Par principe, l’investisseur de long terme n’aime pas spéculer en bourse. L’investisseur de long terme est celui qui utilise le marché comme le moyen de devenir actionnaire à long terme d’une entreprise dont il juge le modèle économique perenne. Naturellement, il n’aime pas la spéculation et peut avoir du mal à comprendre l’intérêt à jouer avec le hasard. Il n’est pas à l’aise lorsqu’il s’agit de spéculer, c’est à dire de jouer avec les forces et les faiblesses du marché.
Jouer au spéculateur, c’est utiliser le marché comme une fin et non seulement un moyen. Spéculer, c’est essayer de deviner l’évolution future et à court terme des cours de bourse pour essayer de gagner de l’argent. Spéculer, c’est croire que le casino ou le PMU peuvent vous permettre de vous enrichir.
Malheureusement, rares sont les investisseurs de long terme et nombreux sont les spéculateurs attirés par le plaisir du jeu.
Essayons alors de trouver un compromis intéressant qui pourrait consister à « jouer » au spéculateur sur les cours de bourse de ces belles entreprises de grandes qualités au modèle économique solide.
Ainsi, l’investisseur de long terme qui aurait du temps à perdre pourrait trouver du plaisir à essayer de jouer avec le cours de bourse des entreprises pour lesquelles il possède une conviction de long terme. C’est ce que nous propose aujourd’hui Guillaume ROUVIER dans une nouvelle vidéo de notre partenaire Hiboo. expert.

Vous l’aurez compris, à titre personnel, je ne crois pas beaucoup dans la spéculation pour valoriser un portefeuille à long terme. En effet, croire dans le pouvoir de la spéculation, c’est prendre le risque de se laisser emporter par sa psychologie, par ses certitudes… et donc croire que l’on peut créer de la valeur déconnectée des fondamentaux des entreprises dont on est actionnaire.
Je crains que ce soit un leurre et surtout une perte de temps.
Par définition, Il est difficile de dompter le hasard. D’ailleurs, la dernière étude de SPIVA confirme que :
- Sur 3 ans : entre 64% et 100% des fonds gérés activement ont sous-performé leur indice de référence ;
- Sur 5 ans, entre 73% et 100% des fonds gérés activement ont sous-performé leur indice de référence ;
- Et sur 10 ans, entre 73% et 100% des fonds gérés activement ont sous-performé leur indice de référence ;
Bref, si la spéculation fonctionnait, les professionnels devraient tous afficher des performances supérieures à l’indice de référence géré passivement. Et comme, les statistiques nous démontrent que ce n’est pas vrai, pourquoi continuons nous de croire que la spéculation en bourse à sa place dans une gestion de patrimoine de long terme ?

A suivre
Raisonnement faux et archi faux! S’il était possible d’établir un parallèle entre la Bourse et le jeu, alors il s’agirait peut-être d’un jeu de stratégie à l’instar du Poker ou du Tarot, mais en aucun cas d’un jeu de hasard.
http://archives.investir.fr/2008/jdf/20080719ARTHBD00120-peut-on-considerer-la-bourse-comme-un-jeu-de-strategie.php
Comment expliquez vous alors que les professionnels n’arrivent pas à faire mieux que l’indice de référence ?
J’évoque aussi le PMU qui me semble un excellent parallèle. Tout le monde à les bons tuyaux, mais au final rares sont ceux qui gagnent.
Le raisonnement peut aussi s’appliquer au poker et aux paris sportifs :
https://www.nextbanq.fr/trading-meilleur-jeu-argent/
En fait, pour gagner à ces jeux, il faut avoir des compétences fortes, ce qui implique beaucoup de travail en amont.
Or, sans ce travail, le trading ne devient alors qu’un casino.
D’une certaine manière, les traders sont mieux valorisés socialement que les joueurs d’argent professionnels, mais si on se fie aux taux moyens de redistribution des gains (90% des parieurs sont perdants contre 70% des traders en CFD grosso modo), il est plus dur de gagner de l’argent sur bayern – psg que sur l’action Facebook…
C’est exactement cela, le Poker est un bon exemple où les mathématiciens estiment que ce jeu est environ 50% stratège et 50% chance (hasard du tirage).
Idem pour les concours de belote ou tarot, pour ceux qui les ont suivis, ce sont toujours (ou presque) les mêmes qui finissent en finale, étrange n’est ce pas ?
Réponse à votre question par une question:
Comment expliquez-vous que Warren Buffet ou Georges Soros pour ne citer que deux des plus connus gagnent des milliards en bourse chaque année et souvent quelle que soit la conjoncture ?
Réponse (ma) – Stratégie, intelligence et moyens dont des algorithmes perfectionnés
Bonjour,
Sur ce point, je partage totalement votre analyse .
