Entre deux mondes
Nous ne sommes pas sortis du monde d’avant ni de la pandémie, et nous ne sommes pas encore entrés dans le monde d’après.
Nous sommes dans cette zone, baignée d’espoirs, mais aussi d’incertitudes sur le possible, tout en commençant à cerner de mieux en mieux le nécessaire afin que le monde d’après soit mieux armé pour les crises à venir.
La réindustrialisation :
Nous en avons tous compris la nécessité avec la crise.
On sait que l’on ne va pas tout relocaliser. Mais quelle part, quels secteurs développera t’on ?
Saura-t-on y mettre les capitaux nécessaires ?
Bruno Lemaire est à la tâche… et il se donne vraiment paraît-il, mais le vrai patron n’est il pas le consommateur ?
S’il manque d’idées, il pourra toujours demander à A. Montebourg !!!
Le marché du travail.
D’un côté, beaucoup de gens ne sont pas vraiment pressés de revenir au bureau. Le télétravail semble bien s’imposer comme une nouvelle organisation du travail (cf. « Du présentiel au distanciel, la révolution silencieuse du travail« )
Une étude de la CGT publiée hier est riche d’enseignements – surtout si on garde en tête le positionnement politique des idées de la CGT :
« Malgré des conditions dégradées,le télétravail est plébiscité comme vecteur de temps libéré et d’autonomie au travail. Il répond en effet « à une forte aspiration à l’autonomie et permet à 71% des répondants d’avoir davantage de souplesse sur leurs horaires et de gagner ainsi une meilleure articulation des temps.
Conclusion logique, « presque toutes les personnes interrogées souhaitent continuer à télétravailler mais pas à temps plein ». Enfin, « 70% des répondants s’estiment plus efficaces », ce qui confirme les gains de productivité attestés par certaines études.
L’enquête démontre une forte augmentation du temps, de la charge et de l’intensité du travail des salariés en télétravail.«
Source : Télétravail : ce qu’il faut retenir de l’étude de la CGT, qui pointe les inconvénients de ce nouveau mode d’organisation
Le télétravail serait-il en train de faire sauter les 35h ? Voilà qui pourrait être une excellente nouvelle pour la productivité et plus globalement pour notre capacité à construire la croissance économique de l’après Covid-19.
De l’autre le nombre de création d’entreprises explose ( microentreprises essentiellement) ce qui traduit une volonté d’aller de l’avant.
Et puis les formations ont plutôt tendance à piétiner, les classements scolaires sont pitoyables, alors que l’on sait que les métiers de demain seront presque tous technologiques.
Des difficultés de recrutement qui explosent !
Au final, les entreprises peinent à recruter. Entre les salariés qui ont profité de la pause autorisée par le Covid pour changer de métier et se reconvertir et ceux qui ne veulent plus accepter les contraintes d’un travail pénible, aux horaires incompatibles avec une vie personnelle stable pour un salaire de misère, les entreprises peinent à trouver de la main d’œuvre.
Bref, beaucoup trop de salariés trouvent confortable de ne pas travailler comme avant et aimerait bien ne pas devoir y revenir.
Résultat : Il faut trouver le moyen de séduire et convaincre les salariés de venir travailler et de s’investir dans la création de richesse. Hausse des salaires ? flexibilité sur l’organisation du travail ? télétravail élargie ? Réforme du chômage ? Baisse des aides et de l’assistanat qui offre le choix de ne pas travailler pour manger ?
Probablement, un peu de tout ça.
L’inflation.
l’inflation occupe actuellement les esprits des opérateurs de marchés.
La pénurie de matières premières, ainsi que de matériels indispensables aux industries ( ça va des boulons, du bois, et aux semi-conducteurs) crée une sorte d’entonnoir embouteillé, qui selon la loi de l’offre et de la demande pousse les prix à la hausse.
Les salaires aussi sont concernés, tant au bas de l’échelle des professions que l’on pourrait qualifier d’exploitées ( enseignants, infirmiers…) qu’au milieu ( bâtiment, serveurs…) ou en haut de l’échelle ( spécialistes informatiques…)
Et ce n’est donc pas pour rien que les politiques ne perdant jamais l’occasion de la démagogie plaident pour une augmentation de 10 % ou plus … Ce sont-ils posés la question d’une incidence de cette augmentation des salaires sur l’inflation ?
Mais ils connaissent mieux la politique que l’économie !!!
Heureusement, les présidents de banques centrales nous disent que l’inflation, tout comme les facteurs qui la génèrent actuellement, sont transitoires.
Ils ont certainement raison, puisque l’inflation tendancielle est à la baisse sur le long terme, les transports maritimes finiront par se fluidifier, et la Chine, même si elle se referme sur elle-même pour des raisons déjà expliquées ici sur le blog, devra pour sa survie continuer à exporter chez nous de la déflation en même temps que des objets à bas coûts.
Et puis il n’y a pas que la Chine, tous ses voisins orientaux, actuellement en difficultés avec le variant delta, devront eux aussi, reprendre leurs productions.
Mais, la réindustrialisation, le développement durable ne sont ils pas des facteurs inflationnistes qui pourraient remettre en cause cette tendance déflationniste ? Qu’en sera t’il dans 5 ans ?
Croissance économique
Parfois, je me demande si la situation suivante, et actuelle des USA, est possible durablement :
- Une croissance 2021 à 7 %
- Une inflation 2021 à 4,5 %
- Des taux 10 ans à 1,30 % avec des taux courts à 0,25 %
C’est en tout cas une situation idyllique : Les taux bas boostent la croissance, et en même temps, l’inflation fait payer l’endettement des états aux rentiers et aux épargnants. C’est l’euthanasie des épargnants qui finance la croissance économique boostée au taux bas.
Chez nous c’est la même chose en plus petit bien sûr :
- Croissance 2021 : 5 %
- Inflation 2 %
- Taux d’intérêt autour de zéro
La banque de France prévoit (hélas) un retour à une croissance à 2 % pour 2023… avec sûrement une inflation à 1,5 % et des taux toujours à 0. Ce qui reste tout de même une prévision confortable.
