Le web, une innovation majeure qui ne tient pas ses promesses.

N’avez vous pas parfois le sentiment que celle belle idée libératrice que devait être le web est en train de se transformer dans une vaste foire commerciale dans laquelle les sites internet sont comparables à des camelots qui rivalisent d’arguments pour attirer le chaland ?
Nous sommes loin, de plus en plus loin, de cette belle économie de la connaissance qui devait permettre d’offrir une fenêtre d’expression à chacun et l’accès à la connaissance pour tous. Oui, il est toujours possible d’ouvrir un site et d’y faire preuve de créativité ou d’innovation, mais malheureusement, vous serez très rapidement inaudible car invisible.
Oui, on trouve toutes les informations sur internet … mais il faut maintenant chercher pendant des heures pour trouver une information précise et rigoureuse qui ne soit pas le issu d’un service marketing.
De surcroît, même visible, votre créativité artistique ou intellectuelle ne sera pas rémunérée ou du moins insuffisamment pour pouvoir en vivre. C’est ainsi, que la créativité du web se rétrécit pour ne laisser la place qu’aux marchands et autres experts du marketing qui collecteront vos données afin de les revendre aux marchands via la publicité.
Puisque la création n’est pas rémunérée, elle s’éteint et le web devient un espace conformiste dans lesquels les camelots essaient de vous vendre leur beau discours. De surcroît, quelques multinationales décident, via des algorithmes secrets, les contenus auxquels vous avez accès et tirent leurs bénéfices de la créativité et de l’expression de quelques uns.
Au final, l’espace de liberté du web se referme et malheureusement le mouvement s’accélère au détriment de l’esprit d’innovation et de l’économie de la connaissance.

Imaginez vous que l’un des sites leaders, Amazon, se contente de refaire ce que la redoute à inventée en 1984 avec la livraison 48h chrono ou 1996 avec les 24H chrono. Tout ça pour ça ?

 
 

Le web social, une diversion utilisée par les services marketing pour mieux vous vendre leurs produits ou services.

Le web social suit le même chemin de la web « économie de la connaissance ».
Une formule mathématique aux ressorts inconnus décide pour vous l’information que vous devez voir, le contenu qui vous intéresse, vous espionne pour connaître votre cercle de connaissance dans un seul objectif : Mieux vous connaître pour mieux vous vendre ce que les services marketing ont à vendre. 
Les réseaux sociaux ne sont autres que des entreprises cotés dont la survivance dépend de la publicité et donc des marchands.
Le web et le web social sont devenus des outils marketing au service des marchands et des services marketing ! Nous sommes loin, très loin de l’innovation majeure capable de transformer la société en profondeur. 
 
 

La blockchain est elle l’innovation capable d’ouvrir le web en rémunérant les droits d’auteur et la création intellectuelle et artistique indépendamment de la publicité ?

La SACEM s’est saisie de la technologie blockchain pour réfléchir à la rénovation de la gestion des droits d’auteurs des artistes de musiques.
La SACEM présente la blockchain comme « un moyen de stocker les informations d’une transaction, entre de multiples parties, d’une manière décentralisée, mais tout en créant les conditions du développement de la confiance entre les parties. L’enregistrement, le partage, le stockage et la redistribution de son contenu de manière sécurisée et décentralisée sans que ces éléments soient détenus, gérés et surveillés par une autorité centrale ». 
Bref, la blockchain pourrait être une solution pour gérer mieux gérer la rémunération des droits d’auteurs dans la musique et pour un coût de gestion faible. La blockchain pourrait permettre d’authentifier l’auteur d’une oeuvre et de tracer la distribution (et donc la rémunération) de cette oeuvre à chaque diffusion.
Il n’est plus question de crypto-monnaie, mais d’authentification d’une transaction et de l’usage de l’objet numérique qu’est la musique.
 

Demain, ne pourrions nous pas envisager une même gestion des droits d’auteur concernant le contenu du web ?

Aujourd’hui, google se rémunère grâce à la publicité placée à coté d’un contenu. C’est donc la travail d’un auteur, d’un créatif qui permet à google de se rémunérer en plaçant une publicité. L’auteur ne perçoit rien !
Demain, puisque le droit d’auteur est protégé, et que votre propriété intellectuelle est enregistrée dans la blockchain, google devra rémunérer l’auteur de contenu qui lui a permis de placer la publicité.
Nous pourrions alors entrer dans une nouvelle ère du web ou la création et le contenu pourrait être rémunéré indépendamment de sa finalité marchande.
 
 

Croyez vous que la créativité musicale serait la même sans la SACEM et la gestion des droits d’auteur ?

Je crois que la gestion des droits d’auteur sur le web et leur rémunération doit être un sujet majeur pour permettre l’aboutissement de cette innovation qu’est le web.

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