– Un Edito écrit par Julien Bonnetouche, notre lecteur particulier passionné de la matière patrimoniale – Un édito écrit comme l’expression d’un questionnement personnel qui est partagé par beaucoup d’entre nous – Il ne s’agit en aucun cas d’un conseil d’investissement.
Comment investir en janvier 2022 ?
Vous l’aurez sans doute remarqué, Les CGP dans leur ensemble ont «le cul entre deux chaises», ils ne semblent pas très à l’aise :
- D’une part ils se doivent de rester optimistes quant à l’avenir, vis à vis des clients ; il y va de leur fonds… de commerces…
- D’autre part, le niveau des marchés aussi bien financiers qu’immobilier les contraint à une certaine prudence !
Je ne parle pas, bien sûr du blogpatrimoine, puisque celui ci ne vend rien d’autre que des conseils.
Mais ce n’est pas le cas du plus grand nombre des CGP, pour lesquels une bonne partie de leur activité commerciale consistent à augmenter le volume de leur clientèle, et du montant global géré, faisant l’objet d’une commission annuelle, ainsi que de frais d’arbitrage.
Beaucoup sur internet, mais pas seulement, entrent dans ce schéma, proposant toute la gamme des produits habituels de la gestion de patrimoine, ainsi que des conseils et tribunes régulières.
Imaginons, que vous veniez récemment de gagner, ou d’hériter d’une importante somme d’argent, et que vous soyez décidé à l’investir. (au lieu de tout claquer opportunément en voyages, restos, pépés ou gigolos de luxe…) 😉 !!
Eh bien autant vous le dire, vous n’arrivez pas dans la période la plus favorable sur le plan décisionnel.
En effet, les grands classiques de l’investissement que sont les marchés actions et obligataires sont dans une phase où il vaut mieux attendre. (sauf si l’on était déjà investi antérieurement en actions).
Je l’ai dit ci dessus, les actions sont au plus haut, après une ascension très rapide….
Les obligations sont tout autant menacées que les actions par une hausse des taux, dont on ne connaît pas encore vraiment l’ampleur, puisque ces derniers dépendent, entre autre choses, de l’inflation future.
Quant au marché immobilier que nous aimons bien en France, là aussi deux écueils se présentent à nous :
- Avec la crise de la covid, certaines habitudes de vie ont changé (le télétravail, le besoin de surfaces à l’air libre), cela à fait progresser un peu rapidement les prix des maisons de campagne et de la province en général.
Qu’en sera t il exactement avec la résolution de la crise ? (proche nous l’espérons). Impossible de le dire pour un secteur qui est toujours un investissement de long terme.
- Dans le même temps, les grandes agglomérations voient leurs prix stagner alors que des mesures visant à contraindre les bailleurs se répandent et se durcissent chaque année un peu plus, au point de les dissuader de ce type d’investissement.
Certains rendement actuels sont nuls. Et puis l’aléa locataires reste un poids..
Par ailleurs les placement sécuritaires en fonds euro eux, ne rapportent plus rien depuis un certain temps déjà. Ce ne peut être qu’un choix transitoire.
Le bitcoin, qui suivait jusque là l’orientation des marchés, subit ces derniers temps une petite désaffection en rapport avec la mise à l’arrêt de serveurs utilisés pour la blockchain au Kazakhstan. (18% des serveurs mondiaux dans ce domaine au milieu des steppes !! alors que beaucoup d’autres se trouvent en Mongolie. Les mineurs de bitcoin semblent particulièrement aimer les terres arides!!)
Cela pourrait il signifier que c’est le moment de se positionner ?
Comme je ne comprends toujours pas à quoi il sert, (à part le blanchiment d’argent) je n’oserai pas donner de conseils là dessus !!
Que faire alors?
Voici trois ou quatre possibilités d’investissement auxquelles je pense dans les circonstances actuelles, et/ou que je qualifierais de solution d’attente, d’ici à ce que la situation s’éclaircisse.
Mais attention : il faut discuter des qualités de chacun de ces placements avec votre CGP indépendant «les yeux dans les yeux». Vous devez exiger toute la clarté possible.
De son côté il doit avoir plusieurs produits de chaque gamme à proposer. Évitez à tous prix les conseillers bancaires qui ne vendent que les produits maison..
En Immobilier, les SCPI :
Certaines SCPI rapportent environ du 4%, 4,5%. Mais ce n’est pas suffisant, il faut regarder la liquidité, la taille, le gérant, qui sont les locataires, et dans quel panel de pays ?
Compte tenu des frais élevés d’entrée, il faudra garder.
