Les giletsjaunes auront donc été cette étincelle qui aura lancé la remise en cause d’un système économique construit sur le tout marché, le libre échange et l’hypermondialisation de la production.
La crise du Covid19, puis la guerre en Ukraine ne font de conforter le constat d’une indispensable remise en question d’un modèle économique naïf qui met la consommation au centre des objectifs de vie au risque de nier le développement durable, le respect de l’environnement et surtout le bien être des hommes et femmes qui participe à l’économie par leur travail.
Aujourd’hui, en 2022, à la veille d’une élection présidentielle qui oppose mondialisme et souverainisme, ce sont deux mondes qui s’affrontent.
Pour vous en convaincre, il faut relire « La France sous nos yeux » écrit par Jérôme FOURQUET qui met en avant cette France fracturée entre :
- La France qui fait ses courses chez Action, gifi, roule en Dacia Duster et regarde Cyril Hanouna, le soir en revenant du travail ; Cette classe moyenne qui ne cesse de se paupériser et qui voit son statut social menacer au profit du statut de travailleur pauvre ; Ce sont les artisans, travailleurs du bâtiment, les enseignants, les éducateurs, les travailleurs du commerce, … Cette France qui travaille dur pour 1800€ / mois, possède un BAC+2… qui s’accroche, coûte que coûte, à un mode de consommation auquel il n’a plus les moyens d’accéder.
- La France qui fait ses courses chez Fresh ou va acheter ses légumes bio dans les magasins de producteur, pratique le yoga ou la course à pied le matin avant d’aller au bureau, et regarde Quotidien, le soir en revenant du travail ou lorsqu’il termine le télétravail ; Cette classe moyenne qui résiste et profite de la mondialisation et qui se doit de la montrer dans sa consommation qu’elle croît responsable. Une classe moyenne qui travaille dans le secteur tertiaire, qui possède un BAC+5 et gagne 2500€ / mois ; Une classe moyenne qui a encore les moyens de sa consommation et qui se doit de le montrer pour s’en convaincre.
Cette France fracturée qui s’affronte à l’occasion de l’élection présidentielle. Deux France qui ne se comprennent pas, qui ne se côtoient pas, deux France qui s’ignorent.
Deux France qui ont chacune leur candidat à la présidence de la république.
D’un côté, le monde d’avant hier qui veut faire croire que le bonheur collectif est dans la souveraineté, la défiance de l’autre et une économie qui prône la priorité nationale au détriment de l’efficacité et du prix. Le monde d’avant hier dont l’histoire démontre qu’elle est une impasse absolue. Pour autant, un monde d’avant hier qui rassure les plus inquiets d’entre nous ; Un monde d’avant hier qui a pour lui de mettre en avant les problèmes d’une société qui ne tourne plus rond.
D’un autre côté, le monde d’hier qui construit le bonheur de tous dans la consommation superfétatoire et l’hyper richesse de quelque uns, le tout grâce à l’hyper-mondialisation des modes de production, l’exploitation des populations les moins protégées par un système social ou encore par l’exploitation excessive d’une nature aujourd’hui menacée. Le monde d’hier que la crise du Covid19 et la guerre en Ukraine permettent de révéler les faiblesses et la dépendance à une bienveillance diplomatique et mondiale qui n’existe pas. Le monde d’hier qui nie les réalités d’une société fracturée qu’une mondialisation excessive a fait émerger, mais aussi le monde d’hier qui à ses défauts, mais qui aura réduit globalement la pauvreté même si les inégalités ont tendance à augmenter (les pauvres sont moins pauvres et les riches sont plus riches).
Bref, deux visions du monde qui paraissent avoir dépasser la date de péremption. Pourtant, l’une des deux sera élue à la présidence de la république dimanche soir.
S’il est élu, le monde d’avant hier devra remiser le populisme qui l’a fait élire au profit d’un indispensable pragmatisme s’il ne veut pas être à l’origine de l’effondrement de la société s’il devait appliquer son programme à la lettre. Un pragmatisme qui doit nous rappeler le tournant de la rigueur de François Mitterrand en 1983.
