Dans la grande famille des Conseils en Gestion de Patrimoine, les compétences de chacun des experts qui vous accompagnent dans la gestion de votre patrimoine ne sont pas identiques.
Certains seront des experts de l’investissement immobilier
Ils sauront vous aider à trouver le bien immobilier le plus attrayant dans un marché donné. Ces experts, le plus souvent locaux, maîtrisent parfaitement le marché immobilier local et sont capables de vous orienter vers les immeubles qu’ils jugent comme les plus adaptés ;
Ces experts de l’investissement immobilier sauront vous sélectionner pour vous le bien immobilier pour ses qualités immobilières, mais ne saura pas toujours vous conseiller sur le choix du marché (habitation, entreprise, paris, …) et sur la fiscalité la plus favorable. Ces experts de l’investissement immobilier seront incollables sur les normes de construction, la qualité des matériaux, les risques locaux, le marché locatif, l’analyse de l’offre et de la demande pour tel bien, …
D’autres sont experts en organisation juridique et fiscal du patrimoine.
Ils sauront maîtriser environnement juridique qui permettra à leur client de s’épanouir et de satisfaire ses projets de vie.
Par nature proche du notariat, mais également de l’avocat fiscaliste et de l’expert comptable, cet expert vous proposera une vision juridique et fiscale globale et parlera de société civile, rémunération du gérant de SARL, contrat de mariage, donation, succession, holding, location meublée, … Sans aller jusqu’à donner des consultations juridiques à titre principal, ce conseil en gestion de patrimoine expert des sujets juridiques et fiscaux permettra de mettre en musique les compétences spécifiques de chacun des praticiens du droit (notaire, avocat, expert-comptable).
D’autres sont des experts en organisation économique et financière du patrimoine
Ils sauront analyser les grandes tendances macro-économique pour déterminer l’opportunité d’investir dans telle ou telle classe d’actif.
Est ce le moment d’investir dans l’immobilier ? Que penser des SCPI ? Quid du fonds euros de l’assurance vie ? Quid des actions ? Sommes nous dans une bulle ? Quel type de crédit pour mon investissement immobilier ? … sont autant de question auxquelles cet expert en organisation économique et financière essaiera de répondre.
D’autres sont des experts en conseil financier. Ces sont les CIF, les conseils en investissements financiers.
Les CIF, sont capables de choisir avec précision la nature des placements financiers à réaliser par l’épargnant. Le conseil en investissement financier se concentre sur la gestion financière de portefeuille investit sur les marchés financiers pour apporter un conseil adapté en permanence. Le Conseil en investissement Financier n’est pas un gestionnaire de portefeuille responsable de la performance en fonction du mandat confié par l’épargnant.
Le Conseil en Investissement Financier est une sorte de coach qui accompagne l’épargnant dans ses choix, il est capable de décrypter la conjoncture, d’expliquer les grandes tendances de marché, et surtout de concrétiser cette analyse par la sélection de produit financier pertinent.
L’AMF définit le conseil en investissement comme suit :
« Le conseil en investissement est le fait de fournir des recommandations personnalisées à un tiers, soit à sa demande, soit à l’initiative de l’entreprise qui fournit le conseil, concernant une ou plusieurs transactions portant sur des instruments financiers (art. D. 321-1 du code monétaire et financier). »
Le CIF exerce à titre de profession habituelle :
- le conseil en investissement (actions, obligations, actions de SICAV ou parts de FCP, instruments financiers à terme, etc.)
- le conseil portant sur la réalisation de services d’investissement (réception-transmission d’ordres pour le compte de tiers, exécution d’ordres pour le compte de tiers, gestion de portefeuille pour le compte de tiers, etc.)
- le conseil portant sur la réalisation d’opérations sur biens divers (souscription de rente viagère, etc.).
Comme vous le savez probablement, vous qui lisez mes articles depuis quelques temps, je n’ai pas cette compétence de conseil en investissement financier. Je ne suis pas CIF. Mon expertise se concentre sur l’organisation juridique et fiscale et sur l’organisation économique et financière du patrimoine.
Je ne suis pas suffisamment compétent pour vous accompagner avec précision sur la déclinaison micro de l’analyse globale. (cf »Les CGPI doivent ils continuer à être CIF (Conseil en Investissement Financier) ?. Par exemple, si je suis capable de vous expliquer pendant des heures les tenants et aboutissants du marché immobilier d’entreprise, d’habitation ou SCPI, le mode de financement, l’effet de levier… je ne suis pas capable de vous aider à sélectionner le meilleur bien ou la meilleure SCPI.
