Le mur de la dette se rapproche à grande vitesse aux États-Unis.

En juillet 2025, plus de 5 000 milliards de dollars de bons du Trésor américain arriveront à échéance, représentant une part significative du total des obligations à refinancer cette année. Au total, près de 9 200 milliards de dollars de bons du Trésor, soit environ un tiers de la dette négociable et près de 30 % du PIB américain, arriveront à maturité en 2025.

En intégrant le déficit fédéral estimé à 1 900 milliards de dollars pour la même année, le volume total des émissions nouvelles attendues dépasse 10 000 milliards de dollars.

Une montagne à franchir dans un contexte de taux d’intérêt en forte hausse depuis 2022 et une croissance qui ralentit dangereusement.

En Zone Euro, ce n’est guère mieux, même si la bonne santé budgétaire de l’Allemagne cache la misère budgétaire des autres pays, dont la France.

Il faut se préparer à une tension sur la dette et sur le niveau des taux d’intérêt : Toutes ces nouvelles dettes à financer ou refinancer pourraient justifier une hausse du niveau général des taux d’intérêt long terme.

Si on considère que le taux d’intérêt de long terme est le résultat de l’offre et de la demande de financement ; La forte augmentation de la demande de financement conduit à une hausse des taux d’intérêt sur l’offre de financement n’augmente pas dans les mêmes proportions. Seule une hyper-croissance économique pourrait nous permettre d’absorber cette hyper croissance des dettes.

Malheureusement, selon une récente étude de la banque mondiale : « L’économie mondiale devrait enregistrer sa plus faible croissance depuis 2008 (hors récessions)« 

Extrait :

Selon le dernier rapport publié par la Banque mondiale, l’intensification des tensions commerciales et l’incertitude entourant les politiques publiques devraient faire chuter la croissance mondiale cette année à son rythme le plus faible depuis 2008 (à l’exception des récessions caractérisées). Les turbulences récentes ont entraîné une révision à la baisse des prévisions de croissance pour près de 70 % des économies du monde, toutes régions et catégories de revenu confondues.

Les Perspectives économiques mondiales prévoient que la croissance ralentira à 2,3 % en 2025, soit une performance inférieure de près d’un demi-point de pourcentage à celle qui avait été projetée au début de l’année. Elles n’anticipent pas de récession mondiale. Néanmoins, si les prévisions pour les deux prochaines années se confirment, la croissance mondiale moyenne sur la période 2020–2026 sera la plus basse enregistrée depuis les années 1960. 

Bref, nous allons affronter des vents contraires violents entre :

  • Croissance économique au plus bas ;
  • Montagne de dette à financer ou à refinancer ;
  • Guerre commerciale et démondialisation des échanges et des facteurs de production

Nous avons tous les ingrédients d’une crise économique d’ampleur dans les mois à venir. Il faut l’anticiper.

Une révolution monétaire pour faire face à cette crise majeure qui se dessine.

Face à cette crise d’ampleur qui se dessine, les banques centrales vont devoir utiliser de nouveaux outils. Oubliez la baisse des taux courts, le quantitative easing ou encore les taux négatifs. L’innovation sera différente.

La révolution monétaire pourrait venir des stablecoins et de l’euro numérique comme nous vous l’expliquions déjà en 2020 dans cet article « Le crypto-Euro, un euro digital qui serait le préalable à une révolution monétaire ? » ou dans cet article fondamental « L’inflation monétaire est la seule solution.« 

Stablecoins et Euro numérique sont les deux faces d’une même pièce. Il s’agit d’une innovation monétaire qui révolutionne la création monétaire. Avec ces deux outils, la création monétaire n’est plus dévolue aux banques commerciales : Pour la première fois, ce ne sont plus les banques et les crédits qui créent la monnaie.

Pour les stablecoins, la création monétaire devient privée. C’est l’utilisation croissante de ces stablecoin qui permet de créer de nouveaux dollars et assurer ainsi la liquidité dont le système a besoin pour fonctionner. Le stablecoin est également et surtout un moyen de monétiser la dette puisque derrière chaque dollar en stablecoin, il y a un dollar de dette Us en garantie. Le stablecoin transforme de la dette en nouvelle monnaie fraiche tout en permettant de réduire les taux d’intérêt.

L’Euro numérique reste une monnaie publique. C’est la Banque Centrale Européenne qui émet la monnaie banque centrale qu’est l’euro numérique. En cas de crise, la BCE pourra créer de l’argent frais, imprimer de la monnaie, qu’elle injectera directement sur les comptes bancaires des citoyens de la zone Euro qui auraient besoin d’être soutenu pendant la crise.

L’idée est néanmoins la même : Trouver le moyen d’injecter de l’argent frais dans le système en cas de crise à base de création monétaire.

On le constate tous les jours. Le système monétaire actuel n’est plus adapté au monde actuel. La création monétaire par le crédit bancaire conduit à toujours plus de dette pour obtenir toujours plus de croissance. C’est une course sans fin qui ne peut que se finir par une crise de surendettement.

Les stablecoins et euro numérique sont des innovations majeures qui visent à réinventer la création monétaire.

C’est exaltant.

À suivre.

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