S’il est élu, le monde d’hier devra remiser son dogme du tout marché au profit d’une économie qui se soumet et qui doit s’adapter au réalité économique, sociale et environnementale. Ce n’est pas la société qui s’adapte à l’économie ; C’est l’économie qui s’adapte à la société. Le monde d’hier devra alors apporter l’espérance aux classes moyennes qui se paupérisent : Relocalisation, politique industrielle, souveraineté, remise en cause des excès de la mondialisation devraient alors être au cœur du projet présidentiel.
Au final, la société est un système complexe qui s’adapte en permanence. La question est alors d’élire celui ou celle qui sera le mieux capable de s’adapter.
L’émergence de ces deux visions du monde est le symbole d’une société qui cherche à se construire, une société qui cherche son nouveau projet de société. Et ça, c’est une bonne nouvelle. Nous avançons ; Nous ne savons pas ou nous allons, mais nous y allons.
Les présidents passent, les électeurs restent.
A suivre.
ps : Je ne fais pas de politique.
Excellente analyse
Vous êtes toujours très intéressant à lire et j’ai bien aimé le post scrip tum !
Merci
« ps : Je ne fais pas de politique. » Surtout que la politique de la France est décidée à Bruxelles et Francfort!!!. La souveraineté avec l’euro me semble complètement antinomique.
« Qui ne frappe pas monnaie ne gouverne pas ».
Alors que ce soit l’un ou l’autre nos problèmes subsisteront….malheureusement.
Exactement, aucun des deux candidats ne souhaitent sortir de l’UE alors que c’est l’UE qui nous plombe avec la concurrence déloyale entre ses membres, qu’elle soit d’ordre fiscale ou du coût de travail… Les deux candidats veulent réformer l’UE alors que c’est impossible, c’est un vote à l’unanimité des membres qu’il faut (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM:unanimity) pour modifier en profondeur l’UE…
Vous oubliez quelque chose dans votre propos. La France qui va chez fresh ira bientôt chez Lidl. Juste une question de temps de glisser vers le déclassement progressif….
Le monde d’aujourd’hui , c’est un carlos tavares qui s’octroie 16 millions d’euros par an au mépris absolu du vote défavorable des actionnaires tout en expliquant à des agents Citroen ou Peugeot qu’il va gentiment mais surement détruire l’oeuvre de leur vie. Le monde d’aujourd’hui , c’est une déclaration de patrimoine d’un ex associé d’une grande banque d’affaire qui révèle moins de capital que moi , pékin de base vague bac +5, dans l’indifférence journalistique totale pour ne pas réveiller de « mauvais penchant populiste ». Du mensonge ne nait ni la vérité ni la justice.
Le monde d’aujourd’hui , c’est 80 % de nos lois qui ne sont que la transcription de décisions européennes fruit de lobbying et d’ intérêts qui nous sont souvent totalement étrangers.
Sans vouloir faire de politique, je crois que tout le problème est la définition même du mot « nation ».
La nation est-elle cette planète sur laquelle nous voguons tous à travers l’espace, auquel cas, oui, nous appartenons tous à la même « nation » , ou est-ce une unité de valeurs, tel que travail, honnêteté, respect, justice, éducation …
Tout comme dans une simple famille, dans une « nation », il y a des gens qui en veulent « beaucoup » (souvent parce qu’il ont manqué) et qui sont prêt à tous les sacrifices pour cela, et d’autres qui se satisfont de très peu, d’autant plus quand il n’ont aucun effort à faire pour l’obtenir …
Tout est question d’équilibre et le gouvernement n’est rien d’autre qu’un chef de famille qui doit arbitrer jusqu’à quel point ses enfants « qui en veulent beaucoup » doivent aider « ceux qui se contente du minimum ».
Pour ma part, je n’hésiterai pas à donner un « coup de pied au cul » et à mettre dehors celui de mes enfants qui ne fait pas d’effort et vit a mes crochets ou celui de ses frères et soeurs.