Dans le même registre, je ne suis pas suffisamment compétent pour construire un portefeuille modèle d’investissement sur les marchés financiers. Je peux vous expliquer que les marchés financiers sont trop élevés, que les taux peuvent monter, que le risque politique pourrait rapidement surgir… mais pas suffisamment capable de vous expliquer les conséquences sur l’allocation d’actif et sur la construction précise de votre portefeuille financier. Faut il préférer les obligation hight yield de la zone Euros ou les petites entreprises Américaines ? Je n’ai pas une compétence suffisance pour m’engager sur ce conseil. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas CIF.
Mais attention, un conseil en investissement financier n’est pas une gestion de portefeuille.
Ce point est essentiel : Un conseiller en investissement financier (CIF) n’est pas un gestionnaire de portefeuille ou une société de gestion.
Dans une société de gestion : Le client délègue la gestion de son portefeuille à un gérant qui gère pour lui. Ce gérant prend toutes les décisions et sera donc responsable de la performance en fonction du mandat donné. Le gestionnaire de portefeuille ou la société de gestion investissent directement sur la classe d’actif sélectionné (fonction du mandat donné par le client).
Le gérant de portefeuille n’est pas là pour conseiller ou aider l’épargnant à investir sur telle ou telle classe d’actif… le gérant de portefeuille est payé pour investir l’argent des épargnants dans la classe d’actif sélectionnée par l’épargnant (aidé de son conseiller financier).
Le gérant de portefeuille est payé pour investir et suivre un indice boursier … pas pour vous dire si l’investissement sur cet indice est pertinent au regard de la conjoncture.
Un conseiller en investissement financier : C’est un coach, un accompagnateur qui aide le client à comprendre et donc prendre les décisions. Recourir à un conseiller, c’est accepter de recevoir des conseils mais surtout décider de les suivre ou non. Le conseil en investissement financier aide l’épargnant à choisir la société de gestion (et à en changer en fonction de l’évolution de la conjoncture).
Le conseiller financier n’est payé pour investir et suivre un indice boursier … mais pour vous dire si l’investissement sur cet indice est pertinent au regard de la conjoncture.
Le conseiller doit permettre à l’épargnant de mûrir et à prendre des décisions.
Un conseiller participe à la performance globale par ses conseils et ses analyses … mais c’est l’épargnant qui au final prend les décisions en fonction de son spectre de connaissance et de ses propres analyses.
Le conseil en investissement financier peut avoir besoin d’un gestionnaire de portefeuille pour mettre en oeuvre ses conseils. En effet, lorsque le conseil financier préconise l’investissement sur tel actifs (par exemple, les petites sociétés américaine, les obligations à haut rendement de la zone euros, …), il faut bien trouver un gestionnaire de portefeuille pour réaliser les investissements à défunt d’investir dans des trackers ou des ETF.
Bonjour,
Existe-t-il des personnes, sans parti pris, ayant un profil transverse ?
Merci pour vos articles toujours pertinents.
Cdt,
S
Mais comment avions nous fait avant l’invention du CIF ? 🙂
Quant au meilleur produit, je ne l’ai jamais rencontré alors de là à le conseiller…. 😉
Faire une formation financière, ce n’est pas ça qui manque. Après on a un bel outils dans les mains
Post très intéressant. Pour ma part, suite a l obtention du DU GP aurep, j avoue me retrouver un peu plus dans votre discours et ne me sens pas dans l âme CIF avec un conseil d actifs (surtout vu les marchés et leurs dysfonctionnements dépendants de trop de critères macro/micro économiques, politiques, environnementaux etc). La CJA permet des.conseils juridiques et fiscaux qui ressemblent plus a mes yeux a ma vision du métier de CGPI qui est assez différentes de celle du CIF…
Les marchés ne disfonctionnent pas, ils relatent toutes les informations connues de tous ceux qui interviennent en contreparties des uns des autres. Ils ont toujours été dépendants de critères macroéconomiques (la macro est la somme des micro, là on est en économie !). Mais le cours d’économie de Jean Marin SERRE à Clermont explique cependant tout cela en termes initiatiques…
Amicalement
HORS SUJET,
Y a t-il ici des personnes (au 1er rang desquels GF) assez compétentes sur les SOPARFI pour nous parler ?
Vous pouvez demander à Vincent CORNILLEAU de développer le sujet.
Qu’entendez-vous par « nous parler des SOPARFI » ?