Spéculer c’est être esclave et risquer de perdre gros, parfois de gagner pour reperdre ensuite ses gains comme au casino …..
La Bourse étant un « système complexe » est imprévisible, et la meilleure stratégie pour « un père de famille » ( oui cela est devenu un terme ringard !) est de faire du temps son allié dans une stratégie de long terme réduisant considérablement les risques sans pour autant, par l’effet « des intérêts composés », compromettre la performance finale .
Quand je suis entièrement d’accord avec vous je le dis comme lorsque je ne le suis pas (ce qui arrive sur certains sujets ! .
Cordialement.
Les frais
Bonjour, il me semble qu’il faut distinguer différents niveaux de spéculation.
J’ai investi l’année dernière sur des valeurs santé (eurofin, Biomerieux, Sartorius) luxe (Hermes, Lvmh) et techno (Prosus, Worldline).
J’ai eu la « chance » d’avoir des plus-values, en début d’année j’ai fortement allégé les techno et la santé pour acheter des valeurs plus traditionnelles et plus cycliques (BNP, Stellantis, Safran, Air Liquide, Airbus, Total, Bouygues) en misant sur la fameuse rotation sectorielle.
Cette semaine j’ai commencé à alleger certaines valeurs cycliques qui ont déjà beaucoup rebondi (BNP et Bouygues)
Je suis donc un spéculateur, je suis loin d’être doué, j’essaye juste de suivre la tendance. En toute humilité, il me semble que la spéculation à moyen terme permet de réaliser des plus values bien supérieures à une gestion passive.
Par contre, la spéculation quotidienne ou hebdomadaire me paraît effectivement très aléatoire.
C’est amusant, j’ai justement fait un commentaire ce matin dans cette optique, dans l’article sur le sujet précédent ( le CAC à 7000 en 2021 ?)
Le trading est extrêmement stressant, et c’est la limite de la chose.
le stress pousse à faire des erreurs.
Car dans la réalité ce n’est pas si difficile : (résumé extrêmement succinct)
Il faut définir le trend et surtout ne jamais s’en départir. On ne joue pas contre la tendance. les vendeurs à découvert en ce moment s’en mordent les doigts.
Ensuite c’est uniquement technique, les points bas et hauts sont connus de tous que ce soit pour la minute, l’heure la journée,ou la semaine.
On doit respecter les signaux forts ( ex : double et surtout triple bottom ou tops, aspect général, volumes, pente… le DJ, …) et l’erreur la plus communément faite est de couper trop tôt les positions gagnantes et trop tard les positions perdantes, a cause de l’angoisse..
L’ennemi est le stress.
Bonjour Julien,
Les retournements de tendance très violents représentent l’inconnue MAJEURE qui caractérise tout investissement boursier.
Ils sont par nature imprévisibles, mais doivent être considérés à tout instant possibles, car c’est bien leur ignorance qui génère les prises de décisions erratiques stressantes.
Ce sont bien les points d’entrée sur les marchés qui signent les futures plus values, comme le mentionnait justement une excellente vidéo récente de HIBOO sur ce blog.
Exact c’est dangereux et le retour de bâton se produit en général quand on cesse d’être prudent.
La différence c’est que pour le casino ou le PMU il y a 2 gros gagnants : la société de jeux et l’état (taxes). La bourse est un jeu plus équilibré (peu de frais sur un broker en ligne, pas de taxes sur les plus-values dans un PEA). Et à moins de parier à la baisse / ‘shorter’ ou d’acheter des produits dérivés, on a au moins l’avantage que ça a plus de chance de monter que de baisser sur le moyen / long terme.
Ceci dit je suis totalement d’accord avec vos arguments…
Mais vous devriez aussi les appliquer à votre propre modèle : choisir les entreprises dont *vous jugez* le modèle économique pérenne, c’est être actif, c’est essayer de battre l’indice, c’est faire du ‘stock picking’…
Si il est impossible de battre l’indice, pourquoi ne pas acheter l’indice (ETF) directement ? 😉
De mon point de vue, l’unique façon certaine de performer en bourse est de suivre le fameux buy red / sell green : investir après une crise, vendre lorsque le marché est remonté et se positionner sur des actifs plus stables en attendant la prochaine correction. En suivant ce principe, je n’investis donc pas en action lorsque les indices sont à leur ATH ou quasiment comme le CAC. Le marché peut bien sûr encore grimper, mais les performances me semblent forcément limitées et le risque de consolidation trop important.
L’exception à cela serait un stock picking particulièrement performant peut être ? Et il faut aussi prendre en compte les dividendes versés.
Qu’en pensez-vous ?
bjr,
la méthode proposée me semble pertinente dés lors que l’on choisit la bonne action et la période d’observation adéquate. En intégrant les krach 2008 et 2020, on se prémunit malgré tout du cataclysme.