Et qu’il ne vienne pas me dire que c’est parce qu’il n’arrive pas à trouver du travail …
Totalement d’accord REMY. Malheureusement, ce bon sens n’à jamais fait élire un candidat. Seul les promesses toutes plus ridicules les unes que les autres permettent de se rapprocher de l’investiture. Le premier qui dit la vérité ……
La démocratie directe, (qui est le moins mauvais des systèmes électifs) arrive à ses propres limites. L’ultra médiatisation et l’accès instantané à l’information (intéressante ou totalement fausse) à bouleversée la réflexion et l’interprétation des masses populaires. Il suffit de constater le panel de crétins mégalo ou de fous furieux qui ont été élus ses dix dernières années pour en prendre conscience. Les populistes crieront à l’unisson « changeons tout » en n’oubliant un peu vite que tout à déjà été essayé, a l’ultra gauche comme à l’ultra droite.
Comme dit Guillaume, le monde d’hier et celui d’avant hier.
Espérons que celui de demain nous permettra quand même de vivre sereinement avec notre famille.
+1.
Mais ce n’est pas comme ça qu’on gagne des élections.
“Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel.
L’une est dans le passé, l’autre dans le présent.
L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis.”
Le 11 mars 1882, lors d’une conférence à la Sorbonne, c’est par ces mots qu’Ernest Renan tentait de donner une réponse à la question : “Qu’est-ce qu’une nation ?”
“Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis.” Le 11 mars 1882, lors d’une conférence à la Sorbonne, c’est par ces mots qu’Ernest Renan tentait de donner une réponse à la question : “Qu’est-ce qu’une nation ?”
J’allais citer Renan, mais Mécréant m’a devancé :-).
Je vous conseille donc la lecture de « Les étapes d’une nation qui meurt », par l’Abbé Augustin Léman https://www.amazon.fr/dp/2845190336/?coliid=I5FLWN47A1IKL&colid=22FVEORYXK6TZ&psc=1&ref_=lv_ov_lig_dp_it
@ Remy Blondel
Belle métaphore
@ Remy Blondel,
« Sans vouloir faire de politique, je crois que tout le problème est la définition même du mot « nation » » .
195 Pays sont reconnus dans le monde par l’ONU.
Pour beaucoup d’entre eux ,qu’il serait inutile de citer, « la définition du mot nation » est évidente que l’on puisse ou non le déplorer.
-Ne serait-il pas quelque peu irréaliste d’oublier cette réalité ?
Je crois qu’un pays et une nation, sont des notions bien différentes.
Un pays est un lieu géographique,
Une nation est essentiellement un peuple qui partageant les mêmes valeurs souhaite vivre ensemble.
Merci Le Mecreant d’avoir fait cette distinction car le choix des mots est important comme vient de nous le rappeler la triste réalité d’une nouvelle guerre inquiétante en Europe qui paraissait impensable.
À l’horizon des rapports de forces humains en vue de défendre des territoires le temps reste donc au beau fixe depuis des millénaires.
Tels sont les faits en ce début de 21 ème siècle……. en marche vers le progrès.
Bonjour,
je serai assez d’accord avec Remy Blondel.
Le problème premier de notre pays, est que l’on explique à ceux qui n’arrivent pas à se lever le matin, qu’il n’en sont pas responsables, et que c’est de la faute des riches ( comme Carlos Tavares) si ils en sont là.
Et rassurez vous quoi qu’il en coûte on vous protégera, quitte à baiser le niveau des études dès l’enfance afin qui vous ne soyez pas discriminés.
Alors on s’étonne qu’i y ait inadéquation entre les offre de travail et la qualification insuffisante des chômeurs…
Et que les salaires soient insuffisants par manque de productivité globale du pays.
Il me semble qu’ au delà de la notion de revenus, la ligne de démarcation entre les deux électorats est géographique: d’un côté des urbains et péri urbains qui au fond trouvent qu’ils peuvent s’organiser quand il y a un accès pas très compliqué aux services publics ( écoles, soins, transports, possibilité de livraison, etc…) et des non urbains qui par manque de densité n’ont pas accès facile à ces services et qui constatent vite payer en temps et en argent pour s’organiser et en taxes et impôts pour que les urbains aient leurs services publics…
Autre chose,
Après avoir « pesé » la prestation des deux candidats, et compte tenu du carcan monétaire dans lequel nous sommes maintenant installés, quelque soit l’élu(e) je crois que la même politique sera menée.
