– L’édito Hebdomadaire de Julien Bonnetouche –

J’ai dernièrement dîné avec 3 couples d’amis (séparément) représentatifs d’une certaine société française. (tout ceci est absolument vrai !)

  • Le premier, couple mixte, franco- algérien, violemment anti-musulman pour avoir vécu cette question en Algérie avec la guerre civile dans les années 1990, et ne voyant qu’un danger important : la montée de l’islam politique. Ils votent Zemmour.
  • Le deuxième franco-français d’extrême gauche traditionnelle, « anti-riches » (depuis 40 ans que je les connais) mais dont j’ai découvert avec surprise que l’homme était (devenu ?) antisioniste (pour ne pas dire antisémite) et Mélanchoniste à fond.
  • Le troisième, un couple mixe mi-juif mi-chrétien, complètement athée, mais avec une fille qui s’est convertie au judaïsme pour des raisons de mariage, votant Modem depuis qu’il existe, car adepte du statu-quo et du «pas de vague», donc extrêmement inquiet de la situation actuelle.

J’ai été vraiment surpris du psycho-drame engendré par ces élections chez ces amis de longue date, caractérisé par une véritable inquiétude de la situation et/ou une haine de l’autre, de l’opposant.

Mais si l’on y pense un peu, il ne s’agit là que du perpétuel psychodrame politique à la française remontant loin, à la révolution, qui fait ressortir le moi profond des individus, quand la situation implique une purge.

Car nous l’avons souvent évoqué ici sur le blogpatrimoine, la dérive de l’endettement à des fins de fonctionnement au détriment de l’investissement, dans le but de calmer les angoisses et la précarité de certaines populations par manque de courage politique, débouche fatalement sur la nécessité d’une révolution ressentie comme un besoin par tous.

Tous évidemment ne voient pas exactement les mêmes causalités à l’instabilité ambiante, ni les mêmes solutions bien sûr.

Bien peu comprennent les sous-jacents économiques des raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés à ce point de rupture, car l’analyse qu’ils en font est mono-sociale, ou avec des œillères, ne tenant pas compte, ni de l’autre (qui peut penser différemment) ni de cet élément qui sert pourtant souvent à arrondir les angles que l’on nomme l’argent.

Car le vrai problème français se trouve bien là :

Nous avons dans notre pays environ 30 % de la population qui pense à gauche et votera à gauche Quel que soit le candidat.

Mais il faut comprendre le fond de cette pensée, qui avait en son temps très bien été traduite par F. Hollande dans son célèbre «je n’aime pas les riches».

En effet, on peut croire qu’être de gauche serait un idéal altruiste visant à enrichir les plus pauvres, mais en réalité, c’est tout le contraire : il s’agit d’empêcher les autres de s’enrichir toutes couches sociales confondues, le dogme de la lutte contre les inégalités servant de cache-sexe à la jalousie sans doute. La redistribution n’étant également qu’un prétexte au maintien d’un statu-quo social juste suffisant pour vivre.

Alors évidemment, ce système redistributif assis sur des prélèvements obligatoires comme nulle part ailleurs, déjà mis en place il y a plus de 40 ans, handicape sérieusement les forces vives de la nation que sont les individus qui souhaitent entreprendre afin de s’épanouir et de s’enrichir.

Car là aussi, une majorité de la population, ne comprend pas que l’enrichissement de certains au travers de la création d’entreprises rejaillit ultérieurement sur l’ensemble de la société. C’est pourtant ce qui s’est passé aux USA depuis la période Regan (années 80) où l’on note une augmentation du pouvoir d’achat comparatif d’environ 50 % par rapport au nôtre.

Si effectivement, nous avions de l’argent, nous pourrions éviter le psychodrame révolutionnaire dans lequel nous sommes actuellement, car il est bien connu qu’en payant, les choses s’arrangent en général. Mais voilà, on a trop tiré sur la corde, et il n’y en a plus (à emprunter).

Alors que se passera-t-il après les élections ?

