Commençons l’année 2025 avec un peu de prospective. Après une année 2024 étonnante, nous sommes probablement au début d’une année 2025 qui s’annonce comme le contrepied de 2024.

En 2024, les marchés ont largement anticipé et applaudi le succès électoral de Donald TRUMP. Beaucoup anticipent un nouveau mandat très favorable à la croissance économique et aux cours de bourse.

2025 pourrait être l’année de la gueule de bois. De la théorie à la pratique, il y a parfois un écart d’autant plus important que les promesses auront été folles et disproportionnées. En 2025, nous pourrions nous rendre compte qu’entre populisme, renvoi d’ascenseur et radicalisation, la mise en œuvre de la politique Trumpienne pourrait être source de déception, pire d’extrémisme destructeur dont on voit déjà les prémices.

À court terme, la question de l’endettement incontrôlable des États-Unis pourrait bien remettre en cause les belles promesses.

En 2024, nous avons collectivement enterré la Zone Euro. Une zone euro empêtrée dans une croissance potentielle trop faible et une économie Allemande en souffrance.

En 2025, la zone Euro pourrait se réveiller sous l’impulsion de l’Allemagne, mais également de la France, l’Espagne et l’Italie.

La France va conforter son statut de puissance énergétique et sa capacité à produire de l’énergie abondante, peu onéreuse et décarbonée ; Une énergie à bas cout et décarbonée dont l’Allemagne aura terriblement besoin pour relancer son industrie. En Italie et Espagne, le redressement devrait se poursuivre grâce aux efforts structurels exceptionnels consentis depuis la crise de 2008.

La France s’installe comme la puissance énergétique d’une zone Euro déterminée à accélérer la transition énergétique au profit de l’électricité. Une transition énergétique dont la France sera le moteur grâce à l’abondante énergie nucléaire.

La France ne sera jamais la puissance industrielle équivalente à l’Allemagne. La France va continuer sa stratégie économique autour de l’énergie nucléaire, du tourisme, du luxe.

Capitaliser sur l’image ancestrale de l’art de vivre à la Française. Les JO et l’inauguration de Notre Dame de Paris s’inscrivent directement dans cette dynamique.

Selon la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, la zone euro est composée de pays « complémentaires » spécialisés dans leur domaine d’excellence. La France fournit l’énergie nucléaire qui va permettre à l’industrie Allemande d’exceller. Chacun son domaine d’excellence. La France, c’est l’art de vivre, la culture, la gastronomie, le luxe, les vieilles pierres, le tourisme, la beauté et l’énergie nucléaire…

La croissance industrielle de la France passera par l’industrie du Luxe qui va continuer d’irradier nos villes moyennes et nos PME. Le luxe illustre parfaitement l’industrialisation à la Française. Le luxe est d’ailleurs un terme galvaudé qui ne permet pas de représenter ce qu’est l’exception Française. Le luxe, c’est la gastronomie ; Le luxe, c’est la qualité d’un savoir-faire artisanale ou semi-industrielle autour de la mode, de l’art de la table, de la pierre, la beauté et la cosmétique, le tourisme et la culture. En réalité, tout est luxe dès lors qu’on y intègre la qualité et l’esprit « France ». Le luxe, c’est l’art de vivre à la française.

La France, ce sont aussi les meilleurs ingénieurs du monde qui construisent beaucoup des meilleurs algorithmes d’intelligence artificielle. Une intelligence artificielle écrite par l’exceptionnalisme français qui va encore prendre de l’ampleur.

L’exceptionnalisme français, c’est aussi notre modèle social qui irradie le monde par son progressisme.

2025 pourrait également être une année charnière pour la Chine qui devrait conforter son rang de puissance industrielle mondiale. N’enterrons pas trop rapidement la croissance asiatique et la puissance Chinoise. La montée en gamme de l’industrie Chinoise est spectaculaire. Le chemin est encore long, mais la croissance chinoise pourrait se stabiliser en 2025 après 5 années difficiles.

La puissance industrielle chinoise devra se reconstruire autour du mouvement de démondialisation auquel nous assistons. Un mouvement de démondialisation qui prend la forme d’une volonté de lutte contre le réchauffement climatique en Zone Euro et l’instauration d’une taxe carbone aux frontières et d’un populisme TRUMPIEN avec l’instauration de taxe douanière.

L’exposé des motifs est différent, mais la conséquence est la même : Hausse des droits de douane, encadrement des échanges commerciaux et régionalisation des échanges.

La mondialisation des chaines de production qui a fait le succès de la Chine entre 2001 et 2020 se réduit progressivement au profit d’une régionalisation des échanges. Les usines se rapprochent des lieux de consommation. Les constructeurs de voitures électriques chinoises vont ouvrir des usines en zone euro et en France (grâce à notre énergie nucléaire abondante et décarbonée).

Rien de neuf. Il suffit de regarder le succès de l’usine Toyota de Valencienne. Vaut-il mieux acheter une voiture d’une marque française fabriquée en Asie ou une voiture chinoise fabriquée en Zone Euro ?

Au final, il est facile d’imaginer une année 2025 qui serait à la fois la continuité de 2024, mais aussi un contrepied magistral.

Dans un prochain article, nous essaierons de définir les grandes décisions d’allocation qui pourraient découler de cette prospective.

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