Le sujet est passionnant .
Nous sommes en train d’assister à l’émergence d’une narration nouvelle autour de la nécessaire réindustrialisation des pays développés.
Vous le savez, ces sujets autour de renouveau économique sont au cœur de nos analyses depuis de nombreuses années.
Émergence : « Apparition soudaine d’une idée, d’un fait social, économique, politique » Source : Larousse.
L’émergence, c’est la démonstration de la capacité d’adaptation du système complexe que sont nos sociétés comme nous avons essayé de l’exprimer dans cet article « [Édito] Effondrement VS Émergence d’une croissance économique renouvelée. »
Nos système économiques évoluent en permanence. Ils réagissent aux évènements, s’y adaptent pour continuer d’avancer. Toujours, inexorablement.
L’émergence de Donald TRUMP en 2016…
Avant l’émergence de Donald TRUMP en 2016, nous faisions collectivement le constat d’une mondialisation excessive qui détruisait nos économies au même rythme que nos besoins de consommations étaient comblés par des pays producteurs non respectueux des droits humains et environnementaux. (Cf. « [Réflexion] Et si TRUMP avait raison ? Le protectionnisme est il une solution ?« ) ;
Donald TRUMP a réveillé une forme de conscience de l’état de nos sociétés dites développées qui en réalité étaient en train d’être pillées par les excès de la mondialisation ; (le mot important à retenir n’est pas mondialisation, mais excès – Le problème, ce n’est pas la mondialisation, mais ces excès non respectueux d’une saine concurrence et de l’environnement).
L’émergence des #giletsjaunes en 2018 ….
Avant l’émergence des #giletsjaunes, nous faisions collectivement le constat d’une société qui ne tournait pas rond. Une société fragmentée, entre des villes moyennes qui s’appauvrissent au gré de la disparition des usines et des métropoles qui captent toute la valeur des services et des professions tertiaires
Les #giletsjaunes ont révélés cette fracture de la société et la nécessité d’une croissance économique pour tous (et non seulement pour l’élite « diplômées », « mâle » et « blanche » qui habite dans les beaux quartiers des métropoles) ; Les #giletsjaunes ont agit comme une forme de prise de conscience de la nécessité de conserver les usines dans les villes moyennes pour maintenir la cohésion sociale (cf. « La révolution des gilets jaunes bouleverse les dogmes économiques et sociétaux !« ).
Les #giletsjaunes nous ont obligé à changer le modèle économique du pays. Ils nous ont fait comprendre qu’il fallait que quelque chose change.
L’émergence du Covid-19 en 2020…
Avant l’émergence du Covid-19, nous faisions collectivement le constat de l’impasse d’une politique monétaire qui ne parvenait pas à lutter contre la déflation et l’impossible croissance économique dans une économie mondialisée à l’excès aux conséquences sociales désastreuses.
L’émergence de la crise du Covid-19 nous a fait prendre conscience de la fragilité d’un pays sans industrie. L’émergence du Covid-19 nous a permis de trouver les moyens (déficits budgétaires) pour construire une croissance économique nouvelle.
Aujourd’hui, grâce à cette succession d’évènement, grâce à toutes ces émergences (TRUMP + GiletJaunes + Covid-19), nous sommes en train de construire une narration nationale autour de l’indispensable réindustrialisation.respectueuse de l’environnement.
Nous vivons l’émergence industrielle.
L’émergence industrielle en 2021…
Le roman national s’épaissit depuis quelques mois avec l’émergence de la nécessaire réindustrialisation pour retrouver l’espérance. L’industrie longtemps délaissée par l’élite retrouve ses lettres de noblesse et le cœur du modèle économique du pays.
Il y a 20 ans, le fantasme était l’entreprise sans usine. « L’entreprise sans usines, le nouveau fantasme patronal« , un article publié dans Le Monde en Novembre 2002.
