Ras le bol du discours pessimiste et décliniste. Fini la stagnation séculaire et l’idée que les générations futures ne connaîtront plus jamais la croissance économique. Une fois n’est pas coutume, je vous propose aujourd’hui un dose d’optimiste : Et si nous étions au début d’une période de forte croissance économique.
Cette idée saugrenue et à contre courant est avancée par l’économiste Nicolas BOUZOU dans une chronique pour le journal les échos « Ces barbares qui sont notre avenir« .
Nicolas BOUZOU de nous explique que le monde est probablement à un tournant de son histoire économique. L’économie mondiale est dans une phase de mutation comme elle l’est tout les 60 à 70 ans.
Cette mutation de l’économie n’est pas effrayante, elle est au contraire une rare occasion qu’il ne faut pas laisser passer. Bien évidemment l’innovation est décevante et il est difficile d’en percevoir l’utilité réelle pour l’économie. Mais n’oublions pas que la diffusion de l’innovation est lente. Nicolas BOUZOU poursuit en expliquant « De la même façon que certains ricanent aujourd’hui devant les promesses de la Google Car, des drones ou des robots chirurgicaux, d’autres se moquaient au début du XXe siècle de l’automobile, chère et pas encore plus rapide que le fiacre à chevaux !«
Le cycle de destruction créatrice de schumpeter… Une opportunité à saisir!
Vous connaissez le cycle de destruction créatrice de schumpeter. Nous sommes dans une phase délicate du cycle, la destruction de l’emploi et de l’économie est massive, la création d’emploi et de valeur n’est pas encore à la hauteur.
Uber, Airbnb, Blablacar, Amazon, Apple, détruisent des secteurs entiers de l’économie sans pour le moment créer suffisamment de nouveaux emplois. Faut il freiner ces innovation pour protéger ces de l’économie menacés par l’innovation! Ou au contraire, encourager les initiatives et les investissements pour accélérer la diffusion de l’innovation et percevoir enfin les bienfaits pour la croissance, l’économie et le peuple.
Nicolas BOUZOU de continuer en expliquant que « depuis cinq siècles on nous refait le coup. Les copieurs-relieurs-enlumineurs avaient alerté le gouvernement français sur cet Allemand (déjà…), Gutenberg, qui allait tuer l’emploi dans le livre. Et les fabricants de chandelles de protester contre les producteurs d’ampoules, et les exploitants de fiacre contre les vendeurs de voitures… »
La suite vous la connaissez, c’est au contraire celui qui ne s’est pas saisi de l’innovation verra décliner son économie.
Uber, Airbnb, blablacar, Une création de valeur qu’on ne peut quantifier avec nos outils de l’ancienne économie
Affirmer que cette nouvelle économie collaborative est destructrice de valeur ajoutée et d’emploi n’est pas forcément vrai. Par contre, nous ne sommes pas capable de quantifier ses conséquences avec nos filtres et schémas de pensée actuels.
Par exemple, Nicolas BOUZOU explique : « Oui, Uber détruit des emplois aujourd’hui chez les taxis, et Airbnb dans les hôtels. Mais être économiste, c’est être capable de discerner ce qui se voit ET ce qui ne se voit pas. Ce qu’on ne voit pas, c’est que l’argent perçu par les hôtes d’Airbnb ne disparaît pas, mais est réintégré dans le circuit économique. Ce qu’on ne voit pas, c’est que les clients d’Airbnb vont plus au musée ou au restaurant que les autres. »
La fin du salariat, signe d’une mutation de l’économie et de l’émergence d’un nouveau rapport de production ?
Enfin, Nicolas BOUZOU revient sur les rapports de production est expliquant que chaque vague d’innovation à la base d’un nouveau rapport de production : « La machine à vapeur a débouché sur le salariat, les NBPIC (nanotechnologies, biotechnologies, impression 3D – 3D Printing -, intelligence artificielle – cognitivité) donnent l’emploi indépendant. Le salariat consistait en une aliénation par rapport aux détenteurs de capitaux financiers, mais aussi une libération par rapport à son village d’origine, à la religion, à ses parents. L’emploi indépendant aliène aux clients, mais libère de l’entreprise bureaucratique.«
Bravo Nicolas BOUZOU, Merci pour cette vision !
Maintenant, vous savez ce qu’il vous reste à faire : Innovez !