Bonjour Guillaume,
Cela fait déjà plusieurs années que je suis avec intérêt vos articles et que j’adhère la plupart du temps à vos analyses, mais je trouve que votre vision du gérant de portefeuille manque peut être d’un peu de hauteur à mon gout.
Je suis moi même gérant de portefeuille, indépendant, je ne travail pas pour une « grande maison » …
Je pratique la gestion discrétionnaire et éthique pour le compte de mes clients particuliers (à ce titre, je dois être l’un des derniers en France) ….Non, ma gestion est tout sauf indicielle , aussi je ne me suis jamais reconnu dans vos articles concernant la gestion de portefeuilles et le métier de gérant (cf ci-dessus).
C’est donc avec plaisir que je vous propose d’échanger et débattre sur le sujet , pour vous donner un point de vue bien différent.
Bien à vous,
Nicolas
Merci pour ce retour mais comme vous dites « Je pratique la gestion discrétionnaire et éthique pour le compte de mes clients particuliers (à ce titre, je dois être l’un des derniers en France) ».
Comment voyez vous votre métier, Comment l’exercez vous ? Quelle est pour vous la valeur ajoutée d’un conseiller financier et la différence avec le gestionnaire de portefeuille ?
Et surtout, pourquoi êtes vous l’un des derniers ? Comment travaillent la majorité de vos confrères ?
Votre analyse m’intéresse au plus haut point.
@Nicolas
Décidément, jamais 2 sans 3
Peut-on vous joindre ?
Vous attribuez trop facilement une compétence au CIF qu’il n’a malheureusement pas (rappelez vous les critères qualifiants au CIF (loi sécurité financière n°2003-706 du 1er août 2003). La grande majorité ne sait pas calculer le risque avec sa formule mathématique, elle n’en connaît pas son application sur la courbe de Gausse et sa contradiction par B. Mendelbrot, ses limites, l’incidence ou pas de la VaR, elle ne connaît pas la construction du portefeuille pour ne pas l’avoir étudié de façon académique, et tout à l’avenant, le niveau est dans l’approche verbale du sachant qui ne sait pas, c’est le bien nommé terme » vendeur » employé par l’AMF elle-même. C’est pourquoi l’AMF s’en étant aperçu et, à partir du 1er janvier 2017 (soit 14 ans après la loi !!!),va faire passer à l’intégralité des CIF un dispositif de vérification des connaissances minimales aux conseillers en investissements financiers, à travers 100 questions-réponses ventilées dans 12 domaines de connaissances définis et affectées de pondérations spécifiques un « examen-certifé », je l’écris entre guillemet car un examen n’est pas un QCM.
Articles 325-12-2 à 325-12-4 du règlement général de l’AMF
file:///C:/Users/Propri%C3%A9taire/Downloads/Questions-R%C3%A9ponses%20sur%20le%20dispositif%20de%20v%C3%A9rification%20du%20niveau%20de%20connaissances%20minimales%20des%20conseillers%20en%20investissements%20financiers.pdf
On lit pèle-mêle : « Il est souhaitable que les QCM ou QRU ne proposent pas plus de 4 réponses et que les questions offrant un choix entre deux réponses seulement représentent une part maximum de l’ordre de 10 % du questionnaire d’examen. – Lorsque la question appelle plusieurs bonnes réponses, il est suggéré d’indiquer au candidat le nombre de réponses à coche »
« En toute hypothèse, les questions de l’examen ne doivent pas faire appel à des connaissances trop pointues et ne doivent pas nécessiter plus de quelques heures de révision »
Et après ces 100 questions-réponses auxquelles l’aspirant-CIF aura satisfait à 75 % je crois, que va-t-il se passer ? Saura t-il calculer la volatilité, le ratio de Sharpe, formaliser une courbe efficiente pour construire un portefeuille et son benchmark, etc ? Que va-t-il se passer pour les clients d’avant cet « examen-certificateur » qui ont bénéficié du non-savoir de l’impétrant ? Dur, dur, quand il s’agit d’éviter les formations complètes mais quelles conséquences pour l’épargne ?
je suis 300% d’accord avec ça !
« Vous attribuez trop facilement une compétence au CIF qu’il n’a malheureusement pas (rappelez vous les critères qualifiants au CIF (loi sécurité financière n°2003-706 du 1er août 2003) ». Ce n’est pas parce que je présente ma vision du métier… que je n’ai pas conscience de sa déconnexion totale avec la réalité 😉
Quelques-uns possèdent cette grande compétence et font réellement leur métier de conseiller…
Quel pourcentage ? Avec quelle capacité, c’est à dire formation ?