Sans bruit ou du moins sans trop de fracas, les prix de l’immobilier à Paris ont très fortement chuté depuis le point haut de la fin du premier trimestre 2020.
Une chute que l’on peut aujourd’hui chiffrer à -23% pour Paris. C’est à la fois énorme et très faible au regard des niveaux de valorisation atteints au sommet de 2020.
Une baisse des prix qui devrait encore s’accentuer dans les prochains mois tant le marché immobilier à Paris, mais également à Lyon et dans quelques zones en situation de bulle, n’est plus cohérence avec la capacité d’investissement des candidats à l’acquisition immobilière. Les statistiques sont arrêtées au 31/12/2023.
Une baisse attendue et nécessaire des prix de l’immobilier qui permet d’assainir un marché en situation de bulle sous l’effet de la spéculation immobilier encouragée par des taux d’intérêt beaucoup trop bas, pendant beaucoup trop longtemps.
Voici ce que nous écrivions dans un article publié sous le titre « Vers une baisse des prix de l’immobilier à Paris, Lyon, Bordeaux, et une hausse ailleurs ? » lorsque les prix étaient à leur sommet en septembre 2020.
Force est de constater que le graphique actualisé à Mars 2024 n’est pas très loin de mes projections.
Cette baisse des prix de l’immobilier à Paris, c’est la véritable baisse des prix de l’immobilier, celle qui tient compte de l’évolution de l’inflation et de la hausse du revenu disponible des ménages : La baisse nominale des prix de l’immobilier à Paris n’est que de -10%, le complément est l’effet de la hausse du revenu disponible des ménages sur la période.
Depuis 4 ans, l’inflation + la baisse des prix de l’immobilier de 10% conduisent à une perte de valeur réelle de -23% pour l’immobilier à Paris.
À suivre.
PS : Pas de panique. Je ne suis pas du tout négatif sur le marché immobilier dans son ensemble. Paris, Lyon et les quelques autres zones bullesques ne sont pas la France. Les excès doivent être purgés.
En réalité, contrairement à des nombreuses idées reçues, les prix sont relativement faibles partout ailleurs : Immobilier : Pourquoi le marché est bloqué et pourquoi les prix ne vont pas baisser ?
PS : Merci à David LELONG du site immobilier-danger qui m’a inspiré pour cet article.