Aux États-Unis, il est assez probable que l’on cherchera à maintenir cette progressivité forte (taux, inflation, croissance) le plus longtemps possible, d’autant plus que les américains font payer aux autres leur endettement.
En Europe, les choses sont un peu différentes, dans la mesure où tout dépend de l’Allemagne et des pays du nord.
Les anticipations politiques montrent cependant que le sacro-saint dogme de la stabilité allemande a du plomb dans l’aile, et cela, quel que soit le futur gouvernement d’après Merkel.( verts et socialistes ont le vent en poupe)
Je crois qu’ils n’ont pas le choix, pour des raisons multiples, auxquelles viennent de se rajouter le repli sur soi Chinois, obligeant l’industrie allemande à réorienter ses marchés vers l’Europe ( du sud)
Pensez-vous comme moi que nous en sortirons par le haut ?
La route est encore longue, mais ne sommes nous pas sur le bon chemin ?
Le ( n’importe)quoi qu’il en coute a été une erreur majeure. Comprenez bien , aider de façon dosée , ciblée et responsable les entreprises pour éviter une casse massive ;no problemo. Mais asperger le tissus economique d’argent « gratuit » à tel point que les faillites « normales » ont reculé comme jamais , cela a été une erreur majeure. Nos compatriotes ( salariés mais aussi non salariés) vivent dans l’illusion que l’on peut ne pas travailler et très bien en vivre.
Nous sommes très loin du sursaut salutaire qui aurait pu démarrer si tout le monde avait été mis en face de notre réalité. Les plans qui commencent à arriver ressemblent trait pour trait aux plans habituels réservés à des habitués de la délivrance et de la reception de subventions ( projets PME à plus de 2 millions d’ €, termes pompeux » CIRCULAR 4.0″ …). Pendant ce temps là , le conteneur 40 pieds chine vers europe est passé de 2000 $ à 15 000 $ ( si ça c’est pas de l’inflation ! )
+1 – Quand, en 2022 voire 2023, il va falloir rembourser ou ne plus être biberonner avec le faux argent étatique, les tendances haussières et les ++++ vont se transformer en —- puissance 10 !
C’est bien Guillaume de nous décrire le chemin idéal vers le monde d’après ! Mais qui aura le courage politique de prendre les mesures adéquates pour l’emprunter? Si vous en voyez un poindre à l’horizon alors je serai comme vous dans le camp des optimistes, mais j’ai bien peur que l’on reste tous dans le camp des naïfs.
Celui qui tient le plus la route est, à mon avis, Michel Barnier mais le chemin sera long et difficile pour arriver au bout !!!!
Barnier vient, en effet, de décrocher le pompon :
« Les propos de Michel Barnier contre la justice européenne créent la stupéfaction
L’ancien Commissaire européen, désormais candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle 2022, s’en est pris aux instances judiciaires européennes, estimant qu’une « souveraineté juridique » était nécessaire, notamment sur la question des migrations. Des propos qui ont surpris de la part de l’ex-négociateur du Brexit. »
https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/primaire-droite/les-propos-de-michel-barnier-contre-la-justice-europeenne-creent-la-stupefaction-840d1f38-1235-11ec-84d3-417c4bbbaa2c
Un beau retournement de veste dans la plus pure tradition. Ou alors, c’est l’air de la campagne française qui lui fait retrouver ses esprits.
Pour la crédibilité, par contre, on repassera.
Ceci dit, celui qui connait le mieux les rouages internes de l’ennemi est le mieux à même de l’abattre.
L’immigration sera un sinon LE SUJET principal des élections 2022.
Barnier l’a bien compris lui qui a négocié le Brexit dont la cause principale de ce détachement était justement l’immigration en GB!
Donc il se place dans le sens du vent et là, à défaut de crédibilité que vous semblez mettre en cause, il saura faire beaucoup, (très) beaucoup d’émules. C’est comme cela que ça marche la politique…. électorale. On en reparlera en mars/ avril prochain, voire peut-être plus tôt s’il y a des primaires à droite.
Bon après si vous avez un autre nom ????
Franchement vous avez lu le livre de Mr Barnier sur le brexit ?
Je l’ai bien lu et j’en retire une certitude : Les Anglais ont obtenu beaucoup plus que ce qu’ils ont « accordé ». Mr Barnier a baissé la culotte de l’Europe devant les exigences anglaises !
Et en plus les anglais remettent aujourd’hui en question le peu qu’ils ont donné.
Et avec un résultat aussi pitoyable, Mr Barnier se présente pour la présidence française !
Il a le bagou et une cohorte de jeunes diplomés de l’ENA pour l’aider, mais il n’a pas les épaules !
Non, je n’ai pas lu le livre et peut-être avez-vous raison sur le résultat de ce processus long, coûteux et très difficile (*) tant les sujets (politiques et économiques) étaient contradictoires et risqués en termes de perte, chacun essayant de ramener le maximum de couverture à soi.
Cependant la question posée par Mauvais temps (Badtimes) était:
» Si vous en voyez un poindre à l’horizon alors je serai comme vous dans le camp des optimistes, mais j’ai bien peur que l’on reste tous dans le camp des naïfs ».
Mr Barnier sans préjuger de ses capacités (?) à diriger un pays comme la France a les avantages:
un de part sa posture posée et son attitude calme d’inspirer une certaine confiance aux électeurs, notamment ceux qui nez veulent plus de Macon et Cie, deux de n’avoir pas de casserole (connue en tout cas) aux fesses, trois d’avoir une expérience européenne que n’ont aucun des autres candidats, quatre de n’avoir que peu d’opposant, à droite d’abords mais même à gauche voire même aux extrêmes, cinq le seul, à mon sens d’être en mesure d’inquiéter Macron, six les Français semblent avoir enfin compris que l’homme providentiel n’est pas de ce temps et qu’il va falloir choisir le « moins mauvais » et enfin sept, probablement le plus important en 2022, il souhaite voir notre immigration suspendue pendant 5 ans,!