Les grandes compagnies d’assurance vie proposent en général des fonds immobilier que l’on peut acheter et vendre à tous moment sans frais. (on aura peut être seulement du 3%,3,5% mais c’est sûr et souple).
Mais attention, le Covid est en train de relancer l’usage de l’immobilier d’entreprise, support d’investissement des SCPI. Ne faudrait-il pas privilégier les nouvelles SCPI qui n’auront pas à gérer la restructuration des investissements passés comme exprimé dans cet article « SCPI : Et si c’était vraiment le bon moment d’investir ?«
Quant à la bourse j’entrevois trois possibilités :
- Des fonds gérés par des compagnies renommées (exemple Rothschild ou encore Carmignac) présentant un indice de risque moyen autour de 4. (cela va de 1 à 7). Il y a des actions, des obligations et d’autres choses à la discrétion du gérant en fonction de ses convictions. C’est ce qu’on appelle de la gestion diversifiées ou encore allocation flexible et on trouve souvent le mot « patrimoine » dans l’intitulé du fonds. L’objectif n’est pas tant la recherche d’un rendement élevé que la perspective d’une gestion du risque et d’une flexibilité qui permet au gérant de s’adapter à l’évolution du marché.
- Des produits structurés qui vont offrir un rendement intéressant mais partiel en échange d’une garantie du capital variable selon l’évolution future des marchés. Des produits structurés bloqués pendant 5 à 8 ans. Attention certains d’entre eux ne garantissent pas le capital !!
- Des fonds obligataires indexés sur l’inflation, (qui a un certain avenir quoi qu’en disent les banquiers centraux) dont il faut être en mesure de sortir si possible sans trop de frais malgré tout, si celle ci diminue plus rapidement que prévu.
Conserver des liquidités même si cela ne rapporte rien. Et puis on verra ….
Nous devons garder à l’esprit que l’on devra se positionner directement sur les marchés actions à un moment ou un autre.
Cette liste est non exhaustive et correspond à quelques arbitrages partiels que j’ai pu réaliser récemment.
Nous sommes à l’écoute des commentateurs du blog qui ont peut être des idées (non commerciales), quelques pépites ( aurifères ou non) à conseiller sur ce sujet.
A suivre.
Bonjour
Il ne me semble pas avoir vu d’information sur le crowdfunding immobilier dans vos articles. Pourtant cela peut présenter une diversification intéressante avec des plateformes sérieuses. (exemple j’utilise depuis 2019 Raizers, pas encore de défaut, )
Exemple rendement brut autour de 10% brut, soit 7% net (après PFU). durée moyenne autour de 24 mois.
Possibilité d’investir sur différents projets pour répartir les risques.
Bien sur ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et ce ne peut être qu’une part du patrimoine global.
OK pour le rendement, mais quelle protection sur le capital ?
Aucune.
Dans toutes les opérations, il y a des garanties telles que hypothèque de premier rang, caution personnelle, garantie à première demande.
De plus si on multiplie les investissements, on répartit le risque.
A noter que la fiscalité est nettement plus attrayante que les SCPI, pas de coûts d’acquisition et imposition au PFU plus avantageuse que le barème à partir de la tranche d’imposition 30%, et les sommes ne sont bloquées qu’environ 2 ans (voire moins pour certains cas, ou remboursement avant terme).
Comme indiqué plus haut, il ne faut bien sur pas tout investir dans ce type de placement, mais cela reste vrai pour tous les placements. (j’ai aussi des SCPI)
Le crowfunding immobilier comme le crowfunding en général, c’est inciter le particulier qui n’y connait rien à preter à des entités auxquelles les banques ne prêtent pas.
POurquoi pas.
Sauf que le particulier lambda n’a aucune connaissance, pas le moindre début du début d’une idée sur le supplément de rendement qu’il va exiger de l’emprunteur pour couvrir ses pertes (et non pas ses risques, je parle bien de perte) en capital.
Le second point est que la plupart des plateformes ne font pas d’argent, donc le modèle n’est pas mature.
Le troisième point que je vois est que tout ceci se passe en période euphorique ou tout le monde a de l’argent à preter et personne ne sait preter a plus de 0%. C’est très très provisoire et jamais vu dans l’histoire;
Je ne suis pas CGP mais je ne vois pas comment un CGP pourrait conseiller le crowfunding, fut-il immobilier comme un des piliers de l’investissement de manière pérenne.
Le crowfounding à remplacé le bon vieux prêt hypothécaire entre particulier fait chez le notaire.
En soi c’est une excellente chose.
