Parfois, il est important de prendre du recul sur le marché immobilier ; Sortir de l’actualité, parfois angoissante, pour retourner aux fondamentaux de long terme. C’est que je nous allons essayer de réaliser aujourd’hui, dans ce article.
Une analyse que nous vous avons approfondi à l’occasion de notre cycle de 6 conférences en ligne sur le thème « Réussir votre investissement immobilier locatif » ouverte gratuitement aux lecteurs de notre livre « Investir dans l’immobilier« .
Pour réaliser cet exercice d’analyse et de prospective, nous nous appuyons sur la publication mensuelle du ministère de la transition écologique sous le titre « Prix immobilier – Evolution à long terme« , mais également sur les résultats de l‘observatoire crédit logement sur le marché du crédit immobilier.
Dans cet article, peu d’analyse, mais beaucoup de tableaux, graphiques et de chiffres.
Indice de prix de l’immobilier et pouvoir d’achat immobilier

Dans le détail entre Paris, Ile de France, Lyon et province. Il est intéressant de constater l’évolution contrasté entre Paris, Lyon et le reste de la France depuis 2010 :
- En 2010 et 2019, Les prix de l’immobilier ont explosés à Paris et Lyon, alors qu’ils sont restés quasi stables partout ailleurs.
- Depuis 2018/2019, une forme d’effet de rattrapage alimente une spectaculaire hausse des prix de l’immobilier en province alors que les prix baissent à Paris et Lyon, et se stabilisent en Ile de France.

Ainsi, le pouvoir d’achat immobilier est totalement différent entre Paris, Lyon et la province. Le niveau stratosphérique atteint à Paris et Lyon détruit le pouvoir d’achat immobilier alors même qu’il reste acceptable en province, même si la hausse récente (depuis 2018/2019) des prix de l’immobilier à tendance à réduire la capacité d’investissement.


Cette évolution duale entre Paris, Lyon et le reste de la France est essentielle pour comprendre la dynamique du marché immobilier et notamment pour essayer d’anticiper les conséquences de la hausse des taux d’intérêt sur le niveau des prix.
A Paris et Lyon, la hausse des taux d’intérêt devrait avoir pour conséquence de réduire encore le pouvoir d’achat immobilier déjà très faible. Conséquence : Les prix de l’immobilier devraient baisser.
En province, le pouvoir d’achat immobilier est élevé. La hausse des taux de crédit immobilier devrait le réduire, mais l’impact sur les prix devrait être plus faible tant la tension est moindre. La hausse des taux d’intérêt devrait avoir pour conséquence de réduire la dynamique du marché, sans faire baisser les prix.
Les taux de crédit immobilier.
Les taux de crédit immobilier augmentent depuis quelques semaines, mais ils restent très très faibles (cf. « Crédit immobilier : La hausse des taux accélère ! Attention au taux d’usure. »
La question est alors de savoir si les taux de crédit immobilier peuvent beaucoup augmenter. S’il retrouvent les niveaux de 2019, le marché immobilier devra s’adapter, mais l’impact sur les prix devrait rester limité ;
En revanche, si la hausse des taux de crédit immobilier devait être plus forte, alors l’impact sur les prix devrait être plus violent.
Aujourd’hui, personne ne sait, même si on doit pouvoir espérer une hausse limitée des taux de crédit immobilier car nos systèmes ne pourraient supporter des taux trop élevés.
Parier sur l’implosion du système parait osé !
Taux de crédit immobilier moyens |
||||
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | ||
01/02/2019 | 1,42% | 1,22% | 1,39% | 1,63% |
Décembre 2019 | 1,11% | 0,88% | 1,05 % | 1,31% |
01/02/2020 | 1,13% | 0,93% | 1,08% | 1,33% |
Décembre 2020 | 1,17% | 0,97% | 1,1% | 1,35% |
01/02/2021 | 1,11% | 0,9% | 1,03% | 1,27% |
01/12/2021 | 1,06% | 0,86% | 0,99% | 1,13% |
01/02/2022 | 1,09% | 0,93% | 1,03% | 1,17% |
source : Crédit logement


A suivre.
Ah, les belles courbes !
Ce n’est pas avec ce genre de considérations sur les prix que vous allez réussir , ou aider vos prospects, dans la constitution d’un patrimoine immobilier de quelque importance.
Vous pouvez passer votre vie à disserter sur l’évolution des prix …..et vous ne ferez rien en terme d’investissement !
Il y a parfois plus d’idées intéressantes et d’imagination chez « les marchands de rêve » que vous dénoncez !
Au moins, ils ont souvent intégré l’importance de la fiscalité !
Un seul point sur lequel je suis d’accord avec vous : l’immobilier en direct, cela exige d’y consacrer beaucoup, beaucoup de temps ….mais pas à regarder les prix !
Et arrivé à un certain âge, c’est un gros problème , car le TEMPS est plus important que l’ARGENT !