Pour ma part, je ne voterai pas pour lui car je suis un adepte de la démocratie (semi) directe, mais ça c’est une autre affaire
(*) https://www.lesechos.fr/idees-debats/livres/brexit-les-precieuses-lecons-de-michel-barnier-1317082
« Hausse des salaires, flexibilité sur l’organisation du travail, télétravail élargie, Réforme du chômage, Baisse des aides et de l’assistanat qui offre le choix de ne pas travailler pour manger »
GUILLAUME PRESIDENT!! 🙂
Tout le monde félicite Guillaume, mais c’est Julien Bonnetouche qui a écrit le papier !
+1
Effectivement!!
JULIEN PRESIDENT!!!
Pour les trop rapide comme moi, il faudrait rajouter le nom de l’auteur en bas d’article….
😉
En fait, sans vouloir donner l’impression de remonter la couverture…
Cette phrase, c’est moi qui l’ai ajoutée au texte de notre ami Julien.
Dans les faits, julien écrit l’article. et parfois, j’essaie de le compléter (avec des passages perso et souvent des sources externes pour appuyer l’analyse de Julien), le tout en essayant de ne pas dénaturer l’idée générale qu’il développe.
Ce passage sur le monde du travail (avec le passage sur la CGT) fait partie de ces ajouts
😉
Mais, sinon, je suis assez d’accord : Julien Président !
Bonjour
Mes convictions économiques vous rejoignent souvent.
Je crois néanmoins que notre modèle de croissance est dépendant d’une énergie disponible et bon marché, chose qui est en train de changer.
Une approche plus sectorielle me semble de mise, pour faire fructifier nos patrimoines mais surtout garder un monde vivable !
Bien à vous
L’énergie est encore bon marché (malgré les dernières hausses mais pas aussi spectaculaires que cela) et disponible pour de nombreuses décennies (faut pas écouter ce que disent les journaux ! dixit Ballavoine) pour autant que les investissements nécessaires pour justement la rendre disponible, soient suffisant et qu’on arrête d’occulter ce problème au nom de la sacro sainte idéologie d’écologisme !
A titre d’exemple, après le Sénegal, l’Amérique Latine:
https://www.capital.fr/entreprises-marches/apache-et-total-annoncent-une-decouverte-majeure-1359067
On ne gagne pas une élection en promettant le fouet et les galères pour les récalcitrants.
Par contre on peut promettre de raser gratis demain.
Bonjour à tous,
j’aimerais en profiter pour remercier Guillaume au sujet de son blog.
Les lecteurs et commentateurs réguliers le savent, en dehors des consultations pour conseil, leblogpatrimoine, contrairement à la plupart des autres sites de nature similaire, ne cherche pas à « racoler » des clients pour leur vendre des produits financiers, sur lesquels le CGP est rémunéré.
Tous les articles publiés, le sont gratuitement et uniquement à titre informatif, ( pour beaucoup d’entre eux, il s’agit d’une approche équilibrée et juridique extrêmement utile, accessible au plus grand nombre sur la manière de gérer son patrimoine)
Ils sont d’ailleurs très lus, puisque leblogpatrimoine compte je crois environ 10 millions de visiteurs chaque année.
Pour ma part, je propose de temps en temps à Guillaume, des sujets économiques plus généraux qui me paraissent aller dans le sens de l’esprit du blog, fondés sur l’ expérience personnelle de ma longue vie d’investisseur, au cours de laquelle j’ai commis de nombreuses erreurs, que je ne commettrais plus aujourd’hui.
Mon but est, outre la réflexion personnelle à laquelle je m’astreint, de faire partager ma vision d’une manière désintéressée, d’alimenter les discussions, et d’anticiper autant que possible des transformations profondes qui se jouent en matière de gestion de patrimoine.
Cette démarche serait impossible sur un blog à but commercial où l’on privilégie souvent le miroir aux alouettes à l’optimisme raisonné.
Il y a encore beaucoup de barrières psychologiques à franchir semble t il, puisque par exemple, l’énorme majorité des français, est encore très ( trop) largement investi en fond euro, qui ne manqueront pas de se dévaloriser à l’avenir.
Vous pensez donc qu’à court et moyen terme, les obligations de l’état ne seront pas mieux rémunérées qu’aujourd’hui ?
@Julien,
Puisque vous êtes l’auteur de ce magnifique article et que vous dites vous-même que vous êtes un investisseur de longue date, comment faites vous pour garder cet optimisme a croire que les actions à mener que vous énumérez puissent se faire: cela ressemble au catalogue parfait que tout homme politique promet de faire et ne réalisent jamais? Pour un « vieux » investisseur gardez vous encore en vous une âme de jeunesse candide pleine d’illusions☺️ Ou bien avez vous des infos secrètes 😉
« Le télétravail serait-il en train de faire sauter les 35h ? »
Télétravail et pointeuse font mauvais ménage et je ne crois pas que les mouchards informatiques soient autorisés en France. Les DRH vont orienter les contrats vers des forfaits jour, si les accords d’entreprise le permettent.
En tout cas, c’est l’avis du DRH de l’Oreal, Benoît Serre.
C’est ça. Demain, tous cadre au forfait et adieu 35h, et même 39h. Cela fait bien longtemps que les entreprises l’ont compris.
En 2021, existe-t’il encore seulement une seule entreprise française qui n’a pas basculé 100 % de ses salariés « autonomes » (cadres bien sur, mais aussi techniciens d’assistance, comptables etc) en forfait jour sans référence horaire ? J’en serait extrêmement surpris.
J’ai au moins un contre exemple : Airbus. Référence horaire annuelle (aux alentours de 1700h si je me souviens bien), et existence de cadres « horaires » et de cadres « non horaires » dans les accords.
« De l’autre le nombre de création d’entreprises explose ( microentreprises essentiellement) ce qui traduit une volonté d’aller de l’avant. »
Ce qui traduit peut-être aussi une précarisation du salariat. C’est le grand retour du journalier ! Mais aujourd’hui on l’appelle auto-entrepreneur, c’est plus classe.
PS : oui, je sais, il existe aussi de vrais micro-entrepreneurs.
