Entendez vous comme moi cette petite musique qui est en train de faire porter la responsabilité du réchauffement climatique sur ceux d’entre nous qui ont la chance de ne pas habiter dans une métropole ?

C’est bien connu, les propriétaires de maisons et plus généralement les habitants en dehors des métropoles sont à l’origine du réchauffement climatique. Il faut donc les taxer pour les punir de ce mode de vie destructeur.

Entre utilisation de la voiture, nécessité chauffer une surface habitable plus grande et surtout mode de consommation de beauf… il faut vraiment punir les non-urbains.

Voilà la narration qui est en train de s’écrire par certains urbains, jaloux de cette belle qualité de vie qu’ils nous envient (et j’aime beaucoup le passage ruraux = extrême droite)

Ps : J’habite à la campagne, vis dans une maison de 300 m², possède une chaudière au fioul et deux voitures diesel, trois enfants, bref, je coche toutes les cases du gros beauf qui détruit la planète avec son mode de vie … (celle des 3 enfants est probablement la plus grave dans la narration actuelle – « La démographie : sujet tabou de l’écologie ?« , à égalité avec la chaudière au fioul)

… mais en même temps, j’ai 3 poules, fais mon potager, voyage très peu en avion, suis globalement très peu client de l’industrie agroalimentaire, essaie d’acheter local au maximum (y compris mes vêtements), achète mes légumes chez mon producteur à 2 km, achète ma viande auprès de l’agriculteur de mon village, me chauffe aussi avec un poêle à bois et du bois qui provient de la foret située à 20 km de mon domicile, possède une maison en pierre très bien isolée…

Demain, posséder une maison avec jardin va devenir un luxe !

La dictature écologique sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique promet d’être violente.

Quel est le programme ? Demain, on va vous interdire d’avoir des enfants, vous obliger à vivre dans un logement d’une surface maximal égale à maximum 15m² / personne (« Limiter les mètres carrés par personne pour réduire l’empreinte carbone des logements« ), vous interdire d’utiliser votre voiture en vous obligeant à utiliser le vélo, …

Belle perspective !

Cette narration est importante car elle est un moteur important du mouvement démographique futur et donc l’évolution future du marché immobilier. Depuis l’adoption de la loi Climat, l’artificialisation des sols est au cœur de la politique du gouvernement et augure de cette tendance à interdire la vie en dehors des métropoles.

Voici ce que l’on peut lire sur le site du ministre de l’écologie :

« la lutte contre l’artificialisation des sols est un axe majeur du Plan biodiversité, avec comme objectif de parvenir à « zéro artificialisation nette ». Il s’agit de limiter autant que possible la consommation de nouveaux espaces et, lorsque c’est impossible, de «rendre à la nature » l’équivalent des superficies consommées.

Le Gouvernement fait de la lutte contre l’artificialisation des sols une réforme prioritaire. Cette réforme porte sur l’observation, la planification et l’encadrement de l’artificialisation des sols ainsi que l’accompagnement des territoires vers des modèles d’aménagement sobres en foncier. »

La loi Climat et Résilience fixe un objectif d’atteindre en 2050 « […] l’absence de toute artificialisation nette des sols […] », dit « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN). Elle a également établi un premier objectif intermédiaire de réduction de moitié du rythme de la consommation d’espaces dans les dix prochaines années (2021 – 2031)

Source : Artificialisation des sols

Toute cette stratégie résumée par la ministre du logement Emmanuelle WARGON en octobre dernier : « Fin des maisons individuelles: la ministre du Logement crée la polémique« .

Extrait :

Pour Emmanuelle Wargon, les maisons individuelles, «ce rêve construit pour les Français dans les années 70», «ce modèle d’urbanisation qui dépend de la voiture pour les relier», sont un «non-sens écologique, économique et social», a-t-elle déclaré dans un discours jeudi. «Le modèle du pavillon avec jardin n’est pas soutenable et nous mène à une impasse», a déclaré la ministre.

Nous sommes face à une urgence climatique qui ne se négocie pas», martèle Emmanuelle Wargon qui pointe du doigt leurs «contradictions». Les Français veulent des maisons individuelles et en même temps plus d’espaces. La ministre assure qu’«il n’est pas question de renoncer à loger les Français mais de le faire autrement». En respectant un principe: l’intensité «heureuse». À savoir une «densité d’habitat qui crée des quartiers dynamiques, vivants et chaleureux».

A suivre.

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