Il y a quelques jours, le FMI (Fonds Monétaire International), dirigé par Christine Lagarde, à publié un rapport alarmiste sur l’état des finances publiques et notamment sur le niveau d’endettement des pays développés. Le FMI s’inquiète du niveau incontrôlable de la dette des états. Jusqu’ici rien de nouveau.
Le constat du FMI est une réalité malgré l’apparence décontraction de la bourse. Les marchés financiers sont aujourd’hui totalement déconnectés de la réalité économique, nous pouvons même parler de bulle spéculative sur le marché action (cf article « Le retour d’une bulle spéculative sur les actions ?« ). Il serait une erreur de se fier au bon comportement de la bourse pour en déduire une prochaine sortie de crise. Rien n’est réglé, l’endettement des états continue de croître, les déficits ne diminuent pas suffisamment et surtout la croissance économique n’est pas suffisante.
Face à ce problème de sur-endettement, la FMI suggère une solution radicale : Créer une taxe exceptionnelle de 10% sur l’ensemble de l’épargne. Créée au niveau Européen, cette taxe exceptionnelle sur l’épargne aurait pour objectif de rembourser une partie importante de la dette des états et ramènerait l’endettement public à ce qu’il était en 2008, juste avant la crise.
En réalité, il ne faut pas prendre cette idée au pied de la lettre, il s’agit, à mon sens d’une provocation du FMI à l’égard des pays développés. Cette proposition phare doit leur permettre d’ouvrir les yeux sur la réalité de la situation économique : Le retour de la croissance économique est INDISPENSABLE, sinon, nous pourrions bien connaître le même sort que Chypre.
Lors de la crise Chypriote, nous nous alertions, notamment dans cet article « Chypre : Est ce possible en France ? » et « Chypre : Est ce possible en France ?« , sur le risque que le cas chypriote face jurisprudence, le FMI enfonce le clou avec cette suggestion provocatrice : Attention, nous sommes à un tournant, la situation n’est pas tenable très longtemps, Gouvernements, faites le nécessaire pour régler la crise !
La stratégie des Banques centrales et la planche à billet ne fonctionne pas pour relancer la croissance.
Jusqu’à maintenant, les banques centrales européennes, mais surtout japonnais, Américaines et Anglaise, ont toutes adoptées la même stratégie pour sortir de la crise : En baissant massivement leur taux d’intérêt court terme, et en manipulant à la baisse les taux d’intérêt long terme (en biaisant le mécanisme de l’offre et de la demande de dette publique), les banques centrales ont inondé le monde de leur liquidité.
La planche à billet est massive, les liquidités coulent à flot, l’argent est gratuit. Malheureusement, cette stratégie, utilisée à chaque crise depuis le milieu des années 90, ne fonctionne pas : L’argent créé par la planche à billet ne s’injecte pas dans l’économie réelle. Les liquidités restent dans les bilans des banques commerciales et profitent principalement aux actifs (actions, immobiliers, obligation) dont les cours explosent en dépit du bon sens (cf article « Le CAC 40 au dessus de 4000 points … Mais comment est ce possible ?« )
La planche à billet ne parvient pas à créer suffisamment de croissance économique et n’a pour seule conséquence la création d’une bulle mondiale sur l’ensemble des actifs. (ps : Une bulle explose toujours). Malgré ce constat d’échec et compte tenu des moyens mis en œuvre (une croissance de 1,5% aux états unis en 2013 n’est vraiment pas la preuve d’une réussite), il n’est aujourd’hui plus possible de faire marche arrière, la question de l’irréversibilité de cette politique monétaire commence à se poser. La bourse à tellement besoin de ces liquidités, que la moindre annonce de retrait pourrait avoir pour conséquence un gigantesque « krach obligataire » et une crise encore plus importante que celle de 2008 (cf article « Le piège de la planche à billet se referme. Comment désintoxiquer le monde de ses excès de liquidités ? » et Crise : Krach obligataire ou normalisation lente de la courbe des taux ?)