« Résultat : Il faut trouver le moyen de séduire et convaincre les salariés de venir travailler et de s’investir dans la création de richesse. Hausse des salaires ? flexibilité sur l’organisation du travail ? Télétravail élargi ? Réforme du chômage ? Baisse des aides et de l’assistanat qui offre le choix de ne pas travailler pour manger ?
Probablement, un peu de tout ça. »
C’est dans le programme électoral de qui, ça 😉.
Bon, tant qu’on reste dans le vague, ça n’engage à rien.
Moi, je suis pour l’augmentation de salaire des classes moyennes, dès que la situation économique le permettra. 😁.
Ne nous leurrons pas. S’il y a augmentation de salaire pilotée par l’état, ou baisse des cotisations sociales des salariés et des entreprises, ce seront les autres qui paieront. Les autres, ce sont les investisseurs et les retraités aisés.
« Et ce n’est donc pas pour rien que les politiques ne perdant jamais l’occasion de la démagogie plaident pour une augmentation de 10 % ou plus … Ce sont-ils posés la question d’une incidence de cette augmentation des salaires sur l’inflation ?
Mais ils connaissent mieux la politique que l’économie !!! »
Ils ne savaient pas qu’ils ne pouvaient pas le faire, alors ils l’ont fait.
(Mark Twain, à peu près. Mais je ne crois pas que c’est cette citation soit bien à propos avec nos zélites politiques)
Un petit résumé sur la situation actuelle est passée plutôt pas mal tourné , mais ce qui serait intéressant c’est d’avoir un pronostic pour la suite !!
Bonjour,
Je vous suggère de jeter un œil au dernier sondage sur l’état de la France (challenge harris) de septembre.
https://www.challenges.fr/france/enquete-sur-letat-de-la-france-les-francais-sont-inquiets-mais-pas-en-colere_778717
l’inquiétude prédomine, et ils ont du mal à apprécier les réalités économiques sur bon nombre de sujets, même si l’on note un changement positif dans la confiance qu’ils octroient aux entreprises.
89% par exemple, pensent que l’on peut relocaliser, et sur ce sujet, se trompent lourdement : Si tout va bien, nous allons réindustrialiser le territoire, mais avec des entreprises nouvelles. les relocalisations se feront à minima dans des secteurs très précis.
j’ai entendu ce matin aussi que les français souhaiteraient que leurs enfants deviennent ingénieurs, vétérinaires ou médecins… que du classique en somme beaucoup trop classique et trop stéréotypé.
Mais enfin, globalement ils évoluent petit à petit.
Mais pour répondre plus précisément aux questions posées par nos amis :
J’aborde dans l’article le sujet de l’inflation, en disant qu’elle devrait rebaisser selon les dires les banquiers centraux, mais en réalité, nous pouvons supposer que certains politiques ( en Europe et aux USA) verraient d’un assez bon œil son maintient nettement au dessus des taux d’intérêts, maintenant que l’on sait que les taux sont administrés, quoi qu’il arrive …..
L’avantage serait double, d’une part faire payer l’endettement des États aux rentiers, et d’autre part, jouer de la corne d’abondance en augmentant les salaires, musique tellement agréable aux oreilles de tous.
Nous verrons bien les écarts de % taux/inflation, mais oui les emprunts d’État, ont de toutes façons un avenir assez sombre en matière de rémunération. Çà perdra de l’argent de plus en plus.
Je suis plutôt de nature optimiste, à titre individuel je m’en porte mieux.
La crise de la covid est un tournant historique, un coup sur la tête, et même temps un grand pas en avant en matière technologique.
Et il me semble déceler dans la volonté du gouvernement ( en tous cas chez nous) la ferme intention d’épouser ce tournant en s’en servant d’accélérateur économique et industriel. C’est surement la même chose ailleurs dans le monde occidental.
Ce n’est pas un optimisme béa. mais les choses vont dans le bon sens, me semble t il.
On tente même de faire évoluer la haute fonction publique (avec Amélie de Montchalin) !!!
Bonjour,
Je vous suggère de jeter un œil au dernier sondage sur l’état de la France (challenge harris) de septembre.
l’inquiétude prédomine, et ils ont du mal à apprécier les réalités économiques sur bon nombre de sujets, même si l’on note un changement positif dans la confiance qu’ils octroient aux entreprises.
89% par exemple, pensent que l’on peut relocaliser, et sur ce sujet, se trompent lourdement : Si tout va bien, nous allons réindustrialiser le territoire, mais avec des entreprises nouvelles. les relocalisations se feront à minima dans des secteurs très précis.
j’ai entendu ce matin aussi que les français souhaiteraient que leurs enfants deviennent ingénieurs, vétérinaires ou médecins… que du classique en somme beaucoup trop classique et trop stéréotypé.
Mais enfin, globalement ils évoluent petit à petit.
Mais pour répondre plus précisément aux questions posées par nos amis :
J’aborde dans l’article le sujet de l’inflation, en disant qu’elle devrait rebaisser selon les dires les banquiers centraux, mais en réalité, nous pouvons supposer que certains politiques ( en Europe et aux USA) verraient d’un assez bon œil son maintient nettement au dessus des taux d’intérêts, maintenant que l’on sait que les taux sont administrés, quoi qu’il arrive …..
L’avantage serait double, d’une part faire payer l’endettement des États aux rentiers, et d’autre part, jouer de la corne d’abondance en augmentant les salaires, musique tellement agréable aux oreilles de tous.
Nous verrons bien les écarts de % taux/inflation, mais oui les emprunts d’État, ont de toutes façons un avenir assez sombre en matière de rémunération. Çà perdra de l’argent de plus en plus.
Je suis plutôt de nature optimiste, à titre individuel je m’en porte mieux.
La crise de la covid est un tournant historique, un coup sur la tête, et même temps un grand pas en avant en matière technologique.
Et il me semble déceler dans la volonté du gouvernement ( en tous cas chez nous) la ferme intention d’épouser ce tournant en s’en servant d’accélérateur économique et industriel. C’est surement la même chose ailleurs dans le monde occidental.
Ce n’est pas un optimisme béa. mais les choses vont dans le bon sens, me semble t il.
