d’être une boussole est au moins un repère simple que tout le monde peut suivre)
La hausse de la semaine dernière n’a fait que le confirmer et ne m’a en rien surpris.
J’ai dit aussi la semaine dernière que si nous tenions le support 5350- ce qui a été le cas- alors nous aurions 5500/5600
Ce qu’il y a de bien avec le blog, c’est que l’on peut tout vérifier.
Bonsoir Julien,
Vous manquez votre cible car je ne suis pas et je n’ai jamais été conseiller bancaire.
Par ailleurs, peu m’importe que vous ayez tort ou raison, votre remarque sur les conseillers bancaires reste détestable. Elle témoigne d’un mépris qui ne vous honore pas.
Quant à vos convictions sur le CAC40, merci de les partager. Mais de grâce, ne les assénez pas comme des vérités. Cela donne l’impression que vous voulez absolument prouver votre compétence.
Prenez un peu de hauteur, ce n’est pas si important 😉
Merci tout d’abord pour cette rubrique très pédagogique.
Mais je trouve que l’on parle un peu trop ici des niveaux de marché et pas assez des dynamiques économiques, des niveaux de surprises économiques, des conséquences chiffrées secteur par secteur des confinements, etc… Bref, tout cela me paraît un peu trop « spéculateur » et pas assez « investisseur ».
Le spéculateur parie uniquement sur la variation des cours et cherche à tout prix des points d’entrée et de sortie car il est sur le court terme (de quelques semaines à quelques mois disons).
L’investisseur cherche à obtenir la meilleure rentabilité possible à son investissement en fonction du niveau de risque choisi et du temps qui lui est imparti.
De fait les dynamiques économiques ne changeant pas si radicalement que cela dans la courte durée, elles préoccupent beaucoup plus l’investisseur que le spéculateur qui n’en a cure.
Par ailleurs, l’exercice est très périlleux car vous partez sur un profil flexible. Il me semble plus simple d’emmener un client avec soi au travers d’un profil de risque bien établi en amont (prudent 30%/ équilibre 50/ croissance 70 / dynamique 100). Quitte à réajuster cette cible en cours de route en fonction du ressenti du client et de l’avancée de celui-ci dans ses projets ou sa vie.
La gestion en market timing est ce qu’il y a de plus dur. Tout le monde s’y casse les dents sur la durée. Je préfère un profil délimité, toujours investi à 100% de sa capacité, et géré sur le moyen-long terme. Encaisser ses bénéfices quand c’est » relativement haut », réinvestir plus quand c’est » relativement bas », mais ne pas faire croire au client que l’on va savoir détecter « le plus haut » et « le plus bas » d’un marché. Les forums sont remplis de gens qui devraient être multimilliardaires à les écouter et qui pourtant continuent curieusement à venir donner leur avis plutôt que d’aller au golf ou au polo…
Je l’explique à un client ainsi pas plus tard que cet après-midi: on est rentré sur un CAC aux environs de 4600. Le client me disait pourquoi ne pas avoir tout vendu à 6000 et racheté à 3600? Je lui ai dit que ça c’était spéculatif justement. Il cherche juste à maximiser son gain, pas à l’optimiser. Car il prend un risque ce faisant: ne pas investir s’il rate le point bas. Donc oui il y avait possibilité (ultra théorique nous sommes d’accord) de gagner 50% cette année, mais le client en gagne 25 en 4 ans (11/2016). Ça fait du 6%/an (nous sommes sur un PEA). C’est grosso modo la performance d’un panier d’actions monde sur le long terme. S’il veut plus, il risque d’avoir moins surtout 😁
Bonne continuation à tous
Bonjour,
Le commentaire de Rollin Pierre me semble très intéressant, puis qu’il revient une nouvelle fois sur le couple investisseur/ spéculateur et tendrait à laisser penser que les deux sont différents.
Or je pense que ce ne doit pas être la cas si l’on veut gagner en bourse. c’est d’ailleurs le fond de nos discussions avec Arnaud Sylvain.
Tout le monde dit que la bourse est gagnante sur le long terme. Et pour être un vieil investisseur, je sais que c’est loin d’être toujours vrai.
Les marchés sont de plus en plus secoués par des crises récurrentes. nous en avons une maintenant, mais nous en aurons d’autres de plus en plus rapprochées.
