Le mouvement est violent mais personne ou presque n’en parle.
Les taux augmentent très violemment. Le taux d’emprunt de l’état Français atteint aujourd’hui 1.35% ; Il était à 0% le 21/12/2021. Il était encore à 1% au début de ce mois d’avril.
Le mouvement est violent et fait des ravages sur les gestion obligataires et autres actifs dont le prix est sensible aux taux d’intérêt comme l’immobilier parisien, l’immobilier de rendement et notamment l’immobilier d’entreprise dans lesquelles investissent les SCPI.
Mais ce mouvement devrait aussi et surtout impacter les taux de crédit immobilier. La hausse des taux de crédit immobilier promet d’être violente dans les prochains mois, et cela dès le mois de mai prochain.
Déjà, la hausse des taux a été violente en avril avec -+ 0.40% de hausse sur certains profils ; En Mai, la hausse pourrait être au moins équivalente !
Non, vous ne rêvez pas. Les taux de crédit immobilier pourraient doubler en trois ou quatre mois.
Au début de l’année 2022, le taux moyen des crédits immobiliers était autour de 1% sur 20 ans.
Aujourd’hui, sur les barèmes d’avril, il faut compter 1.35%.
Demain, sur les barèmes de Mai ou Juin, on pourrait rapidement se rapprocher des 2% au rythme de la hausse actuelle des taux.
Sans évoquer la délicate question du refus de prêt pour dépassement du taux d’usure qui risque sérieusement de bloquer l’obtention de votre crédit immobilier (cf. « Les refus de prêt pour dépassement du taux d’usure explosent avec la hausse des taux de crédit immobilier. Solutions ?« ), c’est tout le marché immobilier qui pourrait subir cette violente dégradation du pouvoir d’achat des candidats investisseur dans l’immobilier.
C’est simple à comprendre :
- Avec un taux de 1% sur 20 ans, vous pouvez emprunter 217000 € pour une mensualité de 1000€ / mois.
- Demain, avec un taux de 2% sur 20 ans, vous ne pourrez emprunter de 197 000€ pour cette même mensualité de 1000€ / mois.
==> Soit une perte de pouvoir d’achat immobilier de 10% ! Cette perte de pouvoir d’achat immobilier pourrait avoir pour conséquence un baisse des prix de l’immobilier, là ou le pouvoir d’achat était déjà très faibles … et freiner la dynamique du marché immobilier ailleurs comme nous vous l’expliquions déjà dans cet article « Quelle tendance pour le marché immobilier en 2022 ? Baisse des prix à Paris et Lyon ; Hausse en province ? »

Bref, les taux de crédit immobilier pourraient bien très fortement augmenter dans les prochains mois… et cela rebat clairement les cartes de la dynamique du marché immobilier !
A suivre.
ps : Et c’est la raison pour laquelle j’ai écrit cet article hier « Prix de l’immobilier : Non, il n’y a pas de bulle immobilière sauf peut être à Paris et Lyon. » ; Ce sont les fondamentaux du marché immobilier qui permettront de fixer les conséquences de la hausse des taux d’intérêt sur les prix.
Ils ont déjà doublé d’après ma directrice d’agence BNP rencontrée vendredi dernier avec des taux en immobilier en à 1,9% sur 20 ans. Bien évidemment, c’est une moyenne. tout dépend aussi de la qualité des dossiers, et de votre poids dans l’établissement.
Idem pour les entreprises. Par exemple, en mars 2022, à la SG un prêt pour remboursement de compte courant d’associés sur 7 ans proposé à 2,6% !!!
En même temps, j’ai souvenir de mon premier prêt souscrit en 1998 à 4,8%. J’étais tout content à l’époque d’avoir décroché un taux en dessous des 5%.
Oui mais avec les prix actuels ça va faire mal aux fesses. ))
les prix s’ajusteront. C’est le principe de la hausse des taux.
Soit on paie un logement cher avec un taux faible ou inversement
Il faut tenir compte aussi des multiples autres facteurs qui influencent les prix de l’immo.
Je vois plutôt une disparition de l’offre (plus de neuf, cause zan et coût des matières premières, plus d’ancien, à part ceux qui sont obligés de vendre). Et donc des volumes qui chutent. (Ce qui, au passage, n’arrangera pas le gvt ou les communes , qui verront disparaître une partie de leurs recettes.)
Et donc, la baisse de l’offre compensera la hausse des taux pour donner un marché en légère baisse, en valeur, et forte baisse en volume.
Je fais la même analyse que vous : légère baisse en valeur, forte baisse en volume.
La seule chose qui pourrait faire bouger cela : la fiscalité, et plus particulièrement la taxe foncière (en forte augmentation pour compenser la suppression de la taxe d’habitation, mais ce n’est pas grave car , bien sur, ce sont les riches qui payent la TF), ou la taxe sur les logements vacants, ou sur les passoires thermiques.
