Ce n’est pas une nouveauté pour vous qui nous lisez depuis longtemps, mais ça se confirme : Les banques ne veulent plus travailler avec les courtiers, et ce matin, c’est un article des échos « Crédit immobilier : les banques déclarent la guerre aux courtiers » qui officialise la remise en question du modèle économique des courtiers en crédit immobilier.
En cause, notamment, le Crédit Agricole, qui représente tout de même 40% du marché, qui serait en train de mettre fin aux mandats signés avec les courtiers en crédit immobilier et, lorsqu’il ne les casse pas, devient excessivement exigeants lorsqu’il s’agit de rémunérer l’apport d’un client par le courtier.
Vous en doutez ? Voici ce que l’on peut lire sur le site internet du Crédit Agricole du Languedoc :

« Un courtier, pour quoi faire ?

La motivation des candidats au prêt immobilier qui sollicitent un courtier est en général double : obtenir les meilleures conditions tarifaires d’une part, gagner du temps d’autre part.

Mais n’oublions pas que le courtier est un intermédiaire, et en aucun cas un décisionnaire : c’est bien la banque retenue qui acceptera le taux et assurera le montage et le suivi du dossier. Cela a des conséquences aussi bien sur les conditions financières obtenues que sur la rapidité de traitement de votre dossier.

Aucune garantie de meilleures conditions

    • Un intermédiaire, c’est aussi un « filtre » entre le conseiller bancaire et l’emprunteur, privant celui-ci d’un contact direct et d’échanges d’informations plus personnalisé avec le conseiller… un « relationnel » pourtant important pour obtenir les conditions optimales;
    • Votre Conseiller bancaire a une plus grande marge de négociation, dans laquelle il pourra englober d’autres éléments que le seul taux du crédit;
    • Monter votre dossier directement avec votre banque, c’est la certitude de ne pas payer de commissionnement…

Comment faire aboutir votre dossier au plus vite ?

En vous adressant directement au Crédit Agricole dès que votre dossier se fait jour, vous mettez des atouts de votre côté :

    • La rapidité de décision permise par une banque régionale, dont les centres de décision sont au plus près du client;
    • Le dimensionnement et l’expertise permettant une gestion optimale de chaque dossier.
    • Les courtiers travaillent généralement avec un nombre limité de banques partenaires. Très souvent, le courtier présentera votre dossier au Crédit Agricole, spécialiste reconnu du financement immobilier. Dès lors, n’auriez-vous pas gagné du temps en venant nous voir dès le commencement de votre dossier ?

A la lecture de ces quelques mots, on comprend mieux le titre de l’article publié par Les Echos : La guerre est déclarée.
 

Les courtiers en crédit immobilier ne peuvent plus tenir leur promesse d’obtention du meilleur financement !

Ces nouvelles politiques commerciales des banques posent des questions fortes sur le modèle économique des courtiers en crédit immobilier : Si les courtiers ne peuvent plus proposer des crédits immobiliers dans toutes les banques, pouvons nous encore dire que passer par un courtier en crédit immobilier, c’est l’assurance de trouver le meilleur taux pour votre crédit immobilier.
Je ne le crois pas. Il va falloir inventer un nouveau discours ! Ce n’est plus tenable de promettre l’obtention du meilleur taux … alors même que les plus grandes banques refusent de travailler avec vous !
Ce renouveau est d’autant plus nécessaire que la promesse est d’ores et déjà rompue du fait de l’importance de l’assurance emprunteur dans le coût total du crédit immobilier ! La promesse de l’obtention du taux d’intérêt le plus bas n’est pas satisfaisante ! Négocier l’assurance emprunteur est aujourd’hui, nettement plus rentable que de grappiller 0.10 ou 0.20 sur le taux du crédit immobilier (cf »Négocier la délégation d’assurance de prêt plutôt que le taux du crédit immobilier doit être votre priorité »).
Dans les prochains mois, les courtiers en crédit immobilier ne vont pas avoir le choix, ils vont devoir réinventer leur modèle économique pour justifier leur métier. Ils ne pourront plus se contenter de la promesse de l’obtention du taux le plus bas et devront adopter une approche globale du financement, intégrant l’assurance emprunteur, le taux du crédit, mais aussi la question délicate des garanties.
Naturellement, c’est la rémunération du conseil en financement qui saute aux yeux. Si l’expertise globale en financement du courtier en crédit immobilier ne peut plus être rémunéré par les partenariats bancaires, la rémunération du conseil par honoraire est elle envisageable ?
Sur le papier, c’est une évidence ; Mais les candidats emprunteurs sont ils disposés à payer pour ce qu’ils considèrent comme gratuit ?
Quel pourrait être le bon prix pour obtenir un conseil en financement ? Un tarif proportionnel au montant emprunté est il toujours possible comme c’est le cas aujourd’hui avec l’intermédiation ?
Les emprunteurs sont ils disposés à payer 1000€, 2000€ ou même 3000€ pour obtenir un conseil sur le financement de leur investissement immobilier ? Ce n’est pas certain.
 
Faut il se résoudre à proposer des offres à bas prix comme nous le faisons avec notre offre d' »assistance patrimoniale » ?
Combien accepteront de travailler pour si peu alors qu’ils sont habitués à toucher 1% à 2% du capital emprunté ?
 

Sondage : Combien seriez vous prêt à payer pour obtenir un conseil sur le financement de votre achat immobilier ?

 
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