On tente même de faire évoluer la haute fonction publique (avec Amélie de Montchalin) !!!
Répondre
Bonjour,
Je vous suggère de jeter un œil au dernier sondage sur l’état de la France (challenge harris) de septembre.
https://www.challenges.fr/france/enquete-sur-letat-de-la-france-les-francais-sont-inquiets-mais-pas-en-colere_778717
l’inquiétude prédomine, et ils ont du mal à apprécier les réalités économiques sur bon nombre de sujets, même si l’on note un changement positif dans la confiance qu’ils octroient aux entreprises.
89% par exemple, pensent que l’on peut relocaliser, et sur ce sujet, se trompent lourdement : Si tout va bien, nous allons réindustrialiser le territoire, mais avec des entreprises nouvelles. les relocalisations se feront à minima dans des secteurs très précis.
j’ai entendu ce matin aussi que les français souhaiteraient que leurs enfants deviennent ingénieurs, vétérinaires ou médecins… que du classique en somme beaucoup trop classique et trop stéréotypé.
Mais enfin, globalement ils évoluent petit à petit.
Mais pour répondre plus précisément aux questions posées par nos amis :
J’aborde dans l’article le sujet de l’inflation, en disant qu’elle devrait rebaisser selon les dires les banquiers centraux, mais en réalité, nous pouvons supposer que certains politiques ( en Europe et aux USA) verraient d’un assez bon œil son maintient nettement au dessus des taux d’intérêts, maintenant que l’on sait que les taux sont administrés, quoi qu’il arrive …..
L’avantage serait double, d’une part faire payer l’endettement des États aux rentiers, et d’autre part, jouer de la corne d’abondance en augmentant les salaires, musique tellement agréable aux oreilles de tous.
Nous verrons bien les écarts de % taux/inflation, mais oui les emprunts d’État, ont de toutes façons un avenir assez sombre en matière de rémunération. Çà perdra de l’argent de plus en plus.
Je suis plutôt de nature optimiste, à titre individuel je m’en porte mieux.
La crise de la covid est un tournant historique, un coup sur la tête, et même temps un grand pas en avant en matière technologique.
Et il me semble déceler dans la volonté du gouvernement ( en tous cas chez nous) la ferme intention d’épouser ce tournant en s’en servant d’accélérateur économique et industriel. C’est surement la même chose ailleurs dans le monde occidental.
Ce n’est pas un optimisme béa. mais les choses vont dans le bon sens, me semble t il.
On tente même de faire évoluer la haute fonction publique (avec Amélie de Montchalin) !!!
Répondre
Attendez de « revenir sur terre », probablement en 2022/ 2023 avec la prise de conscience de l’effondrement du monde financier et par effet domino celui de l’économie et du social.
Votre optimisme béa quoi que vous en disiez, sera surement fortement ébranlé.
Marc Fiorentino, ce matin, résume relativement bien la situation ….Réelle !
Les indices boursiers rebondissent déjà après une mini baisse.
Mini, vraiment.
Sur la semaine, le CAC a perdu 1,15% et le S&P 0,96%…
Les indices boursiers américains sont encore une fois proches de leurs niveaux records.
Et c’est le cas dans de nombreux pays comme le Japon.
ET POURTANT
Il y a eu ces derniers jours quelques mauvaises nouvelles qui auraient chacune suffi, dans une période « normale », à provoquer une correction d’au moins 10%.
Mais même pas mal.
Les Bourses mondiales font preuve, pour l’instant, d’une solidité spectaculaire.
Pour l’instant.
Il y a une explication évidente : nous allons vous la (re)donner.
UNE SALVE
En quelques jours, les marchés ont subi une salve de mauvaises nouvelles.
Qui n’ont donc presque pas eu d’impact.
Il y a bien sûr le variant delta qui touche de nombreux pays et qui a commencé à provoquer un ralentissement de l’économie Et d’une.
Il y a aussi le train de mesures imposées par le gouvernement chinois et qui pénalisent brutalement des secteurs entiers de l’économie. Et de deux.
Toujours en Chine, il y a la quasi-faillite du deuxième promoteur immobilier Evergrande et la volonté gouvernementale de faire éclater la bulle immobilière. Et de trois.
ET CE N’EST PAS TERMINÉ
Il y a évidemment les pénuries, partout dans le monde, pénurie de matières premières, pénurie de semi-conducteurs, mais aussi pénurie de main-d’oeuvre avec une multiplication par 7 du coût du transport maritime. Et de 4.
Conséquence directe, les premiers signes du dérapage de l’inflation. Et de 5.
Et enfin, on doit bien conclure mais on pourrait continuer avec de nombreux autres éléments négatifs, le changement progressif de politique des banques centrales qui doivent diminuer la taille de leurs interventions. Et de 6.
ET LA QUESTION EST
Comment se fait-il qu’avec cette accumulation d’éléments négatifs, les marchés ne corrigent pas, même pas un peu ?
La raison est simple, basique.
Il y a toujours de l’argent, beaucoup d’argent dans les circuits.
Entre la surépargne des ménages, la surtrésorerie des entreprises, et des banques centrales qui continuent, malgré les discours, à inonder le monde de liquidités, il y a trop d’argent.
Beaucoup trop d’argent.
NOUS NE SOMMES PAS…
…dans un marché de « fondamentaux » où la valeur des actions est drivée par les performances des entreprises, nous sommes dans un marché de « flux », un marché qui progresse en fonction de la baisse des taux d’intérêt et de la masse de liquidités en circulation.
QU’EST-CE QUI POURRAIT…
… déstabiliser les marchés boursiers ?
Une diminution significative, et pas à doses homéopathiques comme c’est le cas aujourd’hui, des liquidités.
Et pour qu’il y ait diminution significative, il faut qu’il y ait dérapage incontrôlé de l’inflation.
Et pour l’instant, les banques centrales considèrent que la hausse de l’inflation est sous contrôle et qu’elle n’est que temporaire.
Nous verrons si c’est le cas.
« Ce n’est pas un optimisme béat. mais les choses vont dans le bon sens, me semble t il.
