En l’espace de quelques jours deux entreprises emblématiques annoncent adopter une nouvelle stratégie immobilière face à l’avènement du télétravail.
Boursorama : L’adoption du « télétravail » quasi-total et l’élargissement du bassin d’emploi
Tout d’abord : Boursorama. La banque en ligne filiale de la Société Générale vient d’annoncer l’adoption d’un plan de télétravail particulièrement intéressant.
Dans un article publié dans Le Monde, on apprend que « La banque en ligne met en place un accord prévoyant deux jours de travail par mois sur site. L’entreprise prend en charge les frais de transport et les nuits d’hôtel pour ces journées. Et 97 % des équipes ont accepté ».
Dans le détail, on apprend que ce « télétravail » quasi total a été proposé à l’ensemble des 400 collaborateurs « affectés à des fonctions de production (traitement des opérations bancaires, relations téléphoniques avec les clients, etc.) ».
Un salarié témoigne :
« Il a acheté une carte de France et avec un compas a tracé un cercle des destinations à moins de trois heures de Paris. Puis, avec sa famille, ils se sont demandé s’ils voulaient plutôt vivre à la mer, à la montagne, à la campagne… Finalement ils ont choisi le Morbihan. Jérémie Lallich, conseiller clientèle en crédit immobilier chez Boursorama, rêvait de quitter la région parisienne depuis plusieurs années. « On me l’a servi sur un plateau », commente-t-il. »
Face aux difficultés de recrutement, la direction explique avoir « pu élargir notre bassin de recrutement ».
La mutation en cours est passionnante.
Depuis toujours, on explique qu’en France, le taux de chômage élevé s’explique en partie par l’absence de mobilité des salariés.
En effet, il est courant d’entendre que, contrairement aux états-unis, les salariés Français, souvent propriétaire de leur résidence principale, sont ancrés sur leur territoire et refusent de déménager pour trouver du travail.
Il s’ensuit une inadéquation entre offre de travail et demande de travail, et donc un taux de chômage plus élevé qu’il ne le devrait. Il s’agit peut être d’une des explications du taux de chômage élevé … et en même temps d’entreprises qui n’arrivent pas à recruter. Emploi et demandeur d’emploi ne sont pas aux mêmes endroits.
C’est probablement une des motivations de Boursorama lorsque l’entreprise propose un télétravail quasi total à ces salariés « producteurs ». Ce n’est plus le salarié qui déménage pour trouver un travail ; C’est le travail qui se rapproche du lieu de vie du salarié !
Passionnant !
Renault : Une division par 2 du parc d’immobilier de bureaux et 60 millions d’euros d’économies par an.
Deuxième entreprises emblématique : Renault. Après avoir annoncé un plan de télétravail qui vise deux à trois jours de télétravail par semaine pour ses salariés des bureaux principalement (-+ 20000 personnes), l’entreprise a annoncé hier vouloir diviser par deux le nombre de ses sites tertiaires en ile de France d’ici 2025.
L’entreprise explique « estimer que son parc immobilier est surdimensionné en Ile-de-France puisque 20% des postes de travail n’étaient pas occupés avant même l’irruption du coronavirus et l’instauration du télétravail, qui a encore accentué la tendance »
L’objectif principal est ici la maîtrise des coûts. Le télétravail permet de réduire les besoins de bureaux. Ce n’est pas plus compliqué que cela.
Le flex office devient la norme dans les grandes entreprises. Dans un article publié dans Les Echos sous le titre « Le flex office sera-t-il l’avenir du bureau ?« , le flex office y est décrit comme l’avenir de l’immobilier de bureaux avec l’adoption massive du télétravail.
Extrait :
Le principe : les salariés n’ont plus de place attribuée mais s’installent chaque jour à un endroit différent, à un poste resté vacant.
Cette organisation présente d’énormes avantages pour les directions : elle permet d’optimiser l’utilisation des bureaux, de gagner en mètres carrés et de réaliser, éventuellement, des économies. Sachant que l’immobilier est le deuxième poste de dépenses des sociétés, derrière les salaires.
