Encore une fois, je sors de mon centre de compétence pour vous fournir des données qui doivent nous permettre de comprendre la profondeur de ce que nous vivons actuellement.
Depuis quelques temps, nous sommes abondés d’analyses et d’études qui ne cessent d’expliquer que la pression fiscale est très forte en France du fait d’une redistribution très forte. L’impôt permet de réduire les inégalités entre les citoyens. Ces articles expliquent tous, que finalement, l’inégalité en France est faible.
Dans un article « Les allocations réduisent le nombre de pauvres de cinq millions » publié par l’observatoire des inégalités, on comprend un peu plus ce que cela signifie avec des chiffres de 2014 (on peut légitimement penser que ces chiffres se sont accentués depuis). Cet article est construit autour des chiffres publiés par le ministère des solidarités et de la santé sous le titre « Minima sociaux et prestations sociales – Ménages aux revenus modestes et redistribution »
Cette étude explique qu’avant redistribution et autres aides sociales, l’inégalité primaire en France est très forte !
C’est la raison pour laquelle, les récentes annonces d’Emmanuel MACRON, qui auront pour conséquence d’augmenter encore cette redistribution, ne sont en aucun cas une solution pertinente ! Il ne faut pas s’attaquer aux inégalités après redistribution en augmentant encore la solidarité nationale, mais à l’inégalité primaire, c’est à dire avant redistribution.  C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre notre article « #giletsjaunes : L’étrange défaite d’Emmanuel MACRON ».
Imaginez vous la déconsidération sociale de cette partie de plus en plus grande de la population qui ne peut vivre de son travail et qui doit demander l’aumône de l’état pour survivre ? 
 
Voici en synthèse quelques chiffres de la réalité de la pauvreté en France :

  • Dans les ménages composées par une personne seule, 24.2% des ménages seraient sous le seuil de pauvreté. Cela signifie qu’ils percevraient un revenu inférieur à 60% du revenu médian ;
  • Dans les familles monoparentales avec 2 enfants ou plus, le taux de pauvreté atteint 61% !
  • Dans les couples avec 3 enfants ou plus, le taux de pauvreté atteint 40.3%.

En moyenne, avant redistribution, 22% des ménages sont sous le seuil de pauvreté. C’est la redistribution qui permet de réduire ce taux de pauvreté à 14%.
 

 
Pour comprendre la différence entre inégalité avant redistribution et inégalité après redistribution, voici le détail du mode de calcul :

 
Dans le détail, on constate que les prestations familiales sans conditions de ressources et les allocations logements sont les prestations sociales qui contribuent le plus à la réduction des inégalités.
Ainsi, lorsque le gouvernement cherche à réduire les aides aux logements … la conséquence directe est une augmentation des inégalités et surtout l’augmentation du nombre de ménages qui passe sous le seuil de pauvreté. N’oubliez pas qu’il s’agit là de chiffres de 2014.
 


 

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