Après, c’est au préteur d’apprécier la valeur de la garantie. et sa garantie a lui c’est quand il la détient directement lui même et qu’elle est privilégiée.
La question a se poser est simple: « si ça capote , comment je récupère mon pognon. » Le reste n’est que bavardage.
« c’est inciter le particulier qui n’y connait rien à preter à des entités auxquelles les banques ne prêtent pas. »
C’est un peu faux. Dans 90% des cas, le crowdfunding immobilier vient en complément d’une banque (80% du projet financé par la banque, 20% en fonds propres, dont une partie en crowdfunding). D’ailleurs, quand le projet me paraît correct, autant qu’il n’y ait pas de banque au milieu, elle sera prioritaire sur les garanties.
Quand au modèle et à la pérennité, comme je le dis plus bas, le dénouement en 2022 des opérations financées en 2020 va être un bon indicateur.
Au sujet des bilans de la 30aine de pf de crowdfunding immo, effectivement, peu d’informations. Les plus grosses recrutent à tour de bras, se diversifient, sont rachetées ou ont été rachetées par de grands groupes, ça doit donc bien aller. A 4-8% de frais par projet, ça le fait. Les plus petites proposent de bons projets bien ficelés, déjà en majorité commercialisés, ou « faciles », donc ça ira bien pour elles aussi si elles ne veulent pas trop vite grossir. Pour d’autres, qui commencent à accumuler les projets en retard, mon avis est plus négatif.
Si la banque ne prête que 80 pour ce qui vaut 100 c’est qu’elle sait elle que en cas de procédure, elle ne récupère pas 100.
Les particuliers qui prêtent 20 en cas de problème eux ne récupèreront évidemment rien, d’autant que les frais de procédure pour 20 sont identiques aux frais de procédure pour 80 dont pour eux sil ils y allaient ils paieraient 4 fois plus cher.
Tant qu’il n’y a pas eu de coup de grisou tout est beau.
Je rappelle que l’histoire des premières SCPi n’a pas été une partie de plaisir mais ca date de 50 ans donc tout le monde oublie.
Je n’ai jamais vu de projet immobilier financé à 100% par une banque. Sinon, la notion de fonds propres n’existerait pas.
S’il n’y avait pas de risque, il n’y aurait pas 8-12% de rendement 🙂. Je prends mon risque en connaissance de cause. Chaque investisseur un peu averti a une grille de critères qui le guide dans son choix.
Loin de moi l’idée de faire croire que le CF est un long fleuve tranquille. L’immobilier, c’est pas le monde des Bisounours. Mais je trouve, aujourd’hui encore, des projets sur lesquels j’accepte de prendre un risque et de perdre mon capital, en échange d’un bon rendement.
Et, clairement, il n’y a pas assez de recul pour évaluer la pérennité du modèle.
Bonjour, concernant les SCPI, pourquoi pas quelques belles SCPI européennes (Corum Origin et XL, Pierval Santé) dont la fiscalité est plus faible, leur rendement net de toute fiscalité est encore au dessus de 4% en 2021 (ça a toujours été le cas depuis leur création).
Bonjour,
J’ai aussi du Pierval santé, je pense que c’est un bon choix.
Il est impossible de prédire l’avenir des actions, je pense qu’il faut toujours y investir, en faisant du tri
Investir dans les actions à fort dividende (orange, total…)
Même si le cours baisse, il y aura toujours (normalement) les généreux coupons.
Il y a aussi des actions a fort dividende dont le cours n’est pas remonté à la valeur normale (klépierre), si l’on pense que les gens iront toujours dans les centres commerciaux.
Dans un 1er temps, la réflexion portera à mon sens sur la durée envisagée du placement car la réponse sera fortement différente :
Si vous n’envisagez pas de mobilité professionnelle dans les 2/3 et êtes locataire dans une ville moyenne + : achat de la RP avec pour objectif échéance emprunt > loyer (voir si coût du loyer sur 3 ans = frais notariés+frais agence)
Sinon
A très court terme (1 an), j’irai sur les livrets défiscalisés : livret A et LDDS : certes cela rapporte peu mais c’est sans risque
A court terme (2/3 ans) : pourquoi pas le crowfunding avec des horizons de placement correspondants (prévoir une sécurité de 6 mois entre fin du placement et retour des fonds) ==> Attention au choix de la plateforme et aux garanties offertes. (Kiwai à la caisse-epargne par exemple mais souvent sur délais plus longs)
A moyen terme (5 ans) : produits structurés et placements obligataires
A long terme (8/10 ans) : GFF ==> la crise montre que l’on manque de bois donc la valeur devrait croître (pas moins sous peine de perdre avantage fiscal)
A très long terme (<15 ans) : PEA (bourse est haute – attention à la correction probable) , SCPI (marché se restructure – il y aura des perdants) , Immobilier en direct (le lieu, le lieu et le lieu)
Les livrets « sans risque » … a part celui non négligeable de se faire « chyprer » ses capitaux.