Le travail hybride en chiffres
– 2 jours de télétravail par semaine. C’est ce que prévoient la plupart des accords sur l’organisation du travail signés dans les entreprises.
– 0,67 poste de travail par personne au lieu de 1. C’est le nouveau ratio moyen dans les bureaux pour les entreprises qui ont adopté le « flex office ».
– De 15 % à 35 %. C’est l’économie de mètres carrés réalisée par ces mêmes entreprises. »
Bref, mois après mois, l’analyse que nous vous proposions dans notre livre « Investir dans l’immobilier » se confirme.
Une analyse que nous vous proposions bien avant l’arrivée fracassante de la crise Covid.
C’est un vrai sujet : Faut il revendre vos parts de SCPI ?
Bref, il ne fait pas bon être détenteurs de parts de SCPI de bureaux !
Nous assistons à un véritable tsunami qui modifie en profondeur la valeur d’usage de l’immobilier de bureaux et donc des SCPI (qui y investissent massivement).
Non seulement le besoin de bureaux baisse… mais la géographie est modifiée.
L’exemple du quartier d’affaire de la Défense illustre parfaitement cette idée. Selon Cushman et Wakefield immobilier, il n’y a jamais eu autant de bureaux à louer depuis la création du quartier d’affaires. Du coup les loyers ont baissé. « On est en moyenne à 450 euros du m2, où on était en 2019 à 550 euros du m2 », dit Éric Groven dans un article publié sur RTL sous le titre « Télétravail : les prix des loyers en baisse dans les quartiers d’affaires«
Ceux qui détiennent leur part en direct pourraient être tentés de vendre leurs parts de SCPI, mais ils seront probablement freinés par les frais élevés payés lors de l’acquisition (qui se matérialise sur le prix de cession).
Dans l’investissement en SCPI, on paye des frais très élevés lors de l’acquisition des parts (-+10%), mais on ne s’en rend compte qu’au moment de les vendre. Beau marketing.
En revanche, les détenteurs de parts de SCPI dans l’assurance-vie pourraient pouvoir se laisser tenter dès lors que l’arbitrage est plus simple et moins onéreux.
Enfin, les malins pourront probablement essayer de profiter de cette crise qui se profile pour faire de bonne affaires qui pourraient se présenter dans les prochains mois comme nous vous l’expliquions dans cet article « SCPI : Et si c’était vraiment le bon moment d’investir ?« .
A suivre.
« Face aux difficultés de recrutement, la direction explique avoir « pu élargir notre bassin de recrutement ».
Un petit bémol pour l’avenir, le bassin d’emploi pourra s’élargir de plus en plus et les négociations salariales deviendront de plus en plus difficiles: à rançon du succès du télétravail. A court terme gagnant gagnant mais à plus long termes il faudra voir les conséquences sur le marché du travail.
Ce n’est qu’une hypothèse et pour le moment ce qui est gagné en niveau et bonheur de vie c’est déjà bien.
Intéressant bouleversements dont on ne mesure pas encore toutes les implications dans le changement de vie sociale, relations salariés employeurs, immobilier, etc.
Oui, vous avez raison.
Chez boursorama, vous constaterez que ce sont les emplois de « producteurs » qui sont concernés, c’est à dire les « petits salaires » (conseillers clientèle, centre de relation client, plateforme téléphonique).
Recruter des petits salaires est impossible en région parisienne au regard de la déconnexion incroyable entre les prix de l’immobilier et les niveaux de salaires. Encore une fois, les entreprises s’adaptent pour continuer à créer de la valeur.
Je trouve cet exemple génial !
On va revenir au smic différencié entre la région parisienne et la province!!! (Ou plutôt entre les Métropoles et la campagne😫
Oui bon… mais vu les prix du Morbihan c’est pas pour les smicards non plus 🙂
(En plus il pleut tout le temps dans le Morbihan 🙂 )
« (En plus il pleut tout le temps dans le Morbihan 🙂 ) »
Il y a un dicton là-bas : « Ici la pluie ne tombe que sur les cons… »
Vous avez sans doute intérêt à éviter l’endroit….