Face à ce constat d’échec des politiques monétaires actuelles, il reste deux solutions. Les deux solutions vont dans le même sens : La destruction de valeur.
Face à une incapacité à créer de la valeur (c’est à dire à relancer la croissance économique) pour régler l’endettement mondial, seul la destruction de valeur pourrait permettre d’assainir la situation. La proposition du FMI s’inscrit dans cette logique.
Spolier les épargnants pour rembourser la dette ou créer de l’inflation massive pour réduire la valeur des dettes ?
Les deux solutions sont extrêmes et en aucun cas elles ne peuvent être perçues comme de bonnes solutions. Se sont des solutions de derniers recours.
La première solution, c’est la solution du FMI. Une taxe exceptionnelle, une spoliation de l’épargnant pour rembourser la dette. Cette solution simple en apparence serait particulièrement complexe à mettre en œuvre et la grave crise économique et financière (krach boursier + krach obligataire consécutif à une perte de confiance généralisée) qui suivrait ne serait pas de nature à régler la situation.
Cette ponction pourrait être une solution court termiste, car la crise qui suivrait pourrait être plus grave encore. C’est pourquoi, cette solution ne sera pas retenue, sauf urgence. L’urgence par exemple, des taux d’intérêt qui explosent et d’une dette publique en situation de défaut. Face à une forte augmentation des taux d’intérêt, la solution de la taxe exceptionnelle serait (peut être) meilleure que le défaut d’un pays.
Mais dans l’état actuel de la situation, il faut davantage voir cette taxe exceptionnelle comme une mise en garde de la part du FMI.
L’inflation, la solution parfaite pour réduire la dette ?
La solution ultime serait donc le retour d’une forte inflation. Cette inflation aurait pour effet de réduire progressivement la valeur de l’argent et conséquemment la valeur des dettes.
De nombreux politiques et financiers trouvent cette solution parfaite pour résoudre tous les problèmes du monde développés. Néanmoins, il serait une erreur de faire un parallèle entre l’inflation des années 80, qui a autorisé l’enrichissement de bon nombre de ménage, et l’inflation actuelle.
L’inflation aura pour conséquence de réduire progressivement la dette, mais elle aurait également pour conséquence :
- D’appauvrir le travailleur, dans le sens ou les salaires ne sont plus indexés sur l’inflation. Cette solution serait par ailleurs « parfaite » (vous noterez les guillemets à la notion de « parfaite ») pour améliorer la compétitivité des salariés des pays développés en réduisant progressivement la valeur de leur salaire (grâce à une progression inférieure à l’inflation) ;
- De provoquer un krach obligataire du fait de l’augmentation forte des taux d’intérêt et c’est le risque risque pour le fonds euros de votre contrat d’assurance vie qui réapparait (cf article Assurance vie : Quels risques pour les fonds euros ? et Faut il garder votre contrat d’assurance vie malgré la baisse des rendements ?)
- …
« Les deux solutions sont extrêmes et en aucun cas elle ne peuvent être perçues comme de bonnes solutions. Se sont des solutions de derniers recours. »
Je dis toujours, en langage de la France profonde, avec le bon sens paysan, qu’on met la charrue avant les bœufs.
Ou en langage plus scientifique, on oublie Ishikawa.
« La » solution est bien entendue de ne pas créer de dette qu’on ne soit capable de rembourser.
« La » solution est d’emprunter après un business plan, en estimant le TRI de l’investissement.
« La » solution est de faire payer ceux qui échappent, légalement ou pas à l’impôt. (Le discours de notre ancien président clamant la fin des paradis fiscaux restera un morceau d’anthologie.
« La » solution est de simplifier l’État avec comme objectif principal le Bien Être de l’Homme
Mais comme d’habitude avec nos salariés « Politiques » obnubilés par le maintien de leur job, c’est nous qui paierons l’addition.
