C’est devenu une banalité de le dire, les crises, et celle ci ne fait pas exception, sont un accélérateur des tendances de l’histoire.

La financiarisation de l’économie qui s’est accélérée à l’occasion de la crise de 2001, avec la baisse persistante des taux depuis lors, évoluait «à bas bruit» jusqu’en 2019.

Après l’accélération de la baisse des taux d’intérêt depuis 2001, puis avec les nombreux quantitative easing depuis 2009, «A bas bruit» est un euphémisme, aux yeux des cassandres, prophétisant l’éclatement du système financier mondial, compte tenu des excès de l’inflation monétaire, que ces derniers considéraient comme ayant déjà dépassé l’acceptable.

Pourtant nous n’avions encore rien vu. Les divers plans de relance américains dépassent en ampleur non seulement tout ce qui a été fait dans le passé lors des périodes des plus grandes  crises, mais, et c’est le plus important, les limites de l’impossible (ou du raisonnable) semblent être toujours repoussées plus loin.

Ils en sont à environ 25 % du PIB, certes étalé sur plusieurs années, mais c’est un record et ce n’est sûrement pas fini. En effet, si les politiques se rendent compte qu’ils peuvent actionner la pompe à finance sans conséquence perverse immédiate, nul doute qu’il continueront.

De surcroît, l’innovation monétaire avec les monnaies digitales telles que les crypto-euro pourrait permettre de nouvelles expérimentations dont nous ne connaissons pas encore les bénéfices. Nous pourrions prochainement entrer dans une nouvelle ère monétaire comme nous l’expliquions dans cet article « Le crypto-Euro, un euro digital qui serait le préalable à une révolution monétaire ?« 

La finance mondiale, n’est pour le moment en tous cas, pas capable de la moindre réaction, ni de la plus petite mise en doute, de la stabilité  du château de carte financier sur lequel nous dansons.

Qui voudrait lutter contre la FED, la BCE, la banque d’Angleterre et du Japon réunies ?

Les motivations avouées des USA sont bien connues et non contestables : remédier aux conséquences de la covid, rénover les infrastructures, passer au «vert» en tous domaines, dans un 3eme temps remettre sur pied l’éducation pour tous (il y a aura cela aussi), mais naturellement il y a un non dit pourtant essentiel : la rivalité avec la Chine.

Tout se passe comme si, profitant de l’adversité, les USA mettaient en place un budget de guerre, (économique) afin de récupérer le leadership mondial que la Chine était en train de leur challenger.

C’est probablement le cas, et avec raisons, pour la paix du monde entre autres.

En effet, tant que les USA restent maîtres du monde comme jusqu’à présent, ils ne verront pas la nécessité d’un conflit armé avec les chinois. Or la prééminence militaire passe par le domination en matière industrielle et technologique.

En corollaire, si l’Amérique veut pouvoir continuer d’imposer le dollar comme monnaie au monde, elle doit pouvoir faire montre d’une supériorité militaire sans faille.

C’est aussi pour cette raison qu’ils continueront à mettent le «paquet» !

Pris dans les confinements et les retards de vaccination, les médias autant que les particuliers mesurent encore mal les conséquences mondiales futures de ces orientations initiées par Trump mais largement amplifiées par Biden.

Pourtant, nous sommes à la veille d’une révolution en matière économique, et d’une croissance  sans précédent pour l’occident, ainsi que  pour  la Chine par ricochet, donc quasiment le monde entier.

La libération des esprits en fin de crise, associée à des dépenses quasi illimitées, aura un parfum d’années folles, et sans nul doute disproportionné par rapport aux années 20.

La limite à ce scénario et qui sonnerait le glas de la fête, serait la hausse des taux de base des banques centrales.(à différencier des taux longs déterminés par le marché, mais quand même sous tutelle)

Mais, quand et pourquoi les banques centrales décideraient elles de les augmenter, alors que cela casserait cette belle opportunité de croissance  mondiale, tout en réduisant le risque de conflits ?

Franchement je ne vois pas de réponse pour le moment…

Évidemment, ici en Europe, surtout dans le sud, nous n’aurons qu’une partie marginale de ce gigantesque gâteau, mais il faut le prendre comme un lot de consolation… Et puis nous aurons sûrement nous aussi, quelques plans de relance supplémentaires, afin d’éviter l’asphyxie…

Depuis plusieurs mois, ici sur le blog, et même avant tous ces plans de relance, nous avons été parmi les premiers à parler d’inflation des actifs, et de la possibilité de décorrélation de la valeur des entreprises (donc de leurs cours boursiers) avec les paramètres traditionnels utilisés pour leur estimation (comme le PER).

Tesla est à ce titre emblématique : à lui seul Tesla (dont la production est marginale en quantité) vaut la moitié de la capitalisation automobile mondiale.

Est ce normal ?

Tout ce que l’on peut en dire, c’est qu’il s’agit d’une projection vers le futur.

Cela va s’accentuer sans nul doute, et s’étendre jusqu’aux entreprises plus traditionnelles pour autant qu’elles donnent le sentiment de rentrer dans la 4eme révolution industrielle, et plus globalement dans le monde de demain.

Signe qui ne trompe pas, on constate  que les marchés allemands et japonais, forts de leurs valeurs industrielles exportatrices sur-performent déjà d’au moins 10 % le CAC 40 par rapport aux plus hauts de janvier 2020.

Nous avons en effet devant nous la conjonction de deux phénomènes :

  • Toute cette manne monétaire se retrouve en partie dans les circuits financiers et les achats d’actions. (par exemple on sait qu’aux US l’argent distribué récemment aux familles est réinvesti à hauteur de 37 % dans la bourse) ;
  • Les entreprises mondiales vont bénéficier directement de la croissance économique, donc verront leurs bénéfices s’accroître fortement.

Cela devrait faire monter les cours boursiers  au ( 7eme)  ciel ! Personne ne sait encore jusqu’où les indices boursiers vont grimper.

Mais disons par exemple, que sauf  accident non prévisible, le CAC40 peut facilement atteindre  7000 points dès cette année. Et il est probable que la hausse doive se poursuivre quelques années ensuite.

Une remarque :

Il est d’autant plus raisonnable d’y croire qu’aucun consensus n’est encore apparu dans la presse spécialisée à ce sujet.

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