Nous vous alertons depuis de nombreux mois sur les déviances du crowdlending, c’est à dire du crowdfunding dédié au financement des PME et des TPE. Nous vous avons proposé de nombreux articles dans lesquels nous étions interrogatifs :

Sur le modèle économique des plateformes de crowdfunding qui les pousse à une course aux volumes au détriment d’une sélection rigoureuse des dossiers de financement (cf » Crowdfunding : Et si on se passait des plates-formes ? » ou encore « Crowdfunding, l’avenir est local, indépendant et probablement sans plateforme.« )

Sur le rendement véritable de l’investissement en crowdlending compte tenu de l’importance des défauts (Le crowdlending est il vraiment viable ? Faire le métier de banquier n’est peut être pas si facile…« ) ;

Sur la qualité réel des projets financés qui s’avèrent être que très rarement des projets d’investissement mais régulièrement des besoins de trésorerie (BFR) déguisés de la part d’entreprises qui se sont vues refuser le financement bancaire. (cf »Qui emprunte sur les plateformes de crowdfunding lending ? Des exclus du financement bancaire ?« )

 
Souvent seul à dénoncer l’utilisation commerciale et marketing du crowdlending, tout en saluant le potentiel d’innovation et de révolution que représente le financement participatif, l’UFC que choisir vient de publier une étude alarmante sur le crowdfunding et plus particulièrement sur le crowdlending dans laquelle elle confirme l’intégralité de nos analyses.
Le titre de l’étude résume pleinement le cœur de l’analyse d’UFC  « Crowdlending Des placements risqués au potentiel moindre que le Livret A ? » 
 
Morceaux choisis:

Notre analyse montre ainsi que les acteurs des placements participatifs fournissent un service médiocre aux consommateurs. La promesse de rendements surestimés, la présentation partiale et la sélection hasardeuse des projets à financer que nous avons identifié au regard de l’étude de 337 entreprises financées, des obligations légales insuffisamment respectées ainsi qu’une multitude de clauses que nous jugeons abusives au sein des conditions générales d’utilisation des plateformes sont autant de manquements à la loyauté vis-à-vis des consommateurs.
L’UFC-Que Choisir a, enfin, mené une estimation des rendements auxquels peuvent s’attendre les consommateurs ayant prêté à des entreprises via des prêts participatifs. Le résultat est sans appel puisque, en raison des défauts d’entreprises prévisibles, leurs rendements ne devraient pas être supérieurs à celui du Livret A, loin des 7% promis par les discours marketing.

 

Que dire … Merci l’UFC QUE CHOISIR pour cette étude et cette analyse pleine de bon sens !

Il est maintenant urgent de revoir le modèle économique du crowdlending pour espérer utiliser toute l’innovation de rupture que représente le financement participatif…
L’avenir du crowdfunding serait il indépendant, local et sans plateforme comme nous l’écrivons depuis quelques mois … (cf « Crowdfunding, l’avenir est local, indépendant et probablement sans plateforme.« ). 
 
A suivre
 
Source : Etude UFC sur le crowdlending