A part peut être sur l’immigration, le voile, et les éoliennes.
Je crois que nous sommes dans un nouveau modèle économique où tout le monde se tient par la barbichette. Cela n’est pas pérenne.
1) le monde d’avant hier, c’est surtout le monde où on évitait de gaspiller (« finit ton assiette ! »). Où on apprenait la politesse. Un monde dans lequel l’éducation nationale faisait son job, les diplômes n’étaient pas en bois, et les bullshit jobs n’existaient pas. Un monde dans lequel on ne remplaçait pas l’action par la communication.
Et surtout un monde avec infiniment moins de lois, normes et règlements dans tous les domaines, comme le logement par exemple.
2) si on s’en tient strictement aux programmes, nous aurons le choix dimanche entre un socialiste keynésien et une socialiste keynésienne. Sacré choix quand l’endettement de la France dépasse 115% du PIB contre 57% pour l’Allemagne.
Oui, il y a de bonnes chances qu’on prenne le tournant de la rigueur, comme en 83, mais les communicants trouveront bien une formule magique pour faire passer la pilule, et nous serons saturés d’éléments de langage appris par cœur sur les plateaux TV et dans les écrans de pub.
3) le monde d’avant-hier ne regardait pas Hanouna à la TV. D’abord, au début, il n’y avait pas la télé. Ensuite, quand elle a commencé à entrer dans les foyers (sans télécommande et en noir et blanc), les émissions, c’était plutôt 36 chandelles, la caméra explore le temps, … Un autre monde ! Côté cuisine aussi : https://youtu.be/YbxWMDdVSPY
Et, vous l’aurez remarqué, pas un seul récipient ou instrument en plastique.
@adnstep
Evidemment, ce que vous dites est vrai mais inéluctablement le monde évolue de par ses innovations, ses pensée, ses comportements, sa culture, ses idéologies, la géopolitique, etc. et il serait utopique de croire que l’on puisse revenir fondamentalement en arrière.
La société, la nation doit donc s’adapter à ce nouveau paradigme et à mon sens elle ne peut le faire que dans une « ambiance » plus libre, plus « libérale », car il n’y a pas de progrès sans liberté!!!
Malheureusement le débat d’hier ne va pas dans ce sens, cela présage 5 années probablement encore plus difficiles, un peu pour tout le monde sauf bien entendu les ultra riches et quel que soit l’élu. 😢
J’ai bien peur qu’il faille à un moment ou un autre un grand chaos pour reseter tout cela et repartir sur de nouvelles bases plus saines comme en après guerre (2ème).
2022 est le point de départ de cette nouvelle mauvaise aventure.
« Un autre monde ! Côté cuisine aussi » Anis, Rhum + bière = la Covid se sauvait en courant😉😉
@Badtimes
Covid se sauvant en courant par la porte et revenant de plus belle……. par la fenêtre, comme le subissent à nouveaux des millions de Chinois réputés en général pragmatiques et avancés en médecine.😉😞
Ben quand ton vaccin ne fonctionne pas…
Il semble à priori que ce soit le cas,mais seul l’avenir nous dira si notre vaccin miracle ARnm à relégué ce fléau au rang de grippette insignifiante…😔😔
RDV au mois d’Août temps des vacances et des retrouvailles…
Parfaitement d’accord avec vous « andstep » le monde d’avant hier nous manque cruellement aujourd’hui !! Et pour répondre à Gérard COULON, non nous n’avons pas encore tout essayé en matière de gouvernance…. Quand avons nous testé Ultra Gauche ou Ultra Droite…? Oui effectivement comme souligné par « DIDOU » c’est Bruxelles qui décide trop souvent pour nous ! Une autre voix est possible Dimanche, même si elle n’est pas parfaite elle a le mérite à priori, de répondre à de nombreux de nos maux !