Il nous aura fallu 20 ans, et la destruction de pans entier de l’économie, pour comprendre la supercherie du concept et ses conséquences désastreuses sur le vivre ensemble.
En 2021, l’industrie comme argument pour la transition écologique et pour retrouver l’espérance. Qui l’aurait parié ?
En guise de conclusion, cette interview passionnante pleine d’espérance ! Le meilleur est à venir !
Prenez le temps de regarder cet interview, elle est la preuve que les choses sont en train de changer ! (cf. « [Réflexion] Les 30 glorieuses sont devant nous ! La volonté de l’optimisme.« )
A suivre.
Bonjour,
Tout à fait d’accord.
Les années autour de 2020 sont marquées par une prise de conscience, début souhaitable d’une réaction saine vis à vis d’une situation ronronnante d’ennui, où l’on se contentait de vivre sur les acquis, sans se rendre compte de la décadence déjà bien entamée.
C’est aussi valable pour l’économie que pour l’aspect politique.
On commence à oser dire les choses parce qu’elles nous sont devenues subitement évidentes, comme la situation hospitalière, et scolaire, ou encore le déficit industriel si crucial en temps de crise.
Nous devons espérer maintenant que la réorganisation de l’État suivra, cette fois avec volontarisme et un réel effet sur l’ensemble des structures administratives afin que l’intelligence de l’intérêt du pays passe avant tout autre considération politique.
En France tout vient du sommet de l’État.
Cet article, comme la vidéo (excellente), et mon commentaire pourrait être une sorte de message adressé au gouvernement qui sera élu l’année prochaine. ( dans la mesure de nos moyens…)
Prenez vraiment la mesure de l’importance de vos décisions quant au futur de notre pays.
Julien président !
La Statégie Nationale Bas Carbone (SNBC pour les intimes) décidée par la france prévoit une baisse de 40% de la consommation d’énergie sur les 30 prochaines années pour passer de 1600 TWh à environ 930 TWh. On verra ce qui va se décider dans les jours qui viennent à la COP, mais la tendance sera sans doute similaire dans beaucoup de pays. Les coûts de l’énergie risquent de toute façon un jour de nous y contraindre si ce n’est pas la volonté d’éviter des problèmes climatiques. Il ne faut pas se faire d’illusion, cela conduira à une desinstrualisation globale à l’échelle planétaire (sauf si on maîtrise la fusion d’ici là et ce n’est pas gagné), car il n’y a pas d’industrie sans énergie. Il faut donc savoir de quoi on parle ici. On a des chances de maintenir voir augmenter notre part dans l’industrie mondiale en baissant notre niveau d’industrie moins vite que les autres (pas trop difficile lorsqu’on est déjà bas).
D’autre part, je ne pense pas que beaucoup de jeunes rêves de travailler dans l’industrie. On peut bien faire des « sauts de cabris » en criant qu’il faut créer des usines, mais si le peu d’usines que l’on a ont des dfficultés à trouver de la main d’oeuvre cela ne servira pas à grande chose. C’était déjà le cas dans les années 60 où l’on faisait venir des étranger pour travailler dans nos usines (on n’avait il est vrai pas de chomage à cette époque).
En gros, ce ne sera pas facile d’avoir plus d’industrie demain qu’aujourd’hui.
L’avenir est au robot : https://www.usine-digitale.fr/article/video-une-armee-d-un-millier-de-robots-en-action-dans-un-entrepot-de-l-epicier-ocado.N704379
Oui, tout à fait, l’innovation et l’automatisation à forte valeur ajoutée sont une réponse parfaite au manque de main d’œuvre structurel lié à une population qui vieillit.
Et plus globalement, c’est la productivité qui est en jeu dans un système mondialisé et concurrentiel. L’automatisation n’est qu’un des outils, probablement le plus important, d’une forte productivité.