Que veut dire » chyprer » ses capitaux? Merci de votre attention.
Cela fait référence à ce qui s’est passé à Chypre en 2013 : blocage des capitaux, interdiction des retraits, avec une inflation galopante : https://www.google.com/amp/s/www.lesechos.fr/amp/250626
Et vous aurez remarqué la consonance avec chiper.
Merci beaucoup pour cette explication qui me permet de comprendre le sens de votre commentaire.
Livret à 0,5% de rendement, inflation à 2%.
Et ils osent dire que capital et intérêts sont garantis.
Le capital est garanti et les intérêts sont garantis oui.
Ou est le problème?
Les emprunteurs qui ont des prêts a 1% sont dans la même situation, ils vont restituer aux banquiers de l’argent plutot défraichi,non?
Le capital est garanti de se déprécier 😤😭
Voili :-)))
Bonjour Julien
« Comme je ne comprends toujours pas à quoi il sert, (à part le blanchiment d’argent) »
En fait la part de transactions « argent sale » ne cesse de baisser, et se situe désormais sous les 1%. Mais je ne sais toujours pas si le bitcoin a un avenir.
Poncif: https://medium.com/@AlexStach/manuel-de-survie-dans-la-jungle-des-poncifs-anti-bitcoin-version-longue-523e381745ff
Exemples de cas d’usage: https://odysee.com/@grandanglecrypto:4/hyper-bitcoinisation,-toxicit%C3%A9-des:4
Oui, c’est bien ça : « Si l’on se trouve dans un pays de l’OCDE, qu’on est bancarisé, que les virements fonctionnent bien, que la monnaie locale est stable, alors Bitcoin, pour l’instant, peut sembler peu compétitif face aux monnaies traditionnelles sur sa dimension de paiement. »
Quand à son rôle de valeur refuge, je reste dubitatif, tant la valeur du bitcoin est volatile malgré un stock fixe et connu.
Mais après tout, comme indiqué dans le texte, tout est question d’acceptation sociale.
Quant à la vidéo (trop longue et trop verseuse), en fait le gars parle surtout de blokchain non ?.
Je suis d’accord. Ne pas confondre le potentiel énorme de la blockchain … et le prix du bitcoin
Tout à fait. Il parle surtout de Bitcoin comme moyen de sécurisation de transactions avec preuves irréfutables dans le temps pour une traçabilité transparente. Son prix n’est pas un sujet car les monnaies fiat se dévaluent donc il augmente. Il faut se projeter dans des écosystèmes où bitcoin sera « le » moyen d’échange non-inflationniste, donc plus d’intérêt de le convertir.
Se projeter dans une économie déflationniste ?
Belle perspective.
Depuis que Jack Ma (Alibaba) a déclaré en nov 2017 ne pas être fan du bitcoin mais intéressé par les technologies derrière le bitcoin (aka blockchain), tout le monde répète en boucle que la blockchain a du potentiel et aura l’effet d’une révolution comparable d’internet.
1) Il existe non pas 1 blockchain mais des milliers et il en existera des millions au rythme ou nous allons. Dans laquelle avoir confiance?
2) une coupure de courant bien placée et pshiittt une ou plusieurs blockchains explosent
3) actuellement les fournisseurs de plateformes blockchains se gavent des commissions pour chaque transaction inscrite. Les gogos payent.
4) le coup énergétique est énorme
5) la crypto des blockchains est bien fragile face à l’arrivée des ordi quantiques. Clé 2048 bits cassée en 2019. Le pire est en approche. Donc quand un état pourra se payer le décryptage et la modif d’une blockchain, vous ferez quoi de vos certificats de propriété ainsi modifiés ?
En attendant cela fait jaser et on peut en profiter.
On va avoir toutes les réponses rapidements, avec le e-yuan qui est bientot pret, et on saura les inconvénients et els avantages.
Je ne pense pas que toute block-chain soit une immense conso d’énergie, ce qui est vrai pour le minage du bitcoin n’est pas vrai pour les les block-chain qu’on commence à utiliser dans l’alimentaire.
Je ne comprends pas ‘les plateformes de block-chain’. La block-chain, c’est une technique, il n’y a pas besoin de plateformes, mais d’un ensemble diffus de calculateurs.
