Brexit, montée du populisme en Europe, Trump, guerre commerciale, … sont autant de faits qui semblent confirmer l’idée selon laquelle nous entrons dans une phase de démondialisation / déglobalisation.
Le dernier Alternative Économiques en fait même sa une ce mois ci : « Mondialisation, le coup d’arrêt »
La mondialisation s’est accompagnée d’une forte baisse de l’inflation … la démondialisation va t’elle s’accompagner d’une inflation plus forte ?
C’est toute la question ! Faut il croire qu’aux mêmes causes, les mêmes effets ? La désinflation qui a accompagnée la mondialisation depuis 30 ans … va t’elle devenir hausse de l’inflation en cas de démondialisation ?
La hausse des droits de douanes aux frontières américaines et les répercutions en chaînes dans tous les autres pays du monde ne peut elle pas être analysé comme source d’inflation ?
Les relocalisations qui accompagnent la démondialisation n’est elle pas source d’une hausse tendancielle des prix ?
La prise en compte du coût écologique du transport des marchandises aura t’elle pour conséquence une hausse des frais de transport ? et donc des prix ?
Plus globalement, le détricotage de la mondialisation n’est elle pas inévitablement source d’une augmentation des prix ?
A suivre avec beaucoup d’attention, d’autant plus que l’inflation est la solution pour résoudre la question du surendettement des états.
La gestion de patrimoine, c’est essayer de comprendre les tendances à long terme. Il ne s’agit pas d’analyser les chiffres mois, après mois, … mais de comprendre les enjeux à 20 ans.
Cette question de l’inflation est majeure … notamment dans un contexte ou les taux de crédit immobilier sont actuellement très faibles et déjà inférieurs à l’inflation ! Une remontée de l’inflation à moyen terme confortera encore davantage cette opportunité que nous vous décrivons dans cet article « Une prochaine forte hausse des prix de l’immobilier grâce aux taux de crédit immobilier inférieurs à l’inflation ? » https://www.leblogpatrimoine.com/immobilier/prix/une-prochaine-forte-hausse-des-prix-de-limmobilier-grace-aux-taux-de-credit-immobilier-inferieurs-a-linflation.html
Alternatives Economiques cherche à tout prix à distiller des pensées utopiques en cassant tout ce qui se rapproche de près ou de loin au sale méchant capitaliste. Déjà que les prévisions à 1 an sont difficiles, pourquoi s’appuyer sur leurs prévisions à 20 ans ?
Peut être préféreez vous Le Monde ?
« La démondialisation est en marche : nous vivons la fin d’un cycle d’expansion des échanges » https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/06/07/la-demondialisation-est-en-marche-nous-vivons-la-fin-d-un-cycle-d-expansion-des-echanges_5311082_3234.html
Que « le Monde » soit au diapason de « Alternatives Eco » n’a rien d’étonnant. Maintenant rêver de la mondialisation comme support à une croissance tranquille, pas certain que cela ait encore du sens. Qui attend des politiques argent et bonheur sur des dizaines d’années ? Encore des dogmes et utopies dans un monde tout simplement chaotique, uncertain et c’est peut-être mieux ainsi.
Si vous prenez Le Monde pour un journal sérieux dans ses previsions….. ils ont soutenu toutes les perversions marxistes ,même les pires ,ils sont trés altermondialiste compatibles .quant à l’écologie …quand les écolos nous racontaient ,dans les années 70 que nous allions avoir en France le climat du Canada ils étaient là ,maintenant ils sont passés à l’inondation planétaire
la mondialisation est incontournable , elle a créé des milliards de clients et redistribué les cartes de la vision du monde hors de l’Europe .Le pouvoir d’achat des consommateurs français n’ a pu tenir que grâce aux importations à bas prix ..et oui les salaires ont peu augmenté mais beaucoup d’articles importés ont compensé.( vérifiant ainsi la théorie de Bastiat sur le commerce ) et je ne parle pas des prix des voyages ..les français sont passés de spectateurs des avions à Orly à passagers ..
