Contrairement aux apparences de complexité, il n’est pas compliqué de gérer son patrimoine à long terme. Il suffit de se laisser porter et faire confiance au système pour créer toujours plus de valeur. Essayer de comprendre pour réussir son investissement est louable, mais en sommes nous vraiment capable ?

onsidérant que le système n’abandonnera jamais les masses les plus puissantes, ne faut il pas tout simplement investir comme tout le monde et ne pas essayer de trouver le remède aux maux du monde.
 

Le système servira toujours l’intérêt des masses les plus puissantes …

Nous vivons une période dans laquelle il peut sembler facile de croire que la fin d’un monde est proche. On nous parle tous les jours d’effondrement de civilisation, de réchauffement climatique, d’innovation technologique qui détruiront les emplois et l’économie, pourtant, tout cela n’est que fantasme et dogme puisqu’au final, l’intérêt collectif exige que la vie continue comme elle est.
Il faut que tout change pour que rien ne change. Croire que tout va s’effondrer est une chimère qui peut vous permettre de gérer sereinement votre patrimoine.

Non, l’industrie automobile ne va pas disparaître ; Non, les banques ne vont pas faire faillite ; Non, les états ne vont pas faire défaut ; Non, le capitalisme n’est pas mort ; Non, le réchauffement climatique ne va pas nous détruire. Arrêtons de prendre nos fantasmes de changement de vie pour des réalités et acceptons le système tel qu’il est. Ce n’est peut être pas le meilleur, mais est il vraiment souhaitable de le détruire ?

Bref, en deux mots, je crois de plus en plus qu’il faut arrêter de se faire des nœuds aux cerveaux et accepter l’idée selon laquelle la société, le monde dans lequel nous vivons, s’adapte en permanence pour trouver des solutions aux problèmes des masses les plus puissantes.
Lorsque vous gérez votre patrimoine, vous devez jouer avec le système dans lequel vous êtes investi. Il n’est pas possible de s’extraire du monde dans lequel on vit. 

Que vous soyez d’accord ou non avec la société dans laquelle nous vivons, vous n’avez pas le choix si vous voulez valoriser votre patrimoine : Vous devez accepter une forme de continuité et investir en fonction des fondamentaux qui ont toujours été et qui seront toujours.
 

La croissance économique, ce pilier de la société.

Prenons un exemple pour comprendre au-delà de ces idées abstraites : La croissance économique.
Notre société est construite autour de la croissance économique. Cela à toujours été, et cela le sera toujours. Nous avons besoin de croissance économique pour avancer. Il est vain de croire que vous pourriez être plus heureux dans un monde en décroissance.

Impossible de savoir comment, mais une chose est certaine : Nous avons besoin de la croissance économique pour maintenir notre intérêt collectif ; Le système va donc créer cette croissance économique coute que coute.

Il est impossible de savoir quel sera le chemin emprunté, mais une chose est certaine, la croissance économique est devant nous. Nous n’avons pas d’autres choix.
Tous les mouvements sociaux comme les giletsjaunes trouvent leur origine dans une croissance économique trop faible. Nos sociétés ont besoin de croissance économique pour continuer à exister.

Le système va donc évoluer, comme il l’a toujours fait, pour créer de la croissance économique.

Demain, puisque l’intérêt des masses requiert la croissance économique, celle-ci reviendra sous une forme ou une autre.

Faudra t’il continuer de dévaluer la monnaie par une politique monétaire qui conduit à injecter toujours plus de monnaie dans le système ?

Faudra t’il s’imposer une nouvelle norme de production écologique source d’inflation afin d’augmenter la croissance en volume ?

Où peut être un peu des deux. Une politique monétaire généreuse qui permet aux états surendettés d’inventer une nouvelle narration pour financer une nouvelle croissance économique respectueuse de l’environnement ? 

Il faut avouer que la croissance verte répond à toutes les aspirations du moment : Retour de l’inflation puisqu’il est plus onéreux de produire en respectant l’environnement ; Moins d’hyper-mondialisation car le respect de l’environnement passe une production plus proche du consommateur et surtout création d’un nouveau marché qui permettra de relancer les besoins de consommation aujourd’hui saturé.

Nous avons là un candidat parfait pour relancer nos sociétés confrontés au populisme et à la tentation du pire pour affronter la désespérance d’une croissance économique que l’on croit disparue. 

Il faut inventer de nouveaux besoins. Aujourd’hui, les consommateurs sont en grèves. Ils ne veulent plus consommer comme ils le font depuis 25 ans, c’est à dire toujours plus, toujours moins cher, et surtout toujours plus inutile. Les consommateurs veulent retrouver du sens dans leur consommation.

Le capitalisme va donc s’adapter à cette exigence de consommation plus vertueuse écologiquement. Meilleur respect de l’environnement, mode de production moins polluant, moins d’hyper-mondialisation, … Il s’agit là d’un renouvellement de l’offre de biens et services. Une forme d’innovation qui pourrait relancer les ventes et augmenter les prix, le tout au service d’une amélioration des marges des entreprises … et donc de la croissance économique dont nous profitons tous.
 

La crise du coronavirus, le prétexte idéal pour inventer la nouvelle croissance économique dont nous avons tant besoin ?

Depuis 3 mois, nous vivons un moment de rupture mondiale qui oblige les pays dits riches à se remettre en question. Face à cette croissance économique détruite par le coronavirus, les états relancent massivement les économies et posent les fondations d’une nouvelle croissance économique.

Il s’agit là de la principale vertu de cette crise économique dans laquelle nous entrons. Le système dispose du prétexte idéal pour s’adapter et poser les fondations d’une croissance économique nouvelle.

Les prochains mois vont être passionnants à observer. Alors que je ne pouvais m’empêcher d’être pessimiste au début de l’année 2020, je ne peux m’empêcher d’être optimiste au regard de cette perspective. Je ne sais expliquer pourquoi, mais cette prise de conscience mondiale d’une nécessaire adaptation du système me rend optimiste.

Et si c’était là le signe du retour de l’espérance dont nous avons tant besoin ?