Il y a quelque temps, je pose une question banale à un conseiller en investissement financier (CIF) que j’apprécie et dont je reconnais la compétence : Que signifie pour toi la notion de « risque » pour l’investissement en actions ? Qu’est-ce que je risque à investir en actions.

Sa réponse immédiate : Le risque de perdre tout ou partie de mon capital.

Une réponse intéressante qui me permet de mieux comprendre pourquoi vous êtes si peu à accepter d’investir massivement en actions. Évidemment, personne n’a envie de jouer avec son capital ! Personne n’a envie de prendre le « risque » de perdre le fruit de son travail !

En tout cas, à titre personnel, c’est un risque que je n’accepte pas.

Je ne suis pas disposé à accepter de perdre tout ou partie de mon capital pour espérer « gagner » 3% ou 4% de plus qu’un investissement sans risque.

Pourtant, j’adore investir en actions. J’aime ça. J’ai commencé à 18 ans en intégrant un club d’investissement. Lorsque j’investis en actions, je n’ai pas l’impression de prendre le risque de perdre tout ou partie de mon capital.

Je peux partir 1 mois en vacances sans regarder mon portefeuille d’actions sans aucun stress.

Bien évidemment, cette sérénité qui est la mienne repose sur quelques principes que je m’efforce de suivre (même si ce n’est pas toujours facile) :

  • Je sais que je ne sais pas. L’investisseur en actions doit accepter de ne pas savoir et éviter de croire avoir raison contre les faits. Ne pas savoir, c’est diversifier. Il est essentiel d’avoir un portefeuille composé entre 15 et 25 actions différentes, dans différents secteurs d’activité, différentes tailles de capitalisation, …. La mauvaise analyse sur une action sera compensée par la bonne analyse sur une autre ; Il faut accepter l’aléa et l’idée de ne pas savoir avec certitude.
  • Je n’investis que dans des entreprises dont je comprends le modèle économique et qui correspond à mon idée du développement à venir du monde… mais je ne m’obstine pas. Je sais que je ne sais pas comment le monde va évoluer et j’accepte de me tromper dans ma vision. J’essaie de fuir les certitudes, car je sais que je ne sais pas.
  • Lorsque j’investis dans une entreprise, j’y vais progressivement ; J’aime profiter des baisses de cours pour renforcer mes positions ; Souvent, je rentre la ligne dans le portefeuille et je la renforce au gré des baisses de cours ; Mais, je sais que je ne sais pas si c’est le bon moment pour investir.
  • J’investis à très long terme. Lorsque j’investis dans une entreprise, j’y investis pour 10 ou même 15 ans. Je ne cherche pas la performance à 3 mois, je cherche la performance à 10 ou 15 ans. Ça, je sais. C’est ma seule certitude ! Lorsque j’investis en actions, j’accepte de prendre le risque de ne pas toucher à mon capital avant les 10 ou 15 prochaines années. Si je dois récupérer mon capital avant, j’accepte le risque d’en avoir besoin au mauvais moment, c’est-à-dire lorsque le prix de mes actions sont faibles.
  • J’accepte la volatilité. Un portefeuille actions est volatile par nature ; Cela signifie que le prix des actions varient fortement à court terme en fonction de facteurs souvent aléatoires et imprévisibles. Je le sais et je l’intègre. Cela fait partie du jeu de l’investissement en actions. J’ai même l’ambition de profiter de cette volatilité pour investir. J’aime lorsque les cours baissent fortement, c’est l’occasion d’entrer dans le capital de ces magnifiques entreprises (mais je ne m’obstine pas… je sais que je ne saurai pas avoir raison tout seul – Le marché a toujours raison). Je sais que je ne peux pas prédire l’évolution à court terme des marchés actions … et je n’essaie même pas de comprendre.
  • Et j’allais oublier : Je ne paye pas de frais. Je ne rémunère personne. Pas de fonds, pas de FCP, pas de gestion sous mandat, pas de frais de transaction excessif à cause de multiples arbitrages inutiles…,

Au final, en mettant en œuvre cette stratégie simple et de bon sens, j’investis des sommes sur les marchés actions sans avoir l’impression de prendre le risque de perdre tout ou partie de mon capital.

Mon principal risque est d’avoir besoin de mes capitaux et de ne pas respecter mon engagement « de ne pas avoir besoin des capitaux avant 10 ou 15 ans » ! Si cette situation devait arriver, il ne faut pas l’exclure, en cas de coup dur, il me faut me préparer à constater des pertes ou des moindres plus-values.

J’ai l’impression que mon risque principal est là : Ne pas respecter mon engagement à investir à très long terme.

Mais peut-être suis-je dans l’erreur, car n’oubliez pas que je sais que je ne sais pas.

À suivre

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