Et pour répondre Apollon qui dit: « On peut bien faire des « sauts de cabris » en criant qu’il faut créer des usines, mais si le peu d’usines que l’on a ont des dfficultés à trouver de la main d’oeuvre cela ne servira pas à grande chose. », on peut avoir de la main d’œuvre à profusion mais si l’usine ne sort pas de la productivité, l’usine fermera tôt ou tard !!!
Cela ne résoud pas le problème de l’énergie… je dirais même au contraire.
Bien d’accord…
Pas besoin de transports polluants pour amener la main d’oeuvre à l’usine et la ramener chez soi le soir.
Quand à l’usine elle-même, vu l’optimisation permise par l’absence d’humains, nul doute qu’elle consomme moins d’énergie que son équivalent adaptée aux humains.
Mais il n’y a pas de problème (fondamental) de l’énergie, il y a des hommes, des collectifs, des idéologues, …. qui font UN problème de l’énergie.
Autre exemple, les usines de fabrication d’écrans LCD : dans les grandes unités chinoises, il fallait 4000 ouvriers il y a 15 ans, un quart suffit aujourd’hui, et l’objectif est de supprimer la plupart des postes d’humains.
Or, un robot chinois ou un robot français, c’est le même coût. Du coup, celà laisse penser à la création d’usines en Europe, pour minimiser les temps de transport vers les intégrateurs ou les clients finaux. En fait le vrai obstacle à la relocalisation c’est le coût exorbitant de construction de telles usines. Une usine de puces gravées en 7nm par exemple, c’est 10 milliards d’euros ! Les marges des fondeurs sont importantes (jusqu’à 50%), mais le ticket d’entrée est élevé.
Ok, supposons que j’ai l’argent et les connaissances pour créer cette usine et pas besoin de main d’oeuvre. Il me faut d’autres critères pour séléctionner le pays. De l’énergie pas trop chère, des ressources en eau et matière premières, des infrastructures (routes, ports,…), des lois fiscales et sociales à peu près stables et des habitants qui acceptent les contraintes. TSMC c’est 156 000 m3 d’eau par jour (le quart de la consommation de Paris). La gigafactory de Tesla n’a pas encore les autorisations en grande partie car elle va pomper beaucoup d’eau (et pourtant l’allemagne n’a pas la réputation de trop souffrir de sécheresse). Au bilan il faut persuater les habitants de subir les fameuses externalités (qu’ils doivent payer) sans en avoir les emplois puisqu’il n’y a que des machines qui travaillent. C’est peut-être mon rève en tant que capitaliste, mais pas en tant que citoyen.
Un peu de discernement et moins d’exagération !
Une usine aura toujours besoin (d’un minimum) de personnel mais beaucoup moins qu’avant (avant= la décennie précédente) si elle s’automatise ou se robotise. Il n’est pas encore venu le jour ou les usines seront entièrement supervisées par des robots même si on peu imaginer que ce soit le cas vers la fin de ce siècle.
Quant à l’eau, les 2/3 de la planète en sont couvert, un peu d’imagination, de technologie et d’argent et l’eau de mer (dessalée) se retrouve au pied de l’usine!
Bonsoir à vous
La robotisation, ce sera bien avant la fin du siècle. Voilà 40 ans que je suis l’évolution du secteur à travers l’activité d’un beau-frère ingénieur qui travaillait déjà là-dessus dans les années 70, mais il prédisait une accélération foudroyante qui est en train de se produire. Il prédisait aussi qu’on s’en mordrait les doigts, mais c’est une autre histoire.
Le coût du dessalement est prohibitif et les inconvénients, nombreux. Comme les éoliennes, cela sert surtout un lobby d’opportunistes et ne saurait représenter une solution d’envergure.
Concernant la robotisation je parlais d’usine entièrement sous contrôle de robots, peut-être ce sera avant la fin de ce siècle mais peu importe le chemin est tracé ?
Quant au dessalement de l’eau de mer, je ne suis pas du tout d’accord avec votre propos, vous êtes en retard de 15 à 20 ans sur le(s) procédé(s) !