On n’a surtout jamais testé le libéralisme économique en France. Mais c’est passé de mode ailleurs aussi.
Reste le pragmatisme.
« qui possède un BAC+5 et gagne 2500€ / mois »
Heureusement pour eux, quelques BAC+5 gagnent plus…
Pour info, le salaire de base moyen d’un chauffeur routier en France est de 2600€/mois.
« Pour info, le salaire de base moyen d’un chauffeur routier en France est de 2600€/mois ».
-2600 €/mois pour combien d’heures ?
-Quel niveau de responsabilité ?
-Quelles contraintes familiales ?
(Etc…etc…,Liste non exhaustive…….L’on pourrait multiplier les exemples pour bon nombres de Bac+5, et plus si affinités!)
Ne pas oublier qu’un niveau de salaire reste une notion relative, limitée à la simple idée générale que l’on s’en fait. (C.F. salaires stratosphériques de certains sportifs qui ne sont pas nécessairement diplômés).
Tout ne se résume donc pas à un chiffre dont l’importance est certes indéniable,mais la connaissance et l’exercice d’une profession sont essentielles pour juger objectivement de sa rémunération et rester pragmatique.
Quid du débat récurent sur la pénibilité de certaines professions devant être prise en compte pour l’âge de départ à la retraite,toujours d’actualité après plusieurs décennies ?
C’est une moyenne. Chez certains grands groupes, ça atteint 3200€/mois.
Quand au temps de travail : https://www.ecologie.gouv.fr/temps-travail-des-conducteurs-routiers-transport-marchandises
Salaires tout à fait justifiés, car n’est pas chauffeur routier qui veut au regard des compétences et qualités requises.
N.B. : Les statuts de conducteurs patrons et salariés sont différents selon les pays.
Notre position géographique à la croisée des grands parcours internationaux pose par ailleurs le problème majeur d’une croissance continue du trafic poids lourds sur notre réseau autoroutier aux capacités limitées.
Le francais est ronchon.
Il voit systématiquement le verre à moitié vide.
Le système politique actuel est à bout de souffle. Avec la France d’en haut et celle d’en bas.
Nous ne sommes pas capables collectivement de nous mobiliser sur un projet avec des valeurs communes et surtout partagées….et ce n’est pas nouveau.
La disparition du clivage gauche-droite rend la pellicule floue.
Dans pareil cas je me demande si la solution ne serait pas de passer par le chaos pour faire prendre conscience des limites de nos errements et nous mobiliser ensemble sur ce qui est essentiel à reconstruire.
Mais essayer sur 5 ans me parait trop long.
En ce qui me concerne la raison va l’emporter.
On dit que le clivage gauche droite a disparu mais ce n’est pas vrai. Les 20% de Melanchon sont des voix très à gauche lutte des classes. C’est la droite sui est dispersée façon puzzle entre Macron MLP Zemour et Pecresse, mais elle est toujours là. Macron en pratiquant un socialisme de gestion arrive à faire une sorte de synthèse acceptable par une majorité ( certes courte)
Vous oubliez le poids du vote ethnique et religieux chez Mélenchon.
Je n’oublie pas , c’est aussi un vote de classe😊
Quand vous gagnez 2500 €/mois, sauf à travailler à deux au même salaire, avec 2 enfants maximum vous êtes toujours dans la classe moyenne laborieuse.
+1
Très bonne analyse…. mais qui fait partie du monde d’hier.
Elle eut été pertinente il y a 3 mois. mais ce monde là n’est plus.
Peu importe qui sont les bons, qui sont les méchants, la troisième guerre mondiale est déclarée, et bien malin qui peut savoir ou cela va s’arrêter.
L’otan a coulé un bateau russe, Poutine a fait un essai de son missile satan, Le gouvernement japonais fait demander officieusement mais par voie de presse aux USA de s’engager a défendre Taiwan…
Les petites mesquineries du microcosme politique français sont complètement en dehors des réalités.
L’europe, dans tous les cas sera détruite, même s’il devait rester une coquille vide.
