Depuis près de 2 ans, nous vous proposons une stratégie d’investissement et de placement particulièrement prudente basée sur une idée fondamentale forte : La déflation.
Cette idée qui pouvait sembler lointaine au début, devient une réalité. Oui, nous sommes en déflation (Mario DRAGHI devrait le confirmer jeudi prochain, mais avec 0,5% d’inflation il devient compliqué de le nier) et les articles que nous écrivons depuis deux ans maintenant prennent aujourd’hui tout leur sens. Nos premiers articles sur la thématique de la déflation date de 2012 avec notamment « Déflation ou Inflation … quels placements, quels investissements ? » ou encore « Quel investissement, quel meilleur placement en 2013 ? »
 
Notre stratégie d’investissement pour 2014 est la même que pour 2013. Elle pourrait se résumer dans cette phrase :

Avant de rechercher à valoriser votre capital, la préservation de ce dernier doit être une priorité
 

 

Comment investir votre épargne en cas de déflation ?

L’INSEE donne une définition précise de la déflation :

La déflation est le gain du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une diminution générale et durable des prix ; c’est une inflation négative. La déflation est une notion à ne pas confondre avec la désinflation qui est la baisse de l’inflation (baisse du taux d’accroissement du niveau moyen des prix).

Ainsi, en période de déflation, la valeur des actifs est connaît une pression à la baisse. Considérant la valeur d’un actif comme la somme des flux futurs actualisés, la baisse de ces derniers (baisse des loyers, baisse des bénéfices des entreprises, baisse de la demande de matière première…) a pour conséquence une baisse de la valeur des actifs sous-jacent (action, immobilier, matières premières …).
 
En période déflationniste, ne pas investir peut devenir un véritable décision d’investissement comme nous vous an faisions part dans cet article « En cas de déflation, ne pas investir est une vraie décision d’investissement.« . En effet, puisque la valeur de l’ensemble des actifs connaît une pression baissière, seul l’investissement sur les placements à taux d’intérêt fixe permet de maximiser la protection du capital de l’épargnant.
A défaut d’une rémunération attrayante, l’investissement en obligation d’état ou d’entreprise à taux fixe, le placement bancaire basique (PEL, CEL, Livret A, fonds euros du contrat d’assurance vie, Contrat d’assurance vie EURO-CROISSANCE) assure une totale garantie du capital. Lorsque tout baisse, protéger son capital est déjà une performance.
 

Synthèse des placements et investissements à réaliser en période déflationniste.

INFLATION
DÉFLATION
OU INVESTIR OU NE PAS INVESTIR
Dette (surtout à taux fixe)En période inflationniste, il faut être endetté. C’est l’inflation qui permet de rembourser la dette sans effort. Obligations (attention aux contrats d’assurance vie en €).Pour plus de détail, Cf notre article : Faut il garder votre contrat d’assurance vie malgré la baisse des rendements ?
Actions (croissance économique favorable aux entreprises). Pour plus de détail, cf notre article : L’investissement action pour protéger votre patrimoine contre l’inflation ? – Partie 2- Trésorerie.
Or (or physique : protection du capital mais pas de rendement; Mines d’or : chiffres d’affaire et résultats indexés) et matières premières.
Immobilier / actifs fonciers (protection du capital et des revenus; mais mesures possibles d’encadrement des loyers).Mais prudence néanmoins sur la valeur du foncier. Pour cela, vous pouvez lire nos articles : Protéger son patrimoine contre l’inflation : L’immobilier – Partie 1 – et Le prix des terrains à bâtir, facteur d’ajustement dans la baisse de l’immobilier.
Salaire Rente non indexée, retraite (revalorisation < taux d’inflation)
OU INVESTIR
OU NE PAS INVESTIR
Obligations (surtout à taux fixe). Le taux d’intérêt est toujours préférable au rendement négatif lié à une baisse des prix. Dette. S’endetter devient onéreux et contrairement à l’inflation, le montant du remboursement devient de plus en plus important. Au gré de la baisse des prix, le montant de la mensualité reste identique.
Trésorerie. La rémunération proposée et garantie par l’établissement bancaire évitera de perdre son capital. Actions (récession économique défavorable aux entreprises)
Or et matières premières. La récession doit entrainer une baisse de la consommation des matières premières et donc une baisse de leur prix.
immobilier / actifs fonciers. Les loyers ont tendance à baisser, pour maintenir un rendement locatif, les prix doivent s’ajuster à la baisse.Les taux restent bas, mais la demande des potentiels acquéreur est faible.
Salaire, rente non indexée, retraite.
(revalorisation à la baisse improbable)
Être au chômage

 

Mais une politique monétaire des banques centrales qui peut biaiser le donne à court terme.

Néanmoins, derrière cette grande tendance que nous vous décrivons depuis 2 ans, et dont vous trouvez la synthèse dans le tableau ci avant, l’interventionnisme des banques centrales peut modifier à court terme le cours des choses. Comme nous vous l’expliquions hier, il peut être dommage de ne pas participer à cette douce euphorie spéculative causée par les banques centrales.
A court terme, l’injection massive de liquidité réalisée par les banques centrales conduit à une valorisation excessive des marchés, les éloignant un peu plus chaque jour de la réalité de l’économie réelle. Il s’agit, ni plus, ni moins, d’une bulle spéculative orchestrée par les banques centrales (cf article « Stratégie d’investissement : La fabrication de la bulle ultime à l’éclatement incertain…)
Dans une telle période, l’investisseur devra néanmoins garder en conscience la tendance baissière du marché dans son ensemble et entourer son investissement spéculatif de la plus grande prudence et de garde fou…. Une bulle spéculative éclate inévitablement.
 
 
 

Une diversification indispensable dans l’économie réelle capable de création de valeur et de croissance.

La stratégie particulièrement conservatrice et prudente que nous venons de vous détailler ne vous permettra surement pas de vous enrichir mais uniquement de vous protéger contre la baisse annoncée de la valeur de l’ensemble des actifs. La valorisation de votre patrimoine, à titre de diversification, devra être réalisé par des investissements dans l’économie réelle (c’est à dire dans les entreprises seules capables de créer de la valeur, et non investir dans le marché action… nuance).
Investir dans l’économie réelle, c’est investir dans le capital d’entreprise innovante, en croissance ; c’est investir dans ces entreprises qui construisent la croissance de demain.
 
Le récent avènement du crowdfunding equity (financement participatif au capital d’entreprise), mais également la création récente du PEA PME, constituent deux opportunités que vous devrez étudier. Comme nous vous l’expliquions dans cet article « Euro-croissance, PEA PME, crowdfunding … l’épargnant au coeur de la croissance. » ou celui ci « Le crowdfunding, une révolution financière pour investir dans l’économie réelle ?« , une nouvelle dimension financière est en train de s’ouvrir… la nouvelle révolution est peut être naissante … ce sera une révolution financière.
 
Avec le crowdfunding equity, l’épargnant est maître de son épargne et investit directement son capital dans des entreprises au cœur de la croissance économique. La crise que nous connaissons n’est elle pas une crise du financement et la crise de la mauvais affectation de l’épargne.
N’était il pas plus efficace et rentable d’affecter l’épargne abondante des Français dans le capital des entreprises plutôt qu’au financement d’états en surendettement ou de la bulle immobilière ?
Le crowdfunding et la révolution financière qui l’accompagne pourrait bien changer la donne …. Le monde change, changez !