Sans doute rien ou pas grand-chose dans l’immédiat, parce que les français dans leur majorité sont raisonnables et souhaitent que rien ne change, et que le futur gouvernement n’aura à sa disposition que des mesures cosmétiques pour agir.

Sécurité, autorité relève d’une philosophie politique qui ne coute pas cher à mettre en place. D’un point de vue économique, les possibilités d’actions sont maigres. Il ne faudrait surtout pas casser la croissance qui semble revenir avec des mesures qui détruiraient la confiance des consommateurs et des créanciers.

La croissance à tout prix devrait rester la priorité coute que coute. L’austérité ne devrait pas être le chemin choisi par le prochain gouvernement. Il n’y a donc pas d’autres solutions que de redonner confiance dans le citoyen Français, lui permettre d’être plus heureux pour encore davantage créer de richesse et de croissance.

Nous sommes dans un moment économique privilégié.

Nous ne sommes pas en crise économique, nous sommes en crise politique. C’est sur l’aspect politique que va porter l’action du prochain gouvernement. D’un point de vue économique, Macron a fait le job ; Il faut maintenant laisser infuser, laisser les mesures votées (recul de l’age de la retraite, réforme chômage, flat tax) agir sur le comportement des ménages.

Alors dormez tranquille, votez en conscience et si vous suivez les indications que je donne périodiquement, comme je me prépare moi-même à le faire, guettez toute baisse du CAC 40 dans les semaines avenir pour arbitrer par exemple depuis des obligations que vous détenez en portefeuille pour rentrer dans le marché actions français. Une baisse de l’ordre de 20 % sur les plus hauts serait un bon point d’entrée.

Une remarque : le spread OAT 10 ans français a augmenté de 20/25 points de base par rapport aux principaux autres pays européens. ( + 72 au lieu de +50 par rapport à l’Allemagne) c’est à suivre, mais pour l’instant vraiment rien de catastrophique.

Les marchés qui ont pour rôle d’anticiper le pire, n’anticipe pas l’effondrement contrairement à ce que voudrait bien nous laisser à penser tous les journalistes et les Une de quotidien.

La responsabilité des médias est grande dans la crise politique que nous traversons. Entre manipulation et fakenews, c’est une catastrophe.

Hier, à la Une du Point, l’annonce de l’arrivée du FMI dans 10 jours, si les extrêmes arrivent au pouvoir. Ces journalistes devraient être virés pour faute professionnelle et diffusion de fakenews ! Ce n’est pas du journalisme, c’est de la manipulation d’opinion.

À la semaine prochaine.

– Ajout de Guillaume FONTENEAU –

PS : Pardon pour le titre insupportable. Ce n’est pas le titre de l’article original envoyé par Julien Bonnetouche. Son titre original, c’était « Élection, non, je ne suis pas inquiet ». Son titre reflétait parfaitement son idée, mais je voulais vous montrer ce qu’était le piège des médias. Je voulais attirer votre attention avec des titres toujours plus anxiogènes pour faire peur, vendre votre temps de cerveau disponible, faire du business avec la peur.

C’est le drame de notre société actuelle. Avec ce titre « La France sous tutelle du FMI », je vais faire 10 fois plus d’audience qu’avec le titre « Élections, non, je ne suis pas inquiet ». Cela doit vous servir d’exemple. Faites attention, nous ne sommes que des marionnettes !

Cette crise politique est une crise des médias de l’information, des réseaux sociaux !!

Je vous assure, en vrai, la vie est plutôt belle. Nous sommes une génération privilégiée, nos enfants ont un bel avenir, nous vivons mieux que nos parents, nos enfants vivront mieux que nous, la pauvreté dans le monde baisse, le chômage n’existe plus ou presque, l’intelligence artificielle est une avancée incroyable, nous avançons considérablement dans l’énergie renouvelable, nos campagnes retrouvent de belles couleurs, …

Bref, éteignons la TV, fermons les réseaux sociaux, sortons, vivons, découvrons la culture des autres, restons bienveillant, lisons, cultivons-nous, …

La vie est belle. Ne nous refermons pas.

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