Jetez un oeil à cet article, vous verrez que je ne suis pas dans l’illusion mais bien dans le réalisme total. Et c’est UNE SOLUTION d’ENVERGURE dans ce pays.
https://up-magazine.info/planete/climat/6075-israel-un-des-pays-les-plus-arides-du-monde-deborde-d-eau-aujourd-hui/
Chez nous on ne fait que se lamenter sur le réchauffement climatique à coup de COP xxx, de bombardement d’images catastrophiques et autres imbécilités écologiques plutôt que de prendre à bras le corps le véritable problème de ces prochaines décennies qu’est la gestion de l’eau agricole et industrielle et ainsi assurer une productivité alimentaire qui risque fort d’être un grave problème si on n’agit pas en ce sens !
Bien à vous, la nuit (et la recherche de l’information 😉) portent conseil
Une usine sans humains n’est pas à portée de main immédiate. Néanmoins, toute la partie contrôle et supervision peut-être déportée. Reste la maintenance, mais elle peut-être réduite aux cas nécessitants une intervention sur place.
Désaler l’eau de mer est une solution pour ne pas mourir de soif. Mais je ne comprends pas trop bien. Vous voulez désaler de l’eau de mer pour arroser les cultures lorsqu’il y a des secheresses ? Rien que le blé, en France, c’est 5 millons hectares, Pour y ajouter 10 cm de pluie (petite secheresse), c’est 5 millards de m3 et sans doute l’énergie de plusieurs centrales nucléaires. Pour l’ensemble des cultures, multipliez ces chiffres par 6 (environ 30 millions d’hectares agricoles en France). Donc, non, le désalement n’est pas une solution d’avenir pour se nourrir et aucun dirigeant d’aucun pays ne compte là dessus pour l’agriculture sauf peut-être de manière marginale. Israel espère couvrir les besoins en eau potables de ces habitants et c’est déjà très bien.
Vous n’avez sans doute pas bien lu l’article sur l’Israel !
D’abords pourquoi ce serait possible en Israel, en Lybie, au Qatar (99% !), en Atabie Saoudite, … et pas en France, pays pas encore considéré come aride ???
Outre le recyclage de l’eau (comme le fait l’Israel), l’eau de mer dessalée ce ne serait pas (en France) pour la consommation des humains, ce serait un complément, via un réseau de distribution à construire ou à étendre ,pour l’arrosage des cultures – dans beaucoup de régions française les réseaux d’arrosage sont présents mais il est INTERDIT de « pomper » (au moment où les cultures en ont besoin) dès qu’une sécheresse est annoncée faute de réserves suffisantes-,
Cette eau dessalée viendrait en complément de réserves (retenues) à construire, d’eau d’hiver.
Ou plus globalement l’eau de dessalement desservirait les régions proches des côtes (50 à 100km), des prélèvements d’eau douce aux point de rencontre entre eau d’un fleuve et eau de mer (marée dynamique- jusqu’à 180 km dans les terres pour la Gironde/Dordogne, eau perdue puisqu’elle finira en mer) desservirait les zones plus éloignées et le « vidage » des retenues d’eau d’hiver serait utilisé pour les autres régions agricoles plus continentales.
Si vous aviez pu constater, par exemple, les cultures de tournesol ou de maïs en 2020, printemps/ été de sécheresse sur les zones sud ouest atlantique dont les rendements étaient quasi nuls au point que les paysans préféraient broyer leur maigre récolte plutôt que de les ramasser, avec les récoltes de 2021 ou printemps et début été étaient pluvieux, vous auriez compris l’importance de l’
Il faut avoir à l’esprit qu’une plante a besoin de 2 choses essentielles pour croître: la chaleur et l’eau. La chaleur nous l’avons et avec un degré C de plus encore avec le RC, cela va dans le bon sens et l’eau nous en manquons au moins 2 années (printemps/été) sur 3 environ.
