Flash point bourse par Hiboo : La normalisation.
Les bourses baissent, partout dans le monde, depuis plusieurs mois.
Depuis le 1er janvier 2022
USA : S&P 500 -15,5%
Europe : Euro Stoxx 50 -14,46%
Japon : Nikkei -7,8%
Chine MSCI Chine -23,7%
Pays émergents : MSCI Emerging -18,46
Monde : MSCI World -16,41%
Si on observe sur les 10 dernières années le marché directeur mondial, qui est le marché américain, on remarque que, hors crise sanitaire, on ne retrouve de consolidation de cette ampleur qu’en fin 2018. Il s’agit donc d’un mouvement très significatif.

Source boursorama
Cette baisse des marchés boursiers trouve son origine dans :
- La hausse des taux d’intérêts, en réplique à la montée de l’inflation partout dans le monde ;
- Les perspectives de baisse d’activité, c’est-à-dire de réduction de la croissance, partout dans le monde également.
L’investisseur avisé aura noté la contradiction de cette double origine : la baisse de l’activité économique réduit généralement l’inflation et ce d’autant aujourd’hui que l’inflation en cours est une inflation par les coûts, résultant directement d’un différentiel entre l’offre et la demande de matières premières … donc si la demande de pétrole diminue avec la baisse d’activité, alors le prix du pétrole arrêtera de monter voire baissera !
Donc le mouvement de chute des bourses devrait ralentir ou prendre fin parce que au moins une des 2 causes disparaîtra.
Par exemple, la Chine a annoncé que les ventes de détail ont enregistré en avril un repli de -11,1 % sur un an, le second mois de baisse d’affilée de la consommation des ménages après -3,5 % en mars ; on note en parallèle une baisse de la production industrielle de -2,9% sur un an : il est donc probable que ce repli ait une répercussion sur le prix des matières premières industrielles dont la Chine est le premier consommateur mondial.
De manière moins marquée, parce que sans confinement, les perspectives de croissance ont été également revues à la baisse aux Etats-Unis et en Europe : par exemple, ce matin, la Commission européenne a abaissé de 1,3 point sa prévision de croissance économique pour la zone Euro en 2022 à 2,7 %
En plus de cet effet d’entraînement, et sur le front de la guerre cette fois, l’échec de l’armée russe en Ukraine est de plus en plus probable : par exemple, toujours ce matin, Kiev a annoncé que ses troupes avaient repoussé les Russes au-delà de la frontière avec la Russie dans la région de Kharkiv et, d’après « les échos », l’Institut pour l’étude de la guerre aux Etats-Unis affirme que les forces russes se concentrent désormais sur la prise de la province de Louhansk, ce qui constitue un recul de plus après l’abandon de l’offensive sur Kiev.
Dans son rapport au Congrès sur la question Ukrainienne, la CIA envisage même une défaite russe.
La Russie aura donc beaucoup perdu dans cette aventure ukrainienne : le basculement de l’Ukraine vers l’Europe, de la Suède et de la Finlande vers l’Otan, la perte d’une partie significative de leur armement, de leurs débouchés pétroliers et gaziers et de leur position internationale, l’enclavement de leur économie …
Dès lors, pour une Europe dépendante des hydrocarbures russes, le retour à l’autonomie s’impose toujours mais peut-être plus à marche forcée maintenant … des arrangements sont plus faciles avec une Russie qui a un genou à terre.
De leur côté, les Russes ont intérêt à sauver les meubles avant une défaite finale honteuse et une fenêtre de négociation reste peut-être ouverte avant les récoltes de juillet… même si les Ukrainiens sont maintenant déterminés à ne rien céder, leur résistance repose tout de même sur un Occident inquiet des conséquences sur de nombreux pays émergents de la non livraison du blé eurasien et sur leurs propres populations de la forte hausse du coût de la vie.
Au global, les reculs de la croissance et l’évolution du conflit Ukrainien pourraient déboucher sur une détente du prix des matières premières, même si ce n’est pas tout de suite … et donc sur une ponction moins forte sur le budget des ménages et donc sur un peu plus de croissance en Occident, peut-être dès 2023.
En même temps, avec la montée des salaires, surtout aux Etats-Unis, un arrêt de la hausse des taux est improbable, mais elle sera peut-être moins forte que ce qui est craint à cause justement de la réduction des pressions inflationnistes.
Au global, les premiers éléments d’un arrêt de la baisse des marchés émergent alors même que les bourses n’ont pas paniqué au cours des derniers mois ce qui montre qu’elles sont solides.
