L’arrivée d’Uber qui avait pour vocation de disrupter le modèle des taxis traditionnels a, vous le savez bien, fait couler énormément d’encre.
Encensé par certains, décrié par d’autres (beaucoup d’autres), le modèle économique sur lequel est fondé l’économie collaborative existe désormais depuis suffisamment longtemps pour pouvoir être observé, afin d’en tirer quelques conséquences… et extrapoler sur d’autres domaines d’activité où vous pouvez être tenté d’investir pour étoffer votre patrimoine, comme la location saisonnière.
 
 

Une économie collaborative, qui n’en a que le nom ?

Les premiers temps, vous avez pu percevoir l’économie collaborative comme une révolution permettant à tout un chacun de réaliser les tâches qui lui plaisent le plus, librement, simplement.
Mais, force est de constater, et c’est logique, que l’économie classique a repris ses droits.
Le but, avec l’économie collaborative, que ce soit Uber, Airbnb ou tout autre, est bien de gagner l’argent.
Et même plus d’argent qu’auparavant, dans un système économique marchand traditionnel, puisque les intermédiaires sont effacés.
En effet, le principal avantage de l’économie collaborative est de se baser sur les technologies liées à Internet, pour permettre de mettre en relation directe le client (voyageur), avec le fournisseur (propriétaire de location courte durée, ou chauffeur de voiture un peu luxueuse).
 

Une source de revenus inespérés…

Vous ne pouvez pas enlever à l’économie de collaborative de permettre à tout à chacun de générer des revenus, qu’il n’aurait jamais perçu auparavant.
Ainsi, toute une catégorie d’emplois s’est créée.
Que ce soient des emplois à temps plein, à temps partiel, ou de simples sources de revenus complémentaires.
Ainsi, en quelques années le nombre de chauffeurs Uber, ainsi que celui des propriétaires qui mettent en location sur Airbnb, a littéralement explosé.
Pour vous donner un petit exemple, rien que sur Paris, où nous le rappelons, la location de courte durée est dans les faits interdite, nous sommes passés de 20 000 locations saisonnières en 2014, à plus de 150 000 aujourd’hui, en 2017.
L’engouement pour Airbnb, provient de la simplicité avec laquelle vous pouvez générer des revenus complémentaires.
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Source : Airdna.co
 
 

… mais un piège qui se referme sur vous lorsque la plateforme est en situation de quasi-monopole ?

Seulement voilà, nous ne sommes pas dans le pays des bisounours, et Uber a montré la voie.
Ainsi, au départ, la rémunération des chauffeurs était plus que satisfaisante.
Elle était même très intéressante.
Puis, Uber a pris une place plus importante dans le paysage du transport en France, notamment à Paris.
Et voilà, tout d’un coup, Uber a décidé de manière totalement unilatérale de faire chuter ses commissions versées à ses chauffeurs.
Ces derniers ont eu beau se plaindre, ils ont très péniblement obtenu une maigre revalorisation, et tout cela est très logique, car Uber avait pris une telle place, qu’elle s’était installé en situation de dominer le marché, avec une très forte dépendance des chauffeurs, que la société pouvait très facilement remplacer par d’autres s’ils n’étaient pas satisfaits… De fait, Uber pouvait dans ces conditions pratiquer les tarifs qu’elle souhaitait.
 
Un témoigne paru dans Challenges d’un certain Charles, chauffeur Uber, rapportait que ses revenus avaient été divisés par deux en trois ans.
Outre la concurrence entre chauffeurs, l’utilisation obligatoire, sous peine de déclassement, d’une application avec très forte commission pour Uber, ont semble-t-il accéléré cette baisse de revenus.
Nous observons le même phénomène pour Deliveroo, qui a annoncé récemment une très forte baisse de la rémunération de ses livreurs.
Cela via un changement subtil de prime abord, mais aux conséquences financières énormes : un passage d’une rémunération au forfait à une rémunération à la course.
 
En ce qui concerne Airbnb, et la location saisonnière, c’est le même phénomène qui commence à se profiler pour le propriétaire de location courte durée.
D’ores et déjà, la société californienne impose quasiment aux propriétaires des options que la plupart d’entre eux ne veulent pas :

  • réservation instantanée, il s’agit de la possibilité pour le locataire de ne cliquer que sur un seul bouton pour réserver, sans votre approbation.
  • Tarification dynamique : Airbnb vous fait miroiter de nombreuses observations supplémentaires si vous le laissez fixer les prix.