On le comprend souvent tardivement !
« Et arrivé à un certain âge, c’est un gros problème , car le TEMPS est plus important que l’ARGENT !
On le comprend souvent tardivement ! » : personnellement, j’en ai pris conscience assez tôt. J’ai commencé en prepa, en touchant tête la premiere la limite des 24h disponibles dans une journée, et je l’ai clairement formulé apres une petite dizaine d’années de carrière pro. Raison pour laquelle, très probablement, j’ai très tôt réalisé que le rendement net de l’immo locatif était très loin de justifier et de rentabiliser la depense de temps de vie astronomique qu’il exige. J’ai zappé direct.
Bonjour à tous,
La tendance des deux dernières années, suite au covid, et par recherche de l’air pur, est d’aller vivre à la campagne dans des maisons souvent mal isolées, chauffées au fuel, et d’avoir au moins 2 voitures (diesel) pour parcourir les dizaines de Kms afin aller au travail, faire ses courses, aller chez le médecin, mener les enfants à l’école etc…
Bref tendance anti-écologique, contre la transformation énergétique actuelle. Ils ont tout faux !!
Ce qu’il faut, et ce qui sera l’avenir, c’est vivre dans des immeubles, avec bilan énergétique le plus neutre possible, sur des axes de transports en commun électriques.
Comme cette tendance écologique est sans retour, il y a fort à parier que le retour à la ville lui, est inexorable !!
Conclusion, les prix des maisons de campagne va baisser et celui appartements des villes va monter.!!
Surtout Paris et Lyon ou l’on est près de tout, évidemment !!
Il est pas beau mon raisonnement ? 😉
+1 Formidable !
Bah, habiter en ville ne veut absolument pas dire travailler pres de son domicile ; notamment dans les villes moyennes. Je vis en ville, et pourtant, comme beaucoup de mes concitoyens, je parcours 85km par jour en voiture a mes frais pour aller et revenir du travail : parce que l’offre de travail qualifié est faible, que les transports en commun sont rares, et que les bobos/ecolos ont décidé (et obtenu) de repousser les usines très loin des villes pour ne pas deprecier leur precieux immo (et puis dans une usine il y a plein d’ouvriers, des machines, beurk).
Très bien vu : en effet on peut habiter en ville ou juste en périphérie et avoir son lieu de travail à l’opposé dans une autre banlieue sans liaison correcte transverse , et là on se retrouve à faire autant de Km que les personnes qui vivent à la campagne, ce cas est rarement évoqué dans les medias
Vous oubliez le télétravail qui se développe de plus en plus! Donc vous pouvez travailler à Paris ou ailleurs et habiter où bon vous semble! Visiblement la jeunesse semble opter pour cette formule lorsqu’elle en a le choix!
Je travaille dans l’industrie : je peux amener mon banc d’essais dans le salon ? Il y a beaucoup d’illusions sur le teletravail ; moins de 20 % des postes de travail français sont compatibles avec une proportion élevée de teletravail. Tous le monde ne fait pas que de l’Excel, du Powerpoint ou du codage, la très grande majorite des emplois nécessitent encore de manipuler ou transformer la matière, d’avoir des contacts physiques… Et cela a tous les niveaux de qualification ! (Un medecin, un ingenieur ou un chercheur industriel ne peuvent teletravailler qu’a la marge). D’ailleurs, la resistance des bureaux et des locaux d’activité (au travers des vehicules d’investissement que sont les SIIC et les SCPI), sur laquelle l’auteur de ce blog ne cesse de s’etonner (et de se lamenter) demontre bien que le teletravail généralisé tenait du récit fantasmé sur « le monde d’après » plus que de la réalité…
Polaris,
Votre rappel au bon sens et au monde réel est si rare sur le Blog qu’il n’en est que plus appréciable .
De même que l’excès d’alcool est mauvais pour la santé, l’excès de numérique isole, il est mauvais pour la santé : il se traduit notamment par une perte du sens des réalités, par une déconnection avec le monde réel que l’on constate dans le « storry telling » du Blog.
Au « MALAISE DANS LA CIVILISATION » (selon le titre de Freud), autrement dit malaise dans la ville et dans l’entreprise, il est répondu par une fuite de l’enfer urbain au profit du paradis à la campagne .
Par phénomène de PROJECTION, dans le monde d’après, tout le monde vivra en télétravail à la campagne, et par déductions logiques : exode des métropoles vers la province, baisse des prix de l’immobilier dans les grandes villes villes, hausse des prix de l’immobilier à la campagne (où j’habite !!), fin des bureaux et , l’apothéose, le TSUNAMI sur les SCPI ….tsunami .devenu célèbre et dont on rit dans les sociétés de gestion !
Il faudrait que GF remettent les pieds sur terre et se reconnecte au réel !
LES BIENFAITS DU TELETRAVAIL !!!!!!
