Jean claude TRICHET, président de la Banque centrale Européenne, vous a peut être fait faire une belle économie sur le coût de votre crédit immobilier.
En effet, alors que la majorité des acteurs anticipaient une hausse des taux d’intérêt court terme de 0,25% dès le mois prochain, Jean Claude TRICHET a calmé le jeu et a laissé entendre que la hausse n’interviendrait pas en Juin mais plus tard, et ce peut être en Juillet.
Aussitôt dit, les marchés des taux de crédit soufflent et nos indicateurs avancés reviennent à des niveaux plus raisonnables.
Notre indicateur avancé de la tendance des taux de crédit immobilier c’est emballé juste avant le communiqué de presse de la BCE jusqu’à 3,69% sur 10 ans pour revenir à 3,50% hier, 10 Mai 2011.
L’évolution de cet indicateur avancé annonce l’évolution future des taux.
En analysant cet indicateur avancé de la tendance des taux de crédit, on observe assez facilement la hausse conséquente enregistrée depuis le début de l’année 2011. Depuis quelques semaines, c’est à dire depuis la fin du mois de Mars, la hausse est moins franche et nettement plus volatile.
Ainsi, on observe une relative stabilité des taux de crédit pour ce mois de Mai 2011 :
  • Pour un crédit sur 15 ans, notre indicateur relève un taux moyen de 4,03% (contre 4,02% en avril)
  • Pour un crédit sur 20 ans, notre indicateur relève un taux moyen de 4,28% (idem par rapport à Avril)
  • Pour un crédit sur 25 ans, notre indicateur relève un taux moyen de 4,45% contre un taux de 4,44% en avril).

 

Pour autant, vous l’avez compris ce répit dans la hausse des taux d’intérêt pourrait être de courte durée et il faut bien avoir en tête que les taux des crédits immobiliers devraient continuer leur hausse progressive durant toute l’année 2011.
Au delà de ce premier facteur explicatif, il faut ajouter la nécessité pour les banques de ce recentrer sur leur métier de base : l’intermédiation financière.
En effet, pendant la folie de la bulle spéculative sur l’immobilier, les banques réalisaient une partie importante de leur résultat grâce à la spéculation financière sur les marchés actions ou obligataires. Les opération de crédits immobiliers étaient peu rémunératrice pour les établissements bancaires.
Cette période semble bien révolue et dorénavant les banques ont la nécessité de réaliser une partie de leur bénéfice sur leur métier de base : PRETER DE L’ARGENT.
Ainsi, les marges sur les crédits immobiliers et donc le niveau des taux de crédit ont tendance à augmenter au détriment des emprunteurs.