Depuis quelques mois, l’euphorie est palpable sur les marchés actions. Vous êtes toujours plus nombreux à vouloir investir votre épargne dans le capital des entreprises cotées en achetant des actions en bourse.
Une euphorie telle que nombreux sont ceux qui envisagent l’investissement en actions de manière excessivement optimiste en oubliant que la vie en bourse n’est pas toujours aussi facile que depuis mars 2020.
Depuis mars 2020, la bourse c’est facile car la hausse généralisée et ininterrompue depuis presque 2 années nous permet d’oublier que nous sortons d’environ 20 années pendant lesquelles personne ou presque ne s’est enrichie grâce à l’investissement en actions.
Investir en actions, c’est accepter la variation à la baisse du cours de votre portefeuille avec sérénité.
Depuis toujours, mais on l’oublie trop souvent dans ces périodes d’euphorie, investir en actions est source d’un stress élevé tant la variation du cours des actions (=volatilité) est angoissante pour l’épargnant qui ne comprend pas toujours la différence entre le prix et la valeur.
Ainsi, pour espérer réussir son investissement en actions et donc profiter de ces périodes d’euphorie, l’épargnant doit être capable d’assumer sereinement ces périodes de stress élevé qui ne manqueront pas d’arriver, un jour.
Demain, lorsque le cours des actions chutera de 20% ; Demain, lorsque votre PEA valorisé 200 000€ aura perdu 40 000€ ou 50 000€ dans le cadre d’une conjoncture dégradée et d’informations multiples qui convergent toutes vers une remise en cause de la qualité de vos actifs, vous serez dans une situation de stress important.
Vous douterez de la pertinence de vos décisions d’investissement ; Vous pourriez avoir du mal à conserver votre confiance dans la théorie financière et économique qui devrait pourtant vous convaincre que l’investissement en actions est l’investissement le plus rentable à long terme.
C’est alors que vous pourriez être tenté de vendre vos actions pour vous libérer de ce stress devenu insupportable à gérer.
Cette vente sera libératrice. Vous n’aurez plus à gérer le stress de la volatilité … et serez définitivement dégouté de l’investissement en actions. On ne vous y prendre plus … jusqu’à la prochaine fois.
Bref, vous aurez alors raté votre investissement en actions. Vous avez pris trop de risque, soit par une mauvaise sélection des supports d’investissement, soit en y consacrant une part trop importante de votre patrimoine.
La gestion du stress de la volatilité est au cœur de la réussite de votre investissement en action.
Celui qui veut se donner les moyens de réussir son investissement en actions doit être capable d’assumer la volatilité ; Il doit se préparer à voir son capital varier, à la hausse comme à la baisse de manière excessive, se préparer à devoir gérer ce stress, se préparer à de longs mois ou années de remise en question devant un investissement à la rentabilité médiocre, mais aussi se préparer à faire des erreurs et réaliser de mauvais investissements.
Bref, l’épargnant doit se préparer à assumer psychologiquement la variation du prix de son investissement en actions. C’est la clef, si vous voulez pouvoir espérer profiter de la rentabilité de long terme de l’investissement en actions.
Pour ce faire, l’épargnant doit faire un travail en profondeur pour :
- Se connaître lui-même et identifier ce niveau de stress maximal qu’il est disposé à supporter ; En effet, celui qui investit sans respecter sa capacité à assumer la volatilité sera, un jour, dans une situation de stress excessif qui le poussera à abandonner l’investissement au pire moment ;
- puis construire un portefeuille qui respectera ce niveau de stress maximal acceptable. En effet, le comportement extrême des marchés actions est prévisible et les professionnels compétents peuvent donc construire des portefeuilles dont ils anticiperont la variation maximale des cours.
L’objectif est simple : Se donner les moyens de réussir votre investissement en actions. En effet, au delà de la théorie qui s’avère relativement simple à comprendre, la réussite de votre investissement en actions repose avant tout sur votre capacité à assumer la volatilité des marchés actions, et conserver votre sérénité lorsque les cours baissent ou que la conjoncture n’est pas favorable.
L’investisseur suffisamment préparé pourra même être capable d’utiliser ces périodes de dépression pour continuer à investir et augmenter la valeur de son portefeuille. Mais, là, c’est encore une autre histoire.