😠😠😠😠😠
Si vous saviez…
lol !
Paimpol, c’est pas dans le Morbihan, mais les derniers programmes immo sur le port atteignent les 4000€/m2.
Je ne connais pas le marché immo dans le coin, mais je suppose qu’il y a quelques années, les prix y étaient plus doux…
En ce moment, on tourne a plus de 5000 euros… pour de la neo bretonne des années 70, donc avec beaucoup de travaux…
Et encore quand il y a quelque chose a vendre !!!!
En quoi est-ce génial les foyers où l’on pratique le TLT et qui deviennent des cocotte-minute, où les tensions font que les parents divorcent …..
Que des banques en ligne sans contact avec les clients comme Boursorama adoptent le TLT, cela est assez logique et banal ,
Que des entreprises en difficultés comme RENAULT cherchent à faire des économies ( du moins à court terme !) sur le coût de l’immobilier , c’est assez logique et banal .
Ce serait plus significatif s’il s’agissait de sociétés florissantes …!
La courbe de développement du TLT est ascendante mais asymptotique et non exponentielle .
Il est même probable qu’un retour massif au bureau s’opèrera quand on prendra la mesure des effets pervers du TLT sur la vie sociale, sur l’intégration dans la société, sur la santé physique et mentale , et sur la vie des entreprises …..
A vrai dire, les 3/4 des employés préfèrent le télétravail. Ce sont plutôt les patrons des petites entreprises qui sont contre.
Bonjour,
Hors résidence principale, c’est l’immobilier dans son ensemble qui est affecté.
-les commerces sont touchés de plein fouet par les changements d’attitude des consommateurs.
Nous pouvons tous le constater, nous avons de plus en plus recours au commerce en ligne, même pour des vêtements. C’est plus pratique, il y a plus de choix et la possibilité de trouver ce que l’on cherche facilement et rapidement, et dans l’ensemble on y gagne en matière de prix.
-L’immobilier locatif offre un rendement qui dans bien des cas se rapproche de zéro, ce qui n’empêche pas d’avoir les soucis ( nombreux ) dus aux locataires….
Encadrement, normes, fiscalité, charges ne font que s’accroitre, à l’inverse des loyers.
Dans ce domaine le propriétaire devra de plus en plus compter sur la plus value potentielle et non sur les loyers. Il faut donc bien choisir les adresses !!! Cela réduit d’autant les champs d’investissements.
– les bureaux seront toujours nécessaires, mais moins nombreux, plus petits, et plus centraux,
Nous sommes donc en face d’une crise de l’investissement immobilier tous secteurs confondus.
Le paradoxe dans l’affaire, est qu’il manque plutôt des logements.
Il reste la logistique énorme consommatrice de m2 en entrepôts, par contre le rendement je ne connais pas. Si quelqu’un a une idée, merci d’avance.
ACTIVIMMO
Merci
Ils commence a y a voir du monde sur le secteur …
Merci d’avoir pris le temps de me répondre.
Je connais assez bien bon nombre de SCPI, mais si je connais NOTAPIERRE de nom, je dois dire que j’ignore tout de cette SCPI,
ses performances passées et récentes, son patrimoine , sa situation financière (réserves, report à nouveau etc…)
Mais j’espère que ce n’est pas le SCPI bashing outrancier et sans nuance de Guillaume Fonteneau qui a le culte du télétravail érigé en religion
qui vous a déterminé dans ce choix qui est je l’imagine justifié par des considérations rationnelles.
Même si je pense que seules les stratégies de très long terme sont payantes avec les SCPI (que les associés gardent en moyenne plus de 20 ans d’après les sociétés de gestion) ,
rien n’interdit de faire des arbitrages bien sûr.
Au plaisir d’échanger .
Bonjour,
Plus que des bureaux, le besoin avec le télétravail sera des salles de réunion.