Et les investisseurs, ont malheureusement tendance à rentrer dans le marché lorsque celui ci est optimiste, c’est à dire trop tard par rapport à la crise précédente.
le spéculateur pur lui, achète et vend quelle que soit la tendance du marché. c’est en général un professionnel qui tire bien son épingle du jeu. Mais c’est extrêmement stressant. Quasiment impossible à faire pour un particulier.
L’investisseur au contraire, veut dormir sur ses deux oreilles. il a raison, mais rien ne l’empêche de choisir ses points d’entrée et de sortie (car il faut vendre aussi) le mieux possible. Pour cela, il doit avoir une vision globale, savoir comment fonctionne le marché et quels sont les éléments directeurs.
cela se gère non pas que quelques semaines ou mois mais en années.
Par exemple, Pierre nous dit que l’on doit tenir compte des niveaux de marché. il a raison 100 fois. mais le niveau de marché doit aussi s’étudier en fonction de ses vrais moteurs.
Les vrais moteurs du marché tiennent ils compte essentiellement de la bonne santé des entreprises ?
Justement non.
Un peu quand même, mais assez loin derrière les éléments psychologiques, la politique de taux ou les liquidités.
Pourquoi tant de belles entreprises traditionnelles sont elles sous cotées alors qu’elles font de bénéfices et les tech américaines sont au zénith sans en faire parfois du tout ?
C’est parce que les investisseurs y croient ou n’y croient pas !! Parce qu’il y a plein d’argent disponible.
Une fois ces éléments posés, reprenons l ‘exemple de la question posée à Pierre par son client.
Pourquoi ne pas avoir vendu à 6000 ?
la première réponse que me vient à l’esprit, est la suivante : Je sais que suis méchant, mais je n’ai encore jamais vu un conseiller, ou un CGP prendre le Tel pour me dire » vendez, ça va baisser, ou même vendez ça commence à baisser »
le problème est psychologique. On sait acheter on ne sait pas vendre.
Il faut reconnaitre que la démarche est fatigante et difficile. On angoisse de vendre quand ça baisse.
On en vend pas à la hausse car on espère gagner encore plus.
On angoisse encore d’avantage de racheter lorsque tout s’effondre. et effectivement vendre au plus haut et acheter au plus bas n’est quasiment pas possible.
les lecteurs assidus du blog savent que j’ai décroché mon tel pour demander de vendre à 5800 et ensuite de racheter à 3900 environ. je l’ai dit ici pour faire partager mes décisions puisque c’est quand même le sujet du blog, peut être aussi quelque part pour me libérer de la charge émotionnelle induite.
Tout ceci doit être basé sur la réflexion, le ressenti du marché et surtout pas sur la panique personnelle.
Mais on doit le faire pour protéger ses avoirs, car rappelons nous que lorsque le marché baisse de 50%, pour revenir au même niveau il doit remonter de 100%
Revenons aussi sur le « niveau de marché »
si celui ci est complètement sous évalué ( exemple le CAC à 3600) il faut être capable de fermer les yeux et les oreilles, et dire « j’achète »
à condition d’avoir des liquidités naturellement.
Mais évidemment, et je suis d’accord avec Pierre, on ne doit pas faire ce genre d’opération fréquemment. Il faudra attendre la prochaine crise : dans quelques années peut être.
Arnaud Sylvain me reproche de donner une opinion appuyée sur le niveau du CAC( qui reflète aussi les autres places boursières) fréquemment.
je comprends que pour les CGP (nombreux sur le blog) ce ne soit pas si important, puisque leur politique de gestion est d’investir sur le long terme en général, sans se préoccuper les hausses et des baisses qui sont vécues comme des épiphénomènes.
Mais si je me mets dans la peau du client de Pierre, permettez moi de ne pas du tout partager cette opinion.
il est au contraire très important au minimum, de ne pas acheter trop cher.
Éventuellement de savoir vendre si l’on voit que la crise s’annonce. Vendre étant toujours difficile en pareil cas puisque les baisses sont toujours ultra rapides et les hausses très lentes.
Voilà, je continuerai donc à donner mon opinion sur les niveaux et perspectives de marché, parce que je crois que cela peut intéresser certains investisseurs, parce que je suis à peu près le seul à me « mouiller » ici, et que, si vous vérifiez un peu en arrière vous constaterez que je me suis rarement trompé dans le passé.
très bon article et bien rédigé.
belle prescience et alors ! et beaucoup de tripes, bravo !!