En tout état de cause, ces situations d’euphorie sur les marchés actions doivent être appréciées avec prudence car la rentabilité futur de votre investissement reposera sur votre capacité à garder la foi lorsque l’euphorie laissera sa place à la dépression.
N’oubliez pas ce désormais traditionnel cycle émotionnel de l’investisseur en actions :

A suivre.
Article qui résume bien l’investissement sur les marchés financiers.
Même si on le sait, il faut le vivre avec SON argent pour comprendre les émotions générées.
C’est pour cela que sur les marchés, il faut du sang froid issu de l’expérience en ayant connu 1 ou 2 Krack.
J’imagine au prochain krack l’état de certains, notamment ceux qui investissent depuis 2012 et qui ont connu quasi aucun Krack….
Merci pour cet article.
C’est sans doute pour cela qu’il ne faut placer en bourse que l’argent dont on n’aura pas besoin rapidement et surtout qu’une « petite » partie de son patrimoine. Je ne sais pas quantifier la notion de « petite » qui dépend beaucoup des moyens et choix de vie de chacun. Après un peu de stess, cela ne peut pas faire de mal, c’est une réaction animale sencée nous protéger.
En réalité, chacun à sa propre perception du niveau de stress maximal acceptable.
Pour certain, envisager une volatilité qui pourrait faire baisser la cotation de ses actifs de 30 000€ est beaucoup, d’autre pourront accepter 500 000€.
C’est vraiment très personnel.
bonjour,
Vivre est dangereux.
La bourse l’est aussi.
Sur le blogpatrimoine, nous essayons tous d’anticiper l’évolution des marchés au plus près, tout en rappelant chaque fois, que personne ne peut prévoir l’imprévisible.
Personnellement, je jamais dit qu’il fallait être investi 100% action.
Ce pourcentage doit (ce mon point de vue) fluctuer en fonction des divers paramètres que nous pouvons appréhender, entre 30% et 70% du portefeuille selon les circonstances.
Avec donc une moyenne à 50%
l’idée étant de ne jamais se laisser aller à l’euphorie comme à la dépression quoi qu’il arrive, et conscients de nos responsabilités patrimoniales, tant pour nous mêmes que pour nos proches, nous tentons d’optimiser le rendement sur le long terme.
Nous ne jouons pas au casino !
bonjour,
un article prémonitoire en regard des niveaux actuels ?
se focaliser sur la volatilité, et la capacité supposée de l’investisseur à la supporter, n’est pas le bon angle d’observation de l’investissement action.
« la sinusoïde des émotions » décrit parfaitement les états psychologiques par lesquels passe un investisseur non averti.
c’est bien de le rappeler, surtout aujourd’hui.
mais ce serait mieux d’appeler un chat un chat et de dire qu’à partir d’un certain niveau, il n’est pas raisonnable d’investir.
observez le cac sur 20 ans et mentalement tracez des horizontales à 3500, 4000, 5500 en vous imaginant avoir acheté à ces niveaux.
– à 3500, 90 % du temps vous serez en positif, les « crises » ne vous empêcheront pas de dormir
– à 4000, il y a quelques longues années où le doute s’insinuera, mais globalement, vous pourez encore tenir
– à 5500, 90 % du temps, vous serez en négatif, et là il n’est pas question d’avoir les « nerfs solides » ou d’être capable d’« assumer la volatilité » ; vous avez acheté trop cher, point final et bonjour la moitié inférieure de la « sinusoïde des émotions », ce n’est pas plus compliqué que cela ; si vous êtes très zen et que vous n’avez pas besoin de votre argent, vous pouvez attendre des années en écoutant les oiseaux, mais au bout du compte, quand la valeur d’achat sera récupérée, vous n’aurez toujours rien gagné ; vos nerfs d’acier n’auront servi à rien ; ce qu’il faut, c’est acheter au bon moment.
certes, il n’y a pas que le cac, mais le raisonnement tient pour la plupart des valeurs,
certes, je ne tiens pas compte des dividendes,
certes, j’observe tout cela avec un biais à postériori.