Coronavirus : Télétravail, réorganisations… Quels sont les salariés les plus à risques psychologiquement à cause de la crise ?
EMPLOI Les populations les plus susceptibles de « péter les plombs » sont les moins de 29 ans, les femmes et les managers, selon le baromètre du cabinet Empreinte humaine dévoilé ce mardi
Delphine Bancaud
Publié le 23/03/21 à 19h33 — Mis à jour le 24/03/21 à 09h42
Les femmes ont des difficultés supplémentaires à télétravailler. Car elle cumule souvent plusieurs rôles à domicile.
Les femmes ont des difficultés supplémentaires à télétravailler. Car elle cumule souvent plusieurs rôles à domicile. — Pixabay
Le taux de dépressions – notamment sévères – parmi les salariés a explosé un an après le début de la crise sanitaire, selon le baromètre * réalisé par OpinionWay pour le cabinet Empreinte humaine et présenté ce mardi.
Les jeunes, les femmes et les managers sont les populations les plus à risques.
Le télétravail quasi non-stop, la pression économique qui pèse sur l’entreprise, le chômage partiel, les réorganisations incessantes… Depuis un an, les salariés sont soumis à rude épreuve, et cela se ressent vivement sur leur moral. Selon la 6e vague du baromètre d’Empreinte humaine (cabinet spécialiste en prévention des risques psychosociaux) réalisée par OpinionWay * et dévoilée ce mardi, 45 % des salariés sont en état de détresse psychologique.
Plus grave encore : « Le taux de dépression nécessitant un accompagnement chez les salariés explose. Il passe à 36 % (+ 15 points par rapport à décembre 2020). La crise sanitaire devient une crise du travail », constate Christophe Nguyen, psychologue du travail et président d’Empreinte humaine.
De jeunes recrues sans repères
Des chiffres qui cachent une réalité différente selon les profils. Force est de constater que les jeunes sont parmi ceux qui souffrent le plus du contexte, car 62 % des moins de 29 ans sont en situation de détresse psychologique (dont 39 % en risque de dépression). « Les jeunes recrues sont en perte de repères avec le télétravail. Elles n’ont plus personne pour les aider à appréhender leur nouveau métier », observe Christophe Nguyen. « Les jeunes aiment travailler en tribu, éprouvent un fort besoin de sociabilisation, qui est contrarié avec le travail à distance. Et le fait qu’ils vivent en liberté conditionnelle le reste du temps est difficile à supporter », complète Sandrine Lévy-Amon, psychologue au cabinet Stimulus, spécialiste dans le domaine de la santé psychologique au travail. « Ils sont passés d’un quotidien protecteur, avec des managers et des collègues, à une situation de travail inconfortable. C’est anxiogène », souligne aussi le sociologue du travail Alain d’Iribarne.
Le fait qu’ils habitent le plus souvent dans de petits appartements en rajoute une couche : « Les salariés habitant dans moins de 40 m 2 sont surexposés à la détresse psychologique (65 %). Le sentiment de claustration y est plus fort », poursuit Christophe Nguyen. La crise souligne aussi leur statut fragile dans l’entreprise, selon Magalie Hus, psychologue à la médecine du travail dans l’Aisne : « Ceux qui occupent un CDD ont conscience du risque de précarité qu’ils courent en cas de difficulté économique de l’entreprise ».
La santé mentale des femmes fragilisée
Autre public fragilisé : les femmes (53 % en détresse psychologique). Un chiffre qui n’étonne pas Sandrine Lévy-Amon : « Pour celles qui sont en télétravail, la conciliation de la vie professionnelle et personnelle est plus difficile. Leur charge mentale est plus forte car elles doivent sans cesse réorganiser leur vie familiale en fonction des restrictions sanitaires. D’autant qu’elles ont souvent moins d’aide que d’habitude, n’ayant pas forcément gardé de babysitter, et ont plus de tâches domestiques à assumer ». La situation est pire « pour celles ayant des enfants en bas âge, car elles ont deux journées en une », résume Alain d’Iribarne.
L’absence de soupape les pénalise beaucoup, constate aussi Magalie Hus : « Depuis les annonces du gouvernement jeudi dernier, celles qui me contactent via une cellule d’écoute m’expliquent qu’elles vivent très mal de ne plus pouvoir recevoir des proches. Elles n’ont plus d’échappatoire, ce qui les empêche de prendre du recul vis-à-vis du travail ». Et ce qu’elles vivent depuis un an risque de se faire ressentir longtemps : « Elles sont plus nombreuses à penser à demander un temps partiel après la crise du covid (31 %) », informe Christophe Nguyen.
Julien Bonnetouche,
Quid de l’évolution des prix en ville et à la campagne en Ukraine dans les mois à venir ?
Et plus largement dans les autres pays européens si Poutine n’est pas neutralisé et s’il y étendait la guerre ….
Je plaisante !