Maintenant si nous sortons de l’UE pour n’avoir plus l’euro qui serait trop cher et responsable de notre non compétitivité , nous aurons la double peine
1/ voir les prix des marchandises importées s’envoler à quand l’essence à à 8 euros le litre
2/et être obligé quand même de de réduire la voilure sur le coût de fonctionnement public du made in France
A défaut , devoir de dévaluer en permanence avec l’essence à 10 euro puis à 15 etc..
« 1) voir les prix des marchandises importées s’envoler à quand l’essence à à 8 euros le litre »
Certes, mais compte tenu que l’essence est taxée à plus de 260%, il devient « relativement » facile de diminuer le prix final en baissant simplement les taxes, si par ailleurs, du fait de la compétitivité retrouvée, l’état aura plus de revenus, avec la TVA notamment … plus des économies sur la dépense publique qui sont dans tous les cas indispensables.
Le phénomène prioritaire des 20 prochaines années sera la lutte contre la pollution, que nous le voulions ou non, cela va entraîner une baisse et une relocalisation de la consommation, donc de la production. Je vois plus un impact déflationniste qu’inflationniste.
Au contraire, la tendance à la relocalisation et la consommation locale sont des tendances inflationnistes. On réduit la tendance à faire produire dans les pays ou la main d’oeuvre est peu onéreuse pour faire produire dans nos pays à la main d’œuvre plus couteuse.
Enfin la lutte contre la pollution … va probablement réduire la consommation en volume … mais peut être pas en prix ! Moins … mais plus cher
Votre jugement me semble erroné. En effet quand un groupe, une entreprise relocalise dans son pays, c’est que soit elle y trouve un intérêt économique (sinon pourquoi le ferait-elle ?), le cas le plus courant, soit en cas d’incertitude ou d’insécurité dans le pays de délocalisation.
Donc si elle y trouve un intérêt économique (meilleure compétitivité, moins de fiscalité et de contraintes, change favorable, vision positive de l’avenir, souplesse politique, etc..) c’est donc que les produits ne seront globalement pas plus chers à produire, donc à priori, ceci n’est pas facteur d’inflation.
Par ailleurs, les pays où la main d’oeuvre n’est pas onéreuse comme vous dites, ont pour objectif d’améliorer leur croissance et aussi le bien être de leur population notamment en augmentant les salaires de leurs travailleurs qui font qu’au bout de quelques décennies leur compétitivité en prend un coup et la délocalisation des pays dits développés en déflation voire récession pour la majorité a beaucoup moins d’intérêt . L’exemple de la Chine est suffisamment parlant.
https://fr.express.live/2017/02/28/salaire-horaire-ouvrier-chinois/
S’agissant de la lutte contre la pollution, je n’y vois pas un effet de volume mais plutôt l’innovation qui fera consommer et vivre différemment.
L’exemple de la voiture électrique ou hybride est parlant il n’y aura pas moins de voitures dans 20 ans, mais plus d’électriques et hybrides, qui plus est autonomes et paramétrées pour consommer moins (accélérations modérées, récup énergie en cas de freinage ou ralentissement, coefficient de pénétration dans l’air, etc…) ou encore l’hyperloop, la viande artificielle, maisons domotisées, …
Ou alors on rend la relocalisation obligatoire en intégrant le coût caché du transport via une taxe carbone qui augmente le prix des produits importés et fabriqués après de multiples trajets …
Rendre la relocalisation « obligatoire » ce ne serait plus la France, pays dit de liberté – même si elle est fortement menacée- mais une dictature! Et une remise en cause fondamentale du commerce mondial.