Les dernières tendances semblait au retrait des grands espaces de coworking, la nouvelles serait aux bureaux partagés et aux salles de réunions lors des regroupements ?
Bonjour,
Vous ne devez pas être CIF, Conseiller en investissements Financiers, pour affirmer que le client découvre les frais élevés au moment de la vente…
le CIF, dont le statut est obligatoire pour pouvoir proposer des SCPI, doit décliner, lors de sa déclaration d’adéquation obligatoire, les frais et le montant de sa commission… Une des rares professions (la seule?) où le client est au courant de la marge sur le produit acheté… Quoi de plus transparent ???…
A noter également que les « frais » sont en partie constitués de droits d’enregistrements, à comparer avec les frais de notaires sur une acquisition en direct… Au final, le montant de ces frais est à comparer aux frais engagés dans une acquisition dans l’ancien (Notaire, hypothèque, caution mutuelle…). Et là, la musique n’est plus la même…
Pour être totalement juste, il faut préciser que cette commission est un « One shot », et pourtant il faudra suivre le client pendant de longues années et lui rendre des comptes… Or, ce qui fait la valeur et la rentabilité d’un cabinet, c’est le montant de son récurant et de ces encours… Proposer cette classe d’actif est plutôt, sur le long terme, une mauvaise idée si l’on ne se préoccupe que de son intérêt personnel…
Quant à proposer de « lâcher » de belles SCPI, vaisseaux amiraux du secteur, qui ont fait leurs preuves et non pas attendu la crise pour anticiper sur l’évolution du marché et bénéficier des opportunités, au profit de produits naissants, moins diversifiés et moins armés de part leurs surfaces financières, donc moins liquides… Je suis dubitatif et vous laisse à vos responsabilités (et votre RC), chacun ses choix… Le conseil n’est pas, pas définition, une science exacte…
Cordialement.
Autre sujet, les SCPI face à l’inflation…. à venir ????
Voici ce qu’en dit un acteur important du marché:
https://www.primaliance.com/actualite/3245/les-scpi-et-le-retour-de-linflation?utm_campaign=Newsletter&utm_source=hs_email&utm_medium=email&_hsenc=p2ANqtz-9vkwnxr8C9IF5VNblJdVeXi88OnoUxQZa4RJyFyBao4cuuFL7uyg_5ps2FTx8fwQjU68CZ
Je ne comprends pas pourquoi cet affolement. Avec le retour de l’inflation les SCPI seront encore plus intéressantes et si des m2 se libèrent ils pourront être reloués.
Que Boursorama, qui à ma connaissance ne génère pas encore de bénéfice, veuille faire des économies et Renault arrêter de gaspiller des m2, c’est une bonne nouvelle.
« si des m2 se libèrent ils pourront être reloués » !!!
Ah bon ? mais à qui donc ?
Vous êtes au courant que lorsqu’il y a un vendeur, il faut qu’il y ait un acheteur ?
Une SCPI qui achète un immeuble le loue en général à plusieurs entreprises, si une réduit sa surface, la surface ainsi libérée est alors relouée à une autre, soit qui veut s’étendre soit qui veut s’installer. C’est comme la location d’un appartement, si votre locataire s’en va on en cherche un nouveau, on ne vend pas son bien…
Vous le faites exprès ou quoi ?
« la surface ainsi libérée est alors relouée à une autre… »
Le problème c’est justement de trouver « une autre ».
Et si j’ai bien compris les exemples de Guillaume, je ne vois pas par quel miracle il y aurait beaucoup de « une autre »…
« Que Boursorama, qui à ma connaissance ne génère pas encore de bénéfice, »
C’est la stratégie des start-ups. Ils provisionnent chaque année plusieurs centaines de millions pour acquérir de nouveaux clients. Et avec l’achat d’ING France, ils devraient arriver à leur objectif de 4 millions de clients en 2023. Mécaniquement, leur rentabilité s’améliorera en raison de la baisse du coût d’acquisition et de la consommation des produits maison.