Pour hiboo, l’impression qui se dégage est celle de la fin de progressive de cette période exceptionnelle ouverte par la crise de 2008 dans le monde, de 2012 en Europe et accentuée par la crise du Covid.
Les bourses ne donnent pas l’impression d’être au bord de la rupture mais d’être en cours de normalisation.
Dans ce cadre, l’investisseur peut réfléchir aux impacts d’un retour à la moyenne, à la tendance longue pour tous les actifs (y compris les cryptos !) : comme un grand réalignement de planètes dans leur axe naturel. Dans ce cadre,
◊ Il reste une marge de baisse pour la bourse américaine
◊ Le CAC 40 en revanche est proche de sa tendance longue

Et au sein des marchés financiers, la rotation est en cours et pas achevée :
◊ Les actions chères sont en train de revenir sur leurs valeurs intrinsèques :


Même s’il reste un bon chemin baissier encore à parcourir pour certaines d’entre elles

◊ et il reste tout un chemin encore à faire pour que les valeurs délaissées retrouvent une valorisation cohérente :


A bientôt avec l’équipe hiboo.
Et pour vous ? Est ce le bon moment pour investir en actions ? Trop tôt ou Trop tard ?
« Le meilleur moment pour acheter des actions, c’était il y a 20 ans ; Dans 20 ans, le meilleur moment pour acheter des actions, c’était aujourd’hui »
Personnellement, j’ai l’impression que le marché anticipe tellement les problèmes à venir et la moindre bonne nouvelle que les cours au jour le jour sont incohérents.
Attention tout de même sur le volet géopolitique (guerre en Ukraine) à ne lire que le mainstream…lequel avait en son temps bien servi l’invasion en Irak avec les fameuses armes de destruction massives – ADM…qui se sont avérées être un pur fantasme atlantiste (je peux aussi parler de mensonge ou comme c’est la tendance actuelle, de « fake news » s’agissant de ces ADM).
Lire des géopoliticiens sur des blogs et sites spécialisés est loin d’être inutile.
Par ailleurs, recevant la « propagande » OTANienne, il convient aussi de recevoir la « propagande » russe, sauf à vouloir volontairement et consciemment faire confiance à de fieffés menteurs (l’OTAN et cts) qui se sont suffisamment illustrés par le passé par false flag, réseau stay behind Gladio…
Mais bon, il convient aujourd’hui:
1) de ne pas connaître le passé, et dans une période d’accélération, le passé c’est au-delà d’hier quitte à se contredire (cela rappelle furieusement le Ministère de la Vérité…). Par exemple, reprendre la chronologie en Ukraine depuis 2014 telle que présentée au travers de ce papier (https://cf2r.org/documentation/la-situation-militaire-en-ukraine/)
2) de ne pas s’informer par soi-même en multipliant des sources contradictoires mais à ne recevoir qu’une source unique…au risque que celle-ci se trompe voire trompe volontairement,
3) de penser comme les masses qui se font violer intellectuellement.
4) de ne pas raisonner en constatant que les reproches faits à une partie témoignent d’une certaine mauvaise foi quant à l’autre partie (suppression de media canadiens en Russie…en réponse à la suppression de l’autre côté de media russes au Canada, rupture de contrats commerciaux abusive alors que l’acheteur refuse de payer : n’est-ce pas là également le non-respect abusif d’une clause contractuelle ? la Russie devrait respecter ses fournitures d’énergie à des pays qui refusent de les lui payer ? vol pur et simple de richesses de personnes privées sans décision de justice, sinon, le respect du droit international va bien…)
…sauf qu’à suivre ces points, le risque peut être grand d’être dupé.
[+1] bien évidemment car c’est aussi le fond de ma pensée !!!
En effet les performances des bourses et indices que tout le monde, quelque peu avisé, connaît ne sont pas brillantes depuis ce début d’année. On en connaît les raisons principales: guerre en UK, Covid en Chine, offre des matières premières en chute libre, énergie, banques centrales, etc…
A l’image de la pensée (unique!) occidentale, pensée que tout le monde hostile à l’invasion russe en UK, vous écrivez:
« En plus de cet effet d’entraînement, et sur le front de la guerre cette fois, l’échec de l’armée russe en Ukraine est de plus en plus probable : par exemple, toujours ce matin, Kiev a annoncé que ses troupes avaient repoussé les Russes au-delà de la frontière avec la Russie dans la région de Kharkiv et, d’après « les échos », l’Institut pour l’étude de la guerre aux Etats-Unis affirme que les forces russes se concentrent désormais sur la prise de la province de Louhansk, ce qui constitue un recul de plus après l’abandon de l’offensive sur Kiev. »
Le problème, à mon sens, c’est que l’on est dans un schéma, une perspective qui nous rassure nous autres occidentaux, ressassés à coups de journaux télévisés et d’émissions spéciales MAIS qui ne sont pas ceux de la Russie et de son autocrate paranoïaque Wladimir. Les Russes ne pensent pas, ne raisonnent pas comme nous.