Voilà, l’équation est simple, construisons des réseaux, pompons l’eau de mer qui de toute façon est perdue (et si en plus elle fait monter le niveau des océans -LoL!) et arrosons nos cultures, nos jardins, ce sera un investissement gagnant pour tout le monde, celui de l’agriculture, celui des consommateurs (plus de production= prix moins élevés), celui de notre économie (exportation = balance des paiements positive), celui de la biodiversité, etc.
Quant à l’énergie nécessaire au fonctionnement des usines de dessalement, nous avons en France la chance, si je puis dire, d’avoir des centrales nucléaires avec un facteur de charge parmi les plus faibles au monde notamment en été
https://energieetenvironnement.com/2021/07/13/le-faible-facteur-de-charge-du-nucleaire-francais/
ainsi que la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques et éoliennes offshore (sans trop de gêne pour les riverains) pour alimenter ces usines sans trop dépenser.
Pour revenir à l’Israel, vous vous trompez complètement ou alors vos idées préconçues ont une « guerre » de retard !!!
Lien dans prochain post:
Des stratégies de gestion hydrologique en pointe du progrès:
https://www.usine-digitale.fr/article/l-eau-un-marche-en-ebullition.N783634
C’est ce que je dis plus bas : on n’est pas près de réindustrialiser la France car localement, les oppositions sont nombreuses. Sauf à trouver des zones désertiques, comme le sud de l’Italie, quelques zones perdues en France…
Oups, je voulais dire « réindustrialiser l’Europe »
Et tous les sites qui ont été fermés dans les années 90/ 2000 !
S’ils n’ont pas été réaffectés à des logements.
Très bien dit.
Par contre on est mal barré, la reindustrialisation qui nécessite volontarisme politique, vision long terme , reformee et effort collectif ne semble pas la priorité de la campagne au profit de sujets populistes type insécurité, immigration, etc…
Les Français n’auraient ils aucune volonté pour sortir de leurs passions tristes ?
J’ose espérer que dans l’aimable assemblée de vos lecteurs, une majorité n’a pas eu besoin desdits événements pour « prendre conscience » de tout cela. Vous non plus, j’en suis sûre.
« Avant l’émergence des #giletsjaunes, nous faisions collectivement le constat d’une société qui ne tournait pas rond. »
Qui est « nous » ? Pas la technostructure dirigeante, alors, car elle n’a rien vu venir.
Les deux meilleurs exemples de cet aveuglément : Attali et Minc. 40 ans de conseils. Jamais de remise en question.
Quant à la réindustrialisation, les Français sont peut-être pour, mais à condition qu’on ne construise pas dans leur jardin :
https://www.google.com/amp/s/www.francebleu.fr/amp/infos/societe/des-riverains-en-lutte-contre-un-projet-d-usine-a-marignane-1632931439
Et je ne parle même pas des zadistes et autres : https://www.google.com/amp/s/www.nouvelobs.com/economie/20211026.OBS50308/l-entrepot-geant-d-amazon-ne-sera-pas-construit-en-loire-atlantique.amp
+ 1
Tiens en parlant d’Attali, il en remet une couche d’affabulation ce jour:
https://www.capital.fr/economie-politique/10-dinflation-linquietant-pronostic-de-jacques-attali-1418660
Mais comme il se trompe toujours, n’ayons aucune crainte !!! 😊🤢
De toute façon, les français ne sont pas un peuple logique, par exemple, ils veulent des voitures, qui contient bcp d’aluminium, et ils critiquent l’usine de gardanne qui rejettent des boues rouges en méditerrannée. On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs; pour ma part, j’ai choisi, j’ai renoncé à la voiture,. Mais chacun fait ce qu’il veut, tout le monde est libre, c’est pourquoi je suis pour l’ouverture de mines, pour alimenter en matière première les ( futures ? ) usines française en terres rares ou n’importe quoi d’autre, et des usines d’alu comme à Gardanne, afin que tout le monde se rende bien compte des conséquences de leurs choix. car quand c’est à l’autre bout du monde, on s’en fiche… Donc, vive la réindustrialisation, c’est une super bonne nouvelle !!!!!!!!!!!!