Bonjour,
en attendant ces fonctions « producteurs » à bas salaires vont eux memes être en concurrence avec d’autres « plus petits salaires » internationaux ..gare à la télémondialisation (notamment venue des Philippine..)
Cap Gemini, grosse ESN (avant, on disait SSII), emploie environ 200 000 personnes, dont 120 000 indiens. Pourtant, elle recruté toujours autant en France, et a du mal à trouver de bons profils.
Bon an mal an, 40 000 emplois ne trouvent pas preneur en France dans l’informatique. Il y a donc encore de la marge.
Les profils de Capgemini sont peut être en France en général plus eleves
Sans doute en moyenne, mais surtout les emplois perdus par fusion-acquisition ont été largement compensés par l’explosion des besoins. Et tout n’est pas externalisable dans les pays à bas coût, y compris en informatique. La barrière de la langue et de la culture a un coût. Embaucher des Français pour résoudre les problèmes des Français a donc un sens.
L’informatique n’est qu’un exemple.
Admettez aussi que beaucoup (de plus en plus) d’emplois informatiques de par leur nature, se font pour partie ou (quasi) totalement en télétravail.
Pour ma part, j’ai suivi le conseil de Guillaume dès le début janvier 2021 concernant les parts de SCPI, suite à l’achat de son livre. Coup de chance on m’a tout repris au prix actuel, c’est à dire un petit peu plus que le nominal d’il y a 8 ans.
Disons que les frais (d’environ 10% en effet) ont été moins douloureux.
Le capital récupéré a été placé non pas dans du locatif courant, totalement infernal à gérer compte tenu de la « qualité » des locataires, mais dans du meublé de tourisme, géré par mes soins.
Résultat : au prix d’un peu de boulot les samedis des mois d’été (accueil/départs/ménage), je me retrouve avec un rendement brut de 10%… et l’année n’est pas finie, il reste encore la Toussaint et Noel-Jour de l’an.
Tout ceci sans parler de l’avantage fiscal (71% d’abattement sur le CA ! pour les LMNP labellisés).
Aucun regret vraiment.
Les exemples donnés par Guillaume (Boursorama, Renault) sont emblématiques. Je pense que ce sont des précurseurs et que le mouvement va s’accélérer au fur et à mesure que les baux vont arriver à échéance.
La différence avec les tentatives précédentes de télétravail est que, cette fois, les managers ont pu réaliser une expérience en vraie grandeur et sur la durée. Ils ont donc des informations très fiables pour implanter le télétravail dans leuus organisations.
Bizarre, vous avez dit bizarre ……
En fin de chaque article de ce blog on peut lire dans un encadré en gras:
» SCPI Investir dans des nouvelles SCPI qui sauront tirer profit de la crise
Découvrez notre sélection »
Et vous… vous vendez les vôtres !!!???
Hé bien oui, j’ai vendu début janvier 2021.
1) parce la SCPI concernée était ultra classique avec ses m² de bureaux à La Défense, La Part-Dieu etc… donc exactement dans le coeur de cible de Guillaume. Avec le COVID et l’essor du télétravail qui en a résulté, j’ai fait exactement le même raisonnement que lui.
2) Ex informaticien de métier, je connais bien les formidables moyens techniques existant pour le télétravail. Ces moyens sont disponibles et au point à un coût raisonnable depuis déjà longtemps et n’attendaient, pour être mis en oeuvre, que des décisions de Direction Générale, ce qui manifestement est en train de se faire.
2) Parce que j’ai vu au cours des années le rendement de cette SCPI diminuer régulièrement
5% à l’achat en 2012, puis 4,75, puis 4,50 puis 4% pour une annonce à 3,75% pour 2022 au moment où j’ai vendu. Ce qui était un peu la panacée en matière de placement au début de la décennie 2010 est en train de suivre le même chemin que l’assurance vie depuis 15 ou 20 ans.
Il y a peut-être des SCPI intéressantes, mais pas celle qui me concernait.