« on rend la relocalisation obligatoire en intégrant le coût caché du transport ». Tout à fait d’accord, mais on se heurte toujours au même problème: pour qu’une telle disposition soit efficace et ne crée pas de distorsions de concurrence, il faudrait l’appliquer sur le plan mondial. Et comme actuellement on n’arrive même plus à s’entendre sur la couleur du ciel quand il fait beau…
Merci pour vos remarques. D’accord pour la MO, mais elle sera de moins en moins nécessaire. Quant aux matières premières comme le pétrole, l’huile de palme, l’acier,… , si la consommation baisse, les producteurs vont avoir tendance à baisser leurs prix et la relocalisation va faire baisser les prix de transport.
Peut-être, ce qu’il va se passer, c’est que les impôts augmenteront encore, mais ce n’est pas visible dans l’inflation.
Impôts pas visible dans l inflation ?? Ah bon ? Les impôts ne se retrouvent pas dans les prix ?
Je ne suis pas un expert, mais je crois que les impôts ne sont pas inclus dans l’indice INSEE. Que certains Impots soient pris en compte de manière indirecte, c’est possible, mais si la taxe foncière augmente ou l’IR, par exemple, je pense que cela n’a pas d’impact. Par contre, les impôts entraînent une baisse du revenu disponibles des ménages et ont par ricochet, un effet déflationniste. Si quelqu’un peut apporter des précisions, ce serait très intéressant.
faut lire Bastiat, si vous imposez une vache ce n ‘est pas elle qui paiera …
si vous taxez les entreprises c’est vous qui paierez ( par les prix ou par la perte d’emplois ),si vous taxez les particuliers ça baissera la demande certes mais vous ne savez pas comment réagiront les particuliers (endettement supplémentaire , déplacement de la consommation et les conséquences qui en découleront: déjà le simple déplacement de la perception des impôts en 2019 sera plein d’enseignements)
il n’ y aura pas de démondialisation .Si je me trompe ( fort possible ) alors nous aurons une augmentation massive de nos prix internes puisque nous sommes, vu nos dépenses publiques insensées pratiquement incapables de produire quoi que ce soit dans une équation prix/qualité acceptable par les acheteurs (d’ou la fuite vers les productions marquetées » haut de gamme » mais il n’y a pas la masse en France pour acheter tous les produits Hauts gamme ,bios et cie et si nous déclenchions une guerre protectionniste pourquoi voulez vous que le salut viennes étrangers?)
Tout protectionnisme, toute dévaluation massive produiront une stagflation colossale mais c’est quand les français marcheront dedans qu’ils sauront et encore..ça sera la faute des autres ( c’est déjà leurs fautes)
Assurance vie : Une clause bénéficiaire au profit des enfants pour payer les droits de succession.
Suite à cet article, j’ai demandé à mon assureur de prendre en compte cette clause après l’avoir adaptée à mon cas particulier. Après presque trois mois d’attente, j’ai eu une réponse négative de l’assureur car il ne sera pas en mesure de savoir quels seront les droits de succession à payer par mes enfants. Il apporte également les précisions suivantes :
« Il convient de rappeler que l’assureur est tenu à des obligations réglementaires sur les délais de règlement des capitaux au décès de l’assuré.
Notamment, l’article L.132-23-1 du code des assurances dispose concernant le délai de règlement des prestations : « L’entreprise d’assurance dispose d’un délai de quinze jours, après réception de l’avis de décès et de sa prise de connaissance des coordonnées du bénéficiaire ou au terme prévu pour le contrat, afin de demander au bénéficiaire du contrat d’assurance sur la vie de lui fournir l’ensemble des pièces nécessaires au paiement.
A réception de ces pièces, l’entreprise d’assurance verse, dans un délai qui ne peut excéder un mois, le capital ou la rente garantis au bénéficiaire du contrat d’assurance sur la vie. »
C est d une mauvaise foi absolue..vous pourrez vérifier en temps utile le jésuitisme des assureurs pour garder l argent le plus longtemps possible
On entend effectivement des voix qui prônent la démondialisation cherchant prétextes dans les montées relatives -pour ne pas dire marginales- des partis populistes qui se taillent quelques succès grâce aux migrants de tous poils.