Quand a la france, dans tout cela ce n’est pas macron qui a la carrure d’un certain général pour imposer sa presence dans les marchandages…
La grande utopie du « plus jamais ça » de 1918 et de l’Union Européenne qui nous assure la paix a sombré en Ukraine.
Partout dans le monde on voit que la « pax americana » personne n’en veut plus, et les US ont déjà perdu cette guerre.
Même leur féal arabie saoudite accepte les paiement en roubles et en yuan…
Alors faisons nous plaisir a nous faire peur avec « le fascisme ne passera pas » ou a l’inverse le grand pas en avant vers l’europe federaliste ou la france ne sera plus rien.
C’est sans importance, ce n’est pas nous qui avons les cartes en mains.
Peu importe le resultat de dimanche, nous allons connaitre « l’économie de guerre » C’est à ça qu’il faut se préparer.
Et c’est plutot une bonne nouvelle, car c’est là qu’intervient le principe de la destruction créatrice.
Si le grain ne meure… est il écrit.
Le monde d’hier
Bonjour
La construction europeenne c’est la paix, disait t- on.
En réalité la crise ukrainienne , oû l’UE souffle sur les braises en envoyant quantité d’armes et d’argent à un des belligerants, nous place au bord d’une troisiéme guerre mondiale qui ferait disparaitre le monde de hier et d’avant hier.
A méditer
La construction europeenne c’est la paix, disait t- on.
En réalité la crise ukrainienne , oû l’UE souffle sur les braises en envoyant quantité d’armes et d’argent à un des belligerants, nous place au bord d’une troisiéme guerre mondiale qui ferait disparaitre le monde de hier et d’avant hier.
A méditer
@Le Mecreant,
« De destruction créatrice » à destruction définitive, où le grain mourrait……. à jamais,il n’y a qu’un pas qu’il serait bien imprudent de franchir car le voyage serait payant mais avec un billet simple !
Erratum : « Un aller simple »……. bien sûr
Bonjour
« En réalité la crise ukrainienne , oû l’UE souffle sur les braises en envoyant quantité d’armes et d’argent à un des belligerants, nous place au bord d’une troisiéme guerre mondiale qui ferait disparaitre le monde de hier et d’avant hier.
A méditer »
Alors que faire!! on médite, on croise les doigts et on prie en attendant que ça se passe. Et après au tour de Finlande L’estonieL lituanie lettonnie suède !! et après à qui le tour
Arretons d’envoyer des armes et remettons en place les accords de Minsk avec un referendum des peuples à l’autodetermination
Tout à fait, l’Union Européenne et les États-Unis se donnent bonne conscience en apportant quelques armes à l’Ukraine. Mais en réalité ils ne font que retarder l’échéance et augmenter les souffrances du peuple ukrainien car Poutine ne pourrait admettre une défaite militaire donc il maintiendra son offensive jusqu’à l’annexion des territoires pro-russophones. Cela aura été plus compliqué que pour la Crimée, mais il arrivera à ses fins. Par contre il arrêtera là, au moins un temps, ses velléités d’expansion car le prix à payer pour le peuple russe est immense en pertes humaines et financières !
Ses fins, c’était planter le drapeau Russe à Kiev, et défiler devant le peuple « libéré du joug Nazi ». Raté.
Il se contentera de Marioupol, qui devient désormais pour l’Histoire une ville martyr. Côté image, c’est un grand échec.
Sans compter la guérilla qui va pouvoir commencer…
En attendant, des pays historiquement neutres comme la Finlande ou la Suède veulent maintenant rejoindre l’OTAN. Super, le stratège de Moscou.
