A 6H03, les dernières estimations donnent le Brexit gagnant. Selon ces dernières estimations représentatives de 83% des votants les pro-brexit auraient votés pour 51.6% en faveur de la sortie de l’union Européenne.
résultat brexit
 
Je vous propose une revue de presse des dernières informations et surtout les premières conséquences pour votre patrimoine. Le moment est peut être venu de relire quelques analyses sur les conséquences éventuelles du Brexit :
 
 « Brexit » : serait-ce un « non-événement » ? Par Patrick ARTUS le 12/11/2015 avec cette conclusion :

Il apparaît beaucoup d’inquiétudes au sujet du risque que le Royaume-Uni quitte la zone euro, après le référendum en 2016 ou 2017.
Mais le « Brexit » aurait-il un effet important sur les économies du RoyaumeUni et de la zone euro ?
– le Royaume-Uni a déjà sa monnaie, sa politique monétaire et de change indépendante ; il n’applique déjà pas les règles budgétaires de l’UE, il a déjà un système fiscal et de protection sociale très différent de celui de la zone euro : il n’y a déjà aucune coordination de politique économique entre le Royaume-Uni et la zone euro. La situation serait très différente si un pays de la zone euro sortait et passait à des politiques noncoopératives ;
– dans le scénario le pire, le Royaume-Uni quitte l’UE et n’intègre pas la zone européenne de libre-échange ; il apparaît alors des droits de douane entre le Royaume-Uni et l’UE, mais, compte tenu de la taille des flux de commerce, l’effet sur les économies serait faible ; le RoyaumeUni a une industrie de très petite taille, et ses exportations de services, étant très spécialisées, seraient probablement peu touchées ;
– une partie des services financiers britanniques (banques d’investissement) devrait installer une partie de ses activités dans la zone euro, mais une autre partie (hedge funds) s’installerait au Royaume-Uni pour profiter d’une règlementation moins sévère.
Au total, un seul point de vue de l’économie (il existe bien sûr un point de vue politique, diplomatique) le « Brexit » est sans doute un événement sans grande importance.

 
 
– Pour réfléchir au Brexit, bien comprendre que le Royaume-Uni a besoin d’une monnaie forte (le 20/04/2016) par Patrick ARTUS. avec cette conclusion :

Le Brexit, s’il a lieu, va certainement provoquer une forte dépréciation de la livre sterling, dont les premiers signes apparaissent déjà. Malheureusement, une dépréciation du change est une très mauvaise nouvelle pour le Royaume-Uni :
• le Royaume-Uni exporte des biens et des services sophistiqués ; de ce fait, l’élasticité-prix de ses exportations est très faible ;
• le Royaume-Uni importe beaucoup de biens qu’il ne fabrique pas, et a un déficit extérieur très élevé pour les biens.
La dépréciation de la livre sterling :
• ne soutient donc que très peu les exportations ;
• augmente le coût des importations incompressibles, et a donc un effet net très négatif sur le Royaume-Uni, d’où l’effet catastrophique du Brexit sur l’économe britannique.
C’est d’ailleurs un message général que les pays qui ont des exportations de biens et services sophistiquées doivent chercher à avoir une monnaie forte.

 
 
– Brexit : bien décomposer en trois étapes les possibles effets (le 21/03/2016) par Patrick ARTUS avec cette conclusion :

Si on veut analyser les conséquences du Brexit, il faut décomposer en trois étapes les possibles effets de la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
• Etape 1 : avant le référendum (23 juin), il apparaît une forte incertitude, qui doit surtout affecter les marchés financiers et immobiliers britanniques et la livre sterling ;
• étape 2 : à court terme après le référendum, si les britanniques décident de sortir de l’UE, le problème essentiel est l’incertitude sur les négociations (essentiellement commerciales) qui s’ouvrent entre le Royaume-Uni et pas seulement l’UE mais tous les pays. Pendant cette longue période (2 ans ou plus) de négociation, on s’attend à des délocalisations depuis le Royaume-Uni, au recul de l’activité de services exportables ;
• étape 3 : à long terme, le Brexit a normalement très peu d’effets : l’appartenance à l’UE ne contraint aujourd’hui en rien les politiques économiques du Royaume-Uni, les négociations commerciales devraient aboutir à un libre échange assez général.
 
 

– Et surtout Malgré les difficultés politiques, il ne peut pas y avoir d’explosion de l’UE ou de la zone euro par Patrick ARTUS le 07/06/2016.

Les difficultés politiques sont nombreuses dans l’Union Européenne : référendum sur le Brexit au Royaume-Uni ; gouvernements assez peu proeuropéens en Pologne, en Hongrie ; incertitudes politiques en Autriche, en Espagne, en Italie, aussi en France ; difficultés à obtenir un accord sur la Grèce… Certains investisseurs pensent alors à nouveau qu’il y a un risque d’explosion complète de l’Union Européenne et/ou de la zone euro au-delà du cas du Royaume-Uni. Nous ne pensons pas que ce risque d’explosion existe :

– pour les pays de la zone euro, le niveau considérable des actifs et des dettes extérieures bruts en euros rend impossible la sortie de l’euro ;

– les pays de l’Union Européenne qui reçoivent des transferts nets importants depuis le budget de l’UE ont bien sûr une incitation forte à rester dans l’UE ;

– l’intégration commerciale et financière entre les pays de l’UE est forte, ce qui implique que la variabilité des taux de change ou les barrières tarifaires et non tarifaires ont des effets extrêmement négatifs. 

 

– Le Brexit : très probablement un non évènement, annonce Edouard Carmignac

Pour ce dernier, le Brexit est «un risque propre à l’Europe dont on majore beaucoup l’impact potentiel ». S’il intervient, l’évènement ne sera pas « crépusculaire » même si à coup sur il engendrera un surplus de volatilité sur les marchés et accentuera le questionnement autour du devenir de la zone euro. 

« L’Union européenne a autant besoin du Royaume-Uni que le Royaume-Uni a besoin de l’Union européenne. En cela si le oui l’emporte en majorité à l’issue du référendum du 23 juin, toutes sortes de tentatives de raccommodement seront faites pour ne pas entrainer de grands boulversements, tel un corps vivant à qui on ne peut couper le doigt au risque de faire face à une hémorragie» soutient le financier français. 

Le Royaume-Uni n’a pas intérêt à faire bande à part tant sur le plan politique que sur le plan économique », estime Edouard Carmignac.
 

 
Bref, au global, on a le sentiment d’une très violente volatilité à court terme, mais aux conséquences de long terme probablement sur-estimées. Le royaume uni à probablement plus à perdre que le reste de l’Union Européenne.
A suivre.
 
 

Cette volatilité ne serait t’elle pas une opportunité à saisir pour investir à nouveau sur des points bas ? ou au contraire, fuyons, une nouvelle crise majeure arrive ?

Je n’ai bien évidemment aucune réponse à vous apporter ! Je compte sur vous mes lecteurs pour faire part de votre analyse et aider les lecteurs dans leur prise de décision.
 

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