suite
je pense qu’il serait de meilleur conseil d’insister sur le fait que, comme en immobilier, c’est à l’achat que l’on génère la qualité de son investissement, et la solidité de nos nerfs n’est que secondaire.
de même qu’il n’y a en moyenne que 20 jours par an à ne pas rater en bourse, sur 10 ou 20 ans les points d’entrée ne sont pas nombreux pour ceux qui veulent s’en tenir au « buy and hold ».
je suis désolé que ces observations soient un peu rabat-joie
la seule façon de s’en tirer reste l’investissement progressif, mais cela ne fait pas les affaires de ceux qui brutalement doivent employer un capital.
culpabiliser l’investisseur potentiel en lui disant que
« s’il n’a pas les nerfs, faut pas y aller »
n’est pas un conseil éclairant
il vaudrait mieux lui explique que « pour du long terme, vu la valeur actuelle du marché, il ne faut pas y aller en ce moment »
et cela risque d’en être ainsi 1 fois sur 2
du point de vue du conseiller, ce serait prendre plus de responsabilités (peur de faire rater une occasion, car le marché peut parfois monter encore)
pour un résultat beaucoup moins affriolant…(peur de perdre de l’audience ou un prospect).
La bourse c’est comme la vie.
Il faut faire sa propre expérience pour en tirer les enseignements
Ok pour dire que ce n’est peut-être pas le moment d’investir en bourse. Mais pour ceux qui y sont déjà, est-ce le bon moment pour en sortir ? Et dans tous les cas que faire des liquidités. La perte certaine avec l’inflation actuelle est de 3% environ en les conservant. On peut bien sûr faire la fête pour en dépenser un peu, mais la période s’y prête mal. L’immo, c’est chaud aussi. Les cryptos j’y crois pas suffisamment. Reste les placements plus exotiques (forêts, vaches, art, collections de timbres ou de pokémon, diamants,…) et les métaux précieux, mais tous sont bien hauts ou difficile d’accès en ce moment. Doit-on se résigner à perdre ?
L’idée de l’article est aussi inciter sur la nécessité d’accepter la volatilité pour espérer profiter du haut rendement de long terme de l’investissement en action.
Je ne crois pas qu’il faille « sortir » du marché. Au contraire, il faut conserver, accepter la volatilité… pour espérer le rendement meilleur à l’avenir.
En effet, si vous vendez aujourd’hui … il pourrait être difficile de rentrer à nouveau car ce ne sera jamais le bon moment.
La réponse à la question faut il vendre se trouve dans les taux d’intérêts réels.
Vont ils rester fortement négatifs ( ce qui favorise les marchés) , ou vont ils tendre vers zéro ?
A priori ils devraient rester négatifs.
bonjour,
il y a une différence énorme entre accepter la volatilité quand on a acheté à un niveau bas ou moyen, et accepter la volatilité si on a acheté haut.
dans ce dernier cas, la volatilité vous rappelle que vous avez mal acheté 80% du temps pour au final récolter un résultat nul au mieux.
par conséquent le problème n’est pas sur la notion de volatilité, intrinsèque et créée par la bourse, mais uniquement sur le niveau d’achat.
ceci dit, on n’a rien dit : la notion de chèreté d’une valeur devrait se déduire d’une analyse fondamentale, sectorielle et global/macro ; une valeur peut toujours s’écarter par le haut ou par le bas de son indice de référence, l’avenir n’est connu par personne.
pour autant que je sache, les banques gagnent de l’argent dans leur activité de marché quelles que soient les périodes ; c’est par leur différence de moyens et de matière grise expérimentée qu’elles y parviennent ; tous ces facteurs restent hors de portée du particulier.
si l’on revient à nos moutons, « conserver » lorsque le marché est haut est facile et probablement le plus sage, et accepter la volatilité pas trop difficile.
mais rester en euros est probablement le moins mauvais plutôt que d’entrer « haut ».
qu’est ce que 5% d’inflation annuelle face à des cours dont c’est souvent la variation quotidienne ?
Oui, vous avez parfaitement raison. Plus vous achetez cher… plus vous devrez être patient et supporter ce stress de la volatilité.
Sur le fonds, je suis évidemment d’accord avec vous.
Bonjour,
suivre
bonjour