Certes la guerre c’est pour beaucoup une question de puissance militaire mais aussi une question de STRATEGIE.
Si l’armée russe a délaissé quelque peu le nord-est de l’Ukraine pour se concentrer sur le sud du pays avec en support sa flotte largement déployée en mer noire, c’est bien pour contrôler/ interdire le commerce de matières premières que l’UK exporte dans le monde entier et notamment les céréales dont le blé qui représente avec la production russe un tiers des exportations mondiales.
Quand on sait que l’Inde 2ème producteur mondial après la Chine qui de surcroît a vu sa production limitée du fait de grandes chaleurs (moins 5% par rapport aux 109 millions de tonnes récoltées en 2021) compte ne plus exporter de blé cette année, le dictateur russe a le champ libre pour créer une pénurie mondiale et probablement une des plus grandes famines que le monde ait connues.
C’est une arme redoutable dans les mains de Poutine.
Ce qui s’annonce pour la fin de ce deuxième semestre et l’année prochaine si des accords ne sont pas rapidement trouvés aux conditions (principales) de la Russie pourrait virer au désastre tant sanitaire qu’économique et ceci sans parler de la Covid, de l’inflation, de l’endettement, ….
La situation dans la ville d’Odessa qui reste pour le moment le seul port non occupé par les russes est à suivre avec attention. Ce devrait être le prochain objectif des russes après Marioupol !
A suivre donc…
Nb: avec les dômes de chaleur en France, la production de blé de notre pays pourrait chuter de 20 à 30% voire plus cette année
Bizarre, ce matin The Economist via Marc Fiorentino confirme mes dires:
(Ils doivent lire Le Blog patrimoine 😉😉)
La une de The Economist
« The coming food catastrophe ».
La guerre en Ukraine provoque une dramatique rupture de la chaîne d’approvisionnement mondiale de céréales venant d’Ukraine et de Russie.
Et ce n’est pas tout : le réchauffement climatique va provoquer des désastres naturels qui vont totalement perturber l’agriculture mondiale et vont provoquer une flambée des cours des matières premières alimentaires, et donc des famines dans de nombreux pays.
Déprimant.
Si Poutine organise la famine dans le monde en gardant son blé et en bloquant le blé Ukrainien, peut-être faut-il envahir la Russie ? Comme ça, on pourra éliminer en même temps nos problèmes de gaz et de pétrole.
On « envahit » pas un pays qui dispose de 6000 têtes nucléaires dispersées dans le monde entier.
Indirectement la Russie organisera la famine et notamment pour les pauvres pays qui ne disposent pas d’autosuffisance alimentaires.
Mais avant la pénurie, il va y avoir la (forte) inflation des prix sur les marchés.
Réponse du berger à la bergère ! Vous me sanctionnez mais je vais compenser ces pertes par des gains substantiels sur les denrées que je maîtrise comme le gaz, le pétrole, le blé, etc..
Pour info la tonne de blé est passée de un plus de 200€ il y a un an à 430€ hier et beaucoup d’initiés pensent que ce n’est pas terminé. Probablement dépassera t-elle les 1000€ dans quelques mois si rien n’avance du côté de la géopolitique.
https://www.terre-net.fr/marche-agricole/ble-tendre/physique
Je sais bien que c’est une proposition idiote. Mais quand je vois le monde d’aujourd’hui, il y a des moments où je me sens assez énervé pour faire des trucs idiots.
@Patrick D
Cela peut se comprendre, mais nous marchons sur de la dynamite
Poutine est stratège et dangereux et a quelques cartes en mains
Envahir la Russie ???? Je pense qu’il faut y regarder à 2 fois
Je suis bien d’accord. Cette guerre en Ukraine révèle la situation complexe dans laquelle nous vivions. Du point de vue géopolitique, ce sera beaucoup plus simple bientôt. Les « gentils » et les « méchants » seront bien identifiés.
N’oublions pas la Chine … quand elle va sortir/ assouplir sa crise Covid et confinements autoritaires.
Marc Fiorentino encore…
[LA CHINE SE PRÉPARE
La Chine a été surprise.
