Le ciel s’éclaircit il durablement sur les marchés ?

Depuis plusieurs mois, l’inquiétude, pour ne pas dire l’anxiété règne dans l’esprit des commentateurs et des traders.

Je ne referai pas ici l’historique, mais le summum de l’incertitude, s’est situé dans la première quinzaine de juin 2022, lorsque l’on s’est aperçu que les dommages industriels que subiraient les pays du nord de l’Europe avec la pénurie de gaz, trouveraient leur bientôt leur apogée.

Sans gaz nous dit on, tout s’arrête.

Tout le monde le dit, la rentrée sera terrible, la récession, la baisse de la production nous attendent d’une façon certaine, en même temps que les problèmes de financement de nos économies.

La chute de tous les marchés a été brutale, le CAC se retrouvant brièvement sous les 5800 points.

Pourtant ce creux dépressif boursier n’a que peu duré, et dès juillet, on a pu constater une remontée violente de tous les indices européens et américains, se traduisant graphiquement sous la forme d’un W vraiment pris au sérieux par les  traders.

Parallèlement la hausse des taux longs s’est calmée, pour revenir actuellement  sur les 1,40 pour l’OAT 10 ans français.

Nous somme maintenant de retour sur les 6500 points pour le CAC. (je rappelle que le plus haut était  vers 7300/7400. nous n’en sommes finalement que 10 % en dessous)

Les raisons de cet aller retour sont multiples, alliant des phénomènes techniques , ( j’ai souvent répété, tout comme hiboo, que les 5800 constituaient un support très solide, et que la chute vers les 6000 restait possible, mais nécessitait de très mauvaises nouvelles), à des causes plus fondamentales, que nous allons étudier.

Si les marchés  voient l’avenir sinon en rose, du moins en couleur pastel apaisante pour le moment, c’est qu’il y a de nombreuses raisons :

  • La chute de l’euro, autour de la parité avec le $, et en dessous du Franc Suisse, (0,98FS!!!) rétablit une sorte d’équilibre entre les zones économiques  qui ont des problèmes et celles qui en ont moins. L’économie européenne s’en trouve par conséquent plus compétitive, et surtout,
  • Les bénéfices des grandes sociétés multinationales qui sont pour l’essentiel  en dollar, s’en trouvent eux, augmentés  d’autant.
  • De la même  façon, ces groupes bénéficient de l’inflation, qui leur permet d’augmenter leurs prix ( le fameux pracing power), sans pour autant que la clientèle ne faiblisse, surtout dans le luxe, les loisirs, les matières premières… Même les chinois pourtant dans une assez mauvaise passe momentanée, restent des acheteurs présents.
  • Et puis  le pétrole baisse !!

Tout le monde cherche semble t il une parade efficace au problème créé par la pénurie russe, que ce soit en sollicitant l’ensemble des autres producteurs de la planète (MBS lui même a été réhabilité), en stockant, ou en se préparant à des mesures d’économies, car au-delà de la quantité d’hydrocarbure nécessaire, on vient de comprendre que faire baisser leur prix serait une sanction plus efficace pour faire plier Poutine que tout autre chose.( il suffisait d’y penser…) en même temps qu’un ressort pour faire redémarrer les économies occidentales.

Si après ces efforts, le marché retrouve un semblant d’équilibre, on s’apercevra qu’il suffit  de légers mouvements d’ajustement à la baisse sur la demande de gaz et de pétrole pour que les prix chutent eux, bien d’avantage (c’est la loi des marchés spots).

  • Enfin, la baisse de l’activité économique en zone euro, même relative, aura un effet positif sur l’inflation, donc sur les taux et par conséquent sur la croissance à attendre dans un second temps. (les taux qui baissent facilitent l’investissement). Les marchés regardent en principe plus loin quand ils  reprennent un peu leurs esprits.
  • Rajoutons à cela le pilotage intelligent  des taux par les banques centrales, qui évitent en Europe l’accentuation des écarts de spread ; toute fragilisation de la structure européenne restant une crainte majeure des intervenants de marchés. La BCE vend en ce moment des obligations allemandes et achète celles des pays du sud . Personne d’autre ne le ferait !!!
  • Et puis il faut le rappeler aussi, l’économie leader  du monde, les USA eux, n’ont quasiment aucun problème, en dehors de l’inflation due aux  dépenses d’État et QE de longue date.

Donc leur situation ne peut que s’améliorer.

Et puis, « Quand le dollar va tout va »

  • Quant à la géopolitique, la guerre en Ukraine semble de stabiliser, laissant le champ ouvert à de futures négociations, et les rodomontades des chinois vis à vis de Taiwan dans la catégorie « arrêtez moi ou je fais un malheur» ne paraissent  plus impressionner  grand monde.

Voilà où nous en sommes actuellement.

Si rien ne vient chambouler la cicatrisation des blessures dont le monde a été victime ces derniers temps,  les choses devraient petit à petit rentrer dans l’ordre.

Selon les termes consacrés, l’avenir est imprévisible, et quelques amis commentateurs me taquinent parfois sur les pronostics que je m’amuse à donner, mais il n’est pas impossible que nous retrouvions les 7000 sur le CAC en fin d’année.

Pas de stress…Bonnes vacances…

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