POur ma part j’attends la block-chain pour d’autres usages, tel la suppression d’une partie du travail et du point de passage obligé des notaires.
C’est une technique et il existe presque autant de techniques (codes, outils) que de cryptomonnaies ou autres. Et chacun peut en créer une chaine de blocs si cela vous intéresse à partir de techno en open source. Donc vous allez faire une plateforme (site web en gros) pour vendre l’accès à votre chaine de blocs (je sais c’est moins sexy que blockchains).
Mais comme votre voisin de palier peut en faire une autre allez savoir si la votre sera la plus longue ?
Enfin, les blocs créés avec la techno Etherum, même avec 100 fois moins de conso par inscription que Bitcoin, restent 4 à 10 fois supérieurs à celui d’une transaction dans une base de donnée même répartie mais ok bien moindre que devoir faire travailler tout un cabinet de notaires, rendez-vous etc. Quoique de plus en plus d’actes sont numériques dans des bases de données communes.
En tant que CGP indépendant, je proposerai le processus suivant::
-Faire un audit patrimonial. il a a peut être des dettes à payer?…
-Appétence au risque? prudent, équilibré, ou offensif?
-âge? si on a 20 ans ou 80 ans, on n’investit pas pareil,…
-objectif? complément de revenus, valoriser un patrimoine, transmettre,…?
Perso, j’ai 40 ans, ayant un profil offensif, et si demain je reçois 100k, j’invertirai dans :
30% SCPI (par ex corum , vendome, … dans une AV),
50% en actions dans mon PEA et mon cpte titre. Avec une diversification sectorielle, géographique, en y mettant des actions a dividendes aristocrates tel que coca, cola, mcdo, entreprises liées à blockhaine style Miscrostrategy, the riot,……)
5% en crypto. je suis persuadé que cest l’équivalent de l’internet il y a 20 ans, je pense qu’il faut être dans le train et qu’il y a de belles opportunités d’investissements et d’usages (par ex sorare,…),
15% en AV (en gestion pilotée et plutôt en unité de compte)
ET je rajouterai une autre chose:
ne pas oublier de se faire plaisir: Aimez vous l’art, les voiture de collections, le vin,… ? l’investissement plaisir, ca existe aussi 🙂
Perso si j’investis dans une ou plusieurs bonnes caisses de vin, il m’est impossible de penser à faire un profit ultérieurement…je ne résiste pas au plaisir de boire une bonne bouteille avec des copains…du coup, je dépense plus que je n’investis ;)…faut dire qu’on boit beaucoup (évidemment c’est une plaisanterie et toute ressemblance avec la réalité ne serait que pure fiction 🙂 )
Vous l’achetez en 2021et la buvez en 2021, c’est une dépense.
Vous la buvez en 2022, c’est un investissement:-)
@Philippe
« , Immobilier en direct (le lieu, le lieu et le lieu) »
Avec le discours ambiant actuel sur ces vilains vieux(>65ans) multi-proprietaires qui détiennent plus de 5 ou plus de 10 appartements à louer et qu’ils appellent des rentiers, et qu’il va falloir taxer(Hausse de l’IFI être autre), je ne vois plus beaucoup d’avenir pour l’immobilier locatif. Ce qui est drôle (façon de parler) c’est que les multi-proprietaires avant s’appelaient des Institutionnels : Banques, Cie d’assurances,etc…, qui eux se sont dégagés de ce marché à partir des années 80 car la rentabilité n’était plus assez élevée pour eux. Maintenant l’état veut qu’ils reviennent sur le marché pour mieux tout contrôler je pense.
Conclusion dans le contexte décrit par Julien je ne vois que la bourse ou les SCPI pour les années à venir.
@ badtimes
Vous évoquez une hausse de l’IFI pour les propriétaires de biens locatifs et vous écrivez ensuite »Conclusion dans le contexte décrit par Julien je ne vois que la bourse ou les SCPI pour les années à venir. »…mais sauf erreur de ma part les valeurs de parts de SCPI sont à inclure dans la base taxable de l’IFI .
Par contre si on évoque la diversification et la dilution du risque locatif, je vous rejoins pleinement.
Idem pour certaines SCPI Européennes (notamment allemandes) dont la fiscalité « ir » est plus avantageuse et dont les revenus sont en plus exemptés de Prélèvements sociaux.
Je n’ai pas fait le pas mais j’y songe…
Je connais des gens qui ont investi et gèrent eux même des logements de vacances et qui sont très contents des exonérations de 71% sur les revenus qu’ils perçoivent.