Pitoyable!
Cette mesure ne sert à rien car elle n’élimine pas le problème de fond : Les Etats dépensent trop.
Une taxe de 10% sur l’épargne sans forcer les gouvernements à mieux gérer leur budget revient à essayer de remplir un passoire avec de l’eau.
Houla…pat, je crois que vous vous méprenez grandement.
Une telle mesure a un véritable intérêt et servirait énormément :
– elle est très simple à concevoir
– elle est très simple à mettre en œuvre
– elle répond à un besoin immédiat efficacement
Et elle relance le Système pour quelques années, ce qui évite de changer quoique ce soit, permet de passer les échéances électorales sereinement, etc. C’est donc une mesure relativement géniale…d’un point de vue des dirigeants, pas du nôtre évidemment.
Vu tous les avantages qu’elle présente, elle en est d’autant plus dangereuse.
Dans l’optique court-termiste des dirigeants du Système, elle est géniale.
Bonne réponse. En effet du point de vue de nos dirigeants c’est une idée géniale. Pas pour nous bien sur.
J’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de personnes qui partent de France, face à cette situation. Pour moi, avant, l’exil fiscal était juste un mot. Mais maintenant, je suis confronté à des gens qui partent ou veulent le faire !
Sachant qu’il n’y a que la moitié des français qui payent l’impôt, si les plus riches partent, la dette devra être remboursée par le tiers des français ?
Une telle mesure est du vol étatique pur et simple, comme cela a été fait à Chypre.
La dernière mesure concernant les prélèvements sociaux sur les PEA/AV qui prend en compte le dernier taux relève du même principe selon moi.
Avant on demandait à notre CGP : quel placement en période de faible taux et croissance molle ?
Désormais, il faut demander aux CGP : quel placement pour se protéger des vols étatiques ?
bon courage…
J’ai trouvé une solution pour ma société. J’ai délocalisé au Luxembourg. Ainsi, je n’ai plus de problème fiscaux ou hantise ou appréhension fiscales. C’est fini tout ça.
On que le Luxembourg est un paradis fiscal. Je veux aller au paradis. J’ai pas honte de le dire que je veux y aller.
C’est plutôt la France qui est un enfer fiscal.
Au Luxembourg, je peux faire des prévisions sur 10 ans. En France c’était impossible.
Article tres interessant, si on resume d un point de vue mondial, les pays riches vivent au dessus de leur moyen car la croisance mondiale c’est deplacer vers les pays en voie de development.
afin de reduire l impact a cours termes les banques centrale des pays riche on massivement utiliser la planche a billet avec le soutien implicite de la chine.
ce trop plein de liquidite a cree des bulles instables ( marche action et immobiliers etc..).
si on regarde les solution, creve les bulle en taxant l epargne est effectivement une solution qui fonctionerais a cours terme, mais peu etre pas a long terme car il ne changerais pas les comportement des pays riche (gouvernement et citoyen) qui continue de vouloir vivre au dessu de leur moyens.
l’autre solution du retour a l inflation me semble la seule qui peu reelement fonctioner car non seulement il permetrais une reduction de la dette, mais aussi un reequilibrage entre les pays riche et pauvre.
reste a savoir pour un epargnant qui prepare la retraite ou placer ces economie????
@Scaggio
Le Luxembourg ? il est en Europe et sera tondu comme les autres, un peu plus tard, donc…
Le secret bancaire y est mort selon les pros y travaillant.
@Patrick
Soyons poujadistes mais c’est véridique, en proche banlieue parisienne !
– ma boulangère a vendu il y a un mois pour partir s’installer bosser en THAILANDE
– mon jeune dentiste plie bagage dans 15 jours pour la Suisse où il est accueilli à bras ouverts
Mais Bercy n’a pas de stas fiables sur les départs, ben voyons
Mais je ne suis absolument pas concerné par le secret bancaire du Luxembourg. Pas du tout.