« …. les français ne sont pas un peuple logique,… »
DES français ne sont pas … logiques,
Merci ! J’ai failli répondre à l’identique ce matin, mais j’ai laissé courir…
Steven Pinker : « L’irrationalité actuelle ne signifie pas que notre espèce débloque »
Il faut bien comprendre que la plupart d’entre nous sommes parfaitement rationnels dans notre vie réelle. Vous travaillez pour gagner de l’argent, vous gardez de la nourriture dans votre réfrigérateur, vous mettez de l’essence dans votre voiture. Mais l’irrationalité se développe quand il est question d’un monde au-delà de l’expérience immédiate : l’Histoire, l’avenir inconnu, le cosmique, les couloirs inaccessibles du pouvoir…
Suite:
https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/steven-pinker-l-irrationalite-actuelle-ne-signifie-pas-que-notre-espece-debloque_2161345.html?m_i=Imr0%2B_Hly3ZahZGBhA4OwpCdZPQ9_m_CbNf4OLNTyJFhj3qCbCGvp0f72DBWL_5spf7KJFtRvFo6QGeu7Ku1jVU3zGUtHz&#xtor=EPR-583-%5BNL_flash_info%5D-20211101&m_i=KLvOcl0PErdMRzv1v_h7pebtVbyQ9i75P2tAcMAPz0PR53OA5dXZ%2Bx9cbyEJs9ZMVmGTZ09hFOXrCQePskQC%2BLQXS83pEt&M_BT=900485355262
Bon dimanche à tous,
Il en va des aspects industriels tout comme des problèmes sociétaux et civilisationnels que connaissent la France et les autres pays européens :
Nous devons nous projeter à 50 ans, et imaginer ce que sera le monde à ce moment là, pour prendre les décisions importantes aujourd’hui.
Pourtant les débat sur ces sujets, sont plutôt court-termistes, comme toujours quand les intérêts politiques sont en jeu.
Nous aurons un jour de l’énergie à gogo, et bon marché avec le fusion nucléaire. On pourrait d’ailleurs se demander pourquoi nous ne mettons pas le paquet là dessus.
Le budget européen de ITER est d’environ 1 milliard/an. Soit presque rien, quand on sait la complexité du sujet.
les USA en ont mis 10 fois plus pour leur vaccin.
les robots, l’intelligence artificielle, probablement le transhumanisme, la 4eme révolution industrielle ( quand les robots fabriqueront les robots) n’en sont qu’à leurs balbutiements, mais progressent à toute allure, si bien que le monde de la fin de ce siècle n’aura plus grand chose à voir avec celui que nous connaissons.
En attendant, nous avons deux problèmes d’importance à traiter :
-Celui du maintien ( et de la progression naturelle) nécessaire de la production énergétique mondiale si l’on veut maintenir une stabilité relative du monde.
-Celui de l’écart qui se creuse dans un pays comme le notre ( sans parler des différences entre continents) entre populations riches mais surtout au potentiel intellectuel pointu, avec les populations pauvres, et n’ayant aucune chance de changer de situation car complètement déphasées avec les progrès exponentiels en matière de connaissances scientifiques.
-Partant de là, il n’est pas très difficile de comprendre que la phase transitoire des 50 à 100 ans devant nous passe par la construction de centrales nucléaires en nombre suffisant, et qui seront démontées quand la fusion nucléaire arrivera.
Alors que le pétrole gardera de toutes façons un rôle indispensable ( avions, bateaux et même certains véhicules automobiles)
-Et que le maintien d’une paix sociale passe elle, par un encadrement plus serré des jeunes sur le plan scolaire, mais aussi culturel.