Pour la pub de bas de page, Guillaume accepte, j’imagine, les annonceurs qui lui conviennent. Après, libre à chacun de se faire son opinion sur ce type de placement.
Oui. En effet, J’écris des articles, j’exprime une analyse et une opinion qui doivent permettre à chacun de réfléchir et d’avancer dans leur réflexion.
Ensuite, chacun est libre de faire ou de ne pas faire en fonction de ses propres convictions et expérience.
Celui qui souhaite un conseil patrimonial personnalisé peut me solliciter pour une consultation => https://www.leblogpatrimoine.com/conseil-strategie-optimisation-patrimoniale#consultation
Le conseil, c’est mon métier.
Les autres (la grande majorité d’entre vous) ne souhaitent pas payer un conseil. Certains prendront la décision d’investir en SCPI ou autres car leur conviction ne rejoint pas la mienne. Dans ce cas, je les renvois vers un professionnel que j’ai sélectionné pour son sérieux et la qualité de son approche.
C’est tout, rien de plus, rien de moins.
Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Le principal est de comprendre ce que l’on fait et d’être à l’aise avec ses décisions patrimoniales.
Merci pour ces explications que j’imaginais dans ma remarque emprunte, peut-être ne l’avez-vous pas compris, d’une pointe d’humour !
J’imagine néanmoins que beaucoup de lecteurs et de
commentateurs de ce blog ont dus noté ce paradoxe entre votre « bashing » envers les SCPI et vos offres promotionnelles sur ces produits. Mais il faut bien gagner sa vie.
Ce qui prouve ma totale indépendance et liberté 😉
Je ne vois pas trop le rapport avec l’indépendance 🤦♀️
« Les autres (la grande majorité d’entre vous) ne souhaitent pas payer un conseil. »
Ou ne sont pas encore en situation d’en demander un 🙂
Mais ça viendra, ne serait-ce que pour valider leur projet .
Bonjour Guillaume Fonteneau,
Je livre à votre réflexion cette information parmi d’autres qui va dans le sens contraire de vos prévisions concernant l’immobilier de bureaux.
Je cite :
« INEA, petite foncière cotée, après avoir doublé entre 2017 et 2021 la valeur de son patrimoine positionné sur l’immobilier durable et les métropoles régionales de l’hexagone ( Lyon, Bordeaux, Rennes, Lille ,…) renouvelle cette même ambition de doublement à l’horizon 2026 , misant sur l’essor des marchés régionaux de bureaux en plein essor .
Les immeubles ciblés sont des immeubles neufs, à taille humaine répondant aux exigences actuelles en matière de développement durable et de consommation d’énergie .
Le titre offre un rendement de 6% .
Les trois objectifs qu’elle s’était assignés ont été atteint : la taille du portefeuille a doublé sur la période pour atteindre un milliard d’euros, son résultat net récurrent a progressé de plus de 15 % par an, et son ratio d’endettement a baissé.
En 2021, la foncière a acquis huit immeubles (de bureaux et activités) performants au niveau énergétique représentant 54 000 m2 , le tout pour un montant de 150 millions d’euros, avec un taux de rendement de 6.2% .
La nouvelle ambition d’INEA consiste à doubler de nouveau la taille de son portefeuille dans les cinq années qui viennent pour le porter à deux milliards d’euros. Pour y parvenir, la foncière souhaite renforcer sa présence dans les dix grandes métropoles régionales pour ce qui concerne les immeubles de bureaux neufs, et parallèlement développer sa filiale FLEX PARK dédiée à la logistique urbaine nouvelle génération, afin d’optimiser la création de valeur de son parc.
Le rendement prévisionnel escompté est de 6%, en phase avec la demande en mètres carrés de bureaux en régions qui est en hausse de 30% . Certes, des risques d’exécutions demeurent, liés à l’avenir des bureaux avec l’émergence du télétravail ou à la remontée des taux à long terme.
Mais le bureau, lieu d’échange, ne va pas disparaître et les taux longs, même s’ils remontent, resteront à des niveaux bas ».