Le petit souci c’est que les prix proposés par le système de la tarification dynamique sont ridicules ridiculement faibles.
Ainsi, pour une ville comme Carcassonne, où le prix à la nuitée moyen est de 69 €. Airbnb, vous propose de mettre votre location à un tarif de 18€
18€, si l’on considère que vous avez un taux d’occupation de 100%, cela donne 540€ par mois…
Alors, c’est sûr car ce prix-là, votre taux de remplissage va augmenter sensiblement…
Mais du coup, vous ne louez pas plus cher que pour une location à l’année.
Or, en location saisonnière, les charges sont beaucoup plus élevées. Vous avez à inclure Internet, l’eau, l’électricité, la cotisation foncière des entreprises, la taxe de séjour.
À travers cette tarification dynamique de Airbnb, n’assistons-nous pas aux prémices du même phénomène qui a prévalu avec Uber et Delivreoo ?
Et au final, un effondrement de votre rentabilité ?
 
 

Quelle stratégie adopter pour vous protéger ?

Face à cette économie collaborative, les réactions sont diverses.
Certains, freinent des quatre fers et veulent bannir cette forme d’économie de notre paysage.
Mais nous pensons, nous en sommes intimement persuadés, que ce serait lutter contre le sens de l’histoire, ce qui est purement futile.
Dans cette situation, ne faut-il pas rechercher la solution dans le modèle économique même qui sous-tend la stratégie des grands groupes de l’économie collaborative ?
Comme cette stratégie est purement issue du modèle libéral économique des États-Unis, regardons ce que font les Américains lorsque leur environnement économique change de manière drastique ?
Non, ils ne freinent pas des quatre fers, car ils savent très bien que la résistance est inutile à long terme.
Tout simplement, ils savent que le sens de l’histoire de ne pas être contrarié, et donc ils s’adaptent.
Ils prennent acte de cette évolution de l’environnement économique, et soit ils haussent aussi leur niveau, soit envisagent leur activité différemment pour se positionner sur une niche marketing, ou carrément sur une autre activité.
Pour notre part, nous avons une stratégie d’indépendance.
Ce n’est pas une stratégie nouvelle, car nous avons une stratégie d’indépendance financière, et nous ne faisons que l’appliquer au niveau de notre activité de location de gîte.
Concrètement, nous mettons tout en œuvre pour pouvoir à terme nous prémunir d’une évolution drastique de la politique des grands sites d’annonces… et pour pouvoir résister beaucoup mieux que les autres propriétaires.
 
 

Une stratégie de protection contre le risque en prenant les choses en main

Concrètement, nous mettons toutes les stratégies en œuvre possible, pour pouvoir gagner notre indépendance par rapport à Airbnb.
Il s’agit d’utiliser un site Internet, pour avoir des réservations en direct.
Cette stratégie s’inscrit sur le moyen long terme, car avoir un site Internet c’est bien, mais il faut le référencer pour apparaître en bonne place dans les résultats de recherche.
Cela ne prend pas mal de temps.
Autre stratégie, utiliser les réseaux sociaux. À la fois, classiquement en publiant du contenu qui va intéresser les voyageurs pour les amener à réserver en direct.
Mais aussi, en contournant de manière astucieuse les blocages des grands groupes comme Airbnb, en essayant de contacter directement via les réseaux sociaux les gens qui cherchent à réserver par ce biais.
Et comme tout le monde a un profil Facebook, ce n’est pas forcément très compliqué.
Dernière stratégie, probablement la plus importante, pour avoir des réservations en direct, est d’offrir un service de grande qualité à nos locataires. Ceux-ci vont ensuite répandre la bonne parole autour d’eux, et nous n’avons jamais rien inventé d’aussi efficace que le bouche-à-oreille.
 
Nous voulons vraiment nous inscrire dans la durée avec notre activité de propriétaire de location courte durée car il s’agit d’un investissement unique et vraiment particulier.
C’est un investissement dans l’hospitalité.
Il s’agit de donner, fournir un service, avant de recevoir.
C’est un investissement gagnant – gagnant, qui satisfait notre recherche de moralité dans la constitution de notre patrimoine.
La location saisonnière permet d’être entrepreneur de votre patrimoine, en conciliant haute rentabilité, avec valeurs humaines de qualité.
 
Nous sommes conscients que cet article ne suscitera pas l’adhésion de tout le monde.
Il s’agit de notre vision du monde, sur la base de notre expérience et de notre appréhension de l’environnement économique actuel.
Nous aimerions recueillir vos avis, positif ou négatif, toujours argumentée, dans les commentaires ci-dessous.
Nous y répondrons rapidement.
 
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