Attention « COUP DE GUEULE ».

Les années 2011 / 2012, avec l’émergence de la crise obligataire des états développés, marque vraisemblablement un tournant dans la gestion de l’épargne. Il est maintenant clair  :

  • Qu’il n’y a plus de produit financier sans risque. Même les triple AAA, placements réputés les plus solides voient leur capacité de résistance remise en cause.
  • L’épargnant devra diversifier son épargne pour rechercher de la performance.Face à l’augmentation des risques, la diversification entre les fournisseurs de produits d’épargne, mais également entre les classes d’actifs est indispensable.
  • Les marchés financiers actions sont un passage obligé pour l’épargnant qui ne voudrait pas voir la valeur de son capital baisser face à l’inflation ou face à l’augmentation des taux d’intérêt.

 

Notez ce chiffre incroyable : 60% de l’épargne des français est investi en assurance vie, dont 87% sur le fonds euros du contrat d’assurance vie. Cela signifie que 54% de l’épargne des Français est investi dans le fonds euros d’un contrat d’assurance vie. 

54% de l’épargne des Français est donc investi sur une classe d’actif majoritaire sans diversification (les obligations, et principalement les obligations d’états au cœur de la crise); sur un produit réputé sans risque (dont nous savons bien que cette notion d’absence de risque disparait depuis la crise); sans profiter de la croissance des marchés financiers actions. Cf article : Faut il garder votre contrat d’assurance vie malgré la baisse des rendements ?

Bref, il y a clairement une inadéquation entre la nature des placements réalisés par l’épargnant français et la réalité financière qui nous entoure. La nature ayant horreur du vide on peut penser que cette incohérence manifeste devrait se résorber rapidement. Cf article : Accepter une dose de risque ou d’aléa dans les investissements pour obtenir un meilleur rendement de l’épargne ?

Mais à qui la faute ? Aux épargnants ? Je ne crois pas, aux assureurs et banquiers ? Je crois.

 

 

Comment investir sur les marchés financiers lorsque son Conseiller financier n’y connait rien ?

La vrai difficulté aujourd’hui n’est pas tant dans le constat, mais dans la réalité du monde du Conseil financier. Avez vous déjà  demandé à votre conseiller financier de vous accompagner de l’investissement sur les marchés financier ? La réponse est systématique : « Euh … Vous croyez ? c’est un peu risqué non ? Je ne sais pas… Ah si, j’ai un produit « miracle » à vous proposer !, c’est un nouveau produit que l’on vient de lancer …  »

 

Faire le constat de l’inadéquation entre la nature des placements réalisés et la réalité financière est un chose, mais il est tout autre lorsqu’il s’agit d’être concret dans l’investissement sur les marchés financier. Ce n’est pas l’incompétence de l’épargnant qu’il faut pointer du doigt, mais l’INCOMPETENCE DU CONSEILLER FINANCIER qui est souvent bien plus un VENDEUR DE PRODUIT qu’un CONSEIL en allocation d’actif et en stratégie financière.

 

Votre conseiller financier à la banque,  dans votre compagnie d’assurance, n’y connait pas grand chose dans l’investissement sur les marchés actions et dans la gestion dans le temps d’un portefeuille. il s’y connait peut être pas plus que vous, et d’ailleurs, notez qu’il n’est pas payé pour cela ! Il est payé pour vendre les produits gérés par son employeur. lorsque vous aurez compris cela, vous aurez tout compris. 

 

Cela fait 30 ans que les assureurs et les banquiers se contentent de vendre des fonds euros. Il n’y a plus de compétence, plus de connaissance… Ne devez vous donc compter que sur vous même pour gérer vos capitaux sur les marchés financiers ?

 

 

Oui, mais mon Conseil en Gestion de Patrimoine (indépendant ou pas), il doit avoir les diplômes pour me conseiller ?

Détrompez vous. Savez vous que les diplômes nécessaires à l’activité de conseil en gestion de patrimoine (et même de conseil en gestion de patrimoine indépendant) sont des diplômes juridiques. Certains Conseils en Gestion de Patrimoine diplômés n’ont aucune connaissance financière.

 

C’est vrai que votre conseil en gestion de patrimoine sera très habile pour faire le travail du notaire, de l’expert comptable grâce à ses connaissances pointues en gestion juridique du patrimoine.

Que l’on parle de transmission du patrimoine, de SCI, de régimes matrimoniaux, de transmission d’entreprise … mais lorsque l’on parle de gestion financière, d’analyse économique des risques, de taux de rendement interne, il n’y a plus personne.

Amusez vous à demander à votre banquier de calculer le taux de rendement interne prévisionnel de votre placement ou de votre investissement, vous allez rire.

 

Le conseil en gestion de patrimoine est avant tout un allocataire d’actif. Cela signifie qu’en fonction de l’analyse de la situation économique et financière, le conseil en gestion de patrimoine vous conseille et vous oriente dans vos choix d’investissement et de placement.

 

 

L’avenir de l’activité de Conseil en Gestion de Patrimoine n’est pas dans la compétence juridique mais dans la compétence financière.

A mon sens, la profession de Conseil en Gestion de Patrimoine ferait mieux de ce concentrer sur les bases de son métier et sur la réalité du marché.

Les notaires et les experts comptables sont d’excellents professionnels du droit. Nous n’avons pas besoin d’une autre profession juridique réglementée que pourrait être le métier de Conseil en Gestion de Patrimoine. Par contre, il n’existe pas un seul professionnel capable d’apporter une véritable valeur ajoutée dans la stratégie financière des placements ou des investissements :

Est ce qu’on n’attend pas d’un conseil en gestion de patrimoine qu’il soit capable de vous orienter vers tel ou tel classe d’actif en fonction de l’évolution de la conjoncture, de vous conseil d’investir ou de ne pas investir, d’anticiper l’évolution des taux d’intérêt et d’être capable de vous expliquer les conséquences …

 

Le métier de Conseil en Gestion de Patrimoine (indépendant ou pas) est avant tout un métier de Conseil financier, avec une technicité juridique et fiscale indispensable et non l’inverse. Les notaires, les experts comptables, ou avocat font très bien leur travail, nous n’avons pas besoin de compétences supplémentaires dans ce domaine. Par contre, des experts financiers, capable d’avoir une vision globale de vos investissements, il n’y en a aucun !!