A ce sujet, il me parait important de dire un mot sur le danger civilisationnel extrême que représentent les théories fumeuses liées à la « déconstruction » ( wokisme, racialisme…) puisque tendant toutes à abaisser le niveau intellectuel de ceux qui y adhéreraient.
Faute de quoi l’archipellisation de notre territoire auquel nous commençons à être confrontés, risque de se terminer par des barbelés entre les communes ou quartiers, aux caractéristiques sociales différentes.
L’archipellisation n’a pas commencé hier, Julien. Vous vous en rendez compte maintenant car Paris n’y est soumise que depuis peu.
La fusion sera une source de production d’énergie très interessante dans le future. Mais si ITER fonctionne, et que les préviosionnel sont bien suivis, l’estimation est de 1% de l’énergie produite en 2070 à partir de fusion (on ne compte pas bien sur le soleil :)). Il va falloir tenir 50 ans au moins. Je dis au moins, car je ne suis pas certain que se soit dans l’interêt de beaucoup de pays que l’europe soit indépendante au niveau énergétique. Si on arrivait dans un délai « assez court » à se passer d’énergie fossile, il faut bien imaginer que la russie, le magreb et le moyen orient au moins vont s’embraser car leur économie repose presque uniquement sur la rente pétrolière ou gazière. Les états-unis vont aussi perdre un de leur avantage concurrentiel et la chine sera sans doute la grande gagnante. Je ne suis donc pas certain qu’il y ait une réelle volonté de faire avancer vite le projet par certains partenaires de celui-ci.
Bonjour Julien et bon dimanche à vous aussi.
Plutôt d’accord avec votre propos d’une façon générale mais un peu moins sur la période transitoire entre maintenant et le jour où l’énergie sera à profusion et probablement peu chère.
En effet, construire des centrales nucléaires dont on sait pertinemment que du fait des exigences de sécurité désormais draconiennes pour des coûts et des délais qui dépassent l’entendement, sera une « nouvelle » grosse erreur stratégiques qui va plomber nos capacités d’investissement dans des domaines d’avenir, comme par exemple, vous l’avez mentionné, la fusion nucléaire.
Sans parler des sommes considérables qui seront nécessaires à leur démantèlement.
Il faudrait mieux utiliser puis « laisser mourir » progressivement les centrales existantes, et prendre profit du dit « Grand carénage » qui a, dit-on dans les milieux avertis, nettement amélioré la sécurité mais qui a aussi coûté quelques 50 milliards d’euros, juste une paille, qu’auront payés les contribuables et consommateurs.
Et en même réajuster les capacités de production avec des centrales à gaz, le moins polluant des combustibles fossiles, qui coûteront beaucoup moins chères à produire et à démanteler.
Pour moi c’est juste de la logique et du bon sens si on s’extrait, bien entendu, de l’idéologisme religieux climatique.
Je ne suis pas suffisamment spécialiste pour savoir s’il est mieux de construire de nouvelles centrales ou de prolonger les anciennes, ( sans doute un peu des deux) mais il faut fournir assez d’énergie en polluant le moins possible, en attendant mieux. Mais surtout pas viser la décroissance, car ce serait dramatique du fait de l’accentuation des inégalités qui en découleraient. Ce retour en arrière dans l’évolution ( progressive depuis 40 ans) vers une amélioration du sort des moins favorisés serait source de déséquilibres politiques. Adnstep, certes l’archipellisation ne date pas d’hier, mais s’étend très rapidement maintenant , avec une notion nouvelle : l’ osmose entre les diverses castes sociales est devenue maintenant quasi impossible.
Ne pas viser la décroissance: on est en parfait accord sur ce sujet !
Dans le Nord, l’industrie textile renaît de ses cendres
Depuis plusieurs mois, les projets de relocalisation et d’investissement se multiplient. Mais le manque de main-d’oeuvre freine le renouveau de la filière.
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/dans-le-nord-l-industrie-textile-renait-de-ses-cendres_2161201.html
Malgré tout il semble que les importations venant de Chine sont en 2021 encore plus fortes qu’avant, et ce y compris aux USA aussi.
