Entre deux mondes

Nous ne sommes pas sortis du monde d’avant ni de la pandémie, et nous ne sommes pas encore entrés dans le monde d’après.

Nous sommes dans cette zone, baignée d’espoirs, mais aussi d’incertitudes sur le possible, tout en commençant à cerner de mieux en mieux le nécessaire afin que le monde d’après soit mieux armé pour les crises à venir.

La réindustrialisation 

Nous en avons tous compris la nécessité avec la crise.

On sait que l’on ne va pas tout relocaliser. Mais quelle part, quels secteurs développera t’on ?

Saura-t-on y mettre les capitaux nécessaires ?

Bruno Lemaire est à  la tâche… et il se donne vraiment paraît-il, mais le vrai patron n’est il pas le consommateur ?

S’il manque d’idées, il pourra toujours demander à A. Montebourg !!!

Le marché du travail.

D’un côté, beaucoup de gens ne sont pas vraiment pressés de revenir au bureau. Le télétravail semble bien s’imposer comme une nouvelle organisation du travail (cf. « Du présentiel au distanciel, la révolution silencieuse du travail« )

Une étude de la CGT publiée hier est riche d’enseignements – surtout si on garde en tête le positionnement politique des idées de la CGT :

« Malgré des conditions dégradées,le télétravail est plébiscité comme vecteur de temps libéré et d’autonomie au travail. Il répond en effet « à une forte aspiration à l’autonomie et permet à 71% des répondants d’avoir davantage de souplesse sur leurs horaires et de gagner ainsi une meilleure articulation des temps.

Conclusion logique, « presque toutes les personnes interrogées souhaitent continuer à télétravailler mais pas à temps plein ». Enfin, « 70% des répondants s’estiment plus efficaces », ce qui confirme les gains de productivité attestés par certaines études.

L’enquête démontre une forte augmentation du temps, de la charge et de l’intensité du travail des salariés en télétravail.« 

Source : Télétravail : ce qu’il faut retenir de l’étude de la CGT, qui pointe les inconvénients de ce nouveau mode d’organisation

Le télétravail serait-il en train de faire sauter les 35h ? Voilà qui pourrait être une excellente nouvelle pour la productivité et plus globalement pour notre capacité à construire la croissance économique de l’après Covid-19.

De l’autre le nombre de création d’entreprises explose ( microentreprises essentiellement) ce qui traduit une volonté d’aller de l’avant.

Et puis les formations ont plutôt tendance à piétiner, les classements scolaires sont pitoyables,  alors que l’on sait que les métiers de demain seront  presque tous technologiques.

Des difficultés de recrutement qui explosent !

Au final, les entreprises peinent à recruter. Entre les salariés qui ont profité de la pause autorisée par le Covid pour changer de métier et se reconvertir et ceux qui ne veulent plus accepter les contraintes d’un travail pénible, aux horaires incompatibles avec une vie personnelle stable pour un salaire de misère, les entreprises peinent à trouver de la main d’œuvre.

Bref, beaucoup trop de salariés trouvent confortable de ne pas travailler comme avant et aimerait bien ne pas devoir y revenir.

Résultat : Il faut trouver le moyen de séduire et convaincre les salariés de venir travailler et de s’investir dans la création de richesse. Hausse des salaires ? flexibilité sur l’organisation du travail ? télétravail élargie ? Réforme du chômage ? Baisse des aides et de l’assistanat qui offre le choix de ne pas travailler pour manger ?

Probablement, un peu de tout ça.

L’inflation.

l’inflation occupe actuellement les esprits des opérateurs de marchés.

La pénurie de matières premières, ainsi que de matériels indispensables aux industries ( ça va des boulons, du bois, et aux semi-conducteurs) crée une sorte d’entonnoir embouteillé, qui selon la loi de l’offre et de la demande pousse les prix à la hausse.

Les salaires aussi sont concernés, tant au bas de l’échelle des professions que l’on pourrait qualifier d’exploitées ( enseignants, infirmiers…) qu’au milieu ( bâtiment, serveurs…) ou en haut de l’échelle ( spécialistes informatiques…)

Et ce n’est donc pas pour rien que les politiques ne perdant jamais l’occasion de la démagogie plaident pour une augmentation de 10 % ou plus … Ce sont-ils posés la question d’une incidence de cette augmentation des salaires sur l’inflation ?

Mais ils connaissent mieux la politique que l’économie !!!

Heureusement, les présidents de banques centrales nous disent que  l’inflation, tout comme les facteurs qui la génèrent actuellement, sont transitoires.

Ils ont certainement raison, puisque l’inflation tendancielle est à la baisse sur le long terme, les transports maritimes finiront par se fluidifier, et la Chine, même si elle se referme sur elle-même pour des raisons déjà expliquées ici sur le blog,  devra pour sa survie continuer à exporter chez  nous de la déflation en même temps que des objets à bas coûts.

Et puis il n’y a pas que la Chine, tous ses voisins orientaux, actuellement en difficultés avec le variant delta, devront eux aussi, reprendre leurs productions.

Mais, la réindustrialisation, le développement durable ne sont ils pas des facteurs inflationnistes qui pourraient remettre en cause cette tendance déflationniste ? Qu’en sera t’il dans 5 ans ?

Croissance économique

Parfois, je me demande si la situation suivante, et actuelle des USA, est possible durablement :

  • Une croissance 2021 à 7 %
  • Une inflation 2021 à 4,5 %
  • Des taux 10 ans à 1,30 % avec des taux courts à  0,25 %

C’est en tout cas une situation idyllique : Les taux bas boostent la croissance, et en même temps, l’inflation fait payer l’endettement des états aux rentiers et aux épargnants. C’est l’euthanasie des épargnants qui finance la croissance économique boostée au taux bas.

Chez nous c’est la même chose en plus petit  bien sûr :

  • Croissance 2021 : 5 %
  • Inflation 2 %
  • Taux d’intérêt autour de zéro

La banque de France prévoit (hélas) un retour à une croissance à 2 % pour 2023… avec sûrement une inflation à 1,5 % et des taux toujours à 0. Ce qui reste tout de même une prévision confortable.

Aux États-Unis, il est assez probable que l’on cherchera à maintenir cette progressivité forte (taux, inflation, croissance) le plus longtemps possible, d’autant plus que les américains font payer aux autres leur endettement.

En Europe, les choses sont un peu différentes, dans la mesure où tout dépend de l’Allemagne et des pays du nord.

Les anticipations politiques montrent cependant que le sacro-saint dogme de la stabilité allemande a du plomb dans l’aile, et cela, quel que soit le futur gouvernement d’après Merkel.( verts et socialistes ont le vent en poupe)

Je crois qu’ils n’ont pas le choix, pour des raisons multiples, auxquelles viennent de se rajouter le repli sur soi Chinois, obligeant l’industrie allemande à réorienter ses marchés vers l’Europe ( du sud)

Pensez-vous comme moi que nous en sortirons par le haut ?

La route est encore longue, mais ne sommes nous pas sur le bon chemin ?

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