@fred
« Par contre si on évoque la diversification et la dilution du risque locatif, je vous rejoins pleinement. »
Oui c’est dans ce sens que j’évoquais ces deux propositions. Je suis en réflexion de remanier une partie de mon immobilier détenu en directe.
Bonjour
« pourquoi pas le crowfunding »
Le financement de micro-entreprises type crowdlending, sans moi, je ne suis pas philanthrope.
Le crowdfunding immobilier, je pratique depuis 2018. Effectivement, rendement attrayant. Pour ma part, 9,3 % bruts, soit 6,5% net-net. Aucun défaut. Pour le moment. 🙂.
On est plusieurs à constater une baisse des rendements offerts, une moins bonne qualité des dossiers (encore plus mauvaise, diront certains), moins de promotion immo, plus de marchands de bien, plus de refinancement, plus de financement corporate,…
Les projets arrivant à échéance en 2022 vont être un vrai révélateur de la solidité des plateformes et de leurs modèles économiques.
N’est-il pas plus intéressant de solder tout ou partie de ses emprunts de façon à acquérir une certaine indépendance financière ?
De profiter de cet argent pour monter un projet, se mettre à son compte, …
Investir dans une voiture de collection dont la valeur ne fera que monter, voir dans quelques montres Suisses.
Ou faire une donation à ses enfants ou leur ouvrir un contrat d’AV par exemple.
100 K€ représente une belle somme mais celle-ci n’aura pas la même valeur pour tout le monde suivant l’âge, la situation familiale/géographique, etc…
Autant à 30 ans cette somme m’aurait fait gagner du temps, autant à bientôt 50 ans cette même somme ne changerait pas radicalement ma façon de vivre, à part si je mise tout sur 4/5 cryptos en devenir et que je deviens millionnaire 🙂
Bonjour,
Si vous avez des emprunts récents, à taux bas, c’est à dire en dessous de l’inflation actuelle (et peut-être future), je vous conseille de les conserver. L’assurance que vous payez dessus, c’est un peu une assurance vie qui peut effacer le coût de l’empunt pour vos héritiés.
Faire une donation est une bonne idée. Mais vu les commentaires sur ce blog, mieux vaut créer une entreprise de rénovation/isolation d’immeuble, il y a un gros marché à prendre 🙂 C’est peut-être cela l’opportunité de toutes ces lois sur la rénovation énergétique.
Bien entendu je parle d’emprunt à des taux supérieurs à ceux qu’on connait actuellement.
Il y a un autre aspect a prendre en compte, les restriction d’attribution des crédits.
Par exemple vous ne savez pas si demain vous aurez toujours votre job pour faire un emprunt.
Il peut être plus intéressant de tenir que de courir.
En résumé :
L’immobilier direct est à éviter
La SCPI permet de faire de l’immobilier mais attention à la fiscalité
La bourse pour le long terme
Des placements atypiques (cryptos, CF, GFF….) pour diversifier
Et bien moi Mr j’envisage d’investir dans des franchises éprouvée au Japon avec un copain français sur place, du tangible, un excellent rendement, une diversification, un investissement en Yen quand l’€ et l’USD sont des devises à fuir,
Investir dans un pays dont la population vieillit, dans une devise qui me semble pouvoir poser un problème de change qu’il faut donc assumer (c’est bien de gagner 5% par an mais si on se prend 20% de baisse du au change)et en passant par un ‘copain’, comment dire.
Je rappelle le proverbe, quand on prête à un ami on perd son argent et son ami. Il vaut mieux laisser l’argent en dehors de la sphère familiale et amicale sauf à investir en prenant les risques qui vont avec.
Donc oui si il s’agit d’investissement, non si il s’agit pour Mme Michu de placer 100 000 euros.
Je n’ai pas dit que je passais avec un copain mais que j’investis AVEC un copain via une société commune dans laquelle nous sommes à 50/50.
De plus la franchise est gérée par le franchiseur. Nous deux nous sommes uniquement investisseur.
Pour ce qui est de la devise je vous laisse conserver vos € et la croyance que vous semblez avoir en cette devise sans avenir.
Donc c’est de l’investissement pas du placement. quand on parle de placer 100 000 euros, ce n’est pas la cas. A moins que vous ne cherchiez à ‘placer’ un deal.
Pour ce qui est de l’euro, ce n’était pas trop le sujet, mais bon, c’ets apparemment la devise avec laquelle nous vivons et depuis 20 ans elle n’a pas trop mal performé, mais … vous allez nous en apprendre sans doute…
Il n’est pas nécessaire d’etre très averti pour deviner ce qui arrive à une devise dont la masse monétaire augmente sans cesse au dela de la croissance du PIB.