En choisissant 5 ou 6 actions, on a de bonnes chances de faire de bons achats sauf qu’ils peuvent survenir au même moment (évènement systémique)
L’approche est de bon sens, donc facile à comprendre. Patience et méthode doivent produire du résultat à long terme
Très intéressant
Ceux qui gagnent en spéculant ne le font pas exprès, c’est de la chance. Ou alors c’est qu’ils ont accès à des informations critiques sur des coups à faire et qui ne sont pas données au péquin moyen. C’est comme au tiercé, si vous voulez gagner, il faut être de mèche avec les écuries et ne pas se faire contrôler par les inspecteurs.
Que de la croyance populaire ! Vous avez un demi siècle de retard sur le sujet.
Pour vous en convaincre:
https://www.abcbourse.com/apprendre/18_le_trading_haute_frequence.html#:~:text=Quelques%20strat%C3%A9gies%20standard&text=Dans%20le%20but%20de%20d%C3%A9couvrir,la%20r%C3%A9ponse%20souhait%C3%A9e%20sera%20ressortie.
Je ne pense pas que ma réflexion ait quelque chose à voir avec du populaire et je m’interroge sur qui à un demi siècle de retard.
Pourtant, les questions à se poser sont simples à formuler :
– cet article d’ABC Bourse fait référence au THF (Trading Haute Fréquence), avez vous fait fortune vous mêmes sur les marchés du THF ?
– à combien estimez vous les moyens à mettre en oeuvre pour se doter en outils de THF, seuls disponibles dans les salles de marché des plus grandes banques parce qu’elles en ont les moyens ?
– et quand bien même vous auriez les financements pour vous doter de tels outils, avez vous calculez les risques et ROI inhérents à cette activité de THF ?
– enfin, pensez vous que dans ce milieu très fermé, et je confirme quasi inaccessible au péquin moyen, il soit possible de se constituer un réseau de connaissance indispensable afin d’avoir accès aux bons coups ?
Car voyez vous, Anticrédule, appuyer sur des boutons ne suffit pas.
Je ne vous parle pas de populaire mais de « croyance populaire »:
« La croyance est le fait de croire, c’est-à-dire de tenir quelque chose pour véritable ou réelle, d’être persuadé ou intimement convaincu qu’elle est vraie ou qu’elle existe »
Georges Berrnard Show a dit:
« Ce n’est pas l’incrédulité qui est dangereuse dans notre société, c’est la croyance. »
Vous vous posez des questions mais ce ne sont pas celles du sujet de cet article qui est:
– la bourse et la spéculation qu’on y associe est-elle un jeu de hasard à l’instar du casino ?
La réponse est bien sûr non et pour preuve ceux qui ont, comme je le disais dans mon premier commentaire, l’intelligence, la connaissance, l’intuition, la réactivité et surtout les MOYENS,… bref tous les ingrédients d’une stratégie gagnante, font bien mieux que le hasard et gagnent dans 70 à 90% des cas même si on peut assimiler cela à de la manipulation des cours.
Bien sûr que le péquin moyen qui a eu son tuyau au café du commerce ou de la part de son beauf qui travaille à la banque, ou encore sur le site trader.com (générique) perdra avec une quasi certitude comme au casino sauf à faire un bon coup et se ranger. En bourse, comme au poker, il y a les stratèges(les gagnants) et les autres, la masse de couillons naïfs qui approvisionnent les premiers.
Exemple de stratégie: http://www.swissinvestlab.com/docs/so/guide_utilisation_solution_orion.pdf
Anticrédule,
Les véritables stratèges à prendre en compte sont les institutionnels : Banques,compagnies d’assurances,ÉTATS (Eh oui,ne les oubliez pas!), Hedges funds,Etc…mobilisant en quelques secondes d’impressionnants blocs d’actions grâce à la puissance de l’IA.
S’ils décident que les indices doivent se replier brutalement et de façon très significative pour une raison échappant à toute prévision d’investisseur supposé « averti »,il sera impossible de s’abriter même en tant que « stratège », dans un sauve qui peu général.
Ne joue pas dans la cour des grands qui veut…….
Vous dites la même chose que moi en fait, ce sont ceux qui ont les moyens qui peuvent développer des stratégies, cad les banques, les assurances, les hedges, les shadows, etc. et bien sûr l’état qui au passage prend ses coms. Ce n’est pas un casino comme il a été dit dans cet article mais bien organisation planifiée.
Effectivement Anticrédule, rien à voir avec certains jeux de Casino où seul intervient le plus pur hasard,mais activité reposant néanmoins sur des considérations concrètes, telles que la situation économique et les progressions des bénéfices des entreprises,contrairement par ailleurs aux interventions sur les cryptomonnaies où règne une forme d’opacité immaîtrisable.