Ces taxes pourraient redonner un peu de volume au marché (ce que l’Etat et les notaires ne verraient pas d’un mauvais oeil, bien au contraire).
Je pense qu’à terme, les investisseurs immobiliers vont de plus en plus s’orienter vers de l’immobilier étranger (Allemagne, …), en raison de la fiscalité.
En 2019, lorsque, le petit provincial que je suis, a voulu acheter un F1 sans défauts dans le 5eme à Paris à 13k€/m2 (mon tout premier dans la capitale), j’ai proposé à l’agence le prix en retranchant 3% mais en précisant que je ne ferai pas de recours au prêt, histoire d’essayer de rafler la mise. L’agent immobilier a sourit et m’a répondu : « Ok, Messieurs Dame, je prends votre offre de prix (l’appart était en vente depuis la veille), et je transmettrai, mais vous savez, on voit que vous n’êtes pas du coin, car dans ces arrondissements, tout le monde paye cash, et sans vouloir être désagréable, j’aurai certainement plusieurs offres au prix sans recours au prêt ». Au final, il avait raison : l’appart est parti au prix en moins d’une semaine, … et sans recours au prêt.
Tout cela pour vous dire que les taux d’intérêt, pour certaines personnes, et à certains endroits, on s’en fout. Bien sur, cela reste assez marginal et pour les biens sans défauts et/ou remarquables.
la dégringolade de wall street et du cac sa « sensue « , la hausse en marche des taux, ennemie des boursicoteurs, va libérer des masses de liquidités qui vont draguer du « dur » plus sûr pour voir venir…Les vendeurs d’immo de qualité vont pouvoir sécuriser les transactions « cash » tout en faisant leur loi sur la demande
Sangsue.
« Quoi qu’il en coûte » …ajouté aux hausses en tous genres à venir pour les entreprises intervenantes dans la construction, dont l’inflation du prix des matériaux, la pénurie de certaines matières nécessaires au batîment = « en même temps » : révision des programmes de logements en cours et blocage des projets en cartons …
J’affirmais à l’encontre de la plupart des intervenants y compris l’éditeur de cet article, il y a quelques semaines seulement que si les taux augmentaient sensiblement, l’immobilier s’effondrerait et cela en quelques mois seulement!
Nous y voilà, le processus est inéluctable. Il est temps à mon sens de vende vite si vous êtes en plus value, n’attendez pas, dès cet été il sera trop tard !!! 😂🤢
Tout a fait d’accord avec votre « raccourci ».
L’Histoire finit toujours en bis repetita, particulièrement quant au marché de l’immobilier.
Aux mêmes causes les mêmes effets. Remember le bilboquet immobilier 1989/1991.
1989: tout va très bien mme la marquise . A l’aube de 1991 le marché « s’éffondrait »;
Exemple sur Paris global le m2: 1990=4202 € —>1998=2503 € soit -40,4%
Les prix ne reviendrons au niveau 1991, que 13 ANS PLUS TARD.
Les arbres et le ciel …n’est ce pas ?
La situation me paraît plus correspondre à celle de 2008.
En 1991, la crise s’est circonscrite à Paris et la côte d’Azur. Elle est surtout due à la spéculation des marchands de biens, alimentée par les banques, dans un contexte de forte reprise économique en 88 et 89.
Demain, il y aura peut-être une baisse forte et générale des prix de l’immobilier, mais ça ne sera pas pour les mêmes raisons.
De plus, après 10 ans de chute, les prix ont explosé tous les plafonds, et on est aujourd’hui à x4 par rapport au plus bas, malgré quelques crises.
De plus en 91 ce fut l’invasion du Koweït par l’Irak et les préparations de guerre des US. A Paris plus aucun étranger ne voulait investir, les grands Hôtels étaient vides, tout était à l’arrêt. Aujourd’hui les guerres n’ont pas l’air de faire aussi peur😳
Je crois plus à l’impact des taux d’intérêts si l’inflation perdure à un haut niveau. Ce qui dépendra de la résolution du choc d’offre, du conflit en Ukraine et de la poursuite du coût de l’énergie.🤔
Ce n’est peut-être pas (plus) la guerre qui fait peur mais l’avenir…….. très, très incertain !!!
Bonjour.
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attention aux stats des notaires, elles ne livrent des chiffres qu’environ 6 mois après l’instant T à considérer.
Du coup est-ce qu’il faut aussi s’attendre à une baisse des prix? Si le taux augmente il y aura moins d’acheteurs donc une revalorisation des prix ?
S’il y a moins d’acheteurs, les prix baisseront automatiquement, c’est l’offre et la demande !