L’histoire est très claire à ce sujet.
Certes, de l’inflation, et on y arrive, mais du moment que les placements et les dépenses sont faites dans la même devise, l’effet est moins délétère, et si l’on va sur ce point, j’aimerais vous entendre parler du franc suisse, et d’autres devises plutot que uniquement d’un pays dont la population diminue de 1 millions d’habitants chaque année.
Sinon on va supposer que ce n’est pas la raison principale de votre investissement au Japon.
Le franc suisse monte et va continuer de monter en face de l’euro, qui est pénalisé par les pays du sud de l’Europe.
le dollar aussi devrait s’apprécier, avec des taux plus hauts que l’euro.
Pour ce dernier il y a cependant une limite de soutenabilité vers la parité.
Bonjour adnstep,
Je crois avoir compris que le bitcoin présentait d’avantage d’intérêt dans les zones hors OCDE, là où les monnaies et les régimes politiques sont instables, en apportant un peu plus de sécurité aux échanges voire à la thésaurisation.
Je ne serais pas étonné que dans ces régions le blanchiment soit à la hauteur des magouilles, et de la corruption.
Dans ce cas, dès qu’un e-dollar sera proposé, le bitcoin risque de dépérir.
Pour ma part je n’ai toujours pas compris pourquoi en des temps ou l’on s’intéresse a mieux et moins dépenser d’énergie, on dépense deja quelques pour mille de l’énergie mondiale à miner des crypto-monnaies.
Outre le problème de fond, on tombe sur des problèmes pratiques (voir le Kazaksthan et le Kosovo après la chine et la Suède) pour parler aussi d’une immense volatilité qui n’a d’autre source que la spéculation.
L’idée de base était sympathique mais le monde des crypto d’aujourd’hui est fou.
Moi je trouve cela sexy un bitcoin : regardez cette belle suite de caractères : e1e4baab89f3a32518a88c31bc87f618f76673e2cc77ab2127b7afd
C’est pas de l’art ça ???
Sinon, pour gagner des sous dans les cryptomonnaies, le plus sûr c’est d’en créer une. Il y a en plus de 15 000, ce ne doit pas être trop difficile. Ensuite faire un peu de buzz autour et vous trouverez bien quelques fadas pour les acheter !
+1 EAGH7858558FS89200DH2LDNCX8782JDOZS6CPODXUS 🙂
La première chose à faire c’est de sortir la plus grande partie de son patrimoine de la zone € d’une part car cette devise va se déprécier de plus en plus face aux autres (USD excepté) et que d’autre part un contrôle des changes vous empêchera de sortir vos capitaux lorsque l’€ perdra gravement de la valeur.
Et n’oubliez pas que le jour ou il y aura l’€ numérique les crypo ont de fortes chances de disparaitre car elles pourraient bien être interdites. Vous ne pourrez plus alors changer vos € en crypto pour éviter la baisse (ce que font les turques actuellement)
Puisque tous les pays risques de voir leur devise se déprécier (même les US ), vous pouvez toujours tout convertir en Marscoin, la monnaie martienne 🙂 le pire c’est qu’elle existe !
Sinon une autre solution c’est l’or, même si on n’en parle pas souvent sur ce blog. En 1971, il suffisait de 35$ pour acheter une once d’or, aujourd’hui on est proche des 2000 !
Sur les marchés actions, qui sont effectivement élevés actuellement, je privilégie depuis septembre les produits structurés à rendement élevé (plus de 8%) et maturité courte (3 ans, avec possibilité de remboursement au bout de 6 mois ou un an si le cours du sous-jacent est au dessus de la valeur de départ). En choisissant des sous-jacents « tendance » (banques qui profitent de la hausse des taux actuels) ou qui sont au plus bas (cies aériennes, tourisme, par exemple), on a une bonne chance de faire du 8 à 10%, voire 14% avant impôt sur un an sur ces lignes, dans un contexte de marché globalement élevé où les indices ont peu de chances de réaliser cette performance. Il y a également des valeurs en retard (internet chinois) qui méritent qu’on s’y intéresse. L’immobilier locatif ne me parait intéressant qu’en LMNP dans des villes à forte demande, ou en SCPI logistiques, ou à l’étranger hors UE si on connait bien le pays. Je ne touche pas aux cryptos qui constituent pour moi un champ de pure spéculation, ni au crowdfunding vu sa faible antériorité.
Bonjour Abrium,
pouvez vous nous citer le nom du produit structuré dont vous parlez, et parait particulièrement intéressant.
Quel est le risque en capital ?