On tente même de faire évoluer la haute fonction publique (avec Amélie de Montchalin) !!! »
Je ne pense pas que le nombre de hauts fonctionnaires ait baissé lors de ce quinquennat. Par contre, qu’on ait créé de nouvelles agences et commissions pour leur trouver des postes de chef, ça, c’est sur. En dépoilant les ministères de façon à les rendre plus inefficaces, semble-t-il. C’est à mon avis une volonté claire de centralisation extrême du pouvoir entre les mains du président et de ses conseillers, en s’affranchissant du travail des ministres qui ne sont là que pour faire de la com. Exit le conseil des ministres, vive le conseil de guerre.
Il ne me semble pas que ce soit dans l’esprit des règles.
J’ai entendu Amélie de Montchalin sur ce sujet.
Elle dit œuvrer dans le sens d’une plus grande responsabilité de ces hauts fonctionnaires, en re-déployant les postes en fonction des qualités propres de chacun…..
Cela signifie forcément une évaluation des compétences. (qui sont grandes)
Je suis bien d’accord avec vous, la lourdeur de l’administration, le pas de vagues et le parapluie ne seront pas réglés demain.
Mais au moins, la prise de conscience est là.
Toutes les administrations sont concernées, certaines plus que d’autres ( la santé, l’éducation nationale en premier lieux) mais il semble déjà se dégager un consensus sur l’action positive de Bercy pendant la crise.
faut dire qu’ils étaient déjà les meilleurs avant !!!!
Justement, les responsabilités à Bercy ne sont pas éclatées au profit de multiples agences plus ou moins indépendantes comme au ministère de la santé par exemple.
Quant à la responsabilité, il n’y a rien de plus facile pour le pouvoir politique que d’écarter un préfet ou tout autre haut fonctionnaire quand il le veut. Encore faut-il qu’il le veuille.
Un autre écueil des brillants sujets de Macron, c’est qu’ils viennent souvent du privé, et ont peu d’expérience du fonctionnement intime d’une administration. Ils ignorent généralement le risque que fait peser sur leurs souhaits de réforme la formidable capacité d’inertie, d’enlisement, de détournement, dont peuvent faire preuve de hauts fonctionnaires. Et dernier point : croyez-vous vraiment que des énarques se laissent mener à l’abattoir par une HEC ?
En ce qui concerne Amélie de Montchalin, si la campagne de Pécresse fonctionne, je la vois bien retourner à ses premières allégeances.
Bien sûr, je n’en disconviens pas. Je remarque seulement que la société est en train d’évoluer. C’est long, trop long, pour ceux qui , comme nous identifient l’immensité des problèmes à résoudre. Mais globalement les carcans en tous genres se desserrent. Les syndicats sont rejetés tout comme le sont aussi les partis politiques, à peine remplacés dans le registre de la contestation par une frange marginale de la population autour dès « gilets jaunes » une sorte de conscience politique moderne se fait jour, mieux en rapport avec un nouveau monde qui laisse le 20 siècle derrière lui. Ce n’est pas un rêve, mais une réalité que la crise actuelle propulse. Je ne parle ici que de l’aspect économique, mais il reste de nombreux problèmes sociaux, dont l’immigration, qui façonneront l’Histoire du 21eme siècle.
« dont l’immigration, qui façonneront l’Histoire du 21eme siècle. »
Je dirais plutôt qui « Libaniseront » l’histoire du 21ème siècle !!!
Bonsoir, ( Anticrédule) et tous bien sur.
A propos de Marc Fiorentino que nous aimons tous, car sa vision économique teintée d’humour, est toujours assez juste.
Il est maintenant associé dans un de ces blogs commerciaux auxquels je faisais allusion plus haut, et dont l’objectif premier est de racoler des clients.
D’ailleurs il a posté récemment une annonce de recrutement pour des commerciaux ( essentiellement du phoning). Si il y en a qui sont intéressés..
La politique proposée actuellement par « mon financier, meilleurs taux.. » est relativement prudente et il l’annonce clairement, parce que cela correspond aussi au profil de la clientèle ciblée.( rien à critiquer là dessus naturellement)
Mais on doit quand même interpréter ce qu’il dit à l’aune de son activité commerciale.
Je rappelle que les CGP sont rémunérés en % sur les dépôts et non sur les performances…
Ainsi, les CGP et autres gestionnaires de fonds, préfèreront dire qu’ils anticipent une future hausse des taux en cas de retour d’une inflation durable, (on sent même que certains souhaitent une hausse des taux) tout simplement parce que la majorité des particuliers investisseurs aime la situation de « rentier » résultant d’un rendement de taux qui leur parait élevé. (souvent à tort d’ailleurs)
La logique alors est de proposer à ses clients de rester le plus « liquide possible » en attendant une future hausse des taux, de manière à réinvestir tant dans des obligations mieux rémunératrices que dans des actions qui auraient baissé du fait de la hausse des taux.( c’est quasi systématique, surtout pour les technologiques)
Ce scénario est dans le passé tout à fait classique.
Qui peut leur reprocher ?
L’exercice auquel je me livre est un peu différent puisque je n’ai rien à vendre.
Comme je l’ai déjà expliqué ici, j’entrevois de plus en plus une situation où, quelle que soit l’inflation résiduelle après que les problèmes transitoires actuels soient résolus ( peut être entre 2 et 5% selon les pays, , les taux restent collés près de zéro., en tous cas nettement inférieurs à l’inflation.
Cela arrangerait presque tout le monde Sauf les rentiers !!!
Les mois à venir vont nous renseigner à divers titres :
La reprise est forte un peu partout dans le monde occidental, et plus forte qu’attendue.
Pour l’instant il est encore difficile de faire la part des choses : est ce surtout le consommation, les gens ayant envie de dépenser plus, l’afflux de liquidités dans le système financier, ou encore un boom de l’offre en rapport avec un redémarrage industriel en fanfare ?
En fait nous avons surement les trois.
Comment et pourquoi les banques centrales et les politiques pourraient justifier de casser cette belle mécanique de croissance, qui nous a tellement fait défaut dans le passé, rien qu’en remontant des taux que même les allemands ne seront plus certains de devoir demander ?