Les importations françaises de biens chinois ont progressé en 2020 : +6,0 % à 56,4 Md€. Cette hausse s’explique par l’explosion des achats de matériel médical à partir du mois d’avril, masques en premier lieu (de 165 M€ en 2019 à 4,9 Md€ en 2020) malgré la baisse des importations au dernier trimestre. Les importations d’ordinateurs (+8 % à 5,7 Md€) ont également enregistré une hausse, en lien probable avec le confinement et le développement du télétravail. Quasiment tous les autres postes d’importations sont en baisse dans le contexte du ralentissement de l’économie française : -12 % à 5,1 Md€ pour les articles d’habillement ; -6 % à 3,9 Md€ pour le matériel électrique ; -6 % à 2,5 Md€ pour les articles de sports et jouets. Hors masques, les importations en provenance de Chine ont baissé de 2,9 %.
(Source : site du Trésor Public)
Réindustrialisation, peut-être, mais pas à Grigny.
Dans la ville la plus pauvre de France, le premier employeur privé risque de fermer.
(La Provence, 31/10/2021)
Premier employeur privé de Grigny (Essonne), la ville la plus pauvre de France, le producteur de sandwiches et de plats cuisinés ultra froid Bergams (groupe Norac = Daunat, La Boulangère, Whaou ! …) envisage la liquidation de l’entreprise après un mois et demi de grève des salariés, qui occupent les locaux depuis vendredi. Depuis le 14 septembre, une centaine d’entre eux (sur 283 au total) sont en grève, bloquant toute production. Ils demandent le retrait d’un « accord de performance collective » (APC) approuvé par référendum fin 2020, mais dont ils dénoncent aujourd’hui les effets : baisse des salaires et augmentation des heures de travail de 35 à 37,5h/semaine. Dans cette entreprise emblématique de Grigny, une éventuelle liquidation serait « un drame social et une blessure territoriale » estime Philippe Rio, le maire communiste de la ville.
« La perte de l’essentiel des clients et l’absence de perspective de reprise du fait du blocage du site ont pour conséquence de rendre l’exploitation de Bergams, déjà fragilisée par la crise sanitaire, irrémédiablement compromise », souligne la direction qui affirme « n’avoir d’autre choix que de se placer sous la protection du Tribunal de commerce ».
Selon Philippe Rio, l’État pourrait aider Bergams en remplissant son carnet de commandes via les entreprises dont il est actionnaire comme Air France ou la SNCF qui étaient des clients de Bergams.
Une éventuelle intervention de l’État ne pourrait à elle seule permettre à Bergams de retrouver une exploitation pérenne, selon la direction, celle-ci étant aujourd’hui irrémédiablement compromise du fait de l’arrêt de l’activité, de la perte de l’essentiel des clients, et de l’absence de perspectives de reprise.
Quant aux macarons Ladurée, ils sont fabriqués en Suisse !
Exonération fiscale pendant 10 ans. Et malgré des salaires plus élevés qu’en France.
«Made in France»: la relocalisation au secours du climat
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/made-in-france-la-relocalisation-au-secours-du-climat-20211109?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social&origine=VWT16001&utm_source=Twitter#Echobox=1636437003
Émissions de CO2 : de nouvelles estimations montrent qu’elles ont beaucoup moins augmenté depuis 10 ans que ce qui était admis jusqu’à présent.
« Les révisions – dues à une réévaluation majeure de l’utilisation des terres – suggèrent que les émissions ont probablement été stables plutôt que d’augmenter au cours de la dernière décennie. »
https://atlantico.fr/article/decryptage/changement-climatique-environnement-cop-26-glasgow-effet-de-serre-co2-estimations-zeke-hausfather
Tiens, en discutant avec ma maman de la situation économique, elle m’a fait découvrir une pépite !
https://www.youtube.com/watch?v=dVOG6btLyDY