Avec la fin d’année, les promoteurs de FCPI-FIP de tout poil partent à l’assaut du contribuable addict à la réduction d’impôt, prompt à investir pourvu que la facture fiscale s’en trouve allégée !

Cependant nombre d’épargnants gardent leur distance vis-à-vis de ce type d’investissement après avoir fait l’expérience de placements hasardeux sur les premiers millésimes (1997-2000) majoritairement investis dans des valeurs « internet » balayées par l’éclatement de la bulle du même nom en 2001.

Rappelons qu’il s’agit par ce biais de financer les investissements dans des PME, les pouvoirs publics ayant décidé de « privatiser » la réindustrialisassions de la nation, puisque l’industrie française ne concoure plus qu’à hauteur de 9% du PIB, contre 33% outre-Rhin.  On comprend alors aisément que dans le contexte actuel, la volonté de nos dirigeants à se rapprocher du modèle allemand, trouve dans ces FCPI/FIP un vecteur de développement fort.  D’ailleurs près de 5 milliards d’euros ont ainsi été investis au profit de plus de 1000 entreprises depuis 1997.

L’épargnant à la recherche d’une réduction d’impôt aura le choix d’investir dans :

  • des FCPI  (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) constitués pour 60% de participations dans des petites et moyennes entreprises innovantes et non cotées. Les 40% restant seront alors investis de façon tout à fait traditionnelle dans des OPCVM (Sicav/Fcp).
  • Des FIP (Fons d’Investissement de Proximité) constitués pour 60% de sociétés appartenant à une même zone géographique, soit au plus 3 régions limitrophes.

Il en ressort que les FCPI présentent un risque supérieur au FIP, de par leurs participations dans  des sociétés innovantes, alors que les FIP investiront dans des entreprises  matures, offrant ainsi une visibilité accrue en matière d’espérance de gains.

 

Pour quel avantage fiscal ?

Une réduction d’impôt égale à 22% de l’apport net investi, plafonnée à 2 640 euros pour une personne seule et 5 280 euros pour un couple.

Cet avantage fiscal peut se doubler si l’épargnant investit, dans la limite des plafonds, à la fois dans des FCPI et dans des FIP.

La plus value constatée au terme de la période d’investissement, variant de 5 ans à 8 ans selon l’agrément du fonds, sera exonérée de plus-value.  L’investisseur devra cependant s’acquitter de la CSG-CRDS.

 

Faut-il s’y risquer ?

Sans hésitation : oui, à condition toutefois d’être très sélectif dans ses choix.

L’investisseur averse au risque privilégiera les FIP, écartant ainsi l’incertitude des investissements sur des sociétés innovantes aux perspectives incertaines. Il s’intéressera à des fonds à durée courte : 5 à 6 ans , qui investissent dans des secteurs à bonne visibilité.  Il est possible aujourd’hui d’investir dans des fonds finançant des entreprises régionales par le biais d’obligations convertibles.  L’investissement se résume à un prêt à une société en expansion, qui aura fait l’objet d’analyses poussées. Ces obligations généreront donc un revenu régulier mais capitalisé, éventuellement majoré d’un coupon correspondant au prix du non exercice de l’option de convertibilité en action. D’autres promoteurs de FIP vont s’intéresser à financer des maisons de retraites en rénovation, génératrices de revenus réguliers dans un marché en plein développement. Enfin, pourquoi ne pas faire confiance aux gérants disposés à renoncer à leur  rémunération si la valeur du fonds ne représente pas au terme 120%  de l’investissement initial ?

Cette classe d’actif, très prisée des grandes fortunes et des caisses de retraite s’est considérablement démocratisée.  Pour autant,  il convient de rester très sélectif dans ses investissements, sans oublier que cette catégorie de placement de ne doit pas excéder 5 à 7% de son épargne financière afin de garder la  maîtrise de ses risques.

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