La guerre de la communication des rendements 2016 fait toujours rage entre les petites compagnies d’assurance vie qui tentent de profiter de ce début d’année pour affirmer la grande qualité de leur contrat d’assurance vie grâce à des rendements élevés et manifestement supérieurs à la moyenne. C’est une erreur de stratégie commerciale mais ça c’est un autre sujet (cf »Le déclin de l’assurance vie est en marche et c’est de la faute des assureurs !« )
Les compagnies d’assurance vie qui gèrent les plus gros contrats d’assurance vie de la place sont eux plus discrets sur leur rendement 2016. Et on comprend pourquoi tant le rendement 2016 s’annonce comme faible.
Entre SEQUOIA de la Société Générale dont le rendement atteint péniblement 1.41% et surtout Floriane et Prédissime 9 ou MUTAVIE de la MACIF dont le rendement 2016 n’est que de 1.20%, ces gros contrats ne rapportent plus rien  en 2016.
2017 et 2018 aggraveront encore la situation.
 
 

Faut il courir après 0.2, 0.3 et même 0.5 point  de rendement au risque de sacrifier la liquidité et se voir « bloquer » son épargne lors de la prochaine remontée des taux d’intérêt ?

Ne vous laissez pas endormir par les exceptionnels rendements affichés par les contrats d’assurance vie de l’AFER, GAIPARE , ASAC FAPES ou autre MIF. La grande majorité de l’épargne des Français ne bénéficiera pas de ces taux de rendement encore élevé (entre 2.65% et 2.90% pour ces quelques contrats qui se battent, à tort, pour afficher le meilleur rendement).
La grande majorité de l’épargne des Français bénéficiera d’un rendement nettement moins favorable.
Le crédit Agricole avec ces deux grands contrats Floriane et Predissime 9 ou encore SEQUOIA de la société générale, La MACIF MUTAVIE (cf »Assurance vie : Mutavie annonce un rendement 2016 très faible et annonciateur de la fin de l’assurance vie.) avec livret vie et tous les autres dont nous attendons encore le rendement 2016 affichent des rendements si faibles qu’il devient urgent de s’interroger sur la comparaison entre fonds euros (épargne long terme) et livret A, notamment depuis la loi SAPIN 2 qui autorise le blocage des contrats d’assurance vie en cas de hausse trop forte des taux d’intérêt (cf « Art 21 bis – SAPIN 2 : La commission des finances adopte le texte après une discussion passionnante« ).
Il paraît incroyable de se poser cette question, pourtant, c’est aujourd’hui une question fondamentale qui devrait même prendre encore plus d’importance en 2018 comme nous vous l’expliquons dans cet article « Assurance vie : Des rendements proche de zéro en 2017 et même négatifs en 2018 ?« .
Avec des rendements net de prélèvements sociaux à 1.01% pour le crédit agricole et pour MUTAVIE (et avant impôt sur le revenu éventuel), n’est il pas urgent de revoir la répartition de votre épargne ? Quel est le prix de la liquidité ? Depuis la loi SAPIN 2 et la possibilité de bloquer l’épargne investie dans les contrats d’assurance vie à l’occasion de la prochain crise, ne faut il pas sérieusement envisager de retirer votre épargne et préférer un simple livret A ?
L’épargne investie sur ces fonds euros ne rapporte plus rien et guère plus qu’un livret A (et nettement moins qu’un PEL décidément le meilleur placement sans risque du moment après le remboursement de certains de vos crédits).
Pour mémoire le taux du livret A est de 0.75% net d’impôt alors que ces mauvais contrats rapportent 1.01% avant impôt sur le revenu. Le calcul est vite fait : Vous acceptez le risque de non disponibilité de votre épargne pour seulement 0.25 point de rendement. Ce n’est pas très sérieux.
 
 

Abandonner l’idée de rémunérer votre épargne pour préserver la liquidité et donc la disponibilité de votre épargne.

Quitte à disposer d’une épargne non rémunérée (ou très mal au regard de la médiocrité du rendement réel de ces quelques fonds euros) ne faudrait il pas préférer une épargne liquide et disponible ? N’est il pas un contre sens de continuer à épargner sur les fonds euros qui affichent un rendement nul et le risque d’une liquidité limitée le jour ou vous en aurez besoin ?
Attendre l’inévitable n’est pas la meilleure solution. La liquidité doit être votre priorité. Perdre 1% de rendement par an n’est pas très grave… l’essentiel est d’assurer la disponibilité de votre épargne lorsque vous aurez des projets à financer. 
Malheureusement, depuis la loi SAPIN 2, les choses sont très claires : L’assurance vie n’est plus un produit liquide et disponible. Rien ne permet d’affirmer que votre argent sera disponible le jour ou vous en aurez besoin. 
Seule la véritable liquidité, c’est à dire l’argent sur votre compte chèque ou sur un livret non rémunéré pour permettra de disposer de votre épargne pour investir lors d’éventuels prochains mouvements de volatilité. Les fonds euros ne seront alors plus liquides et disponibles.
Pour ceux qui n’auraient pas de projet, la liquidité n’a pas trop d’importance, vous pouvez sérieusement envisager un arbitrage vers l’euro-croissance (cf « Quelles alternatives au fonds euros des contrats d’assurance vie ?« ) ou un véritable investissement (cf « Quelle stratégie d’investissement et de placement pour 2017 ?« )
 
A suivre…