Bonne conscience ? Sans commenter votre facile soumission à la loi du plus violent, (l’histoire a pourtant déjà montrée les conséquences de ces attitudes…), je pense qu’il se révèle jour après jour que l’armée classique russe est, en l’état, beaucoup moins efficace que ne l’annonçait sa réputation (beaucoup de chose en Russie comme en ex URSS ne sont que des façades pour la propagande auxquelles même les plus hautes autorités finissent par croire…). Maintenant Américains et Européens fournissent sans grande retenue des armes classiques sophistiquées de plus en plus lourdes car tout ce qui affaiblie l’armée russe classique devient un gage de sécurité hors Ukraine…C’est cynique, je vous l’accorde… Mais ce la ne change pas le sort des Ukrainiens ( mais surement celui des Polonais et d’autres…) car, tant qu’il sera en place Poutine continuera à envoyer des Russes (pas ou peu motivés, mal encadrés, a fortiori pour se faire accepter comme occupant…) face à ces armes maniées par des Ukrainiens très engagés (Un petit air de Vietnam où les Américains ne pouvaient gagner face à des armées équipées par les Russes et les Chinois et dans l’impossibilité politique (ne pas bombarder les moyens de transport non vietnamiens..) de faire vraiment cesser ces livraisons).Il n’a pas de porte de sortie acceptable pour Poutine en poste… La fin de la guerre ne peut avoir lieu sans le départ de Poutine, même s’il cherche à reporter l’échec sur ceux qui lui ont manifestement raconter des balivernes sur la réalité en face. (Hitler avait sans doute une idée plus juste de ses adversaires quand il est passé à l’offensive à l’ouest en mai 1940 ou en Russie en juin 1941… ). Les Japonais qui ont attaqué Pearl Harbour en décembre 1941, en réponse désespérée au blocus américain (réponse à leur expansionnisme brutal en Asie…) sous estimaient la puissance de réaction de leurs adversaires (et aussi, ignoraient quels bateaux US étaient au port le jour du raid… et en ne touchant pas les porte avions, absents ce jour là, perdaient leur pari de dominer le Pacifique – sur le plan renseignement notons aussi les Américains n’avaient pas vu non plus, s’approcher la flotte d’attaque japonaise…)
Il ne s’agit pas de soumission au plus violent mais de sortir au plus vite d’un conflit qui voit déjà beaucoup de victimes parmi les soldats ukrainiens et russes et surtout parmi les civils ukrainiens. Sans parler des dégâts économiques et matériels car une partie de l’Ukraine sera à reconstruire. Je pourrais aussi citer les dégâts collatéraux avec des famines dans les pays africains qui dépendent des céréales ukrainiennes ou russes. Cette guerre est un désastre et plus elle dure, plus elle devient une catastrophe mondiale dans nos économies trop inter-dépendantes. Les seuls gagnants seront les sociétés pétrolières et les fabricants d’armement, pour une bonne part américains. On sait l’importance du lobby militaire aux Etats-Unis, alors qui a intérêt à ce que la guerre dure ?
On peut certes faire du lyrisme humaniste avec quelques naifs trémolos dans la voix.. C’est un peu tard et cela ne suffira pas pour arrêter un conflit…Force est de constater que celui qui a déclenché la situation c’est Poutine avec une très mauvaise analyse en particulier des conséquences: puisqu’en pratique, ceux qui tirent le plus de bénéfices de la situation ce sont les USA, (quasiment sans dépendance des fournitures russes) en provoquant la résolidification, voir l’extension de fait de l’OTAN, (des avions de surveillance suédois longent quotidiennement en vol aller retour la frontière Pologne – Biélorussie… comme les Français, les Anglais, les drones US en mer noire… le tout ravitailler en vol par des avions US venant d’Allemagne, d’Espagne ou de GB…), en cassant le lien géopolitique Russie – Allemagne, en proposant son pétrole, son gaz (de schiste, vendus aux européens qui ne veulent pas de le voir quand il vient » de schiste » de chez eux…), etc.., en prime en démontrant la faiblesse de l’armée russe que l’on casse au passage… Et en montrant que le »vilain » c’est Poutine. Effectivement ce sont les USA qui tirent les marrons du feu, mais qui les a, à ce point, aidés ??? Poutine, mal entouré (mais à qui la faute?) , mais aussi de naïfs européens (sur leurs choix énergétiques) et leurs visions bisounours … Alors maintenant, ce qu’il faut éviter c’est que cela s’étende au délà de l’Ukraine…
Ben voilà, on ne saurait mieux résumer.