La SG au Luxembourg (mais çà doit être possible en France, y compris dans une autre banque) me propose des Phoenix Plus, qui sont des obligations émises par l’émetteur (qui est la SG ou une autre banque), dont les conditions de coupon et de remboursement sont basées sur l’évolution d’un ou plusieurs sous-jacents, qui sont des actions ou des indices. La maturité de ces produits va de 1 an à 5 ans. Pendant la période de vie du produit, une constatation de la valeur du sous-jacent est faite périodiquement (trimestriellement, semestriellement, annuellement) à la date de versement théorique du coupon. La valeur de départ du sous-jacent est sa valeur cotée à la date d’émission du produit. Une barrière est définie par rapport à cette valeur de départ, généralement 30% au dessous.
Si, à la date de constatation, le sous -jacent cote entre la barrière et la valeur initiale, le coupon promis est versé.
Si, à la date de constatation, le sous-jacent cote au dessus de la valeur de départ, le coupon est versé et le produit remboursé.
Si, à la date de constatation (sauf la dernière), le sous-jacent cote au dessous de la barrière, le coupon n’est pas versé. Si à la dernière date de constatation, le sous-jacent cote au dessous de la barrière, le produit est remboursé en sous-jacents avec la décote (donc risque en capital de 30%).
Enfin, les coupons non versés à une date de constatation n sont versés à une date de constatation ultérieure si, à cette date ultérieure, le sous-jacent cote au dessus de la barrière. Les coupons non versés sont donc rattrapables.
Ce type de produit, dans la conjoncture actuelle, est très intéressant quand il a une maturité courte (un an) et concerne des sous-jacents solides (genre les banques à l’heure actuelle) ou des sous-jacents fragilisés par la crise (genre les valeurs du tourisme). On peut trouver du 8-9% sur les premiers (j’en ai un par exemple sur Deutsche Bank) et du 11-12% sur les seconds (j’en ai un sur Easyjet). Le risque, si çà marche trop bien, c’est d’être remboursé prématurément (au bout de 3 mois si coupon trimestriel, 6 mois si coupon semestriel). Quand çà merde (remboursement de 70% en sous-jacents à la clôture du produit), on finit en général par se rattraper car le sous-jacent, qui est toujours une grosse capi, finit toujours par se rattraper, surtout si c’est une valeur cyclique. J’ai ainsi 60000 € d’actions Arcelor en portefeuille, qui sont le produit d’une Phoenix Plus Arcelor qui a mal tourné il y a 3 ans mais qui cartonnent aujourd’hui. La hausse de l’action Arcelor, depuis 3 ans, a largement compensé ma perte en capital au remboursement du produit structuré. Statistiquement, pour moi (je les choisis), le PS finit bien 8 fois sur 10 à la date de maturité. La 9ème fois, c’est le cas Arcelor (finit bien quelque temps après). La 10ème fois, c’est le nanar, et j’encaisse ma perte en revendant les actions (j’ai eu un cas avec ING). En période de marché non surévalué, je choisis des maturités plus longues (3 ans mais jamais 5 ans)
Merci pour toutes ces précisions
Bonjour,
Avec 100K€, je créé une SAS immo. J’achèterai des appartements avec cet apport de 100K et des prêts sur 25 ans. J’aurai une balance nulle (même s’il y a un bénéfice, ce sera ré-injecté pour des travaux de l’appartement ou de l’immeuble). Je me retrouverai après 25 ans avec une rente de retraite et des appartements 100% payés.
Voici le plan 🙂
Les produits structurés sont montés par des matheux diplômés des plus grandes écoles en commençant par l’X. Je vous en parle car j’ai eu l’occasion de travailler dans une société de gestion qui avait parmi ses clients plusieurs salariés de grandes banques qui justement concevaient ces fameux produits structurés. Il gagnaient plusieurs millions d’euros par an en raison des sommes plus que rondelettes qu’ils faisaient gagner à leur banque avec ces produits. Ces Messieurs avaient un profil d’investisseur de bon père de famille, surtout pas des spéculateurs. Car quand on gagne autant la priorité c’est la conservation et le développement on ne cherche pas à faire fortune c’est en cours en continuant ainsi. Ils s’arrêtent généralement de travailler vers 45 ans. Alors forcément on leur demande pourquoi diable n’investissent pas dans ces fameux produits structurés qu’ils connaissent mieux que tout le monde. La réponse est claire. Ce sont des produits faits pour enrichir la banque et pas l’investisseur qui n’est jamais en capacité à comprendre sa probabilité de gain. Vous comprenez alors que ce ne sont que des attrape nigauds.