Bref, ce positionnement paraît prometteur aux dirigeants ….et aux actionnaires. Seraient-ils des rêveurs, des niais ?
« En attendant la mise en oeuvre graduelle de ce plan stratégique, l’activité de la foncière se porte bien. Sur les neuf premiers mois de l’année, son chiffre d’affaires consolidé s’est élevé à 39 millions d’euros , en hausse de 13.1%, grâce à l’entrée en exploitation de 10 nouveaux immeubles au cours de la période et d’une évolution positive des loyers (+3%) à périmètre constant.
Le dividende au titre de 2021 pourrait s’élever , selon les estimations, à 2.70 euros par action, soit un rendement de plus de 6%, et le titre s’est adjugé plus de 14% depuis le début de l’année . »
Certaines SCPI diversifiées à dominante bureaux, positionnées dans les grandes métropoles comme la foncière INEA, viennent de revaloriser le prix de leur part : exemple la SCPI EPARGNE PIERRE de Atland-Voisin qui, tout en assurant pour 2021 un TDVM de 5.40% environ, soit une performance globale, revalorisation comprise, annoncée pour 2021 de 6.5% tout en conservant un titre décoté de 5.62% par rapport à la valeur de reconstitution de 2020.
Autre exemple sur le même positionnement, la SCPI VENDOME REGIONS assure de façon régulière depuis sa création un TDVM de 6% environ tout en étant décotée par référence à la valeur de reconstitution de 2020, ce qui laisse présager une revalorisation à moyen terme.
Etc….etc…..
Chercher l’ERREUR quand vous annoncer un tsunami lié à l’explosion du télétravail, comme si c’était la seule variable dont dépend le devenir de l’immobilier tertiaire !
Vous qui parlez dans une autre article des systèmes complexes, pourquoi voulez-vous absolument que l’immobilier tertiaire, système complexe par excellence, voit son sort scellé par le seul facteur, développement du TLT.
Si l’économie, système complexe par excellence, a pour logique interne la croissance (faute de quoi c’est le CHAOS dites-vous avec raison !), cela appelle « l’émergence » de nouveaux « fondamentaux » ou « paradigmes » comme le dit Marc HALEVY que vous citez.
Pourquoi voulez-vous absolument qu’il en soit autrement pour le système complexe que constitue l’immobilier tertiaire ?
.
Si l’économie en général connaît un rebond sur la base de nouveaux fondements ou « paradigmes » , cela ne peut que se répercuter sur l’immobilier tertiaire qui « abrite » la création de richesse.
Il n’y a pas d’activités humaines sans bâtiments pour les abriter !
De plus, les exigences en terme de surface par poste de travail ne peut qu’augmenter !
Il y a donc des facteurs qui vont dans un sens défavorable et des facteurs qui vont dans un sens favorable !
Une anecdote pour terminer afin d’illustrer votre erreur de raisonnement concernant le télétravail et l’avenir du bureau .
Prenant mon vélo pour une promenade d’environ 10 kms sur la piste cyclable réalisée à l’endroit d’un ancien chemin sur berges longeant la Seine en direction de l’estuaire, un promeneur me prédit que le retour nécessitera plus d’efforts car en direction de l’estuaire, il y a des plats, des faux plats et des descentes; en conséquence il y aura des montées sur le chemin du retour et donc cela impliquera plus d’efforts .
Sauf que, entre temps, un fort vent d’ouest s’est levé, me poussant dans le dos et m’assurant une forte propulsion . Le chemin du retour fût en réalité plus aisé que l’aller !
Faire une prévision s’appuyant sur une seule variable en négligeant les autres conduit la plupart du temps à des conclusions erronées !
Désolé de vous contredire !
