Ensuite, M Jérôme CAHUZAC, à pris position pour une réforme fiscale orientée vers l’efficacité économique : « ce qu’il faut pour être efficace économiquement c’est taxer le capital qui n’est pas productif et moins taxer celui qui l’est »
Enfin, Monsieur le Président SARKOZY vient de revenir sur la position du SENAT en annonçant qu’il n’était pas pas question de créer une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu.
PISTE N°1 : La commission des Finances du SENAT
Extrait du Rapport général n° 111 (2010-2011) de M. Philippe MARINI, fait au nom de la commission des finances, déposé le 18 novembre 2010.
De fait, l’impôt sur le revenu est un levier financier important. Ainsi, la création d’une tranche au-delà de 100 000 euros de revenu imposable (par part du foyer fiscal) taxée à un taux supérieur de 5 points à celui de l’actuelle tranche supérieure (soit 41% + 5% = 46%), rapporterait un milliard d’euros, soit une grande partie des ressources nouvelles à recouvrer.
Par ailleurs, ce surcroît d’imposition serait une mesure légitime, qui frapperait les revenus des plus aisés de nos concitoyens. En outre, au niveau retenu, ce ne sont plus vraiment des revenus du travail qui seraient ainsi taxés mais, en pratique, les revenus de cadres supérieurs, de cadres dirigeants et de mandataires sociaux dont la rémunération reflète notamment le réseau de relations et le niveau élevé de responsabilités.
A l’inverse, imposer les seuls revenus du patrimoine présenterait le défaut d’offrir moins de marges de manœuvre financières et de compenser des pertes de recettes réelles par des gains théoriques, des taux d’imposition trop élevés étant de nature à orienter davantage d’épargne vers des produits à fiscalité privilégiée (assurance-vie, plan d’épargne en actions, etc.) afin d’échapper aux taxes ainsi majorées.
Un complément à trouver sur le patrimoine ou les revenus du patrimoine
- soit une légère majoration des droits de succession, qui resteraient à un niveau bien inférieur à la situation en vigueur avant l’adoption de la loi TEPA précitée ;
- soit une nouvelle majoration des plus-values mobilières (160 millions d’euros par point) et immobilières (87 millions d’euros par point), en retouchant éventuellement les conditions d’exonération de ces plus-values afin d’éviter un changement de comportement trop important des contribuables.
Evolution des recettes de l’Etat
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+
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–
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Suppression du bouclier fiscal
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700
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Pour mémoire : suppression de l’ISF
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3 928
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Suppression du « plafonnement du plafonnement » de l’ISF
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205
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Suppression de la première tranche de l’ISF
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904
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Abattement de 50 % sur la valeur de la résidence principale
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272
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Imputation totale ou partielle des taxes foncières sur l’ISF
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A déterminer
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Diminution de 20 % des taux applicables pour le calcul de l’ISF
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680
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Tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu (majoration de 5 points au-delà de 100 000 euros de revenus)
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1 000
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Augmentation d’un point de l’imposition des plus-values mobilières (*)
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160
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Augmentation d’un point de l’imposition des plus-values immobilières (*)
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187
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Suppression de la déductibilité de la CSG sur les revenus du patrimoine (*)
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673
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Reparamétrage des niches fiscales « ISF-PME » et « ISF-dons »
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A déterminer
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Majoration des droits de succession
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A déterminer
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PISTE N°2 : M Jerome CAHUZAC : Vers une fiscalité du patrimoine au service de la croissance.
De son côté, M Jérôme CAHUZAC dit craindre que la réforme fiscale du gouvernement ne soit en fait une « Réformette » : « Ma crainte, c’est que la grande réforme fiscale qu’on nous promet ne soit finalement qu’une réformette consistant d’une part à se débarrasser d’un symbole très lourd, le bouclier fiscal, et d’autre part à donner satisfaction aux plus ultra de la majorité en supprimant l’impôt sur la fortune ».
« le bouclier fiscal est un poids politique qui est devenu insupportable pour le président (ndlr : Nicolas Sarkozy) et pour les députés qui le suivent. Ils cherchent à s’en débarrasser, ne savent pas trop comment »
PISTE N°3 : Nicolas SARKOSY : Pas de création d’une tranche à 100 000€.
Nicolas SARKOSY qui s’exprimait mercredi 23 novembre devant des sénateurs UMP, a redit son opposition à la création d’une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu pour compenser la suppression de l’ISF et du bouclier fiscal.
L’objectif premier semble vraiment d’éviter une augmentation de la fiscalité des revenus du travail mais vraiment de taxer le patrimoine « dormant » non productif et non producteur de valeur pour la croissance et l’économie.
Au premier rang de la réforme, les plus values immobilière et les plus values sur valeur mobilière pourraient être dans la ligne de mire du gouvernement.