C’est un pays qui est bien moins taxé et fiscalement stable surtout. Il n’y a pas d’augmentation intempestive, de changement de modes de calculs avec effets rétroactifs ou de nouvelles taxes tous les 6 mois.
Les fiches de salaires sont simples, les relations avec l’administration facile et rapide, et les fonctionnaires sont compétents et à l’écoute. Quand on leur envoie un courrier avec une question on obtient une réponse pertinente. En France la réponse c’était une fois sur trois et quand on avait la réponse elle ne collait pas vraiment à la question.
Il faut que Hollande fasse un bon coup de ménage dans l’administration, mais à fond (au marteau piqueur et à la pelle).
Ce que vous dites est exact et montre qu’avoir lancé l’euro sans uniformisation fiscale était une erreur manifeste, qui va bien vite se transformer en faute si on ne modifie pas.
Au niveau de l’Administration, oui, il faut simplifier, puis simplifier et enfin simplifier, c’est ce que tout manager apprend et met en œuvre.
Qui?
Le précédent gouvernement n’avait pas fait mieux, ni pire.
Bonjour !
Si cette mesure entre en application, est-ce que cette mesure sera rétroactive ?
C’est à dire, si je cloture mon livret A demain, est-ce que cela ne servira à rien, car la mesure sera peut-être rétroactive comme certains le disent ?
personne n’a pu me donner de réponse !
merci à vous de me le dire
et bonne journée à tous !
Il y a une autre solution que vous éliminez d’emblée : le défaut ! Comme a plusieurs autres moments de notre histoire, il est peut être plus que temps d’envoyer paître nos créanciers et de ne surtout pas rembourser cette dette illégitime résultat en très grande partie, non pas de dépenses sociales excessives, mais d’intérêts versés à une poignée de financiers depuis que l’Etat est obligé de se financer sur les marchés, et de cadeaux fiscaux aux grandes multinationales et aux grandes fortunes !
Bonjour,
NOUS avons voté une loi forcant l’Etat à se financer sur les marchés, NOUS gérons au plus mal nos finances et creusons notre dette tout seul, NOUS mettons en place des dispositifs type tax ruling, etc
il serait donc dès plus déplacé et un peu trop facile de décider unilatéralement de ne pas rembourser une dette dont NOUS sommes largement coupable et responsable
Après, bien sur que certains en profitent et ceci n’est que la nature humaine…
Je ne crois pas que NOUS (au sens du peuple) soyons responsables de ce désastre : nous avons élu des élites qui nous ont trahi au dernier degré sans jamais nous expliquer justement les tenants et les aboutissants. Le peuple a toujours été volontairement tenu dans l’ignorance des conséquences de la loi Pompidou-Giscard de 1973, ou de l’interdiction de tout blocage aux mouvements de capitaux intra et extra UE instituée dans les traités. D’ailleurs je rappellerai que le peuple de France a voté non au référendum en 2005 et nos dirigeants se sont complètement assis dessus. En ce qui concerne la dette elle même, certes la gestion de l’argent public peut toujours être améliorée, mais regardez ce que serait réellement cette dette sans taux d’intérêts usuriers et sans les milliards de cadeaux fiscaux et d’évasion fiscale … en fonction des calculs nous sommes au pire à 650 milliards et au mieux sous les 250 … En tous cas très loin des 2000 actuels ! Par ailleurs, les grands médias de masse qui nous bassinent avec cette dette, se basent sur un raisonnement faussé : un État n’est en aucun cas un ménage et ne doit pas être forcément à l’équilibre puisque ce sont en grande partie ses investissements qui permettent de faire tourner la « machine économique ». Des économistes sérieux mais qu’on entend évidemment jamais dans la pensée orthodoxe néolibérale actuelle expliquent bien comment le fait de vouloir à tout prix rembourser sa dette contracte l’économie et conduit à la récession par diminution de la masse monétaire en circulation (de nombreux exemples ont existé dans l’histoire, en particulier des États Unis). En fait cette dette sert juste de justification honteuse aux pires politiques d’austérité qui nous entraînent vers la misère et l’esclavage au profit d’une poignée de financiers et grands patrons multi milliardaires. Vous remarquerez que quand il a fallu injecter des milliards pour sauver les banques, on a trouvé sans difficultés l’argent public du contribuable … Alors qu’il eût certainement mieux valu les laisser s’effondrer… L’exemple Islandais nous le montre aujourd’hui …
@ Michaël : je respecte votre opinion mais je ne suis pas d’accord avec vous.