Comme INEA, j’envisage de continuer le développement diversifié de mon portefeuille de SCPI, aussi bien avec des SCPI anciennes dites « patrimoniales » ou « de fond de portefeuille » à dominante bureaux, qu’avec des SCPI récentes spécialisées ( ciblées sur la logistique, la sante notamment) et aussi sur les SCPI « européennes » , sachant que les
jeunes SCPI à faible capital , à petit nombre d’immeubles et de locataires, présentent des risques accrus du fait d’une insuffisante diversification, contrairement aux SCPI anciennes.
Pour optimiser le couple rendement / risque, il faut selon moi un dosage équilibré entre anciennes et nouvelles SCPI, et ensuite jouer le (très) long terme , et ce avec la fiscalité quasi nulle que permet le régime de l’IS couplé à la détention démembrée !
Vous avez été payé pour ce commentaire ?
A Le Noiraud
Peut-on vous demander de quelle SCPI vous parlez ?
Pas pb
La SCPI en question est celle des notaires, NOTAPIERRE
Il est difficile de croire à un télétravail si radical. Disons que les informations informelles entre collègue dans les couloirs et à la machine à café n’existeront plus. Cela nuit à la créativité de l’entreprise. Un juste milieu est sûrement plus adéquat qu’un jour toutes les deux semaines.
Justement, je pense que c’est une excellente évolution du point de vue des entreprises.
On fait du télétravail, puis on va « externaliser » en expliquant aux gens que le statut d’auto-entrepreneur c’est génial,
C’est le principe de l’uberisation.
Et quand on en est la, plus de soucis pour « degraisser » « delocaliser » etc…
Quand a l’auto-entrepreneur, en qualité d’entrepreneur il n’a aucune protection et il se débrouille.
C’est pas un bon plan, ça? Et prévisible depuis des années.
En France, il est très difficile et surtout très risqué d’employer des autoentrepreneurs pour des tâches qui relèvent du salariat.
Vous avez un acteur terrible qui s’appelle l’URSSAF qui va s’évertuer à prouver (et c’est souvent très facile) que l’employé, tout auto-entrepreneur qu’il est officiellement, est en réalité dans un lien de subordination avec l’employeur et donc qu’il en est le salarié.
L’auto-entrepreneur ne risque rien mais le commanditaire oui !
Exemple : l’auto entre preneur est payé 1000 €, l’URSAF va considérer que c’est un salaire net, d’où reconstitution du salaire brut, disons 1300 € sur lequel cotisations patronales et salariales+pénalité pour défaut de déclaration+ pénalité de retard… vous voyez le travail et surtout le coût final ?
Les Uber, Deliveroo et autres ont essayé cette technique très américaine en France, mais ils sont en train de comprendre leur douleur.
Donc, à mon avis, pas de risque pour l’instant d’une « ubérisation » généralisée du travail.
Vous avez raison, en théorie.
Mais on vis dans la réalité, et déja beaucoup d’entreprises sous traitent.
Ce qui plombe uber et d’autres, c’est le lien de subordination qu’a cela ne tienne ils trouveront une solution..
On verra ce qui adviendra…
Si le pli de la livraison à domicile par porteur renaît (ça existait déjà au XIXe siècle), il faudra bien que ce soit rentable. Si ça ne l’est pas, ça disparaîtra.
A moins que, comme pour l’aide à domicile, l’État mette en place un crédit d’impôt.
Il faut voir qui utilise ces services, leur poids électoral, et leur capacité à influer sur les dirigeants.
*livraison de repas
Oui, après le porteur d’eau, le porteur de kebab….
Ca n’en reste pas moins de métiers de « traine misère » comme on disait chez moi.
Et bien souvent on les faisait venir plus par charité chrétienne que pas réel besoin.
Autant dire que quand les temps étaient plus durs, ils avaient faim et froid avant les autres.
Ce que je constate c’est aussi que Guillaume fait toujours mention des immeubles parisiens ou proche couronne.
En province on fait plutôt face à un déficit d’offre qu’à une désertion des bureaux !
Donc vendre ses SCPI ? Ben faut voir.
En acheter ? Faut voir aussi, surtout en province autour des grandes villes.
Quid des SCPI investies à l’étranger ?