C’est ce tournant, ce nouveau monde que je vois progressivement se dessiner.
Merci pour votre jugement sur Marc Fiorentino mais dans l’extrait diffusé, il n’est à aucun moment, fait état d’une d’une quelconque recherche commerciale mais seulement d’une constatation d’un paradoxe qui met en opposition des marchés et des bourses qui explosent et somme d’éléments géo-politico-financiers qui vont dans le sens contraire. On dirait que les investisseurs et autres spéculateurs ne voient plus que liquidités et profits en occultant complétement les fondamentaux de la « science » économique.
Voilà pourquoi, je vous écrivais précédemment: revenez sur terre ! Quand le réalisme et le bon sens reviendront sur cette planète, il y aura des déçus, beaucoup de très déçus !
Bonjour Anticrédule,
Je vous remercie pour votre commentaire, car il pointe très exactement la question qui se pose à nous.
Je suis tout à fait d’accord avec vous à propos de la décorrélation des prix des actions, avec ce que l’on a coutume d’appeler les fondamentaux des entreprises, qui s’établit en général avec le PER, à condition toutefois que nous revenions au « monde d’avant »
Dans ce monde d’avant, les entreprises traditionnelles ont des PER autour de 10 et les valeurs de croissance peuvent avoir plus : 20 ,30 et même parfois beaucoup plus pour certaines technologiques américaines.
Dans ce monde d’avant, les taux d’intérêts, ne sont pas totalement fixée par les banques centrales, ou du moins, les banques centrales sont soumises à des pressions extérieures, en particulier sur les taux de change.
De même également, les entreprises qui émettent des obligations doivent offrir un rendement en fonction du risque encouru par l’investisseur.
Aujourd’hui ce n’est plus le cas : personne ne discute la politique des banquiers centraux, personne n’envisage d’attaquer le taux de change de l’euro, du dollar… ni même de la livre ou du yen.
La BCE et la FED peuvent donc décider sans crainte, du taux d’intérêt de l’euro ou du dollar.
Tant qu’il est décidé que les taux sont à zéro (ou à peu près) nous continuerons à assister au phénomène de l’inflation des actifs comme c’est le cas depuis 10 ans environ, qui même s’accentuera avec la politique monétaire expansive actuelle.
Nous avons une sorte de dévaluation de fait, puisqu’un actif ( immobilier ou action ) nous semble couter plus cher, mais en réalité, c’est parce que c’est l’euro qui sert à l’acheter qui vaut moins cher, et il en faut par conséquent plus.
L’euro vaut moins cher parce que on en a beaucoup fabriqué.
l’affaire est plutôt magique, puis que l’inflation ne touche que les actifs pour le moment.
Il n’y aurait donc rien de choquant à ce qu’une société dont le PER était à 10 passe à 15 ou 20. Cela ne changerait rien à la nature ni aux bénéfices de cette entreprise.
Cela est une partie du monde d’après, mais une partie seulement.
Car des taux maintenus bas volontairement, ont pour conséquence de favoriser considérablement de financement des entreprises et leur développement, donc de la richesse crée, qui vient contrebalancer une partie de la perte de valeur de la monnaie expliquée ci dessus.
Or le financement des nouvelles technologie est infiniment plus couteux que celui des entreprises traditionnelles, mais parallèlement le retour sur investissement est lui infiniment plus élevé.
Et je reviens là sur mes propos antérieurs sur les rentiers, si l’inflation venait à se communiquer à l’économie générale, dans des proportions raisonnables évidemment, et pilotée, ce seraient les porteurs d’obligations qui paieraient. C’est çà dire quelque part les non créatifs, ce qui est moralement idéal.
Autrement dit, si l’on intègre ces principes, on ne peut plus raisonner comme on l’a toujours fait jusque là. On doit penser l’économie différemment, et ne pas craindre un cataclysme monétaire quelconque.
Je vous invite à prendre connaissance de cet article fort bien développé:
https://www.contrepoints.org/2020/05/21/371785-qui-a-le-controle-de-la-planche-a-billets
Extraits:
– Certes, laisser aux politiques les mains libres sur la planche à billets présente bien des risques s’ils peuvent l’utiliser sans limite. Toutefois, avec le remplacement du franc par l’euro, le pouvoir politique d’utiliser l’arme monétaire est partagé entre les États membres.
Il est donc sujet à d’âpres négociations, notamment entre le nord et le sud de l’Europe. Ces discussions ont une dimension politique majeure. Si le choix des mesures non conventionnelles, c’est-à-dire le pouvoir de créer de l’argent est laissé entre les mains de technocrates contrôlés par des juges, l’Europe ne se remettra pas de la pandémie de Covid-19.
La crise qui est devant nous à la sortie du confinement, voire de ses répliques, appelle un plan de relance sans doute d’une ampleur comparable au plan Marshall à la suite de la Seconde Guerre mondiale » ….
– Les liquidités injectées par la BCE, supposées alimenter la reprise pour éviter la déflation, voire pour sauver l’économie, sont depuis 2008 partiellement englouties dans la spéculation sur les marchés financiers dont la volatilité ne cesse de croître. De bulle spéculative en bulle spéculative, les banquiers centraux semblent impuissants pour recoller l’économie financière à l’économie réelle.
– Cette déconnexion de la planche à billets avec l’économie réelle dont les marqueurs sont le taux de croissance, l’indice des prix à la consommation, le taux de chômage, doit interroger sur l’instrument monétaire pour le replacer strictement au service d’une politique économique permettant d’atteindre les objectifs d’équilibre que seul le débat démocratique peut fixer.
– Pour que l’effet soit durable et que l’utilisation de la planche à billets ne se retourne pas au profit de la spéculation, au détriment de son effet bénéfique escompté pour l’économie réelle, seule des décisions politiques fortes, contraignantes, structurelles et durables permettent d’affecter cet argent magique à l’économie réelle. ===> CE QU’ILS NE FERONT PAS BIEN SÛR !!!!!!!
– Voilà le véritable défi auquel nous convoque la crise du Covid-19 en matière de politique économique et monétaire.