« NOUS » au sens du peuple avons profité de la vie facile et de l’impression de richesse que nous donnait l’augmentation de la dette. Certains en ont profitté plus que d’autres mais tous en ont profité. Aujourd’hui il faut payer et cela fait mal, demandez au grecs ce qu’ils en pensent.
« le peuple de France a voté non au référendum en 2005 », c’est vrai mais seulement parce que 54,67 % a voté NON avec 69,34 % de participants. Et cela parce que 1 homme politique français, socialiste, a réussi à leur faire peur avec l’histoire du plombier polonais. Toute la classe politique disait de voter OUI mais après les plus opportunistes sont passés dans le NON. Si le traité avait été là pour nous protéger, nous n’aurions pas subi les subprimes et nous pourrions nous défendre économiquement. Nous aurions pu devenir la 1ère puissance économique mondiale.
Mais nous n’avons su faire que les mauvais choix, ceux dictés par la trouille et le comfort. Alors oui il faut payer et cela fait mal : Ayons au moins le courage d’assumer nos actes et l’intelligence de trouver les solutions.
Et cessons cette lâcheté de nous en prendre à ceux qui partent ! Pour la grande majorité et avant de se résoudre à l’exode, ils ont tout tenté pour essayer de rester dans un pays qui les expoitent et leur cra…. à la figure.
Qu’est-ce que vous croyez, que c’est parce qu’ils sont riches qu’ils doivent être c… ?
Ils sont comme n’importe qui. Quand ils en ont eu assez, ils ont fui l’enfer fiscal qu’est devenu la France.
Pour cela, ce n’est pas difficile : n’importe quel autre pays est mieux !!!
Tout ça est plein de bon sens
Mickael,
Lorsque je dis « NOUS », vous m’aurez compris, je signifie « les Etats » par opposition au « Marché ».
Et effectivement, vous pointez une chose très juste : les dirigeants politiques ne tiennent pas compte de l’avis de NOUS le peuple au travers des exemples que vous avez donnés.
Par contre, je ne peux vous rejoindre sur votre propos au sujet de la dette.
Oui un Etat n’est pas un ménage et n’a pas besoin d’être à l’équilibre. D’ailleurs, la France fête son 40ème budget déficitaire d’affilé. Donc n’ayez pas peur, de ce côté là, nous sommes tranquilles.
Cependant, il y a une différence entre ne pas être à l’équilibre et être gravement surendetté. L’ Etat est gravement surendetté. Les entreprises françaises sont largement endettées elles-aussi et ont beaucoup de mal à maintenir une trésorerie à flot. Les ménages s’appauvrissent de jour en jour.
Autrement dit, une dette raisonnable d’un Etat est une bonne chose si la dette est bien utilisée (infrastructure, service public, investissement, etc.). Un surendettement à tous les niveaux de la société est par contre suicidaire et ne conduit qu’à une seule chose : le déclin.
Et par pitié, ne parlons pas d’austérité en France lorsqu’on est à 4.3% de déficit et qu’il s’alourdit lui aussi, à vue d’œil.
Oui ,plein de bon sens a fortiori lorsque l’on voyage, travaille ailleurs parfois et que l’on compare…….