Je les soupçonne fort de ne pas d’avoir un œil objectif sur la situation mondiale réelle, et de se saisir de tout élément plaidant en faveur de leurs opinions (politiques en général) qui comme le dit Philippe ci dessus sont plutôt de gauche.
Pour eux la mondialisation ce serait bien si c’était l’internationale socialiste, mais pas le libéralisme mondialisé. A l’évidence, un repli sur les territoires nationaux, faciliterait grandement l’usage de leur arme favorite, à savoir la lutte des classes, alors que dans la mondialisation telle qu’elle se présente, on leur explique gentiment qu’ils doivent d’abord rentrer en compétition avec plus pauvres qu’eux.
il saute aux yeux, que compte tenu de l’évolution technologique, la mondialisation actuelle ne peut faire machine arrière. Le défi est d’autant plus grand que jusques là les tentatives de ce type ont échoué, et bien sur cela est hautement déstabilisant.
Le pire dans tout ça c’est sans doute le défi migratoire.
il n’y a aura pas de démondialisation, il y aura juste une correction des dérives de la mondialisation. Car, tout le monde tombe sur Trump, mais il est vrai qu’il est complètement anormal d’avoir un déficit de 200 milliards de dollards, entre 2 partenaires commerciaux, que sont l’Amérique et la Chine. De même, les excédents commerciaux au profit de l’allemagne, au détriment de ses PARTENAIRES Européens n’a pas lieu d’être, . Si un pays veut exporter, il doit importer aussi dans les mêmes proportions. Si les traités commerciaux ne conviennent pas à certains pays, comme l’allemagne, ou la Chine, qui veulent exporter plus qu’ils n’importent ( et de fait bafouer les autres qui sont pourtant des PARTENAIRES), ils devraient se retirer d’eux mêmes de tout traité commercial. Mais si ils n’y a pas déficit commercial entre partenaires, la mondialisation devrait se poursuivre sans encombre
Les déséquilibres entre import et export sont théoriquement corrigés par les variations des taux de change, à condition que tout le monde applique la même régle. Or la Chine a une politique de taux de change administrée et en Europe, il n’y aura pas de convergence économique sans intégration et l’euro avantage surtout l’allemagne. Dans ce contexte, seules les barrières douanières peuvent corriger les écarts. Le problème paraît donc plus politique qu’économique.
Non ce n’est pas politique plus qu’économique, c’est le problème et vous l’avez dit de l’EURO monnaie unique de pays qui ont des niveaux et des constructions économiques différentes !
Il y’a 2 manières de traiter le problème
1/copier le modèle le plus efficace et le battre cela suppose une remise en cause totale du
Modèle français
2/sortir de leuro pour dévaluer cad présenter l addition en une seule fois aux français ce qui laisse intact le problème sous jacent de la compétitivité et donc soit on changera quand même le modèle issu de la seconde guerre mondiale soit on continuera et donc inéluctablement on re dévaluera et ainsi de suite
3/ l’arrivée possible/probable d’une nouvelle monnaie mondiale avec un certain nombre de caractéristiques incitatifs à la confiance(*)- capable de détrôner le dollar- et l’adhésion progressive des états dont ceux de l’Europe .
(*) -raccordés à des actifs tangibles,
– non manipulable,
– création monétaire réglementée et limitée,
– ….
Bonjour Michel,
La voie actuelle choisie est l’amélioration progressive des économies les plus faibles en Europe.
Tout est loin d’être résolu, mais l’Espagne, la Grèce, le Portugal, et aussi la France sont plutôt orientées dans ce sens.
L’Italie est un cas en peu particulier, car très endettée,
mais avec un industrie forte et une dette essentiellement détenue pas les résidents italiens.
On voit bien que le choix fait est le maintien dans l’Euro au prix d’un certain nombre d’efforts.
Tout cela demande du temps bien sur.
Tant que la communauté internationale jugera ces efforts positifs, l’euro tiendra le coup.