« mais le redressement de pans entiers de l’industrie et des services, à quoi il faut ajouter un retour en arrière sur les délocalisations avec une économie à la fois plus orientée sur la proximité et moins énergivore, devraient inciter les politiques à reprendre la main sur la planche à billets en mettant les objectifs sociaux et sociétaux comme priorité de l’économie, et donc assignant à la politique monétaire de tirer la conséquence de ces choix . »
C’est sur Contrepoints, ça ? Je croyais que Contrepoint était un site libéral 😁.
En quoi cette phrase serait « anti » libérale ?
Perso j’y vois un espoir (emploi du conditionnel) en une économie qui reviendrait sur certaines délocalisations « sauvages » – dont on se rend compte aujourd’hui avec la pandémie que c’était des erreurs flagrantes de jugement – moins énergivore – ce n’est contre le libéralisme mais respectueux de l’avenir énergétique sur le long terme bien évidemment car pas de problèmes particuliers sur le court et moyen terme come dit précédemment- tout comme n’est pas anti libéral de privilégier les échanges de proximité quand ceux-ci sont disponibles et à coût sensiblement égal.
Et reprendre la main sur la « planche à billets » moderne (QE) est plutôt signe de responsabilité et d’arrêt de la fuite en avant que tout libéral (aussi) admet comme une course inévitable à la catastrophe monétaire et économique.
Un (vrai!) libéral vous explique à qui sert la « planche à billets »
https://www.youtube.com/watch?v=q8zTyBsK36U
Ben non, justement. Ce n’est pas libéral.
L’intervention de l’État dans l’economie, l’utilisation, par ce dernier, de la politique budgétaire comme instrument de politique économique et sociale, c’est pas très libéral.
Bonjour du dimanche,
les mots que l’on utilise pour décrire un phénomène le sont bien souvent avec l’objectif de conforter une idée politique que l’on souhaite faire mieux passer.
« la planche à billets » a une connotation particulièrement péjorative dans la mesure où elle nous ramène jusqu’aux assignats. avec son cortège d’épargnants ruinés.
« la planche à billets », c’est le monde d’avant dont je parle précédemment.
La politique monétaire en devenir, est en fait depuis Bretton Woods celle suivie par les USA : déficit budgétaire très élevé, inondation mondiale de dollars, émission de bonds du trésor américain achetés par l’ensemble du monde y compris les chinois aujourd’hui alors qu’ils coûtent de l’argent.
Mais on croit en l’Amérique parce que c’est un pays puissant avec une industrie puissante.
C’est un pays puissant avec une industrie puissante entre autres choses parce qu’ils ont émis beaucoup de dollars pour la financer.( pas seulement …)
La « planche à billets » a donc parfois ses réussites ; nous devons prendre garde à ne pas mêler l’économie avec le politique ( de gauche) et surtout la morale ( chrétienne)
La seule différence dans la future politique monétaire probable, avec celle des USA vient des taux.
Jusque là on croyait qu’il était nécessaire de monter les taux périodiquement pour ralentir l’inflation, on croyait aussi que l’inflation était un mal absolu, alors que maintenant ces deux postulats sont remis en cause par de plus en plus de monde.
« Mais on croit en l’Amérique parce que c’est un pays puissant avec une industrie puissante.
C’est un pays puissant avec une industrie puissante entre autres choses parce qu’ils ont émis beaucoup de dollars pour la financer.( pas seulement …) »
Voilà justement ce qui est en train de changer … et ceci avant la fin (de la fenêtre) de l’ère Biden!
https://institutdeslibertes.org/lete-de-toutes-les-surprises/
Les entreprises américaines, avant la destruction du capitalisme chinois par Jinping, c’était déjà 50% de la capitalisation mondiale.
Et je ne parle pas du hors côte !
Jusqu’ici tout va bien. Mais est-on sur que l’inflation ne va pas se répandre peu à peu dans tous les domaines de l’économie ?
Et dans cette éventualité, comment réagiront les marchés, les banquiers centraux, les gouvernements ?
Passionnant : Camaïeu se transforme, un an après sa reprise
Moins d' »intemporels » et plus de mode, moins de production en Asie, un nouveau site internet: un an après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise, Camaïeu mène un plan de transformation présenté comme « exemplaire », malgré une année bouleversée par le Covid.
« L’objectif est aussi désormais de mieux gérer les quantités: avant la reprise, « on finissait les collections avec 1,8 à 2 millions de pièces en stock. Nous, on a fini notre première saison d’hiver avec 450.00 articles, c’est correct mais encore trop ». Dans cette logique mais aussi parce que les coûts de transport « flambent », les approvisionnements ont été recentrés sur le « proche import », Turquie, Afrique du Nord, au détriment de l’Asie. « On était à 90/10, on est à 60/40 aujourd’hui », selon le PDG »
En ce qui concerne les cours du transport maritime, CMA-CGM vient d’annoncer un gel de ses prix jusqu’en février 2022. Dans la foulée, Hapag-Lloyd a fait de même.
Ll’avis des professionnels du secteur est qu’on a atteint un pic, et que le marché va se détendre.
Renault veut réajuster ses effectifs en France
Renault souhaite faire partir 2.000 cols blancs supplémentaires d’ici à fin 2024, mais promet de recruter parallèlement 2.500 personnes (2.000 dans les usines et 400 sur les nouvelles technologies, et 100 dans les fonctions support).
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/renault-veut-reajuster-ses-effectifs-en-france-1346924#utm_source=le%3Alec0f&utm_medium=click&utm_campaign=share-links_twitter
Conflit chez Leroy-Merlin: un accord salarial trouvé entre direction et syndicats
« »En 2022, nos 23.000 collaborateurs, employés et agents de maîtrise, bénéficieront ainsi d’une augmentation de salaire mensuelle de 65 EUR », qui, « sur 13 mois, représentera 845 EUR, soit +3,9 % », poursuit la direction, se disant « fière » d’être parvenue à un tel accord. »
https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/social/conflit-chez-leroy-merlin-un-accord-salarial-trouve-entre-direction-et-syndicats_AD-202112010028.html