Le métier de Conseiller en Gestion de Patrimoine se cherche… ou du moins cherche un moyen de se faire rémunérer. Depuis quelques mois, de nombreux experts et autres cabinets d’analyse suggèrent vivement aux conseillers en gestion de patrimoine de se concentrer sur l’assurance prévoyance pour développer leur chiffres d’affaire et leur cabinet : Pour beaucoup, l’assurance prévoyance constituerait l’avenir du métier de CGPI.
Je dois vous avouer ma grande perplexité devant de telle proposition de développement.
 

Qu’est ce que l’assurance prévoyance ?

L’assurance prévoyance est un contrat d’assurance à fonds perdus qui a vocation à couvrir un risque lié à la personne. L’assurance prévoyance permet donc de couvrir le risque de :

  • un décès,
  • une maladie,
  • une maternité,
  • une incapacité,
  • une invalidité,
  • une hospitalisation.

En cas de réalisation effective du risque, il y a alors versement de prestations en espèces.

 

L’assurance prévoyance intéresse t’elle vraiment la clientèle patrimoniale ?

En quoi ce « genre » de contrat d’assurance pourrait être de nature à intéresser la clientèle des conseillers en gestion de patrimoine ? Par nature, les clients des CGPi sont des personnes disposant d’un patrimoine relativement élevé (du moins nettement plus élevé que la moyenne de la population). Leur patrimoine supérieur ne leur permet il pas de se couvrir contre ses risques ?
Est il vraiment utile de verser un capital décès à une veuve dont le patrimoine est déjà important ?
Est il vraiment utile de couvrir le risque d’incapacité de travail à une personne dont le capital lui permet justement de ne pas travailler ? Et dans l’hypothèse de la nécessité de couvrir ce risque d’incapacité à travailler à un cadre supérieur aux revenus confortables, le coût de cette assurance ne serait il pas exorbitant ?
 
Je ne comprends vraiment pas comment il est possible de suggérer à un conseil en gestion de patrimoine de baser l’avenir de son métier sur la commercialisation de ces contrats d’assurance. Aider moi à comprendre ! J’attends vos commentaires pour m’expliquer l’intérêt d’un tel contrat pour les client patrimoniaux.
 
 

Amis CGPi, n’écoutez donc pas trop les compagnies d’assurance… reprenez votre liberté.

Au final, soyez en certain, le  développement de l’assurance prévoyance intéresse prioritairement … les compagnies d’assurance qui doivent absolument trouver d’autres source de croissance.
Amis CGPi, il est grand temps de vous affranchir de vos fournisseurs de produit (immobilier, financier ou assurance vie) pour enfin commencer à réfléchir par vous même et trouver les solutions qui intéressent vraiment vos clients (et non vos fournisseurs).
L’avenir du métier de Conseiller en Gestion de Patrimoine passe, à mon humble avis, par cette prise de distance vis à vis des fournisseurs de produit patrimoniaux. Vous ne devez plus être à la botte des commerciaux, prenez votre envol et votre liberté pour l’intérêt de vos clients.
 

Reprendre sa liberté, c’est avant tout modifier la structure de votre rémunération

Comment pouvez vous prétendre réaliser un conseil indépendant lorsque vous êtes rémunéré par le fournisseur du produit que vous allez vendre à votre client de manière indépendante ? Vous vous mentez à vous même si vous croyez être indépendant.
La seule source d’indépendance, c’est la prestation de conseil, rémunérée par honoraire : Vous n’êtes alors plus payé pour vendre un produit mais pour réfléchir dans l’intérêt de votre client. Ça change tout ! et vos clients vous le rendrons.
 
 

Étiqueté dans :
,