Elle pensait que les États-Unis et l’Europe réagiraient à l’offensive russe en Ukraine comme ils avaient réagi à l’annexion de la Crimée : des protestations mais pas de mesures concrètes.
La vigueur des réactions oblige la Chine à se préparer aux conséquences de l’annexion programmée de Taïwan.
UNE REPETITION
Russie/Ukraine = Chine/Taïwan ?
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une répétition de l’annexion de Taïwan par la Chine.
Une annexion inéluctable.
La question n’est plus « si » mais « quand ».
Et pour la Chine, Taïwan, c’était la Crimée.
Une annexion qui aurait soulevé des protestations.
Mais aucune réaction concrète.
MAIS LA GUERRE EN UKRAINE…
…a changé la donne.
Et oblige la Chine à revoir sa copie.
Pas sur le fond : elle annexera Taïwan car, pour la Chine, Taïwan c’est la Chine, et c’est une affaire de politique intérieure dans laquelle aucune ingérence extérieure n’est autorisée.
Mais sur la forme.
LA CHINE SAIT MAINTENANT…
…comment les États-Unis et l’Europe réagiront.
Ils réagiront comme avec la Russie.
A une différence près : la Chine ne devrait avoir aucune difficulté à envahir Taïwan et il n’y aura pas de « guerre » ni d’enlisement comme c’est le cas en Ukraine.
Il n’y aura donc pas de volet « militaire », pas d’envois d’armes et encore moins d’envois de troupes américaines.
La Chine mettra, du jour au lendemain, le monde devant un fait accompli.
MAIS LA CHINE A COMPRIS…
…qu’il y aura des réactions.
Sous forme de sanctions.
Des sanctions massives.
Les États-Unis les préparent.
La Chine s’y prépare.
HIER
Elle a annoncé qu’elle interdisait à tous les membres des familles d’officiels chinois de posséder des actifs à l’étranger.
Des actifs qui seraient confisqués comme les biens des oligarques russes.
Et donc un levier pour les États-Unis.
La Chine interroge également toutes les banques étrangères qui gèrent des actifs pour la Chine sur la façon dont elles réagiraient en cas de sanctions.
ON VA DONC ASSISTER…
…dans les mois et les années qui viennent à un transfert progressif des actifs de la Chine vers des cieux plus accueillants.
Pour la Chine, il est vital de sortir des États-Unis et sortir de l’Europe et elle va le faire.
Restera le problème gigantesque des actifs chinois en dollars, où qu’ils soient, et notamment les réserves de change de la banque centrale chinoise.
Un vaste sujet impossible à résoudre en quelques années.
POUR LE MONDE…
…et pour l’économie, on sait maintenant, à l’aune de ce qu’on a vu pour la Russie, que des sanctions, massives, contre la Chine paralyseront l’économie mondiale pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Les États-Unis et l’Europe sont dépendants de la Chine.
Pour tout.
De la technologie au textile en passant par le secteur de la santé.
Un sujet largement plus vaste que celui du pétrole et du gaz russes.
La Chine se prépare.
Mais l’Europe et les États-Unis vont devoir se préparer aussi s’ils veulent réagir à l’annexion de Taïwan comme ils ont réagi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.]
Une petite erreur dans ce texte : croire que la traversée du bras de mer entre la Chine et Taïwan et le débarquement sur les plages serait une partie de plaisir. Traverser une rivière, déjà, ça pose problème, alors débarquer quand on vous attend en face, ce n’est pas une partie de plaisir https://m.media-amazon.com/images/I/71IVj-EoVqL._AC_SL1433_.jpg
Tout ça est une question de moyens et de …………
stratégie !
A titre d’exemple mais ça marche aussi dans l’autre sens:
https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/guerre-futur-armee-drones-empecher-invasion-taiwan-chine-98596/?utm_source=nl_quotidienne&nl_optin=optin_sciences&utm_content=20220522&utm_campaign=general&utm_medium=email&xtor=EREC-49-QUOTIDIENNE20220522&uid=064fb7300168a3bf9af648daf238f347
« peut-être faut-il envahir la Russie ? »
Jamais deux sans trois….vous diront les historiens😥 avant d’arriver à Vladivostok il faudra beaucoup de pétrole!