« Tant que la communauté internationale jugera ces efforts positifs, l’euro tiendra le coup. »
Et les problèmes continueront de s’empiler jusqu’au chaos final ou en stagflation…
L’Euro n’est pas le problème de l’Italie uniquement, c’est le pb de 15 pays sur 19 dont la France ! Aujourd’HUI, si vous enlevez l’Allemagne, le Luxembourg, la Finlande voire l’Irlande et les Pays Bas, les autres pays traînent ce boulet qu’est l’Euro !
Le temps à mon humble avis n’y fera rien sinon amplifier le phénomène avec tous les (nouveaux) problèmes en corollaire.
heu …Julien un exemple la mairie de Paris est passée d’une dette de 1milliard d’euros en 2001 à 6 milliards en 2018 tout cela sans aucune efficacité de la dépense publique et entend bien accélérer dans l’arrosage électoral avant les élections si on prend les régions ça continue à dépenser l’argent des contribuables….
peut on continuer ainsi? il parait que oui on ne rembourse pas les dettes…
la non compétitivité France enZ one Euro devrait interpeller tout le monde non?
C’est certain , nous ne rembourserons jamais la dette publique, du moins pas directement.
Un jour oui, il faudra la régler peut être sous forme d’inflation, ou d’une manière nouvelle que nous n’avons peut être pas encore expérimentée.
Mais ce sera surement différent du passé de par la nature des blocs économique dominants qui vous le voyez bien sont différemment exposés que les anciens états nation (économiquement parlant)
Toutes nos discussions avec Michel portent sur ce point : je vois la grande crise beaucoup plus tard que lui. en tous cas pas dans les 5 à 10 années à venir.
ben moi je pense que la question identitaire va faire exploser tout cela bien plus rapidement..mais bon seul l’avenir tranchera
A moins que ce soit la hausse des taux d’intérêts sur ces dettes devenues insurmontables- Article:
« Un monde sans gravité et sans intérêt
Dans le courrier électronique de ce matin :
»
Nous nous demandions si vous accepteriez […] de prendre la parole sur nos pages. En traitant par exemple l’un des sujets suivants : pourquoi ne parle-t-on plus de la dette publique ? »
Le journal Les Echos du 20 juin rend compte pour sa part d’un sondage réalisé par OpinionWay, « Les Français et l’économie : le signal d’alarme est tiré ».
Des étudiants qui trouvent qu’on ne parle plus de dette publique et un sondage surprenant qui montre que deux Français sur trois s’intéressent à l’économie mais n’y comprennent rien ! Quel est le lien ?
C’est « culturel » comme on dit de nos jours. Dans les pays où la culture économique et financière est encore correcte, comme en Allemagne et dans les pays anglo-saxons, on parle beaucoup de dette publique. On s’en inquiète.
On en parle moins en France mais il y a aussi une explication. Une dette n’est pesante que si on vous demande de la rembourser « intérêt et principal, foi d’animal », aurait dit La Fontaine qui avait écrit La Cigale et la Fourmi pour éduquer le Dauphin.
Il se trouve que nous avons une banque centrale qui a fait que la dette, sans avoir été allégée, et bien au contraire puisqu’elle s’est alourdie, n’est plus du tout pesante.
Pour sauver l’euro, la monnaie fiduciaire commune, Mario Draghi a fait tout ce qu’il fallait.
Les intérêts de la dette sont devenus nuls ou presque. Dans ces conditions, toujours plus de dette ne pose pas de problème. A 0% d’intérêt, combien songeriez-vous à emprunter ? « Tout ce qu’il vous faudra », me direz-vous avec bon sens.
Encore faudrait-il trouver un benêt qui accepte de vous prêter sans vouloir toucher des intérêts. Aucun problème là encore. Mario Draghi achète la dette lorsque que les investisseurs institutionnels (banques, assureurs, Etats) renâclent.