Je rajouterai juste que la place de la France est, historiquement, pragmatiquement, égoïstement dans le camp atlantique, et que le fameux couple Franco-allemand n’est qu’une chimère de la sphère dirigeante française qui croit qu’elle pourra faire faire aux Européens ce qu’elle ne peut plus faire en France.
Bonjour
« Arretons d’envoyer des armes et remettons en place les accords de Minsk avec un referendum des peuples à l’autodetermination »
Répondre
Le référendum de 1991 sur l’indépendance de l’Ukraine est un référendum d’autodétermination ayant eu lieu le 1er décembre 1991 en Ukraine, ancienne République socialiste soviétique d’Ukraine, république constitutive de l’Union soviétique. Ce référendum pose la question suivante: « Êtes-vous favorable à la déclaration d’indépendance de l’Ukraine ? ». La participation s’est élevée à 84,18 % et le OUI l’a emporté à 92,3 %. Il fait suite à l’Acte de Déclaration d’indépendance de l’Ukraine adopté le 24 août par la Rada.
Sauf dans la région du dombass
« Arretons d’envoyer des armes et remettons en place les accords de Minsk avec un referendum des peuples à l’autodetermination »
Le référendum de 1991 sur l’indépendance de l’Ukraine est un référendum d’autodétermination ayant eu lieu le 1er décembre 1991 en Ukraine, ancienne République socialiste soviétique d’Ukraine, république constitutive de l’Union soviétique. Ce référendum pose la question suivante: « Êtes-vous favorable à la déclaration d’indépendance de l’Ukraine ? ». La participation s’est élevée à 84,18 % et le OUI l’a emporté à 92,3 %. Il fait suite à l’Acte de Déclaration d’indépendance de l’Ukraine adopté le 24 août par la Rada.
On peut certes faire du lyrisme humaniste avec quelques naifs trémolos dans la voix.. C’est un peu tard et cela ne suffira pas pour arrêter un conflit…Force est de constater que celui qui a déclenché la situation c’est Poutine avec une très mauvaise analyse en particulier des conséquences: puisqu’en pratique, ceux qui tirent le plus de bénéfices de la situation ce sont les USA, (quasiment sans dépendance des fournitures russes) en provoquant la résolidification, voir l’extension de fait de l’OTAN, (des avions de surveillance suédois longent quotidiennement en vol aller retour la frontière Pologne – Biélorussie… comme les Français, les Anglais, les drones US en mer noire… le tout ravitailler en vol par des avions US venant d’Allemagne, d’Espagne ou de GB…), en cassant le lien géopolitique Russie – Allemagne, en proposant son pétrole, son gaz (de schiste, vendus aux européens qui ne veulent pas de le voir quand il vient » de schiste » de chez eux…), etc.., en prime en démontrant la faiblesse de l’armée russe que l’on casse au passage… Et en montrant que le »vilain » c’est Poutine. Effectivement ce sont les USA qui tirent les marrons du feu, mais qui les a, à ce point, aidés ??? Poutine, mal entouré (mais à qui la faute?) , mais aussi de naïfs européens (sur leurs choix énergétiques) et leurs visions bisounours … Alors maintenant, ce qu’il faut éviter c’est que cela s’étende au délà de l’Ukraine…
@TOURAIN,
La comparaison avec la situation en 1941 est inappropriée, le contexte étant radicalement différent sur le plan stratégique, compte tenu de la puissance impressionnante des armes modernes à la disposition des belligérants et de l’interdépendance économique des États.
Une escalade de grande ampleur signifierait l’ouverture de la boîte de Pandore car il serait difficile d’imaginer l’utilisation strictement limitée aux armes « classiques dites conventionnelles », (Par ailleurs nettement plus redoutables que celles du siècle dernier !!!)
Les dernières informations laissent à penser que l’issue de cette guerre reste hélas des plus incertaine.
https://www.capital.fr/economie-politique/la-russie-estime-quil-y-a-un-risque-de-conflit-direct-avec-les-etats-unis-1433943