Quoi qu’il en soit, guerre ou paix retrouvée, changement climatique maîtrisé ou pas, changements de consommation ou pas, il y aura toujours des actions d’entreprises RÉELLES qui vont monter sur le long terme et ce sont celles-ci qu’il faut acheter aujourd’hui… Mais ne me demandez pas lesquelles… 😂
He ben si on vous les demande 😉
Du bon sens : les entreprises françaises qui vont accompagner la transition énergétique, le BTP, la nouvelle agriculture… Etc… Chut, c’est top secret… 😂
Ceci devrait donc vous intéresser:
https://x.mail.hsbc.fr/ats/url.aspx?cr=1098&wu=1231&?cid=HBCE:ma:E0:XX:05:2205:061:C220169_ACTU_MARCH_6
Moi ce que je vois dans les graphes que vous donnez, c’est un potentiel de baisse encore bien présent, nous n’en serions qu’à la moitié. La récession qui s’annonce n’est pas encore dans les cours, ni les effets de l’inflation. Seuls les risques guerre et covid en chine pourraient s’apaiser dans les prochains mois.
Les marchés sont encore beaucoup trop optimistes et vous êtes dans un optimisme biaisé aussi. 1) le marché se retournera à la hausse quand…il se retournera à la hausse, inutile d’anticiper et pour l’instant on est dans un marché baissier 2) Au début d’un marché baissier les investisseurs voient des causes de retournement à la hausse partout (biais d’ancrage et sous reaction à la suite d’un marché haussier) et à la fin d’un marché baissier les investisseurs voient des causes de baisse partout (on est plutôt dans voir des causes de hausse partout à l’heure actuelle), 3) l’inflation n’est pas prête de se calmer et pourrait même encore s’amplifier avec le deblocage de la chine qui paradoxalement va accroitre la demande. Et la demande est supérieure à l’offre dans tous les domaines aujourd’hui. Si la chine redémarre son offre supplémentaire sera inférieure à sa demande supplémentaire (pétrole, matières premières).
On est qu’au début et l’été va être sanglant. Et enfin 4) le « FED PUT »qui a sauvé les marchés depuis 40ans n’aura pas lieu cette fois. Donc le seul moyen de calmer l’inflation sera une profonde récession. Donc minimum 50% de baisse (on est à moins de 20% !). Le marché a baissé gentiment pour l’instant, on n’a pas encore eu la capitulation avec -15 à -20% de baisse en 1 mois (comme à chaque fois).
Ce semble « tellement » évident que je m’étonne de l’aveuglement des optimistes patentés qui ne font valoir que leur envies sans s’essayer au REALISME des situations.
Sauf que les situations passées ne préjugent pas des situations futures, même si toutes les conditions semblent actuellement réunies pour un possible décrochage brutal des indices, contrairement au Krach des années 2000 qui s’était étalé sur……. plus de deux ans.
L’optimisme béat en bourse n’est pas plus réaliste que le pessimisme excessif : ce serait trop simple !
N.B. : Les études sur les krachs sont légion, mais ne permettent en aucun de PRÉDIRE l’arrivée d’un krach, mais une chose est certaine, l’histoire ne se répète pas.
Pour qu’un krach se produise, il faut surtout que les cours des actifs soient largement décorrélés de leurs valeurs.
Hors, avec les injections des liquidités totalement ubuesques depuis quelques années, les investisseurs ont fait grimpé les cours de façon irrationnelle !
Certes les situations passées ….. Mais quand les fondamentaux ne sont pas bons ils ne sont pas BONS !!!!
Et qu’en plus la guerre est nos portes, que la Chine est « confinée » et s’apprête à un changement de paradigme, que la faim guettent les pays les plus pauvres, que plus de la moitié de la planète sous des jougs autoritaires s’érige contre le monde dit « libre », que l’on se trouve dans une situation identique ou quasi aux années trente, que les banques centrales ont épuisé toutes leurs manipulations monétaires, que …. et encore que ….
Il n’y a pas beaucoup de raison d’être optimiste à moins de se voiler les yeux !!!
Il ne s’agit pas de pessimisme excessif dans mes propos mais bien de REALISME réel.
L’inflation générée si elle se répercute sur les salaires (ce qui est clairement le cas aux US, en france ça commence notamment avec le smic indexé sur l’inflation, le dégel du point d’indice des fonctionnaires, etc.) va remettre les compteurs à zéro, dans le sens où les niveaux atteinds aujourd’hui deviendraient de nouveaux paliers, alors qu’ils étaient en surévaluation avant. Certains placements profitent donc de l’inflation (même si en valeur relative ils n’en prennent aucune).
Revenons-en au PER. Quand vous avez une entreprise dont le PER est 40, et une autre dont le PER est 10, on peut raisonnablement penser que la seconde traversera mieux la tempête que la première.