Cela ne fait plus de doute, nous sommes en déflation. Les banques centrales n’y peuvent rien, les politiques monétaires non conventionnelles mise en oeuvre depuis 2008 ne parviennent pas contrer les forces déflationnistes : Imprimer toujours plus de billets ne modifie en rien les causes du cycle déflationniste que nous subissons depuis le début de la crise financière de 2008. 
Malgré cet échec apparent, la banque centrale américaine serait peut être sur le point d’annoncer une augmentation de ses taux d’intérêt.
 

Non, les fondamentaux ne militent pas pour une hausse des taux d’intérêt directeurs de la banque centrale américaine (FED).

Aujourd’hui mercredi 16 septembre, nous sommes peut être à la veille d’une décision importante de la banque centrale américaine. Après avoir réduit l’importance de ces injections de liquidité via les rachats d’actifs, la banque centrale américaine va peut être annoncer un relèvement de ces taux d’intérêt directeur (ou pas) :

– La faiblesse de la croissance américaine (rapportée aux moyens considérables mis en oeuvre);

– Les doutes sur la réalité du taux de chômage malgré un taux d’affichage à 5.10% (cf « Un taux de chômage plus élevé aux Etats-Unis qu’en France ?« ),

– L’effondrement des cours du pétrole, fort ralentissement de la croissance chinoise (cf « La véritable croissance chinoise à 2% au lieu de 7% officiel, selon Patrick ARTUS« )

Tous ces facteurs d’inquiétudes pourraient encourager la banque fédérale américaine à repousser aux calendes grecques la fin des politiques monétaires non conventionnelles (cf article « L’irréversibilité des politiques monétaires non-conventionnelles ? Plus rien n’arrête la liquidité mondiale … » publié en décembre 2013).
En effet, il est essentiel de comprendre que dans un monde financier dirigé par la liquidité et les politiques monétaires non conventionnelles, y mettre fin, c’est probablement provoquer l’éclatement de la bulle sur les actifs (immobilier, action, …) et provoquer une nouvelle crise financière.
Comme nous l’écrivions dans nos articles « Pourquoi la hausse des actions ne fait que commencer… (idée et réflexion) » et « Stratégies d’investissements et de placements pour 2015. Votre patrimoine face à la déflation.« , nous vous expliquions que les hausses des marchés ne reposent pas sur les fondamentaux d’une économie en croissance, mais seulement sur les conséquences de l’inflation monétaire et la destruction de la valeur de la monnaie dans laquelle la valeur de l’actif est exprimée. 
Si la hausse des marchés s’explique par une politique monétaire généreuse, une moindre générosité et encore davantage une restriction aurait les effets inverses. 
 

Mais oui, la banque centrale américaine (FED) va tout de même augmenter ses taux d’intérêt demain, jeudi 17 septembre.

Malgré les doutes forts sur la qualité de la croissance américaine et sur la nécessité absolue de remonter les taux d’intérêt directeur,  la banque centrale américaine pourrait tout de même s’engager dans un modeste mouvement de hausse des taux directeurs.
Ce mouvement de hausse est fondamental et pourrait lui permettre conserver la possibilité de les baisser à nouveau demain en cas d’une nouvelle crise. En effet, s’inscrire dans une politique monétaire non conventionnelle perpétuelle, c’est renoncer à utiliser ces mêmes solutions lors de la prochaine crise.
Alors que la phase d’expansion de la croissance américaine atteint sa 7ieme année (2008-20015) et que le prochain cycle de récession approche, Ne devient il pas urgent de reconstituer les possibilités d’intervention monétaire pour le futur ? 
Il est possible que la banque centrale américaine annonce une hausse « symbolique » de ses taux directeurs, mais comment mettre fin aux excès de la politique monétaire non conventionnelle sans pour autant être à l’origine d’une nouvelle crise financière!
Quel dilemme! Réponse demain 20H!
 

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