Dans ces conditions, la dette peut sans inconvénient devenir… infinie.
Plus personne ne s’en soucie. Tout au moins en France.
Encore une fois, ailleurs, c’est un peu différent. Même la Banque des règlements internationaux, 2 000 milliards d’euros de fausse monnaie plus tard, trouve que « ça commence à bien faire ». Les Echos du jour :
« La Banque des règlements internationaux (BRI) n’a jamais caché sa défiance à l’égard des politiques non conventionnelles déployées depuis des années par les grands instituts monétaires. A l’occasion de la présentation de son rapport annuel, celle que l’on considère comme la ‘banque centrale des banques centrales’ a enfoncé le clou.
‘Nous devons normaliser les politiques et le faire avec fermeté’, a déclaré Claudio Borio, responsable du département économique de l’organisation bâloise dirigée par Agustín Carstens. »
Si les banques centrales n’interviennent plus, les taux d’intérêt vont monter. La dette deviendra douloureuse à porter. Les créanciers vont s’inquiéter même de retrouver le principal, l’argent prêté. On reparlera de la dette.
La culture scientifique des Français est encore considérée comme bonne, contrairement à la culture économique.
Disons donc que les taux d’intérêt représentent la gravité et la dette la masse.
Les banquiers centraux, alchimistes monétaires, ont créé un état artificiel d’apesanteur et imaginé une autre planète, un monde fantaisiste qui gravite, loin, très loin de l’économie réelle. Un monde d’argent gratuit, de crédit gratuit où la dette ne pèse rien.
Mais si la gravité reprend le dessus, l’atterrissage va être rude, très rude…
Les 2 300 milliards d’euros de dette française ne nous coûteront plus 42 milliards d’euros par an. Ils nous en coûteront le triple, soit la moitié des recettes fiscales actuelles de l’Etat.
Même ceux qui ne comprennent rien à l’économie, qui pensent qu’on peut recevoir plus que ce qu’on donne et que l’argent gratuit fait des miracles, vont finir par s’apercevoir qu’il y a un problème de dette publique et surtout de dépenses publiques.
Freddy,
Parfaitement d’accord avec vous, la crise migratoire avec une population africaine qui va doubler d’ici la fin du siècle est un danger. Déjà avec ce que nous connaissons aujourd’hui …….
Mais pour qu’il y ait conflagration, il faut une crise économique avec des difficultés réelles. Or avec l’enrichissement progressif du monde ce n’est pas le cas. Pas comme dans les années 30 par exemple.
c’est cela qui me fait dire que nous avons encore un peu de temps devant nous.
Le timing est essentiel, car avoir raison trop tôt c’est avoir tort en matière d’investissements!!
L’éclatement de la bulle internet à la fin des années 1990 au triomphe des GAFA en est un bel exemple.
Michel,
vous lisez trop !! ça vous chauffe l’esprit !!
Julien,
Je suis curieux de nature et je lis pas mal c’est un fait !
Mais … pour que ça me chauffe l’esprit, comme vous dites, il me faudrait plus qu’un blog ou s’expriment, entre autres, des idéologues de l’optimiste sans réalisme !
Julien, lisez, comprenez et projetez-vous sur le « fond » plutôt que de vous laisser séduire par la forme et votre imagination angélique.
Cordialement
Julien vous avez adhérer chez Mélenchon????
Oui si Michel vient avec moi !! Car il faut un intellectuel pour traduire ce que Melanchon raconte ??
Lisez ses livres !
Perso, j’en ai lu un il y a quelques années et depuis je fuis ses idées, c’est à ce moment (plus mes lectures sur le monde économique et de la finance) que je suis passé de politiquement neutre avec légère tendance socialiste à démocrate libéral entrepreneur !
Ceci étant, Mélanchon a une grande culture économique et financière mais à mauvais escient – dommage !
Cordialement
ou va l’ argent
https://www.contrepoints.org/2016/09/15/265830-capitaux-verts-francais-rouge